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De : Narwa Roquen Date : Mardi 28 octobre 2008 à 18:18:06 | ||
Eh bien donc merci ... J’aime bien la construction de ce texte, la manière de présenter les personnages à travers le regard de l’un d’eux. Et puis faire parler le plus mystérieux des trois, c’est aussi une bonne idée. Bien sûr, l’ombre de Robin Hobb plane sur le texte, et à un moindre degré, celle de Terry Pratchett... Tu mets en place un Monde de Fantasy, avec une ambiance d’intrigues de cour. Mais en fait on sait peu de choses sur ton assassin : pas de description physique, on ne sait pas son âge, on ne connaît que sa manie des lettres et sa facilité à faire parler les autres ; il a l’air intelligent, observateur et patient. Mais c’est un peu juste pour un portrait. Du Prince, on ne sait rien. Tu suggères que ce pourrait être un fanfaron et un prétentieux, sous une apparence posée et charmante, mais pour le reste... silence. De l’héroïne, on a quand même la silhouette, la couleur des cheveux, on sait qu’elle est belle et qu’elle a une jolie voix. De ses qualités intellectuelles, de ses dons, de ses habitudes... on ne sait rien. Il n’est pas facile d’écrire une histoire sans se laisser prendre la main, en gardant le cap sur ce que le lecteur doit savoir. L’auteur connaît ses personnages. Il a souvent tendance à oublier que le lecteur, lui, ne lit que ce qui est écrit (et encore, pas toujours...) . C’est encore plus difficile dans une nouvelle, où la longueur de texte est limitée, où l’action ne doit pas s’arrêter au risque de lasser le lecteur... Ton texte tient la route ; mais tu peux faire mieux, plus précis, plus concis, plus informatif, en un mot plus fort. Un texte peut se réécrire trois fois, ou quatre, ou plus... Il ne faut pas se contenter trop vite : qu’est-ce que le lecteur a besoin de savoir ? Qu’est-ce je veux juste suggérer ? Qu’est-ce que je veux montrer à travers cette histoire ? Comment est-ce que je vais le dire ? Est-ce qu’il y a suffisamment d’action, d’émotion, de suspense, en fonction de l’histoire ? Etc etc etc... Dans le détail : 1. Quelques maladresses : - « chaque lame, chaque poison, chaque souffle... » : comment le souffle peut-il être mortel ? Ce n’est pas clair. - une répétition : deux « discret » en 5 lignes . - « discret... et efficace, une armée... » : si c’est une armée, elle est discrète. - « des raisons de présence hasardeuses et sans réel fondement » : c’est compréhensible, mais mal ficelé. - « il est temps que je pose ma plume... » : la formulation est un peu déroutante : le héros n’est pas réellement en train d’écrire au milieu du bal, si ? - « partenaire » est un peu familier pour des princes... 2. Quelques fautes d’orthographe, pas beaucoup, certes... - « nombres de ceux.. » : au singulier - manques de « s » : « rafraîchissements », « quelques » avant « échos », « rivales » - « ce sont les vannes », pas « se » - « comté », pas « conté » - « si doué fût-il », mais par contre « recueillir...fut...ardu » - « cette histoire mise à part » (attention, il y a un « à part » 4 lignes plus haut) Tu progresses, continue ; l’orthographe, en particulier, c’est un vrai miracle ! Du coup ça me laisse plus de temps pour parler des choses vraiment importantes. Allez hop, au boulot, mon gars, j’attends la suite ! Narwa Roquen, travaillez, prenez de la peine... Ce message a été lu 6561 fois | ||