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De : Narwa Roquen Date : Jeudi 31 mai 2007 à 17:45:32 | ||
Ceci est un conte parfaitement immoral. D’abord par rapport aux consignes, parce que oui, il y a des rencontres, beaucoup de rencontres, où il ne se passe rien... Le héros s’échappe sans faire face à ses responsabilités, et pour finir, dévalise une banque ! Et à côté de ça, c’est super bien écrit ! Portrait d’un homme usé, désenchanté, à la dérive, d’un pauvre bougre à l’abandon à qui on filerait bien cent balles... Portrait d’un chien entremêlé au portrait de l’homme, vu de l’homme, vu du chien... Et cette image délicieuse « encore mouillés d’attention maternelle et d’innocence »... La moitié du texte est au présent, sur fond de récit au passé simple – et la transition est si habile que je ne m’en suis aperçue qu’à la relecture. Tu transgresses les règles, mais c’est tellement bien fait que ça passe tout seul ! Un tendre paragraphe fait de petits détails touchants, chaleureux, petit violon pleurant sous la pluie... L’ensemble est très visuel – et c’est bien vu. C’est filmé caméra sur l’épaule, on change de point de vue, travelling, zoom... Mais pour moi, la plus grande qualité de ce texte, c’est son humanité joyeusement compatissante, pudique et délicate. C’est un texte hors-la-loi, mais c’est un très bon texte. Narwa Roquen,f'est bien fympa tout fa... Ce message a été lu 7053 fois | ||