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De : Narwa Roquen Date : Jeudi 30 aout 2007 à 19:17:10 | ||
Douze lignes. Ca, c’est de l’art ! En douze lignes on sait déjà presque tout de l’histoire, et elle n’est pas encore écrite ! En douze lignes, avec ce jeu des ils/vous, on a déjà compris qu’il y a entre le héros et le reste du monde une distance que rien ne pourra combler. Perso, j’aime beaucoup. Ce type est fou, mais totalement innocent. L’écriture est hachée, viscérale, incohérente en apparence, mais les détails sont placés où il faut quand il faut (« elle paraît toujours distante », « elle est très pudique ». J’ai apprécié le leitmotiv des lunettes, qui trouve son apogée dans le génial « hommes-lunettes » : peur du noir, de la face cachée, fétichisme des yeux comme ceux de Lara, qui bénéficient de deux images fortes « cristaux prêts à se briser » et « ses lacs d’Irlande »... Sans oublier les chats, complices indispensables car naturellement un peu schizoïdes... Ah, « m’endormir sur la plage de ses paupières »... J’aurais aimé avoir écrit ça ! La question que je me suis posée, en toute honnêteté, est : est-ce que c’est une histoire romantique ? J’ouvre le débat. Peut-être que non. Difficile d’être romantique quand on est schizophrène. Mais tant pis, j’adore ce texte. Plus que le 1. Narwa Roquen, clap clap clap! Ce message a été lu 6619 fois | ||