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De : Maedhros Date : Samedi 19 juillet 2014 à 17:38:26 | ||
C’est la balade d’un junkie, la dernière virée avant le grand plongeon... mais est-ce un plongeon du haut de la planche tendue par-dessus le bastingage ? Voici un texte halluciné comme le dernier trip de cet homme qui cherche une planche de salut, l’étroit chemin de la rédemption. La litanie qui égrène les lettres de l’alphabet (au passage, consigne respectée au-delà de la limite, puisque tu n’as écarté aucune lettre !) est obsédante, hypnotique, aussi désenchantée que cet appel à Dieu qui passe par le point de non retour ! Parmi les nombreuses images et expressions décalées qui parsèment le récit, quelques unes sont remarquables : - "une vague éthylique venue par tribord arrière". - "Nous sous-vivons..." - "Tous sous le pont ! Protégez la cargaison" - "plage-bande", - "applaudissements de métropole" ( ???) - "il est caché dans les petits sachets", - "seuls à s'en percer les veines", Au rayon des bricoles : - Un concert d'applaudissement : s - Les applaudissement cessent : s - que j'aurai du : j’aurais - aux éclats mortifères d'ocre séchés : ocre séché (à mon avis !) - tout blanc : s - Dieu enfin, se mets à exister : se met - on est tous perdant : perdants - l'effort est surhumain, je faibli : faiblis - même s'Il ne veux pas de moi : veut - Terminus, il n'y a plus de barreaux, les autres ce : les autres se sont - Tu me manque : manques Il faut lire le texte en écoutant ad libitem la chanson de Hubert-Félix Thiéfaine, « les dingues et les paumés », car elle colle idéalement aux mots qui dansent au rythme d’une ritournelle ivre. Les dingues et les paumés Un texte particulièrement sombre et triste qui dessine une drôle de spirale infernale où le fond du fond devient finalement la seule issue pour accéder à la lumière ! Bien joué! M Ce message a été lu 7181 fois | ||
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4 Par la porte - Onirian (Lun 21 jul 2014 à 11:04) |