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 Commentaire Clémence, ex n°21 Voir la page du message Afficher le message parent
De : Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen
Date : Mercredi 12 septembre 2007 à 18:09:56
L’idée est parfaitement originale ; le style est avenant, enjoué. La présentation des personnages est bien menée, l’attention du lecteur est entretenue par les hypothèses successives, jusqu’au coup de théâtre final. On a hâte de savoir la suite, le pari est gagné.
Je relève néanmoins certains détails à reprendre :
- outre les fautes de frappe, il me semble qu’il y a quelques vraies fautes d’orthographe : carressait ( un seul r ) ; s’annoncée (ait), vivants (sans s ), passait (er), joignèrent (irent), effrayés (féminin), tous de même ( tout) .


- il y a quelques maladresses : aujourd’hui s’emploie dans un texte au présent ; de plus « promettre que c’était une journée qui s’annonçait plus belle », ça tourne un peu autour du pot : ou bien on promet que la journée sera belle, ou bien c’est la journée qui s’annonce belle ; et si tu dis plus belle que la précédente, ça veut dire que la veille n’était pas une bonne journée...
• « nous n’étions pas un jour ordinaire » : qui est nous ? « Ce n’était pas » me semble plus approprié.
• « des stylos vivant paisiblement toujours », c’est lourd ; à la rigueur « vivant toujours paisiblement »
• « le mur du fond du meuble » : ou bien le meuble n’a pas de fond propre, et c’est une étagère contre un mur, ou bien c’est « la paroi du fond du meuble », encore que « le fond du meuble » devrait suffire.
• ancestral : tu emploies ce mot 2 fois, et comme il est soutenu, on le remarque, une seule fois serait mieux ; de plus « l’ancestral contenant » est un peu alambiqué. « Le pot de tilleul » me suffirait.
• « Il y a eu, ou failli y avoir, vol » : le rythme est trop haché.
• « A force de glisser son regard inquisiteur partout, l’on remarqua... » « On » n’a pas vraiment de regard. La formulation me gêne.
• « une personne » : le Quignon n’est pas une personne. Un personnage, oui, un habitant, un ami, ce que tu veux, mais pas une personne.
• « il brillait par son absence » : expression vraiment trop banale dans un texte qui se veut original
• « Le soleil pénétrait en cet instant...et l’on vit... » : si c’est une action rapide, c’est au passé simple (pénétra). L’imparfait sert pour une action qui dure, ou un état.

- Un point est à préciser : les stylos se réveillent allongés, mais où ? Dans le buffet ? Sur la table ?


Comme dirait Est’, c’est de l’épluchage, mais console-toi : quand est un texte est nul, il n’y a rien à en dire !
Au travail, jeune fille, tu tiens le bon bout !
Narwa Roquen, c'est un (bon) début, continuons le combat!


  
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Réponses à ce message :
Clémence  Ecrire à Clémence

2007-09-12 18:25:20 

 merci merci merci!!Détails
Je m'y remets dès maintenant, maintenant que vous m'avez donné tous ces conseils^^ et je ferais très attention aux fautes de frappe, mais surtout, tu as raison, aux vraies fautes...héhé :)
Je te remercie infiniment.^^
*Pouk*

Ce message a été lu 6726 fois
Clémence  Ecrire à Clémence

2007-09-12 20:43:32 

 retouche suivant vos précieux commentaires...^^(WA n°21/part1)Détails
C'était l'aube.
Dans la cuisine, tous sortaient des limbes du sommeil: les appareils electro-ménagers, le vaisselier et ses résidents, la table, les chaises ainsi que toute la nourriture. Le refrigérateur ronronna un peu plus fort, s'étira, et comme si cela avait été un signal, les habitants de la pièce prononçèrent leurs premiers cotonneux bonjours.
Les volets étaient entrebaillés; filtrait au travers un timide mais chaleureux rayon de soleil qui caressait le pot de miel, dans un placard resté ouvert.
Tous les matins, le regard de tous suivait irresistiblement le tracé lumineux, s'attardait sur ses hypnotiques grains de poussière ainsi révélés, et se posait finallement sur le consistant liquide. Sa couleur, alors, douce, ambrée, resplendissante, leur promettait que la journée s'annonçait belle.
Mais ce n'était pas un jour ordinaire.
Tous furent surpris par le désordre inhabituel. Des stylos, vivant paisiblement dans le gobelet jauni du buffet étaient sidérés de se retrouver allongés sur le meuble, en désordre. Dans le placard, le miel ne se trouvait pas dans le trajet du rayon lumineux; la pâte à tartiner avait été reléguée entre un poussièreux pot de verre contenant des feuilles de tilleuil et le fond du meuble. Quelques ustensiles se retrouvèrent également déplacés, retournés et s'en offusquèrent avant même de s'en étonner.
Personne n'avait entendu quoi que ce soit cette nuit-là; l'incompréhension se mêlait aux reflexions et hypothèses que menaient déja certains. Cela aurait pu être l'un des humains, s'ils avaient su être silencieux...
Une bourrasque, inconcevable idée vis-à-vis des dommages et de leurs étranges répartitions dans la pièce, avait été quelques instants le sujet d'un colèreuse discussion, le moulin à poivre y croyant dur comme fer.
A la vérité, une hypothèse était dans tous les esprits, mais l'on n'osait l'énnoncer.
Cependant...cela paraissait la seule cause réaliste...
Fatiguée de ce remu-ménage inutile, l'huile d'olive s'avança de sa démarche chaloupée. Le réfrigérateur ouvrit sa porte, la pâte à tartiner et le pot de tilleuil s'extripèrent du fond du placard, les stylos se relevèrent promptement. Le miel n'osa passer sous le rayon, de peur, certainement, de troubler l'attente générale des propos de l'huile. Ce fut sa voix grave, embaumée, presque tendre qui déclara fermement: "Il y a eu vol."
Le silence s'installa.
Soudain un fracas de paroles y succéda: ce n'était pas possible...cela ne se pouvait...l'on se connaissait...tous...honnêtes gens...honteux de dire ça! Mais, alors que les bouches s'esclaffaient, s'indignaient, déja les regards se tournaient soupçonneusement vers les voisins. Au pot de chocolat se joignirent les confitures, qui, effrayées, s'agitaient en tout sens.
Tout de même, à force de glisser leurs regards inquisiteurs partout, ils remarquèrent enfin qu'il manquait quelqu'un. Un habitant qui, par sa sagesse, aurait pu les calmer et clarifier la situation... Ils restèrent sans voix. Il n'était plus là. Lui, l'Ancien, celui grâce auquel se transmettaient les ancestrales histoires du passé, celui pour qui la chandelle, aux veillées, s'embrasaient, révélant sa surface rugueuse et ses durs défauts:
Le Vieux Quignon de Pain.

Le soleil pénétra en cet instant dans toute la cuisine et l'on vit quelques antiques miettes, dernières preuves de l'existence de l'aïeul, échouées au sol.

Déja les fourmis commençaient leur besogne.

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z653z  Ecrire à z653z

2007-09-20 17:43:23 

 C'est tout de suite plus agréable à lire...Détails
... enfin vu que je connais déjà l'histoire, je la lis plus vite... mais "en tout sens" ne s'écrit pas "en tous sens" ? :)

PS : Je laisse passer la ponctuation ;)

a+

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Clémence  Ecrire à Clémence

2007-09-20 18:17:28 

 merci.Détails
Merci, je suis contente si c'est un peu mieux.^^
Euh oui...tu as raison pour "en tous sens".

*Pouk*

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