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De : Maedhros Date : Vendredi 31 aout 2007 à 20:46:19 | ||
Un exercice qui tourne à la campagne (Elemmirë devrait comprendre !). Un très long texte qui plonge ses racines dans la science-fiction la plus académique avec des éléments de décor posés en petites touches, comme je les aime...pourquoi expliquer... l’explication est souvent à contre rythme. Je préfère de loin laisser mon imagination combler les vides. Tu donnes juste le strict nécessaire, un arrière-plan minimaliste, afin de mieux concentrer le lecteur sur le sujet principal. L’éveil d’un amour qui met entre parenthèses tout le reste. Tu t’approches des deux personnages principaux, jusqu’à toucher leur peau, dans une société latexisée et prude par nécessité oubliée. En contre-point, les autres figurants ne sont que des touches pastel, placés en périphérie. Ils alimentent l’histoire mais c’est anecdotique. La structure est cursive, une boucle qui se déroule à travers le temps et les sentiments, une bifurcation du destin et des existences qui se croisent, se frôlent et s’éloignent. Si l’amour que tu peins est saphique, les éléments fondamentaux qui animent les deux caractères sont diamétralement opposés : l’eau plutôt féminin et le feu forcément masculin. Ton style est fluide, avec un rythme qui s’enflamme parfois (eau et feu encore). L’histoire est belle et triste. La chamane, que j’imagine d’apparence comme une belle patricienne romaine, vivra avec cet amour enfoui loin en elle...prisonnier de sa maitrise et de ses murailles. Elle n'a pas brulé ses vaisseaux et est repartie de l'autre côté de l'eau. Elle ne connaitra jamais la plénitude de deux âmes qui fusionnent, cette union magique où 2 ne font plus qu'un. Et en réponse, une moitié d'elle s'en est allée...elle ne sera plus jamais ce qu'elle fut ou aurait pu être! Je ne sais si le choix de certains noms fut important à tes yeux mais j’ai cru croiser un peintre hollandais, le peintre de la lumière (ah, la dentellière, oh, la jeune fille à la perle !) qui excellait à peindre la durée, ce mouvement d’un temps immobile et intérieur..., avec un malin mélange sur son prénom - celui de son génial faussaire au XIXème siècle - et un guitariste espagnol, marquis de Salobreña sur le tard, qui a élevé la guitare au rang des instruments classiques... Ta planète est faite pour le soleil, la danse, le flamenco, le rouge et le noir, loin des créatures froides qui vivent sous l'eau! J’ai vraiment aimé... M Ce message a été lu 6516 fois | ||
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4 Quelle chance... - Narwa Roquen (Lun 3 sep 2007 à 18:59) |