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 WA - Participation exercice n°18 - partie 3 Voir la page du message Afficher le message parent
De : Maedhros  Ecrire à Maedhros
Date : Vendredi 22 juin 2007 à 20:18:20
La suite des aventures du chat de gouttière...mais où sont donc passées les souris?

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La maison de l’idiot est derrière à présent. La marge de sécurité se réduit. Certes, je pourrais jeter l’éponge pour cette nuit et revenir la nuit prochaine. Cette idée m’a effleuré l’esprit, je mentirais si je vous disais le contraire. Mais un voleur joueur va jusqu’au bout du voyage. En tous les cas, moi, j’irai jusqu’au bout. J’ai besoin de cet argent pour mon plan vacances. Reporter le travail, c’est compromettre la plage et le casino. Lolita mérite la plage, moi, le casino !

Heureusement, le second rendez-vous n’est pas loin. Quelques minutes. En plus, je suis sûr que tout ira bien. Les proprios ne sont pas là. Le mari est en voyage d’affaires en Belgique et sa femme est dans sa famille, à Deauville. Un couple libre, sans enfant. Lui bosse dans une grosse banque d’affaires, elle, travaille dans un canard pour nana. Sa famille est pleine aux as ! Vous n’imaginez pas ce qu’on peut trouver dans les poubelles et dans les boîtes aux lettres ! N’allez pas vous imaginer que j’adore les ragots mais ce n’est pas le beau fixe dans le couple. Je ne suis pas conseiller conjugal mais je peux vous dire qu’il lui a décoché l’autre jour un aller-retour bien comme il faut ! Il m’a l’air violent, ce monsieur Lecourt ! Un salaud de première. Mais bon, je ne suis pas SOS Femmes Battues non plus !

Leur baraque est cossue, tout le contraire de celle de l’idiot. Une baraque de grands bourgeois, avec les fenêtres et les niches typiques du style Ile-de-France. Des lignes sobres et dépouillées, avec des poutres apparentes et des petits pots de fleurs sur les encorbellements. Le système de sécurité est plus sophistiqué mais je le connais ! Vous voyez, quelques petites manipulations sur ce boîtier enterré et abracadabra....caverne ouvre-toi ! J’arrive à la porte de service sur l’arrière. J’ai la combinaison du digicode, merci monsieur zoom 100x ! Je suis dans la cuisine. Facile.

Si je suis là, c’est que le mari est un collectionneur de livres rares. Il possède un magnifique incunable imprimé par Jean Mentel vers 1470. Inestimable. Sauf pour mon acheteur. Or le client est roi, n’est-ce pas ? Je m’efforce toujours de le satisfaire! Malgré la grosse commission prélevée au passage par mon recéleur, une somme rondelette me reviendra ! Bon, il y a quand même un coffre-fort assez costaud, mais j’ai toutes les références techniques de la bête et ses points faibles. Plus le système de sécurité exigé par les assurances ! Cela donne un peu de piment à la chose! Ici, c’est pas le Bellagio ! Ouais bon, je ne suis pas non plus Danny ! Ni Rusty d’ailleurs! Quoique ma Lolilta, quand je l’emmène au septième ciel, ne m’échangerait pas contre les deux !

La cuisine est vaste. Rangements en bois massif, électroménager allemand en chrome étincelant, plan de travail fonctionnel ! Les casseroles et les poêles qui pendent des crémaillères sont en cuivre haut de gamme. Que du beau et du bon. On a envie de casser quelques oeufs pour faire une belle omelette bien baveuse, avec un bout de saucisson. Là-dessus un petit verre de Saumur-Champigny, cuvée prestige! Je déglutis rien qu’en y pensant! Oublions ces agapes, le boulot m’attend....


Mince, j’entends du bruit venant du séjour, juste derrière cette porte. Seraient-ce des collègues qui m’auraient précédé ? Non, je l’aurais su. Je colle une oreille contre la porte pour mieux entendre. C’est la voix de la maîtresse de maison. Elle n’est donc pas partie et toujours éveillée à deux heures du matin ? Je connais bien sa voix, je l’ai même enregistrée. C’est comme ça que j’ai su pour Deauville ! Il y a aussi deux voix masculines. Aucune ne correspond à celle du mari. Quoi ? La maîtresse de maison se livrerait à la débauche en l’absence de son époux ? Il n’aurait que ce qu’il mérite ! J’entrouvre prudemment la porte quand un cri perçant me cloue sur place. C’est la femme. Cela semble durer longtemps ! Très longtemps. En fait, quelques secondes...Puis les cris s’étranglent, se transforment en grognements rauques. J’entends cette fois-ci distinctement :

« Arrête Denis ! Arrête ! Lâche-là Bon Dieu, lâche-là ! Elle a eu peur quand tu as voulu lui caresser les cheveux ! Pose-là sur le canapé ! Allez Christine, allez, remets-toi! Denis a voulu t' empêcher de crier!
- Dis, Georges ! Pourquoi elle bouge plus ? » L’autre voix semble être très jeune, presque enfantine !
« Non, regarde ce que tu as fait Denis ! Tu l’as tuée. Je t’ai dis de faire attention ! Tu ne connais pas ta force ! Elle a la nuque brisée. Regarde ce que tu as fait !
- Mais je ne voulais pas ! Je voulais juste qu’elle se taise. Elle aurait attiré la police !
- Elle aurait pu nous cacher le temps que les recherches s’arrêtent ! Bon sang Denis! Qu’est-ce que je vais pouvoir faire de toi ?
- Dis, Georges, tu ne m’abandonneras pas hein ?
- Non, Denis. Jamais. Tiens, va prendre nos affaires, on se barre ! »

Une seconde de silence puis un petit claquement sec. J’ai juste le temps de me jeter derrière le billot de cuisine quand une silhouette traverse en courant la pièce et disparaît par la porte de service. Intrigué, je passe dans le séjour où je découvre une scène macabre : l’épouse infidèle gît sur le canapé, sa tête faisant un drôle d’angle avec son cou, et le corps d’un homme d’une taille impressionnante est allongé face contre terre, une tache de sang s’élargissant dans son vaste dos.

Surmontant mon dégoût, je décide que cette fois, je ne serai pas venu pour rien. En quelques minutes, je réussis à dérober l’incunable et à disparaître dans la nuit. Mais n’allez pas me dire que ce sont des coïncidences ? Ca commence à faire beaucoup pour cette nuit! Même si un voleur vole sans se poser de question, cela donne à réfléchir ! Il me faut faire un choix : rentrer ou continuer. Il est quelle heure ? Deux heures trente. J’ai encore le temps !

M


  
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