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De : Narwa Roquen Date : Mercredi 12 septembre 2007 à 18:12:17 | ||
Très belle ambiance pour ce texte, mélange de nostalgie intemporelle, de relents sauvages d’un passé lointain, et de choses simples du présent ; l’exotisme à notre porte, c’est d’autant plus prenant qu’on a tous dans nos mémoires des échos de souvenirs similaires. C’est émaillé de très jolies phrases « le refrain a usé la pierre tendre de la vasque », « la petite église a gonflé ses joues », « l’absence est pourtant palpable comme un fantôme qui s’accroche au papier peint ». Je ne suis pas sûre que les indications de prises de vue apportent quelque chose. Perso, je trouve que ça casse le rythme. Je sais que c’est ton style et je le respecte, mais dans ce texte lent qui berce le lecteur, ça me choque un peu. Ne pourrais-tu trouver autre chose pour nous amener au deuxième étage ? Là, c’est bien, le malaise gagne progressivement. Mais je n’aime pas du tout la dernière phrase, trop familière pour un texte de ce niveau. Nous avons effectivement compris : inutile de nous le dire ! J’aurais préféré une phrase plus vague, qui évoque quand même la mort ( pour le lecteur distrait), du genre « la mort n’est abstraite que dans les livres », ou bien « la mort est une abstraction, mais les cadavres sentent mauvais », ou encore « les cadavres ont tous la même odeur ». Tu vois ce que je veux dire ? Ceci dit, tu as un véritable talent pour évoquer les atmosphères... Narwa Roquen,atmosphère, atmosphère... Ce message a été lu 6188 fois | ||