Version HTML ?

Faeries / Concours : Point de vue -> Narwa Roquen -> Le désert
Maedhros Ecrire à Maedhros 
le 08-02-2009 à 18h48
In cauda venenum
Classiquement, quand on parle de traversée du désert, on pense à cette épreuve qui contraint certains dirigeants de s’éloigner provisoirement des allées du pouvoir. Une forme d’exil aux racines bibliques. Avec en demi-teinte, la volonté farouche de revenir un jour.

Dans cet épisode de Mélamine, qui est en quelque sorte une transition entre l’empire de d’Orchidée et celui naissant de son héritière désignée (j’aime bien le nettoyage auquel se livre Mélamine dans les rangs de ses conseillers), la traversée du désert est une sorte de jugement de Dieu, la victoire appartenant à celui qui parviendra le premier à la mer promise, pour parodier une autre référence biblique.

Il y a quantité de points de vue abordés dans le récit, et aussi la façon dont est retenu celui qui prévaudra. L’un d’entre eux est donc cette épreuve d’endurance particulière qui va asseoir un peu plus les fondations du règne de Mélamine, aidée en cela par une opportune remise en ordre climatique, et au grand bénéfice du rapprochement entre les sorciers et les non-sorciers.

Au-delà des trouvailles sur les noms des lieux très méridionaux (Pastisse, Lailloli, Olivie..), la description de cette traversée du désert et la façon dont les deux personnages l’endurent sont bien rendues, en faisant alterner les différents états d’esprits qui se succèdent. J’ai quand même un peu le sentiment que Mélamine s’en tire à bon compte. Elle prouve la supériorité des sorciers sur les simples humains même en renonçant provisoirement à ses pouvoirs magiques. Certes, son caractère et sa personnalité sont positifs, elle est animée d’une tolérance et d’une compassion qui ne peuvent être critiquées mais au bout du bout… c’est quand même le sorcier qui gagne à la fin.

M
(diablotin)