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De : Maedhros Date : Samedi 14 novembre 2009 à 18:27:51 | ||
Comme ce roi mythologique l’a cruellement éprouvé, l’or n’est pas le meilleur véhicule pour les amours simples et le bonheur quotidien. Incapable de gérer cette soudaine abondance, le couple naguère uni et heureux s’est déchiré jusqu’à la rupture. Les consignes sont parfaitement respectées. Le récit est vivant, dense, sans temps mort, nourri de nombreux petits détails qui renforcent la précision du propos (le choix des numéros du loto, les évènements prosaïques, les réactions de l’entourage, les mirages de l’omnipermission, l’incapacité à dépasser une condition initiale, la culpabilité jusqu’à cette morale qui emballe tout le propos : l’argent ne fait pas le bonheur et celui-ci se révèle souvent dans le rétroviseur. Le texte a parfois des accents très « zoliens », si cela se dit, comme un polaroïd de la condition ouvrière. J’ai l’impression également que tu as quelques fois laissé filer ta plume, emportée par le fil d’une idée. Je connais ça. « Le petit sous-chef venait me lécher les bottes, comme des vautours autour d’un cadavre, et on n’a pas voulu rester la charogne qui se fait dépecer » : on comprend ce que tu as voulu dire mais ainsi formulé cela coince un petit peu ! «... seul comme un chien (...). J’ai envié les chiens errants (...)qui crèvent de faim et de froid mais contre le flanc de leur femelle... » : là aussi, la juxtaposition des 2 phrases souligne leur apparente contradiction. Au rayon des bricoles : - « Elle avait l’air fière... » : elle avait l’air fier. M Ce message a été lu 6635 fois | ||