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De : Narwa Roquen Date : Mardi 15 mai 2007 à 16:35:02 | ||
Je pense comme Est’ que le Faërium n’est pas représentatif de la moyenne... Au risque de faire gonfler quelques chevilles, mais sans aucune prétention de ma part, je suis persuadée que les Faëriens appartiennent à une certaine élite, simplement parce qu’ils lisent plus d’un livre par an, qu’ils s’expriment, d’ailleurs volontiers, dans un français correct, et qu’ils possèdent un bon niveau de culture ( par rapport à la moyenne nationale). Or la culture, c’est ce qui différencie l’homme de l’animal ( j’y reviendrai). Le naturel ne s’exprime que si le milieu s’y prête – cela découle de l’instinct de survie. Si le milieu ne s’y prête pas, l’individu s’adapte, ou est détruit. Naturellement, l’enfant s’approprie ce qui lui plaît. Le début de la culture, c’est l’éducation : l’enfant apprend que notre société ne tolère pas le vol. Quand il y a défaut de culture et /ou d’éducation, les règles de la vie en société ( la loi, les usages, la politesse, le respect) sont peu ou pas acquises, et l’individu se conforme alors aux conduites qui lui semblent générer le plus de profit ( loi du plus fort, soumission au plus fort, séduction du plus fort etc...) , le but du jeu étant de survivre à l’intérieur du milieu où il se trouve. Nous sommes biologiquement des mammifères supérieurs. Nous nous en différencions par la capacité de laisser une trace écrite, donc de transmettre l’expérience du passé au futur, et par la capacité d’abstraction, inconnue également des animaux. Disons que nous sommes les animaux les plus évolués de notre planète, et que comme tels nous devrions nous sentir responsables d’elle, puisque nous avons les moyens d’analyser et d’anticiper. Ceci dit, certains humains, quoique lecteurs, abstracteurs, éduqués et cultivés, ne savent pas réfréner leurs instincts animaux - ou ne peuvent pas, le débat est ouvert. Mais ce sont des exceptions. « La femme objet de désir... » « c’est nuisible à la santé et nuisible à la survie... » Pas du tout ! Physiologiquement la femme est moins musclée que l’homme, donc si elle veut survivre en cas de conflit, il faut qu’elle séduise un homme qui se batte pour elle. L’homme, lui, recherche une femme qui puisse porter ses enfants. Les deux sexes partagent le même instinct primitif commun, profondément ancré quelque part dans le cerveau ( et commun d’ailleurs à tous les animaux) : la survie de l’espèce. Et même si la culture en a un peu atténué l’impérieux désir, cet instinct-là perdure chez la plupart d’entre nous (et heureusement !). Petit point de physiologie : les hommes produisent une majorité d’androgènes et quelques traces d’oestrogènes, simplement parce qu’ils ont besoin d’hormones mâles pour entretenir leur fonctionnement génital, et c’est l’inverse pour les femmes. L’embryon, génétiquement déterminé mâle ou femelle, possède dans ses premiers stades le matériel nécessaire à la fabrication des organes génitaux des deux sexes. Sous l’influence des hormones sexuelles ( androgènes ou oestrogènes selon que l’on est XY ou XX), les organes génitaux vont se différencier en mâles ou femelles, et il ne persistera de l’appareil génital non choisi que de petits vestiges embryonnaires, de même que les secrétions hormonales de l’autre sexe seront présentes à l’état de traces. Continent ou milieu géographique, je veux bien, mais que je sache, partout dans le monde les femmes sont XX, ont des ovaires, un utérus, des règles, portent les enfants... et les hommes XY ont un pénis, deux testicules, et la capacité de leur faire porter ces enfants. Alors bien sûr, au delà de ça, il y a l’influence du milieu, le progrès technologique, l’ambition, l’argent... Mais physiologiquement, les hormones mâles induisent une développement plus important des masses musculaires, une plus grande combativité, un esprit d’aventure et de conquête, alors que les hormones femelles augmentent l’épaisseur de la graisse sous-cutanée, et prédisposent à l’endurance, la prévoyance, la sollicitude... Et puis nous avons tous en nous un petit côté de l’autre sexe, probablement acquis au contact de nos parents ( donc culturel), qui nous permet de mieux tolérer les différences entres les unes et les autres... Et puis encore, il y a les individus, qui sont uniques ! Il y a des femmes Chefs d’Etat, et des hommes poètes, et c’est très bien ! Je pense que le corps que nous avons influe sur notre comportement, parce qu’en nous développant nous allons privilégier les activités qui nous sont faciles. Un tel se rend compte qu’il peut courir plus vite et plus longtemps que les autres – il va courir de plus en plus. Un autre, que ses réflexes sont plus rapides : sport de combat, guerrier, pilote ? Tel autre enfin, que ses mots arrivent bien à convaincre : vendeur, homme politique, écrivain ? C’est pour cela , a contrario, que les gauchers contrariés ( il en existe moins maintenant) avaient souvent une certaine timidité ( la maladresse du corps retentit sur l’esprit). Donc en conclusion : soyez ce que vous êtes, dans la norme ou en marge, tant que votre esprit et votre corps sont en accord et que vous vous aimez comme vous êtes ! « L’amour de soi est une romance qui dure toute la vie », disait mon copain Oscar Wilde. Mais surtout, s’aimer soi-même est le pré-requis indispensable pour pouvoir aimer l’Autre... Narwa Roquen,paix sur la terre... Ce message a été lu 6248 fois |