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De : Maedhros ![]() Date : Dimanche 9 juin 2013 à 12:59:53 | ||
J'ai trouvé qu'il y avait, dans ce récit, la même couleur de ces films ou séries souvent cultes qui ont trait à l'invasion sournoise et insidieuse d'entités extra-terrestres : le fabuleux film de Don Siegel de 1956 sur l'invasion des profanateurs (abondamment remaké![]() Bien sûr, on peut lire l'histoire sur plusieurs niveaux de lecture, du banal (une simple fêlure psychologique qui devient une fracture dans la personnalité du héros, parfaitement plausible) au sur-naturel, un peu à la Matrix, où le réel n'est pas aussi certain qu'il veut bien apparaître. Mais on ne peut écarter la manifestation d'une paranoïa aigue qui s'autoalimente au fur et à mesure que le sujet s'enfonce dans la psychose. Les lunettes de soleil ancrent bien le récit dans la confusion des repères (de lunettes!). J'en ajouterais bien une dernière, mais assez tirée par les cheveux je dois le reconnaître, qui serait l'affrontement entre les urbains et les ruraux. Les premiers ne peuvent vivre désormais que dans la grisaille des villes et sont devenus insensibles et solitaires. Dès lors qu'ils s'aventurent au-delà du périphérique, ils sont obligés de porter des lunettes de soleil pour supporter les vraies couleurs de la vie! Tu distilles adroitement beaucoup de détails qui peuvent être retenus chaque fois par l'une ou l'autre des théories, sans qu'on puisse définitivement trancher et c'est vraiment un point fort de l'histoire. Comme tu l'indiques, la consigne est gentiment contournée mais pas totalement. Et puis, imaginer des profanateurs dans le sud-ouest, entre confit et cassoulet, c'est assez réjouissant en soi. Je me demande si Vincent Moscato a les yeux clairs ou si Eric Carrière porte des lunettes... Mais tu ne croyais pas si bien dire... M Ce message a été lu 6538 fois | ||