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De : Narwa Roquen Date : Dimanche 12 juin 2011 à 15:53:36 | ||
C’est ce qui s’appelle suivre une consigne au pied de la lettre ! Ca m’apprendra à faire des métaphores... Quatre boules de cuir tournent dans la lumière...mais ta musique est bien choisie pour illustrer l’agressivité. Et si c’est Mozart qui nous accueille dans l’au-delà, c’est plutôt une bonne nouvelle ! L’ombre et la lumière, le silence et le bruit, la solitude et la foule – tu joues avec les contrastes pour mieux nous perdre dans l’ambiguïté du je. Je est l’autre – ou peut-être pas. Le rite barbare et primitif s’apparente à un sacrifice, mais au nom de quel dieu ? Est-ce pour attirer la faveur de la mystérieuse guerrière blanche ou celle du Dieu Chaos éclaté en mille bouches hurlantes ? Quel que soit le vainqueur, c’est toujours l’Homme qui perd, tant que le peuple s’obstine à réclamer du sang. Bricoles : - « le masque est replacé sur mon visage » : pourquoi combat-il masqué ? - Les hors d’oeuvres : hors d’oeuvre Il se dégage de ce texte une atmosphère étrange, un peu décalée. Je trouve le langage de ton héros très élaboré, mais peut-être que je sous-estime la culture des boxeurs... J’aurais bien vu cependant quelques flash-back sur le passé du champion, sa première victoire, je ne sais pas, ses rêves de gamin, pour le poser un peu plus, le sortir de l’instant présent. La description du combat est un morceau de bravoure, surtout si tu n’es pas un habitué de ce genre de spectacle. La compilation seule des coups échangés aurait été un simple exercice de style, aride et gratuit, mais l’enchevêtrement avec les pensées du héros arrête le temps, provoque des cassures de rythme comme dans un vrai combat, et donne du sens. Le lecteur est happé, il retient son souffle comme s’il allait recevoir le coup suivant... Le paradoxe de la fin est très fort. « Je n’ai jamais frappé aussi fort »... « Le coup ébranle chacun de mes os ». Il fait écho à la problématique du double que tu déploies tout au long du texte. Dans un sport de combat individuel, cette vision est à la fois originale et troublante. Les dieux aveuglent ceux qu’ils veulent perdre... et ta jolie Nymphe a quand même des allures de déesse de la mort... Narwa Roquen,essoufflée... Ce message a été lu 7166 fois | ||