Version Flash ?

Messages FaeriumForum
 Ajouter un message Retour au forum 
 Rechercher un message Statistiques 
 Derniers messages Login :  S'inscrire !Aide du forum 
 Afficher l'arborescence Mot de passe : Administration
Commentaires
    Se souvenir de moi
Admin Forum 
 Derniers commentaires Admin Commentaires 

 Projet CCK (cuisine, chien, kidnapping) Voir la page du message Afficher le message parent
De : Estellanara  Ecrire à Estellanara
Page web : http://estellanara.deviantart.com/
Date : Mercredi 22 aout 2007 à 22:03:26
Tommy traversa le salon en courant, dérapa sur le carrelage et s'engouffra dans la cuisine. Il s'était levé de très bonne humeur, comme tous les matins et la journée lui semblait prometteuse, comme tous les jours. Avec un peu de chance, il irait se promener, mangerait, dormirait et s'amuserait et son bonheur serait complet. Pour Tommy, tous les jours se ressemblaient et étaient super. Il savait se contenter de joies simples comme se gratter l'oreille ou courser le chat des voisins. Oui, la vie était super. Il faut dire que Tommy était un chien, un labrador couleur sable de deux ans pour être précis. Il avait le poil luisant et la truffe humide, ce qui était signe de bonne santé. Son monde se résumait à son maître, sa gamelle et son panier. Son souci le plus grave était d'arroser tous les réverbères du quartier sans en oublier.

Mais pour l'heure, Tommy venait de débouler à grande vitesse dans la cuisine. La pièce était coquette et d'une propreté immaculée. Les meubles étaient rose pastel avec de petits motifs en forme de fraises. De jolis rideaux de dentelle froncée ornaient les fenêtres, laissant passer le soleil matinal. Un parfum de lilas synthétique flottait dans l'air. Tommy éternua vigoureusement. Le désodorisant lui cachait les effluves autrement plus intéressantes du frigo et de la poubelle. Dommage... Il se dirigea vers sa gamelle et y fourra son museau avec enthousiasme. Chouette, des croquettes ! Justement son plat préféré !

Il n'avait pas commencé à manger depuis plus de trois secondes quand une profonde obscurité tomba brutalement sur la cuisine. Le chien ne se déconcentra nullement. Il n'était pas au courant que le soleil ne s'éteignait pas comme ça. Il continua donc à fourrager allègrement dans l'écuelle rose marquée à son nom. S'il avait regardé par la fenêtre à ce moment, il aurait pu constater que l'obscurité s'étendait à tout le quartier et que chaque habitant s'était inexplicablement immobilisé, comme changé en statue. Les éboueurs s'étaient arrêtés en pleine course, leurs poubelles à bout de bras, les oiseaux restaient le bec ouvert sur leur gazouillis interrompu. Le seau d'eau savonneuse que la vieille voisine venait de lancer en direction de sa voiture était figé à un mètre du sol.

Tommy acheva de lécher consciencieusement sa gamelle et se dirigea vers la porte du jardin. Elle n'existait plus. Tout comme le mur de la cuisine d'ailleurs. L'ensemble des briques s'était proprement dématérialisé, laissant une ouverture béante. Le chien remua les oreilles et émit un wourf étonné. Il avait déjà vu les humains faire des choses extra-ordinaires comme changer la chaîne de la télévision simplement en tendant le bras ou transformer une simple boîte en fer en savoureux plat de raviolis. Aussi n'était-il que modérément surpris de ce nouveau prodige. Sans le mur, ce serait encore plus pratique de surveiller si le chat des voisins n'empiétait pas sur son territoire. Chouette alors !

Il sortit dans le jardin en trottinant et observa les alentours. De l'autre côté des troènes, un monsieur bedonnant était immobile derrière une tondeuse. Tommy remarqua qu'un curieux rayon de lumière rouge se déplaçait de bas en haut sur l'humain. Le rayon remonta jusqu'au crâne chauve et disparut. Le chien pencha la tête sur le côté. Son intellect était particulièrement lent à traiter les informations et il ne savait pas trop quoi faire de celle-ci. Un nouveau jeu ! Ca devait être ça : il fallait attraper le rayon de lumière. Chouette alors, il adorait les jeux ! Il se mit à courir le long du jardin en remuant la queue, cherchant sa proie. Il la retrouva sur l'un des éboueurs. Le rayon était apparu sur les chaussures de sécurité et avançait lentement vers le bleu de travail. Tommy gloussa de joie et bondit par dessus la barrière pour s'élancer dans la rue. Arrivé au camion-poubelle, il poussa un aboiement caverneux. Le rayon s'arrêta à mi-parcours, tremblota et sauta sur la fourrure du chien qu'il entreprit de parcourir. Tommy essaya de le saisir de sa gueule mais ne réussit qu'à se mordre les flancs.

Quand il releva la tête, il n'était plus dans la rue. Il n'était même plus à la surface de la planète. Il se trouvait dans une immense pièce ronde aux murs métalliques, violemment éclairée aux néons. Toutes sortes d'objets et de machines l'entouraient et la plupart clignotaient avec entrain. Tommy se sentit attiré vers le sol et poussa un nouveau wourf, avec beaucoup plus de conviction que le précédant. En effet, la gravité était bien plus forte ici que dans son quartier. La truffe en l'air, il entreprit de renifler les odeurs de ce nouveau lieu. Toutes étaient entièrement nouvelles et fascinantes. Il aimait bien cet endroit ! C'était vraiment une super journée !

Une porte s'ouvrit en coulissant -zwiiish !- et deux êtres entrèrent dans la pièce. Chouette ! Des nouveaux copains ! pensa instantanément Tommy. Les copains étaient des créatures gélatineuses, d'une couleur jaunâtre, à peu près aussi hautes que le chien. Elles se déplaçaient en reptant sur une sole pédieuse. Chacune était munie de trois yeux à long pédoncule et de deux tentacules préhensiles sur les flancs. L'une d'elle lança :
- Gùqtiq jf gnjlh ? sdbgdjjjj rgh yfgb nv mqkfhqksjdfz ozjhhkjjjj bq !
Ce qui, traduit du langage zirkonien, signifiait approximativement :
- Tu ne connais pas la dernière ? C'est le copilote qui me l'a racontée !
A quoi, l'autre copain répondit... Mais pour faciliter la compréhension du lecteur, qui peut ne pas être totalement à l'aise en zirkonien, nous poursuivrons ce dialogue en français. L'autre répondit donc :
- Non monsieur. Je ne suis pas au courant.
- Eh bien voilà : tu sais pourquoi les plutoniens n'utilisent jamais ce tentacule ?
Et l'être l'agitait mollement pour ponctuer sa question.
- Non, monsieur.
- Mais, parce que c'est le mien !
Et il se tordit aussitôt de rire, ce qui équivalait chez lui à virer entièrement à l'orange fluo. L'autre créature resta un instant perplexe puis jugea prudent de changer elle aussi de couleur.

Le diseur de blagues se nommait Zort'. Il était directeur des recherches scientifiques et était réputé dans tout le vaisseau-mère pour être un vrai boute-en-train. L'autre était son assistant-laborantin, le jeune Zikl'. Les deux êtres arrivèrent au niveau du chien qui les salua d'un jappement joyeux. Zikl' demanda avec inquiétude :
- Dites-moi, monsieur, il n'y a aucun danger ?
- Mais non, n'ai pas peur ! Le champ de convection parabolique à retardement nous protège. Le sujet ne peut quasiment pas bouger.
Et sur ce, il s'avança en glissant vers Tommy. Celui-ci, tout content, crut qu'il allait recevoir une caresse et s'approcha à son tour. Ces deux copains lui étaient déjà très sympathiques ! De toutes façons, il trouvait presque tout le monde sympathique... Il se heurta violemment à une barrière invisible et fut rejeté en arrière. Tommy poussa un pitoyable kiaii.
- Tu vois, reprit le professeur Zort', aucun problème. Ordinateur, commence l'enregistrement de l'étude. Ordinateur ? Ordinateur !!!
Une voix s'éleva dans la pièce, semblant provenir de partout à la fois. Elle parlait en détachant soigneusement ses syllabes, sur un ton précieux :
- Oui, professeur Zort' ?
- Je t'ai donné un ordre, il me semble.
- Il n'était pas suivi de la formule de politesse d'usage, il me semble, rétorqua l'ordinateur en parodiant le ton outré du zirkonien.
- Par les profondeurs du subespace, Zikl', cette crétinerie d'ordinateur de mes deux tentacules a encore bugé !
- Il semblerait, monsieur, répondit l'assistant avec circonspection.
Il était extrêmement prudent en tout et toujours respectueux de ses supérieurs.
- Tu vas obéir immédiatement, ordinateur, reprit Zort' sur un ton autoritaire, sinon, je te reboote, sacré nom de...
Suivaient un grand nombre de jurons que nous ne nous risquerons pas à traduire mais qui se référaient à la répugnante espèce des gnolgues du secteur de Centaurii II et à leurs moeurs sexuelles inhabituelles. L'ordinateur obtempéra non sans avoir ajouté :
- La violence ne résout rien...

Le professeur, qui avait viré au turquoise sous l'effet de l'énervement, reprit lentement sa couleur d'origine :
- Bon, commençons donc l'enregistrement. Le sujet est un habitant de la planète Sol III. Galipeur hyper atomique à ondes courtes !
Une trappe s'ouvrit dans le plafond et un engin ressemblant à une pieuvre en caoutchoucs descendit lentement au-dessus du chien. Tommy lui trouva une vague ressemblance avec son jouet qui fait pouet et essaya de l'attraper. Zort' continuait :
- Sa chimie est basée sur le carbone. Il a quatre membres, un squelette calcaire interne et un système nerveux centralisé. Le sujet pèse 217 florgs et mesure 33 mush de long. Prélèvement de fluide circulatoire et de tissu cutané !
On entendit un léger zonzonnement et plusieurs machines clignotèrent un peu plus vite dans la pièce.
- Son code génétique est porté par une hélice double. Je verse au dossier les images trid de ses cellules. Il maîtrise un artisanat évolué, comme le prouve l'ornement autour de son cou. Passons à l'analyse comportementale. Zikl' ?
- Tout de suite, monsieur.
Le jeune assistant lança à son maître un regard triple éperdu d'admiration et lui tendit un lot de cubes transparents. Le professeur Zort' les prit et activa le premier d'un effleurement de tentacule. Une image en relief et en couleurs très réaliste se matérialisa. Il s'agissait d'un tank terrien de couleur kaki. Zort' la tendit au chien.

Tommy, qui s'ennuyait ferme depuis le début de l'examen, bailla à se décrocher la mâchoire. Réalisant qu'on s'intéressait de nouveau à lui, il dressa les oreilles. Cependant, l'image du tank le laissa froid, tout comme les images de grenades, de mitraillettes, d'avion à réaction et de champignon nucléaire qui suivirent. Par contre, quand apparut un mignon petit chat gris, il se redressa brusquement et commença à aboyer. Sa queue fouettait l'air : enfin quelqu’un qui allait jouer avec lui ! Parce que les copains n'étaient pas très rigolos... De surprise, Zikl' avait basculé en arrière et il luttait pour se relever. Zort' lui tendit un tentacule secourable :
- Curieuse réaction, n'est-ce pas, mon jeune ami ? Le sujet ne s'intéresse absolument pas à la guerre comme on aurait pu s'y attendre. Mais ses ondes cérébrales montrent qu'il adore les animaux !
- Très curieux en effet, monsieur, acquiesça l'assistant, encore un peu secoué.
- Bon, sors le sparkler à technologie positronique giga-optimisée pour la mesure du taux d'agressivité.
- Bien, monsieur.
Le zirkonien approcha un engin muni d'engrenages triangulaires de toutes les couleurs. Il fit quelques réglages puis annonça :
- Taux d'agressivité du sujet : nul, monsieur.
- Comment ça, nul ? Refais une mesure.
- Toujours nul, monsieur.
- Fascinant...
Et Zort' croisa ses tentacules derrière son dos en prenant un air songeur.

Il réfléchit longuement et sa chair gélatineuse passa par le rose puis par le brun noisette. Enfin, il murmura :
- Envoyons une décharge au sujet, pour voir comment il réagit.
- Une décharge ? Tout de suite, monsieur.
L'air crépita brusquement à l'intérieur du champ de confinement et Tommy poussa un gémissement aigu. Il se réfugia le plus loin possible de la paroi invisible, la queue basse.
- Et maintenant, demanda Zort'.
- Agressivité toujours nulle, monsieur. L'appareil indique en revanche un taux élevé d'incompréhension.
- C'est vraiment bizarre... Mille milliards de trous noirs, je n'y comprends rien.
Il commença à faire les cent... enfin, à se déplacer de long en large en marmonnant. Tommy, qui avait déjà oublié sa mésaventure, le suivit de l'autre côté de la barrière en remuant la queue, les yeux brillants. Zort' s'exclama :
- En plus, il n'est vraiment pas rancunier ! Ordinateur, rentre les données dans le turbo-tricordeur à démodulation quantique et compute le profil psychologique complet.
La voix de l'ordinateur se fit à nouveau entendre. Il déclamait sur un ton rêveur :
- ... les slictueux toves
Gyraient sur l'alloinde et vriblaient:
Tout flivoreux vaguaient les borogoves;
Les verchons fourgus bourniflaient.
- Ordinateur, qu'est-ce que cela signifie ?
- Il s'agit d'une traduction d'un de leurs poèmes les plus connus, ignare créature de chair. N'est-ce pas magnifique ?
- Ordinateur, un peu de respect, enfin ! Ho et puis, j'en ai plus qu'assez !
Entrant dans une colère bleue, le professeur se dirigea vers une paroi métallique. Il pianota un code ultra-secret sur une console gravée de signes étranges. Un compartiment s'ouvrit dans le mur et une sorte de boîte noire et blanche, hérissée de fils, apparut. Zort' prit la boîte et lui asséna une claque. Puis, il la remit avec précautions dans le mur et referma le panneau. Enfin, il dit sur un ton mielleux :
- Ordinateur, es-tu à présent disposé à me faire ce profil psychologique ?
- A vos ordres, professeur, répondit une voix claire et froide, avec un rien de vibrato mécanique.
- Je préfère ça.

A ce moment, la porte coulissante s'ouvrit -zwiiish- et trois zirkoniens entrèrent. Il s'agissait d'êtres subtilement différents de nos deux scientifiques, comme en témoignaient les longs cils pailletés qui ornaient leurs yeux pédonculés. Nos notions de mâle et de femelle ne s'appliquent bien évidemment pas aux zirkoniens et, sous peine de mettre en surchauffe l'esprit de nos lecteurs, nous ne nous lanceront pas dans un laborieux exposé sur leur biologie. Mais admettons pour simplifier que les trois nouveaux venus étaient des filles. Et sexy de surcroît, selon des critères extra-terrestres. Elles entourèrent le professeur Zort' en le frôlant de leurs tentacules :
- Professeur, nous allions respirer un peu de sulfures. Voulez-vous vous joindre à nous ?
- Mais volontiers, mes jolies ! Mon petit Zikl', si je ne suis pas de retour dans cinq cycles... eh bien, attendez plus longtemps !
Ce trait d'esprit fit virer les trois filles à l'orange le plus vif et elles s'exclamèrent en minaudant :
- Que vous êtes spirituel, professeur !
- Nous ne nous ennuyons jamais avec vous !
Et ils partirent tous ensemble (-zwiiish, zwiiish-).

L'assistant demeura seul avec le chien et les cliquettements de l'ordinateur qui computait le rapport. Il n'avait bien sûr aucune raison de cliqueter, étant donné que tout son fonctionnement se faisait par échanges d'énergie sans aucune pièce mécanique. C'était uniquement pour le style. Cependant, Tommy avait fini de prendre connaissance des odeurs locales et il se sentait à présent comme chez lui. Afin d'entériner cet état de fait comme il se doit, il s'approcha du champ de contention et urina consciencieusement dessus. La barrière magnétique grésilla et fit quelques étincelles avant de rendre l'âme. Pétrifié, Zikl' laissa choir l'objet qu'il tenait, une sphère qui pulsait d'une douce lumière. L'assistant observa Tommy qui s'approchait de lui. La peur le tétanisait totalement et ses trois yeux étaient rivés à la mâchoire du chien, qu'il savait remplie de crocs acérés. Tommy ramassa la sphère et, se dirigeant vers le zirkonien, la lui présenta, la prunelle humide. Zikl', obéissant à un réflexe inconnu, la prit et flatta la tête de l'animal. Tous comptes faits, c'est un super copain, pensa Tommy. Il jette des balles !

Quand le professeur Zort' rentra dans son laboratoire –zwiish-, il trouva son assistant en train de lancer de toutes ses forces un communicateur infra-spatial à deux millions de crédits. Tommy traversa la pièce en courant, saisit la sphère luminescente au vol et la rapporta à Zikl'. Celui-ci ponctua l'exploit d'un "Ca, c'est un bon toutou !" en grattant furieusement l'animal derrière les oreilles. Tommy émit un borborygme de plaisir et renversa le zirkonien au sol pour le lécher copieusement. Si Zort' avait eu une gorge, il se la serait probablement raclée. Quoi qu’il fit à la place, cela eut le même effet. Zikl’ se redressa et prit un air gêné :
- Euh... monsieur, je crois que je viens de lier une relation inter-personnelle avec le sujet...
- C’est cela oui...
- Je vais de découverte en découverte ! Je lui ai donné un morceau de Virgluschmoll 200 et il adore ça !
- Vous avez là de curieuses méthodes scientifiques mais admettons...
Le professeur jeta un coup d’oeil au chien. Tommy contemplait l’assistant avec une adoration béate. Le labrador était aux anges. Il commençait à bien l’aimer, le copain ! Cela dit, il avait une tendance naturelle à aimer bien tout le monde. Zort’ dit d’une voix lasse :
- Ordinateur, quelles sont les conclusions du rapport psychologique ?
- Le sujet est gentil, naturellement bon et serviable. Il aime jouer, manger et dormir. Sa morale est inexistante et donc irréprochable. Il est extrêmement sociable et plein d’enthousiasme.
- Et donc absolument pas dangereux ?
- Sauf pour un Virgluschmoll 200.
- Parfait.
- Vous servir est un plaisir de tous les instants, professeur.
L’ordinateur avait prononcé cette dernière remarque sur un ton parfaitement neutre. Zort’ se demanda si ses nerfs lui jouaient des tours ou s’il avait perçu une touche d’ironie. Il décida de passer outre :
- Ordinateur, tu vas re-transférer le sujet de Sol III à l’endroit où il a été prélevé. Ah oui, tu penseras à remettre le mur de sa maison à sa place.
- Bien, maître vénéré.
Le professeur lâcha un profond soupir. Il se tourna vers Zikl’ qui se dandinait sur sa sole pédieuse :
- Mais qu’y a-t-il, mon jeune ami ?
- Euh, monsieur, pensez-vous que je pourrai revoir un jour le sujet ? Pour des raisons strictement scientifiques, bien sûr !
- Eh bien, vous n’avez qu’à demander Sol III comme stage de fin d’études...
- Ho, quelle excellente idée, monsieur !! Je ne manquerai pas de le faire.
- Bon, je vais voir le capitaine Zagh’ pour lui faire mon rapport.

Zort’ sortit du laboratoire –Zwiiish- et longea une coursive de métal poli. Il s’arrêta un instant pour contempler la planète bleue, loin en bas. Puis, il pénétra sur la passerelle. Au centre, sur un confortable coussin suspendu dans les airs, se prélassait un zirkonien impressionnant. Sa peau était recouverte de tatouages qui attestaient de son rang et des nombreuses batailles remportées pour l’obtenir. Le professeur salua en faisant deux tours sur lui-même :
- Directeur des recherches Zort’ au rapport !
- Parle.
- Capitaine, après des recherches approfondies, il s’avère que le sujet capturé n’est absolument pas dangereux pour nous.
- Quoi ?! Mais comment est-ce possible ?
- Capitaine, je suis formel.
Un zirkonien de la passerelle avait subrepticement tordu un oeil pour suivre la conversation et Zagh’ le foudroya du regard. Zort’ reprit :
- Les aldébarans ont du se tromper.
- Voyons, ils nous avaient dit que les habitants de Sol III étaient sanguinaires, perpétuellement en guerre sur leur propre planète, fanatisés par des religions archaïques, prêts à se déchirer l’un l’autre pour une simple différence de couleur de peau !
- Je sais tout cela...
- Ils avaient dit que les armes étaient en vente libre, que chaque jeune recevait une éducation martiale obligatoire, que ces êtres avaient même eu la stupidité de faire exploser des bombes atomiques !
- Je sais, je sais. Mais notre ordinateur a sélectionné cet individu qui d’après le calcul statistique est représentatif de l’espèce dominante.
- Eh bien, dans ces conditions, il ne nous reste plus qu’à partir. Mécanicien, débranchez l’hyper canon anti-matière à fragmentation mono-moléculaire ! Nous abandonnons la destruction de la planète !
- Bien capitaine !
- Pilote, cap sur Zirkon !




Est', il suffisait de demander.

PS : Cette histoire m'est venue d'un seul coup. Il est tout à fait possible qu'elle ne soit en fait qu'un immonde plagiat suggéré par un lambeau de mémoire incomplet. Si c'est le cas, je m'en excuse par avance. J'ai truffé le texte de références, tant à des sketchs de Pérusse qu'à de vieux bouquins de SF ou à des films divers. Bon courage pour les reconnaître !


  
Ce message a été lu 20168 fois

Smileys dans les messages :
 
Réponses à ce message :

Pages suivantes : 1 - 2 - 3
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2007-08-28 14:42:37 

 Et hop !Détails
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_II

"En mars 2000, Jean-Paul II se rend au Mémorial de Yad Vashem, où il retrouve une rescapée qu'il avait secourue, et demande pardon à Dieu pour les actes antisémites commis par les chrétiens, dans un billet glissé dans une fente du Mur des lamentations."

Est', qui parait-il invente.

Ce message a été lu 5968 fois
Clémence  Ecrire à Clémence

2007-08-28 14:49:05 

 ...Détails
Déja Mirmir s'en va...Alors, si la paix revenait sur Faërie?...

*Clémence, pleine de naïveté*

Ce message a été lu 5666 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2007-09-03 17:22:28 

 Je sais que j'abuse...Détails
... mais, Narwa et les autres, vous voudriez pas me faire une toute chtite critique ? Juste pour savoir ce que vous en pensez.
Merci !

Est', qui attend avec impatience la publication de sa participation libre.

Ce message a été lu 5758 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2007-09-03 21:51:01 

 Zut, je croyais l'avoir dit!Détails
J'étais persuadée de l'avoir écrit, ou alors c'est que j'ai ri tellement fort que je pensais que ça arriverait à tes oreilles!
Gros merci pour ce texte qui colle parfaitement à mes envies de cuisine, de chiens et de kidnapping (dognapping pour l'occasion!), avec en plus, de l'humour et pi un p'tit toutou qu'on l'adopterait bien tellement qu'il a l'air mignon! Goudi goudiiiiiiiiii *gâteuse devant le labrador qui la regarde perplexe*

Bref, moi j'ai adoré; goûté et approuvé, j'appose ma patte en bas de ton texte! ;)

Elemm', amie des animaux

Ce message a été lu 5939 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2007-09-04 13:29:46 

 Tu l'avais bien ditDétails
C'est pour les autres que je faisais la remarque... Goudi goudi ? Vraiment ? Waouh !

Est', interloquée.

Ce message a été lu 5602 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2007-09-05 06:22:36 

 *Rougit*Détails
Euh... Voui, mais seulement s'il est vraiment très très très mignon ^^

Elemm', c'est n'importe quoi (des mini-sacs-à-dos!!!)

Ce message a été lu 6191 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2007-09-05 19:27:35 

 Vous avez demandé un commentaire, ne quittez pas...Détails
A la première lecture, c’est vif, enjoué, et ouf, ça finit bien. Le fond de SF classique me semble cohérent, même si je ne suis pas spécialiste en la matière... L’intrigue se tient, les personnages sont juste un peu inquiétants comme il sied à l’ extraterrestre de base, et tu nous en dis assez pour qu’on se fasse une idée de leur caractère.
Ensuite, bien sûr, j’ai épluché. Je pense que ce texte a été écrit vite...
Tu commences par décrire les choses du point de vue du chien, ce qui est amusant. Mais quand tu parles de « murs métalliques, violemment éclairés au néon », ce n’est plus la perception du chien. Tu glisses ostensiblement vers le point de vue des ET, pour revenir à celui du chien, ça me gêne. Les intrusions de l’auteur, ça m’agace même de la part de Stephen King, mais c’est un procédé usité, et donc respectable.

Ensuite, dans le détail :
- Pourquoi dire que « Tommy est un chien » ? D’après le contexte, on l’avait deviné. Tant que je suis sur ce sujet : les odeurs d’un frigo fermé, je ne pense pas qu’un chien les perçoive. J’ai entre 2 et 3 chiens depuis plus de 15 ans, et mes chiens, quand quelque chose les intrigue, ne remuent pas les oreilles : ils les pointent ou les redressent quand elles sont naturellement couchées, comme chez le labrador. Mes chiens n’ont jamais gloussé ! Quand mes chiens s’ennuient, ils se couchent, la tête sur les pattes. Quand ils baillent, c’est le plus souvent pour se détendre après une période d’excitation.
- La vieille voisine est drôlement costaud, pour que l’eau d’un seau plein se trouve projetée à 1 m du sol ! (Essaie !)
- « Son intellect était particulièrement lent » ; je te crois sur parole, mais même un humain aurait eu du mal à traiter ces informations. Par ailleurs, un chien capable de reconnaître une image de chat me semble surdoué : même sur un écran, peu s’y intéressent, ils réagissent par contre aux miaulements.
- La blague de l’ET est un peu éculée : tu aurais eu un meilleur effet en la laissant en suspens, à moins que tu n’aies voulu faire lourd exprès, c’est ton droit.
- « Il était toujours extrêmement prudent » : le texte est plus vivant quand tu permets au lecteur de faire ses propres déductions ( c’est d’ailleurs ce que tu as fait dans le reste du texte), et en plus, le lecteur se sent intelligent !
- Je dirais : « suivirent un grand nombre de jurons », et non pas suivaient.
- « prélèvement de liquide.. » : et la réaction du chien ?
- « Zort la tendit au chien » : vers le chien, non ? Puisqu’il y a un champ de convection entre eux.
- « il adore les animaux » : il y a une petite incohérence : les ET savent que le chat est un animal, mais pensent que Tommy, qui ressemble quand même plus à un chat qu’à un humain, est l’espèce dominante de la planète.
- « Ca, c’est un bon toutou » : comment l’ET sait-il ce qu’est un toutou ?
- « sa morale est inexistante et donc irréprochable »... c’est sûrement de la logique ET...
- « représentatif de l’espèce dominante » : donc les ET en nous observant en ont conclu que nous étions les esclaves de nos chiens... Ca me fait réfléchir, ce que tu dis là ! Ou alors que les chiens étaient plus nombreux que les hommes ?


Bon, je t’embête un peu, mais c’est surtout cette histoire de point de vue qui doit être affinée.
Par ailleurs, et ce sera ma flèche du Parthe, je ne te cache pas que j’ai été un peu vexée de te voir écrire si facilement un texte de 6 pages, alors que ta dernière participation à la WA (que tu commentes scrupuleusement, il est vrai) remonte à la nuit des temps... WA que, je te le rappelle, j’ai lancée à ta demande il y a presque un an... WA pour laquelle je m’acharne à trouver des thèmes variés et des manières différentes d’aborder une histoire ( par l’ambiance, par le décor, par les personnages, par une scène forte...) ...
Alors oui, grrr d’abord et sniff après, je me suis demandée ce que j’avais fait de mal pour mériter ça !
Narwa Roquen, sans rancune

Ce message a été lu 5845 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2007-09-06 08:25:39 

 Surdoué?? :DDétails
"Par ailleurs, un chien capable de reconnaître une image de chat me semble surdoué : même sur un écran, peu s’y intéressent, ils réagissent par contre aux miaulements.":

Shogun, le dogue argentin un peu bêta (mais non je l'adore mais je vois la vérité en face, c'est tout!) que j'ai eu pendant quelques temps, levait la tête et ses moignons d'oreilles chaque fois qu'un chien, chat ou animal proche passait à la télé, même si celui-ci ne faisait pas de bruit. Quand l'image montrait un chien et un homme, si l'homme partait à la droite de l'écran et le chien à gauche, sa tête suivait vers la gauche.
Le jour où on l'a laissé devant un reportage animalier sur les meutes de loup, où le loup perdu hurlait pour appeler sa meute, il s'est assis devant l'écran, et s'est mis à hurler à la mort lui aussi!
Et je vous passe l'épisode où nous avons, nous, maîtres, voulu passer une soirée sympa devant "2 Frères", de Jean-Jacques Annaud: il nous a tellement fait rire que le film n'avait plus d'importance! Il "commentait" tout, couinait quand c'était triste, remuait l'arrière-train quand les tigres jouaient, il trépignait, aboyait, tournait en rond, et au bout de 20 minutes, il avait la truffe collée à l'écran, donc on ne voyait plus rien ^^

Je sais pas si c'est un surdoué, mais en tout cas, c'était hilarrant. On aurait peut-être dû le laisser devant des docus animaliers quand on partait, il aurait été plus sage (pas de frigo dévasté, de canapé couvert de poils, de draps de lit déchiquetés, ...).

Elemm', amie des animaux :)

Ce message a été lu 6130 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2007-09-07 13:14:58 

 Alors, ça, c'est de l'épluchage en règle !Détails
"Je pense que ce texte a été écrit vite..."
Oh oui, très très vite, sans brouillon, sans recherche, avec à peine une réflexion. Je ne l'aurais pas publié si ce n'avait été un clin d'oeil à Elemm'.

"Mais quand tu parles de « murs métalliques, violemment éclairés au néon », ce n’est plus la perception du chien. Tu glisses ostensiblement vers le point de vue des ET, pour revenir à celui du chien, ça me gêne. "
Ah oui, j'ai eu du mal à me dépatouiller entre le chien, les ET et le narrateur omniscient. Je me suis carrément emmélé les pinceaux. Je pense qu'on comprend quand même mais il est clair que ça nuit au style. Je garde tes remarques sous le coude pour le remanier un jour.

"Les intrusions de l’auteur, ça m’agace même de la part de Stephen King, mais c’est un procédé usité, et donc respectable. "
Je m'y suis essayée pour voir ce que ça donne. c'est un peu lourdingue mais ça peut être sympa, je pense.

"les odeurs d’un frigo fermé, je ne pense pas qu’un chien les perçoive. "
Oups, en effet !

"quand quelque chose les intrigue, ne remuent pas les oreilles : ils les pointent ou les redressent quand elles sont naturellement couchées, comme chez le labrador. "
Toutes ces erreurs viennent de ma méconaissance totale des chiens. Je n'en ai jamais eu ni même jamais connu de près. On doit perdre en vraisemblance du coup.

"La vieille voisine est drôlement costaud, pour que l’eau d’un seau plein se trouve projetée à 1 m du sol ! (Essaie !) "
Huhuhu, c'est la grand-mère de Hulk, peut-être ? Non ? Et un fond d'eau ? C'est dommage parce que j'aimais bien l'image de l'eau arrêtée en pleine course. Quelq'un d'autre peut la jeter, sans doute.

"Par ailleurs, un chien capable de reconnaître une image de chat me semble surdoué"
Ben, commes les chats que j'ai eu regardaient la télé avec intéret, je me suis dit que les chiens devaient faire pareil. Je prends bonne note de cette nouvelle erreur. Cela dit, les images étaient en 3D, comme des hologrammes.

"La blague de l’ET est un peu éculée : tu aurais eu un meilleur effet en la laissant en suspens, à moins que tu n’aies voulu faire lourd exprès, c’est ton droit. "
Oui, je vois le professeur comme un mec bien lourd, avec un humour d'un goût douteux. D'où le choix de la blague.

"« prélèvement de liquide.. » : et la réaction du chien ? "
Il n'en a pas car cela se fait par un procédé sans aiguille ni rien. Par téléportation, comme le fait le Dr McCoy. J'aurais du préciser.

"« Zort la tendit au chien » : vers le chien, non ? Puisqu’il y a un champ de convection entre eux."
Certes. Que d'erreurs d'inattention. J'aurais du mieux me relire !

"« il adore les animaux » : il y a une petite incohérence "
En effet, je vois ce que tu veux dire. Je ne savais comment formuler cette phrase. Les zirkoniens ont eu ouïe dire que les humains étaient des barbares qui ne s'intéressaient qu'aux armes. Ils sont donc fort étonnés que Tommy ne réagisse pas.

"« Ca, c’est un bon toutou » : comment l’ET sait-il ce qu’est un toutou ? "
On ne peut pas considérer que ça lui vient d'instinct ? J'aime bien cette scène où l'assistant passe de la peur panique à la gagatisation. Que pourrais-je bien mettre à la place ?

"« sa morale est inexistante et donc irréprochable »... c’est sûrement de la logique ET..."
Ben, s'il est amoral, il ne peut pas être immoral. Il est vierge de toute mauvaise intention, de toute haine. Sa conduite est dictée uniquement par la nature, ses instincts. Tu vois ce que je veux dire ?

"« représentatif de l’espèce dominante » : donc les ET en nous observant en ont conclu que nous étions les esclaves de nos chiens... Ca me fait réfléchir, ce que tu dis là ! Ou alors que les chiens étaient plus nombreux que les hommes ? "
Ni l'un ni l'autre. L'ordinateur de bord a seul choisi le cobaye. Hors, il est un peu dissipé comme on a pu le voir. Il a donc sciemment choisi le chien. Pour faire une blague ? Pour enquiquiner les zirkoniens ? Qui peut connaitre les motivations d'un ordinateur... En tous cas, tout le monde lui a fait confiance.

"Alors oui, grrr d’abord et sniff après, je me suis demandée ce que j’avais fait de mal pour mériter ça !"
Mais rien du tout. L'intéret de tes thèmes n'est nullement en cause. C'est le manque de temps de mon côté la seule explication. J'ai souvent des idées pour la WA mais je ne les mets pas en oeuvre. J'avais sérieusement commencé à réfléchir à l'histoire d'amour. Peut-être la publirai-je en retard.

Ces temps-ci, j'essaye d'avancer sur les concours. En effet, j'ai commencé depuis des années plusieurs nouvelles que j'ai laissée tomber une à une. Depuis le mois de mai, je me suis fixé pour but d'arriver à les publier. J'ai déjà envoyé une participation libre à Flad et je suis en train de finir ma nouvelle pour "Songe d'une nuit d'été".

Il me reste encore "la magie des nombres", "rencontre sous la lune", "l'ombre du mal" et deux participations libres en chantier. Toutes ces nouvelles, je les ai commencées et jamais finies. Aussi, comme la WA m'a entrainée à écrire plus vite, ai-je voulu mettre cela à profit pour avancer un bon coup.

Voilà l'explication de ma désertion. Je suis navrée que tu l'aies pris pour toi.
J'avais peur d'un autre côté que Flad ne se dise "mince alors, Estellanara écrit des WA mais jamais de concours". Aaagl !

Cela dit, j'ai peut-être écrit facilement CCK mais regarde toutes les erreurs que tu y as trouvées ! J'espère qu'il n'y en aura pas tant dans mes concours !!

Voilà. Je suis bien forcée de faire des choix, mon emploi du temps n'étant pas extensible. Et le rythme de mon écriture risque de baisser encore avec la reprise de mes cours du soir.
Cela dit, la WA connait un joli succès tout de même. Des textes de fort bonne qualité y sont produits et je pense que tu peux être fière de cette initiative. Peut-être interromprai-je mes concours pour jouer une fois ou deux avec vous.

Estellanara, navrée.

Ce message a été lu 6181 fois

Pages suivantes : 1 - 2 - 3


Forum basé sur le Dalai Forum v1.03. Modifié et adapté par Fladnag


Page générée en 1038 ms - 277 connectés dont 2 robots
2000-2024 © Cercledefaeries