| ||
De : Estellanara Page web : http://estellanara.deviantart.com/ Date : Mercredi 30 janvier 2008 à 17:16:17 | ||
Jolis ces portraits. On les visualise parfaitement dans leur ascenseur, tes personnages. John m’est sympathique, un mec blasé, un peu mélancolique. Le couple est attendrissant tout plein. On les devine au début d’une de leurs toutes premières idylles. Les deux autres sont plus lointains. On ne sait pas trop leur expression, leur façon de se tenir... Ils vont rester 24h dans l’ascenseur, ces pauvres bougres ? Ton écriture est fluide, nickel, avec des images évocatrices, un peu de background pour rendre crédibles les personnages. Les détails, comme ceux sur le journal du campus, achèvent la peinture réaliste et dessinent une ambiance un peu « série américaine », avec des figures typiques comme la cheerleader, le footballeur. Un peu roman noir aussi. J’ai trouvé l’enchaînement des deux images sur les ambitions journalistiques qui s’envolent un rien superfétatoire. La façon dont tu amènes le fait qu’elle est une petite bourge pourrie gâtée est particulièrement futée. La petite Claire a tout du journaliste rapace en quête de scoop. Très poétique l’évocation de Miami et du goéland. Très jolie aussi la manière dont tu suggères le métier de Vincent. « Un oiseau chante pour son âme et personne ne le voit pleurer. » : rhôôô. Le temps passe et personne ne se parle. Pourtant la consigne spécifiait qu’on s’intéressait aux relations qui se tisseraient entre les personnages. Les consignes et toi, décidément... Le portrait du mec sur le retour est efficace, peint par petites touches. L’ensemble des personnages compose un tableau bien sombre de l’Amérique, hantée par le crime, les gangs, la mafia... Habile aussi le récit du quarter back. On sent que tu te documentes à mort à chaque fois que tu écris une histoire pour lui donner un arrière-plan réaliste. Il manque peut-être une phrase de transition avant l’accélération verticale de l'ascenseur. La formulation m’a parue un peu abrupte. Original le coup de la montre, qui indique que la réalité vient de subir une altération. . Le discours de John sonne bizarrement. Je ne m’attendais pas à ce qu’il s’exprime de façon aussi littéraire ni ne soit aussi bavard. De la même façon, la confession est amenée de manière un peu brute. Cela s’explique au vu de la fin. « Il est condamné sans doute, mais condamné à être libre. » c’est joli, ça. Les métaphores qui indiquent que les personnages se pardonnent les uns les autres et se libèrent de leurs tourments sont bien tournées. Je ne l’avais pas vu venir, le coup des tours jumelles... Bien joué ! J’ai trouvé le dernier paragraphe trop explicite. Je ne pense pas que le terme paradis aurait du être mentionné. Il aurait pu rester implicite. Pour garder un peu de mystère. Très bonne ambiance et beaux portraits en tous cas. Est', en pleine lecture Ce message a été lu 6379 fois | ||