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De : Narwa Roquen Date : Dimanche 1 avril 2012 à 22:35:52 | ||
Je suis probablement vieux jeu, mais cette rythmique-là me convient beaucoup mieux; c'est harmonieux et fluide, l'imagination est libre de vagabonder parce qu'on peut respirer paisiblement. De plus le texte est devenu beaucoup plus fort, la pierre a été retaillée et scintille de tous ses feux. "Je me tiens devant toi, le visage sans fard.": un petit moment d'émotion, qui porte d'autant plus que le récitant a été insensible auparavant. Mais le vers que je t'envie c'est le suivant " J'ai déjà vécu plus qu'il ne me reste à vivre": il est digne de Victor Hugo! Dans la consigne, j'avais parlé de rimes à l'oreille; j'ai eu le tort de ne pas ajouter que tout le texte était fait pour être parlé ( chanté et non lu. C'est à dire que nos fameux e muets en milieu de vers, cauchemar récurrent des versificateurs, qui mettent toujours le pied de trop en poésie classique, pouvaient très bien rester muets. Ce que j'ai fait, intentionnellement, dans ce premier vers qui t'a chagriné, ce que tu as fait en toute innocence dans "se couchèrent à mes pieds"; revers de la médaille, au vers suivant, si on prononce le e de Psylle, qui tombe juste à la césure entre les deux hémistiches, le mot est alourdi. Si on le laissse muet, il manque un pied... Non, non, je n'ai aucune animosité envers les diptères... Mais quand même, quand tu as le temps de retravailler un texte, le résultat est plus que positif! Narwa Roquen,la poule est bavarde et l'oeuf est muet... Ce message a été lu 7083 fois | ||