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De : Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen
Date : Mardi 8 mai 2012 à 23:49:41
LES TROIS PROMESSES (suite)


Faire le vide. Retrouver son calme. Laisser monter la vérité. C’était ce que lui avait dit Mahkto, qui avait dirigé le camp avant lui, avec sagesse et pondération, pendant des années qu’on disait plus nombreuses que les feuilles d’un chêne. Il était beaucoup plus âgé que Trégranpa, mais son esprit n’avait rien perdu de son intelligence ni de sa lucidité.
Roskh était assis en tailleur dans sa tente, les yeux clos, les mains posées sur les genoux. Méditer. Laisser la Sagesse du Clan s’infiltrer en lui, et les Esprits Bienveillants lui dicter sa conduite.
Mais son âme était confuse et son coeur agité. Le soir précédent ils avaient enterré Cayeskh dans la Clairière aux Morts, puis ils s’étaient assis, à la limite des arbres, pour la veillée silencieuse. Il revoyait leurs visages. Brahel, dont les yeux ne cessaient d’inonder le visage livide aux traits tirés, comme une source intarissable coulant goutte à goutte entre d’arides rochers, Brahel serrant compulsivement les deux enfants qui lui restaient. Menyo, le presque grand de six ans, l’air grave et soucieux, qui regardait sa mère à la dérobée comme s’il se demandait ce qu’il pourrait faire pour la consoler. Allihan, le petit, qui écarquillait ses yeux affolés sans oser prononcer un mot. Calskh, le père, le front barré d’une ride de colère, debout adossé à un large tronc, qui serrait les dents comme les poings pour ne pas enfreindre la Première Promesse, mais dont émanait une telle haine que personne n’osait s’en approcher. Altekh et Altya se tenaient par la main, et se retournaient souvent vers Verskya et Korh pour se rassurer de leur présence. Quelques hommes s’étaient regroupés, comme pour se sentir plus forts. Un vent frais s’était levé quand le soleil avait disparu, et les femmes avaient pris leurs enfants sur les genoux pour les réchauffer, mais personne n’avait bougé. Il fallait attendre. Il fallait que l’Esprit de Cayeskh s’envole, et ce temps donné était leur dernier présent à l’enfant courageux.
La lune était levée depuis longtemps quand enfin un oiseau blanc vint se poser sur le petit rectangle de terre fraîchement retournée. Il resta immobile un moment, et chacun sentit son regard se poser sur lui, comme pour un adieu. D’hommes ou de femmes, le chagrin se para de nouvelles perles liquides brillant au clair de lune, dans un silence lourd qu’aucun chant d’oiseau ne venait troubler. Puis le Hasko jeta un cri et d’un battement d’ailes prit son envol. Brahel ferma les yeux.



Comment Roskh aurait-il pu dormir cette nuit-là ? Il était à la fois effrayé, peiné, surexcité. Trois fois il se leva pour faire le tour de chaque tente, vérifier encore et encore qu’aucun danger ne menaçait. Ombre parmi les ombres, silencieux comme le renard, il savait qu’il n’éveillerait personne. Il était là, seul et debout, pour porter leurs angoisses et chasser les mauvais rêves. Il était le gardien de leur sommeil paisible. Cela au moins il pouvait le faire.
Au jour naissant il s’assit devant la tente de Mahkto, pour lui parler dès qu’il sortirait. Il vénérait le vieil homme, comme tout un chacun dans le Clan. Si un être humain pouvait lui donner un sage conseil, c’était Mahkto.


Sans manger et sans boire, devant les braises du foyer. La paix viendrait, la vérité viendrait. Il ne devait pas lutter contre les pensées qui se bousculaient dans sa tête. Il devait les ressentir profondément jusqu’à ce qu’elles s’épuisent d’elles-mêmes. Il avait été imprudent. Il n’aurait jamais dû laisser les femmes et les enfants sans protection. Il faudrait instaurer des tours de garde, surveiller tous les déplacements des membres du Clan, peut-être même suspendre les bannissements éducatifs. Il frémissait en pensant à Sihtin et son ami Artass, qui auraient pu faire une mauvaise rencontre. Le Bouclier était témoin qu’il aimait ses enfants plus que sa propre vie, mais si la victime avait été l’un d’eux, il se serait senti moins coupable. Il eût été juste qu’il fût puni dans sa chair, puisqu’il était le responsable du Clan. Mais la mort d’un enfant innocent, qui avait défendu sa mère alors que c’était à lui, Roskh, d’assurer la sécurité de tous... cette mort le laissait désemparé, impuissant et rongé de remords.
Comment un être humain, pour barbare qu’il fût, pouvait-il si facilement, si brutalement, si vite, ôter une vie ? Il s’était senti agressé. Mais c’était un enfant, désarmé, sans défense ! Il l’aurait renversé d’une bourrade ! Il n’y avait autour d’eux que des femmes et des enfants ! Cela n’avait pas de sens ! Cela ne s’était jamais vu ! Pas de son vivant, pas du vivant de son père... pas depuis la Grande Mort. Il n’en restait que des légendes tristes qu’on racontait aux enfants pour leur apprendre l’origine des Trois Promesses. Ce fut une guerre acharnée, dont tout le monde avait oublié l’objet, et qui avait laissé les Clans endeuillés et exsangues, épuisés et amers. Les survivants jurèrent que ce massacre serait le dernier, et dans leur sagesse contrite ils adoptèrent les Règles, et la paix s’installa entre les Clans, la paix s’installa dans les familles, et la paix s’installa dans les coeurs. Alors pourquoi les Dieux avaient-ils permis ce meurtre injuste et odieux ? Pourquoi Cayeskh, toujours si souriant, si calme, si serviable ? Pourquoi le fils de Brahel et Calskh, qui ne protestaient jamais, ne médisaient jamais, ne s’économisaient jamais dans les tâches communes ?
Ou alors les Dieux s’étaient désintéressés d’eux. Ou alors les Dieux n’existaient pas, n’avaient jamais existé. Un menteur les avait inventés, un menteur perspicace et intelligent, qui savait que prier donne l’espoir et que l’espoir permet de supporter et de survivre. Eh bien, si les Dieux n’existaient pas, ils devraient se protéger tout seuls ! Et les Esprits ? Les Esprits existaient, de cela au moins il était sûr, son corps tout entier le ressentait jusqu’au plus profond de son ventre. Les Hasko portaient les Esprits, et les Esprits avertissaient du danger, les Esprits étaient Bienveillants.
Et impuissants contre la cruauté des étrangers.
Peut-être était-il temps de quitter le camp, de partir encore plus loin. En abandonnant les Morts ? Et si les Hasko ne les suivaient pas ? Non, les Hasko étaient fidèles...
Jusqu’à quand ?
Fuir, toujours fuir comme des lapins devant le renard ! Etait-ce digne d’un peuple courageux ? Devraient-ils se résoudre à devenir des fuyards, sans cesse traqués sur des routes sans fin, sans foyer, sans racines, exposant les plus âgés et les plus faibles à mourir plus tôt, à être ensevelis n’importe où, au hasard des voyages et des exils ?
Peut-être fallait-il modifier les Promesses, les réserver aux seuls membres des Clans. S’armer de coutelas, d’épées ou de haches. Retrouver l’assassin, faire un exemple, venger la mort de cet enfant en supprimant une autre vie, ou deux, ou dix, ou cent...
Un haut le coeur lui souleva l’estomac.
« Tu ne prendras pas la vie d’autrui », disait la Troisième Promesse. Changer ça, c’était redevenir fauve parmi les fauves, perdre sa dignité humaine, et risquer un jour d’affronter une autre Grande Mort.
Des larmes brûlantes inondèrent ses joues. Toutes les larmes qu’il n’avait pu verser jusque là s’échappaient douloureusement de ses yeux clos, comme si un Dieu cruel les lui arrachait une à une avec une pointe de feu.
C’était trop lourd. Trop de responsabilité, trop de culpabilité, il se sentait misérable et stupide, incapable et faible... Il n’était pas Mahkto. Il n’aurait jamais dû devenir Chef, il n’était pas à la hauteur de cette tâche. La vérité était toute simple : il devait mourir, s’enfoncer un couteau dans le coeur, se punir de son incompétence et de sa légèreté. Cayeskh serait vengé, et lui-même aurait fini de souffrir. Sans doute aucun Hasko ne voudrait porter son esprit, eh bien tant pis, il ne resterait que le silence et l’obscurité, le néant pour l’éternité. Mais plus de souffrance ! Il vit son propre corps gisant à terre dans une mare de sang. Il vit Idoha, sa femme bien aimée, hurlant son désespoir et se tordant les mains, Korh, Renyo et Sihtin, ses trois fils chéris, reculant horrifiés devant le sinistre spectacle. Et il ressentit leur honte à tous devant sa lâcheté. Sihtin n’était encore qu’un adolescent. Quand la vie l’éprouverait à son tour... Cèderait-il aussi, comme son père ? Suivrait-il ce triste exemple dans un moment de découragement ? Il ne suffisait donc pas d’avoir laissé assassiner Cayeskh, il lui fallait aussi pousser son propre fils à sa suite dans le Néant des couards ?
Un sanglot le secoua. Il ne pourrait pas échapper à sa charge. Il aurait voulu être un homme quelconque, n’avoir qu’à suivre et obéir... Ou mieux encore, être Mahkto, se retirer du commandement avec tous les honneurs, après une vie bien remplie. Mais comment accepter qu’un autre dirige, comment obéir simplement quand on a si longtemps été le premier ? Cela lui sembla insupportable. Pourtant Mahkto ne se plaignait jamais, ne le critiquait jamais, ne semblait ni déçu ni aigri... Mahkto n’avait jamais cherché à l’influencer. Il lui avait encore dit le matin même :
« Je te fais confiance. »
Son coeur se calma, mais les larmes reprirent de plus belle, semblables à celles de Brahel, en un flot paisible et continu. Il avait des décisions à prendre, et il les prendrait.
Son peuple était chasseur, il pouvait en faire des guerriers. Il choisirait les plus calmes et les plus sages. Il leur demanderait de s’entraîner au combat. Il en ferait une troupe redoutable afin qu’aucun étranger ne verse plus jamais le sang du Clan. Les étrangers seraient éliminés, un par un, jusqu’au dernier, pour que le Clan continue de vivre en paix. La rivière se teinterait de rouge et ses flots charrieraient des têtes coupées et des membres mutilés. Parce que seul le Clan méritait de vivre puisque le Clan respectait les Promesses !
D’un coup son esprit s’embrasa. Rompant une invisible digue, une immense vague de sang rutilant, tiède et épais le submergea tout entier, lui coupant le souffle. Il se débattit pour refaire surface, tandis que le heurtait le crâne chevelu d’un barbare peinturluré de noir, et une main, et une jambe, puis un courant profond l’entraîna dans un tourbillon sans fin, et il vit passer la tête de Verskya, celle de Mahkto, celle de Sihtin, le torse démembré de sa chère Idoha, et la petite main potelée d’Altya agitée par le sombre flot dans un horrible au revoir...
Il poussa un cri. La vision disparut, le laissant haletant, courbatu, douloureux dans ses reins, son front et ses jambes. Enfin un souffle profond envahit ses poumons d’une fraîcheur nouvelle, et elle fut là, l’immense lumière blanche, la bénédiction et la paix, la communion, la fusion et la joie, la vérité à qui il suffit d’Etre. Et il se sentit réunifié avec le monde, et un sourire bienheureux se dessina sur ses lèvres craquelées, tandis qu’en lui montait la force paisible que rien ne peut compromettre et que rien ne peut altérer.



La clarté du jour l’éblouit quand il sortit de la tente. L’air lui parut vif, piquant, abrupt, et pourtant son corps était inondé d’une douce chaleur. Il cligna des yeux plusieurs fois avant de s’apercevoir qu’un soleil rieur mettait des étincelles dorées sur la première neige. Idoha se leva vivement et lui tendit un gobelet d’eau. Il lui sourit. Il sourit à tous ceux qui étaient là autour de lui, à tous ceux qui arrivaient au pas de course, attirés par la clameur qui avait salué son retour. Il reconnut Mahkto, au premier rang, l’air tranquille et satisfait. Brahel ne pleurait plus, Sihtin dansait sur place, Altya battait des mains, Calskh vint recouvrir ses épaules d’une couverture. Dans le regard de chacun il y avait l’espoir et il y avait la confiance.
« Il faut que tu manges quelque chose », lui souffla Idaho. « Trois jours et trois nuits !
- Plus tard, mon aimée. Ne t’alarme pas, je vais bien. Mes frères », continua-t-il d’une voix forte, « la vérité m’est apparue. Je sais ce que je dois faire, et je le ferai seul. Je partirai demain matin. En mon absence, Mahkto décidera. »
Il ne révéla rien de ses projets, ni à sa femme, ni à ses fils qui le pressaient de questions. Il veilla lui-même au chargement de son âne. Et il partit avant l’aube. Seul.




Le ciel venait à peine de s’éclaircir quand un oiseau blanc se posa sur son épaule.
« Tu es l’Esprit de Cayeskh, n’est-ce pas ? Merci. J’espérais bien que tu serais d’accord. »
Précédant l’âne, il suivit le Hasko qui volait devant pour lui montrer le chemin. La neige avait vite fondu, mais le vent du nord faisait gémir les branches des arbres. Roskh n’avait pas froid. C’était peut-être une folie, c’était peut-être vers la mort qu’il marchait d’un pas assuré. Mais il était en paix avec lui-même. Il avait la conviction, et plus encore, la certitude, que tel était son devoir.
Le deuxième jour, la neige se remit à tomber, l’enveloppant d’un tourbillon brumeux où il ne voyait rien à cinq pas. Mais le Hasko le guidait. Les collines succédaient aux collines, et si les montées étaient parfois rudes, les descentes étaient plus dangereuses ; alors le Hasko lui faisait décrire des lacets pour éviter la pente, et il le suivait en toute confiance.
Le voyage dura presque une semaine, dans la neige et le brouillard, et Roskh ne tremblait pas. L’âne patient le suivait, et il suivait l’oiseau blanc. Enfin un soir, au crépuscule, quand il arriva au sommet d’un raidillon, il vit des feux au bout de la plaine, près d’un bosquet d’arbres nus. Le Hasko lança un cri joyeux, et Roskh sut qu’il était arrivé.


Une quinzaine d’hommes enveloppés dans des capes de fourrure se dressèrent à son approche. Certains tenaient une épée à la main, les autres devaient penser qu’il ne constituait pas, à lui seul, une menace assez sérieuse. Quelques cahutes de branchages, dressées à la va-vite, constituaient le campement. Des chevaux au poil long grattaient la terre de leur enclos de fortune pour extirper de la neige quelques brins d’herbe malingre. Les hommes avaient l’air grave et fatigué. Ils le laissèrent avancer en silence. Quand il fut à quelques pas, avec le Hasko perché sur son épaule, il se mit à décharger son âne, montrant le contenu de chaque sac. Il vit les yeux s’allumer de convoitise, entendit quelques rires étranglés. Enfin il leur fit face.
« Je m’appelle Roskh, du Clan des Hasko. Est-ce l’un de vous parle ma langue ? »
Un homme aux cheveux gris et aux traits tirés, boitant bas, passa devant les autres.
« Moi, un peu.
- J’ai apporté du grain pour vos chevaux, de la farine, de la viande séchée... et de la toile d’ortie... ça permet de rester au sec, au moins pour la nuit... »
L’homme fronça les sourcils et traduisit en regardant fixement un grand gaillard blond qui mit les poings sur les hanches en prononçant quelques mots de son idiome.
« Adventius, notre chef. Il dit : pourquoi ? »
Roskh sourit en montrant ses mains, les doigts écartés.
« Je suis un humain, j’ai cinq doigts à chaque main. Vous aussi. Alors pourquoi je ne vous aiderais pas ? »
Adventius resta silencieux. Ses yeux restaient méfiants sous son air étonné, et sa bouche hésitait. Il avala plusieurs fois sa salive.
« Il a faim », pensa Roskh.
Puis le chef s’inclina et l’invita d’un geste à s’asseoir près du feu, où un jeune garçon leur servit un bol de tisane brûlante. Le Hasko n’avait pas bougé de son perchoir.



Ils partagèrent le repas, et Ménius, l’interprète, traduisit les réponses d’Adventius aux nombreuses questions de Roskh. Ainsi, ils venaient de l’est, de terres arides où les hommes vivaient de chasse et de pillages. Guerriers, oui, tous des guerriers, seuls les plus forts survivaient, c’était bien ainsi. Mais il arriva que plusieurs tribus s’unirent ; leur camp fut brûlé, les femmes et les enfants massacrés jusqu’au dernier, et ils furent poursuivis, pourchassés, traqués, pendant des jours et des jours ; alors ils se séparèrent en plusieurs groupes, et une cinquantaine d’entre eux se dirigea vers l’ouest. Récemment, un guerrier du nom de Garrius décida de partir encore plus loin, et la plupart des hommes le suivirent. Eux étaient restés. Les chevaux étaient trop fatigués. Les hommes aussi. Mais la neige les avait surpris, c’était dur.
« Nous ne sommes pas des guerriers », déclara Roskh. « Nous respectons les Trois Promesses, et nous vivons en paix, près d’une rivière, à six jours de marche d’ici. »
Adventius pâlit dans la lumière dansante des flammes.
« Nous avons attaqué un camp désert, il y a quelque temps... Près d’une rivière...
- C’était notre camp », répondit Roskh doucement.
-« Et... ensuite... un de nos guerriers a voulu enlever une femme...
- Je sais cela aussi. Autrefois, nous étions comme vous. Puis nous avons chassé la violence de nos vies. »
Adventius hocha la tête.
« Tu es un homme courageux.
- Je n’ai fait que suivre le chemin sur lequel j’ai grandi. Il faut beaucoup plus de courage pour changer de vie.
- Aucune violence ?
- Aucune. Pas de colère, pas de coups, pas de meurtres. Trois Promesses. C’est un choix difficile. Parle à tes hommes. Je repartirai demain. »



Artass faisait la vigie en haut d’un grand chêne. Il cria :
« Des chevaux ! Alerte ! Des chevaux ! Mais... ils viennent au pas... Et devant eux il y a un homme, avec un âne... et un Hasko vole autour de lui. C’est Roskh ! Venez tous, Roskh est revenu ! Mahkto, qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce que c’est un piège ? Est-ce qu’on doit fuir ?
- Les Hasko ne mentent jamais, mon enfant. Tu peux descendre. Nous n’avons rien à craindre.
- Mais ce sont peut-être des voleurs... des assassins...
- Et ce sont peut-être des hommes affamés et fatigués. Et ce sont peut-être des hommes qui ont reconnu leurs erreurs et que Roskh guide sur le chemin des Trois Promesses. Cayeskh n’est pas parti en vain, et Roskh est un grand Chef. Regardez, le soleil revient. L’hiver n’est pas fini, mais le soleil revient toujours. Sihtin, vite une ligne pour attacher les chevaux. Artass, va chercher du foin. Amenez les chaudrons sur la place, préparez le cercle de feu, cette année nous aurons deux cérémonies du Retour, et celle-ci sera encore plus belle que la précédente ! »
Narwa Roquen, je coche


  
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