| ||
De : Maedhros Date : Samedi 22 mars 2008 à 11:47:18 | ||
Dérapage Pour écouter la bande-son en même temps : cliquez ici. Au bord de la nuit, un long ruban noir devant Au bord de la nuit, le siège est vide à côté, Au bord de la nuit, je ressens une forme de détachement. Pourquoi rouler aussi vite? Entre les grands arbres noirs Pourquoi rouler aussi vite? La lumière naît et s’égare Pourquoi rouler aussi vite? Epinglant les nappes de brouillard. Au bord de la route, il y a des silhouettes immobiles Au bord de la route, aux couleurs fantastiques Au bord de la route, elles me saluent sans un bruit. Silence sur cette nuit, les dormeurs s’agitent inquiets Silence sur cette nuit, quand je traverse leurs rêves Silence sur cette nuit, drapé dans l’éclat roux de la lune L’éternité est si proche, elle n’est pas avec moi L’éternité est si proche, alors mon regard glisse L’éternité est si proche, sur le compteur de vitesse Crissements de pneus, sur la chaussée détrempée Crissements de pneus, je suis comme à côté de moi Crissements de pneus, me contemplant trouer le néant Obscurité calfeutrée, au creux d'une douleur nouvelle Obscurité calfeutrée, il y a des sirènes dans le lointain Obscurité calfeutrée, sous le ciel qui berce mon chagrin Clameur stridente, claquements de portières tout près Clameur stridente, formes agenouillées au-dessus Clameur stridente, dans les éclairs bleus zébrant l’obscurité Au bord de la nuit, les bruits s’estompent peu à peu Au bord de la nuit, dans le dos de l’homme en blanc Au bord de la nuit, je peux voir les lumières de la ville. Pourquoi rouler aussi vite? Les murs aveugles défilent Pourquoi rouler aussi vite? Et danse le flacon rouge suspendu Pourquoi rouler aussi vite? L’air est si frais dans le plastique. Au bord de la route, il y a des visages surpris Au bord de la route, malgré les sirènes à l’agonie Au bord de la route, j’entends l’appel d’une grande cloche Silence sur cette nuit, les dormeurs sont enfin apaisés Silence sur cette nuit, faites donc taire ces chiens Silence sur cette nuit, non ce n’est pas moi allongé là! L’éternité est si proche, je sens à mes côtés une ombre amie L’éternité est si proche, fermant doucement mes paupières L’éternité est si proche, m’invitant à la suivre loin d’ici. Chuchotements, de longs couloirs clairs Chuchotements, des visages soucieux ou emplis de pitié Chuchotements, un bourdonnement affairé et lointain L’éternité est si proche, la douleur reflue comme la vague sur la plage L’éternité est si proche, l’ombre amie est juste là L’éternité est si proche, parlant tout bas à mon âme. Lumière aveuglante, ballet silencieux de silhouettes en vert. Lumière aveuglante, visages bâillonnés et instruments de métal Lumière aveuglante, accrochant des éclairs argentés L’éternité est là, c’est une ronde sans fin L’éternité est là, où m’invite l’ombre amie L’éternité est là, rien qu' un coeur immobile au bout d'une ligne plate. M diable: Ce message a été lu 6842 fois | ||
Réponses à ce message : | ||||||