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De : Narwa Roquen Date : Mardi 3 janvier 2012 à 14:59:28 | ||
Plus qu’une histoire de commencement, c’est une histoire de fin... Une histoire de temps cruellement arrêté, comme ce texte où le temps est suspendu dans la seconde qui précède la mort. Ca me fait penser à ces vers d’Edmond Rostand, dans Cyrano : « Dans ce trajet si court de la branche à la terre Comme elles savent mettre une beauté dernière Et malgré leur terreur de pourrir sur le sol Veulent que cette chute ait la grâce d’un vol... » Ta grâce, c’est la violence extrême où la mort est omniprésente. Le passé comme le présent sont tous deux écrits au présent, avec l’astuce des italiques, et le processus est très efficace. Le passé est toujours actuel pour ce héros qui n’a plus d’avenir depuis longtemps. L’intrigue est cohérente, l’écriture forte, mêlant poésie sauvage et horreur innocente. Bricoles : -il ralenti : ralentit -Accents circonflexes : paraît, maîtresse, traître, dégoûtant - et à l’inverse : tache (une tâche est un travail) - j’aurais préférée : préféré - la fois ou j’ai renversé : où -un indicent : incident - la déflagration qui ne s’est jamais arrêté : arrêtée - l’image qui est gravé : gravée -je vois l’instant il se transforme : où -que les soldats s’en aille : aillent -j’aurai aimé, j’aurai tué : aurais -je me suis fait récupérer : j’ai été récupéré (recueilli serait encore mieux) -groupe de résistant : résistants La seule ombre au tableau, comme te l’a fait remarquer Maedhros, c’est le titre : tu peux faire beaucoup mieux ! Mais pour le reste, c’est un texte excellent, à la fois inéluctable et horrible, et pourtant non dénué d'une certaine pureté... certes rouge... Narwa Roquen,comme le lapin blanc, en retard, en retard... Ce message a été lu 7230 fois | ||