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 WA, exercice n°136 Voir la page du message 
De : Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen
Date : Jeudi 13 novembre 2014 à 23:32:29
Allez, un exercice de versification, pour changer. Vous allez écrire une tirade.
Tirade : longue suite de phrases ou de vers, récitée sans interruption par un personnage de théâtre. Bien sûr, la première qui vous vient à l’esprit, c’est la « tirade des nez » de Cyrano : « Ah ! Non ! C’est un peu court, jeune homme.
On pouvait dire... Oh, Dieu ! Bien des choses en somme...
En variant le ton, - par exemple, tenez
Agressif : « Moi monsieur, si j’avais un tel nez... »
Mais il y a eu aussi Camille , dans l’Horace de Corneille :
« Rome, l’unique objet de mon ressentiment !... »
Ou la tirade en forme de récit, comme Flambeau dans l’Aiglon, de Rostand :
« ...Et nous, les petits, les obscurs, les sans-grades,
Nous qui marchions fourbus, blessés, crottés, malades... »


Ce sera une tirade en vers, comme dans une pièce du théâtre classique, donc en alexandrins. Il s’agit de théâtre, le texte est donc conçu pour être déclamé. C’est le morceau de bravoure du comédien, l’instant où toute la salle est suspendue à ses lèvres. Donc :
- Les rimes : plates (aabbaabb), avec alternance masculines et féminines ( classique), mais la rime phonétique est tolérée ( romance / démence), alors que les rimes féminines phonétiquement masculines ( furie / pénurie ) sont acceptées aussi.
- La métrique : alexandrins, 12 pieds. La césure habituelle est à 6 pieds ( au milieu), mais peut se faire à 4, à 8, ou ailleurs... Pensez à vous en servir pour donner du rythme, sans trop malmener l’oreille de l’auditeur. Laissez quand même la place aux envolées de plusieurs vers sans interruption. N’hésitez pas à employer l’enjambement ( commencer une phrase au vers 1 et la finir au vers 2, ou 3). Outre que c’est plus facile à retenir pour l’acteur, ça donne toujours un battement de coeur au spectateur. Et n'oubliez pas les virgules, c'est le moment où votre interprète respire!


Soyez grandioses, épiques, à la limite du pompeux : c’est du théâtre ! Si le spectateur s’endort, c’est fichu ! Vous pouvez introduire la tirade par la réplique d’un autre personnage, et éventuellement la faire suivre par une réplique qui la magnifie ou la conteste ( il faut qu’elle soit forte). Par exemple, quand Cyrano termine par « La haine est un carcan, mais c’est une auréole ! », son ami Le Bret lui répond :
« Fais tout haut l’orgueilleux et l’amer, mais, tout bas,
Dis-moi tout simplement qu’elle ne t’aime pas ! »

La chute est très importante. Les spectateurs, si votre texte est bon, auront envie d’applaudir. Vous n’êtes pas obligés de faire mourir votre personnage, comme Camille, mais vous pouvez programmer un rideau ( fin d’acte). Et le silence qui suivra le dernier vers sera totalement à vous...



Amusez-vous ! Cela tient autant de la littérature que du problème de math. Imaginez-vous juste un instant dans les coulisses, en train de murmurer malgré vous, les mains moites et le coeur battant, ce texte sur lequel vous avez sué sang et eau à la lumière d’une chandelle, dans un grenier glacial, en rêvant d’une improbable gloire... Sous le feu des projecteurs, un acteur (une actrice) est en train de donner vie à vos rêves les plus fous, devant une salle silencieuse et médusée. Demain, c’est la ruine ou la gloire... Adrénaline, quand tu nous tiens...


Vous avez quatre semaines, jusqu’au jeudi 11 décembre. Mettez-vous dans la peau de l’auteur qui joue son va-tout sur cette tirade. Tremblez, espérez, rêvez... Nos applaudissements déchaînés seront votre plus belle récompense !
Narwa Roquen, c'était pendant l'horreur d'une profonde nuit


  
Ce message a été lu 8439 fois

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Réponses à ce message :
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2014-12-29 19:18:17 

 WA - Participation exercice n°136Détails
LES BRUMES DE TINTAGEL


J'ai vaincu le Dragon, j'ai sauvé la princesse,
Les bardes de la Cour ont vanté mon adresse !
J'ai été, par le Duc, adoubé chevalier
J'ai reçu une épée ; mon écu un quartier.
J'étais un moins que rien, me voilà Connétable
Comptant mes pièces d'or alignées sur la table.
Quand je sors dans la rue, je n'ai que des amis
Voulant contre mon gré croquer mes ennemis.

Je ne veux pas dormir, demain je me marie,
A force de chanter ma gorge s'est tarie.
Holà, maraud, j'ai soif! Qu'on m'amène du vin !
Je bois à ta santé, ô Bacchus le divin !
Tu es de bon conseil, accorde-moi l'ivresse
Une dernière fois, avant que ma maîtresse
Ne m'emporte à jamais, sur ses ailes d'airain
Révérer les démons du monde souterrain.
Quand viendra le moment, aurai-je le courage
De boire sans vomir leur ignoble breuvage?

Vois spectre, cette épée que je tiens dans la main,
Fut jadis façonnée par un marteau romain
Quand le mur d'Hadrien repoussait les ténèbres
Où les barbares bleus beuglaient leurs chants funèbres.
Elle était dans ta main quand tu m'as affronté
Au coeur de la brume qui t'avait transporté !
Ton approche rendue, par Merlin invisible,
Te croyais-tu, Uther, à ce point invincible ?
Le souffle du dragon, par le verbe invoqué,
De mes coups redoublés, ne t'a pas protégé.

Tu n'as pas possédé l'objet de tes fantasmes
Maintenant trépassé, tu exhales tes miasmes
Là-bas en Avalon, le verger aux pommiers,
L'île des sorcières où les rois prisonniers
Contemplent l'océan, en pleurant sur le sable,
Puis ils courbent le chef, tant le sort les accable.
Ton étoile a pâli, tu n'auras pas d'enfant,
Et tu retomberas dans les bras du néant.

Mais avant ton départ, écoute ma parole!
Demain est un futur où je jouerai ton rôle.
Merlin me fera roi, à ton grand déplaisir,
Les astres sont formels et ne peuvent mentir !
Ecoute bien Uther, toi que Viviane enlace :
Sous les traits de Gorlois, j'ai investi la place,
Où Ygraine abusée m’attendait à genoux,
Pendant que le Dragon aveuglait son époux.
Mon destin est lié à celui de l'épée,
Instrument immanent d'une immense épopée!

Merlin veut en paiement, le fruit de cette union,
L'héritier du Roi Ours, le conquérant d'Albion!
C'est un tout petit prix que celui qu'il exige,
Quelques gouttes de sang, un bien maigre prodige !
Je lui accorderai ce joli jouvenceau,
Après avoir plongé le fer dans le berceau !
Ainsi m'a conseillé une jeune prêtresse,
Dans le cercle sacré, pour sceller ma promesse.
Entends-tu son appel, vibrant et impérieux ?
Morgane s'offre à moi et qu’importent les dieux !


M

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2015-01-02 22:31:13 

 CommentaireDétails
Vraiment, les alexandrins, ça a trop la classe...
Je ne suis pas spécialiste mais j'ai pas trouvé d'erreur de pieds, belle maîtrise!
Et la tirade a une sacrée gueule... Bref, je vais me remettre au théâtre moi!

Ce message a été lu 6268 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2015-01-04 09:15:57 

 Merci pour ta lecture!Détails
cf titre!

M

Ce message a été lu 6484 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2015-01-16 23:12:56 

 WA, exercice n°136, participationDétails
La prière à Oromë






Cette tirade est extraite de « Narwa Roquen », pièce en cinq actes. Il s’agit de cinéthéâtre, c'est-à-dire que les scènes de combat ou celles en extérieur sont filmées et projetées sur un écran géant au fond du plateau. On peut envisager de tout jouer en direct mais alors il faut un théâtre en plein air, type unegrande arène... et le budget n’est pas le même.
Cinq actes : acte I, les débuts ; acte II : Radagast ; acte III : Rolanya ; acte IV : Maedlin ; acte V : Après. La fin de l’acte IV correspond à « L’enfant du Bois Blanc », in Concours « Echec et mat ». Le début de l’acte V correspond à « Un autre monde », in
Concours « Terre de Lumière »
A la fin de l’acte IV on voit sur l’écran brûler le Bois Blanc, et Narwa Roquen repartir à cheval.
Dans la scène 1 de l’acte V, alors que le jour tombe, on voit Radagast et Gandalf expliquer la situation aux habitants d’Atta Echtele. Les Orques arrivent, et le combat aura lieu le lendemain à l’aube.

Scène 2


Radagast, Narwa Roquen.
Narwa Roquen est assise côté cour. Elle fixe les cendres d’un feu, immobile. Frère Loup est couché près d’elle. Sur la branche d’un arbre, on devine la silhouette immobile de Kyo. Il fait nuit. Un pâle rayon de lune éclaire Narwa Roquen et Radagast qui vient près d’elle.

RADAGAST : ‘Roquen, tu ne dors pas ? La journée sera dure,
Demain. Les Orques attaqueront, tu sais. Sois sûre
Que ce sommeil perdu tu le regretteras.
NARWA ROQUEN : Demain je dormirai. Je ne me battrai pas.
R : Mais, ‘Roquen, tu le dois ! Gandalf et moi ne sommes
Pas suffisants à deux pour sauver tous ces hommes
Qui préfèrent mourir que de vivre soumis...
Ils sont tous innocents ! Et je suis ton ami...
NR : Un ami qui pourtant préféra Saroumane !
R : Ah je te reconnais bien là, tout feu tout flamme !
L’Ardente Cavalière à qui le feu sourit !
NR : Sans doute... Mais ce jour, le feu m’a tout repris...
R : Pardonne ! J’ai eu tort, cent fois tort, je l’avoue.
Frappe-moi, maudis-moi, traîne-moi dans la boue...
Mais nous avons besoin de toi !
NR :soupire Je sais. Avant
De dormir il me faut prier... certain Puissant...


Radagast consent d’un signe de tête. Il s’apprête à repartir, mais s’arrête quand il voit Narwa Roquen se lever, s’entourer de trois cercles de feu pour le garder à distance, et tendre son poing vers le ciel. Au début du monologue, il va tenter de protester, de dissoudre le sortilège du feu pour l’interrompre. Puis, le visage inquiet, il se résignera à l’écouter sans rien dire.
NR : Oromë ! Dieu cruel ! Qui m’a, sur cette terre,
Jetée de Valinor pour combattre et me taire !
Tuer, tuer, tuer, sur ton ordre impérieux
Telle était la mission et le rôle odieux
Pour lesquels ton divin orgueil m’avait choisie.
J’ai tué, combattu au péril de ma vie.
D’ailleurs, quelle importance ? On ne demande pas
Au chien qu’on a dressé d’apprécier le combat.

Elle baisse le bras, met les mains dans ses poches, regarde au sol.
La dernière des six, des six la moins puissante,
Raillée ou détestée, méprisée mais vaillante,
Je n’ai jamais failli au respect du devoir,
Et je n’ai jamais abusé de mon pouvoir.
Fatiguée, harassée, affamée, solitaire,
J’ai pourchassé partout les Orques sur la terre.
Les Orques ! Créatures issues d’un noir projet !
Ils courent et ils ont peur ; je cours et je me tais.
Ils ont peur de Sauron, et je te suis loyale
A m’en époumoner pour ta gloire royale.
Je cours pour les tuer, et que j’aie peur ou non,
Quelle est la différence entre eux et moi, au fond ?
Tu es comme Sauron avide de puissance
Et la mort sur mes pas ne t’est que jouissance !
J’ai vu mourir ces ennemis difformes, laids,
Dans la même douleur que les héros parfaits,
Et dans le même râle affreux de l’agonie,
Des humains que jamais n’avait comblés la vie.
Des femmes, des enfants, des gens simples et bons,
Je les ai vus partir en murmurant mon nom.
Seule ainsi tu me veux, esclave disponible,
Abattant des armées au-delà du crédible !
Passe, notre devoir est de sauver Arda.
Mais cette chair humaine que tu m’accordas
Tu la méprises donc comme bien négligeable ?
Et tous les exploits fous dont tu m’as vue capable
Ne m’ont pas accordé de mérite à tes yeux ?
J’avais trouvé quelqu’un – un Elfe, pas un gueux
Qui pour me soutenir acceptait ma contrainte
D’avoir froid, d’avoir faim, de tuer, et qui maintes
Et maintes fois encor fut mon dernier secours :
Fallait-il que tu sois jaloux de cet amour ?
Tu l’as laissé mourir – tu l’as tué, peut-être?
Et avec lui l’Enfant ! Et son peuple ! Mon maître,
Tu as cassé le jouet que tu avais créé.

Elle s’assied à nouveau devant le feu éteint.
Il ne te reste plus qu’un corps déshabité
Que plus rien ne soutient et plus rien ne tourmente,
Qui se traîne sans but, sans foi et sans attente.
Rien ne peut m’émouvoir, rien ne peut me toucher.
La mort est le seul soin qui peut me soulager.
Je me battrai demain, juste pour qu’elle me prenne,
Pour échapper enfin à la douleur pérenne
Qui seule me rappelle que je vis encor.
Je tuerai. Je ne protègerai pas ce corps
Qui m’est devenu un fardeau insupportable.
Je ne parerai pas les coups. Joie innommable,
La Mort que j'ai si bien servie, jour après jour,
Me rendra à jamais libre de mes amours.
Et toi, Dieu sans pitié, il te faudra entendre
Chanter les mille voix de mes amis si tendres
D’Arnor et de Rohan, de Gondor, de Lorien :
«C’est d’amour que périt l’Istar Narwa Roquen. »

R(à part) Je la protègerai. J’userai de l’Emprise
Puisqu’elle n’entend rien. Ma décision est prise.
Et elle m’en voudra ! Tu peux rire, Oromë,
Mais ‘Roquen a raison : tu n’es que cruauté. »


Radagast lève la main vers Narwa Roquen et à reculons, il l’attire vers la sortie. Hypnotisée, les yeux hagards, elle le suit sans un mot.
Rideau.

Narwa Roquen, le retour

Ce message a été lu 6462 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2015-01-18 19:23:03 

 Clin d'oeil...Détails
l'amour est triste, il n'a pas pris son pied. Faut-il y remédier?


M

Ce message a été lu 6305 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2015-01-22 15:22:03 

 Edité ce jourDétails
Merci! J'en ai profité pour supprimer une répétition.
Narwa Roquen, cent fois sur le métier...

Ce message a été lu 6483 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2015-01-25 21:47:42 

 Commentaire Maedhros, exercice n°136Détails
Nous voilà plongés dans la légende d’Arthur, entre combats, félonies, fées maléfiques et autres dragons... La verve est épique, le langage délicieusement moyenâgeux. Tes rimes sont riches et ta métrique impeccable. Que voilà de la belle ouvrage ! J’ai bien aimé « Holà, maraud, j’ai soif ! Qu’on m’amène du vin », la suite de 4 vers après « Vois spectre... » ( encore que j’aurais bien mis une virgule après « vois »), la rime « sable / accable », et « Instrument immanent d’une immense épopée », qui allitère glorieusement !Bricoles :
- Aurais-je le courage : aurai-je
- Le souffle du dragon, par le verbe invoqué,
De mes coups redoublés, ne t’a pas protégé : j’enlèverais volontiers la virgule du 2° vers.


Je connais la version classique de la légende : Ygraine mariée à Gorlois, duc de Cornouailles, séduite à son insu par Uther sous apparence de son mari, et donnant naissance à Arthur, Morgane étant née de la première union. Et Viviane bonne amie de Merlin. Là, je suis un peu perdue... Si ce n’est pas Uther qui parle, qui est-ce ?

La tirade en tout cas respecte parfaitement la consigne, il ne te reste plus qu’à écrire le reste de la pièce... Je plaisante ! L’effort est remarquable, et nous chantons tous tes louanges !
Narwa Roquen, clap clap clap

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2015-01-29 20:20:29 

 Plantons le décor...Détails
Ah... cette variation sur la trame classique de la légende m’est venue lorsque j’ai vu pour la énième fois Excalibur, le film culte de Boorman (l'inoubliable et épique choeur martial O Fortuna, de Carl Orff).

Le personnage d’Uther est hâbleur, opportuniste et égoïste. Il est en fait assez insupportable, même si le trait est sans doute forcé par Boorman.

Alors, j’ai imaginé que son entreprise de séduction était éventée par une brave sentinelle qui le reconnaît malgré la magie et le souffle du dragon. Il fait échouer le plan de Merlin et tue Uther en combat singulier, malgré Excalibur.

Chemin faisant, la pièce de Giraudoux, « la guerre de Troie n’aura pas lieu » s'imposa comme une évidence. Dans cette pièce, toutes les tentatives d’Hector et d’Ulysse pour ne pas que la guerre éclate, sont vouées à l’échec tant la force du destin est inexorable.

De façon symétrique, la tirade du fantôme est tirée d’une pièce imaginaire où les ingrédients de la légende arthurienne sont présents mais sont mélangés. Est-ce que Merlin pourra obtenir cet enfant appelé à régner sur Albion ? Quel rôle jouera Excalibur ? Finira-t-elle dans le roc ou sera-t-elle reprise par la Dame du Lac ?

On comprend que malgré la mort d’Uther, le destin ne tarde pas à rétablir un nouvel équilibre : Ygraine sera bien séduite et Gorlois tué au loin. Un enfant naîtra. Sera-t-il assassiné par son père, qui pressent un piège tendu par Merlin ? Quel jeu joue Morgane (ici, ce n'est pas la fille d’Ygraine et de Gorlois – elle aurait bien du mal à séduire qui que ce soit - mais plutôt la déesse celtique primordiale) ?

Dans mon esprit, la force du destin emportera tout !

Je ne sais pas si cela éclaircit beaucoup les choses !

M

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2015-02-04 07:43:51 

 Commentaire RoquenDétails
Woaow, ça a vraiment de la gueule, y'a pas à dire!

Bon, moi je n'ai pas la subtilité de Maedhros pour le commentaire, mais j'en ai compté 13 ici :
"Tu as cassé le jouet que tu avais créé.".
C'est dommage parce que c'est une "fin qui claque"! (c'est comme quand dans ma chorale, certains oublient que c'est la fin et continuent à chanter, ça gâche un peu l'effet ^^).

Non vraiment, sinon, dis-moi où et quand passe cette pièce, j'y vais avec les copains! :-)

Elemm', qui travaille doucement à la WA 138, si le temps n'avance pas trop vite...

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2015-02-05 22:36:27 

 Synérèse!Détails
Il y a deux manières de lire "jouet". En diérèse: jou - et. Ou en synérèse: jouet ( 1 pied). Et donc...
Quant à la pièce, d'abord il faut que je l'écrive, ce qui n'est pas le plus difficile, car après il faut trouver un producteur... Mais, promis, je te tiens au courant...
Narwa Roquen, les pieds... dans la neige

Ce message a été lu 6582 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2015-02-08 19:51:59 

 Lignes de frontDétails
Evidemment, les notes de contexte, qui replacent la tirade dans le cycle des concours (et des WA, me semble-t-il) représentent une vraie valeur ajoutée car elles permettent de situer l’action dans le temps et dans la pièce. Le recours aux techniques audiovisuelles (le concept du cinéthéatre) devrait conférer une véritable dimension épique à la dramaturgie.

Grâce à ce background, la tirade coule plus naturellement, suite logique des aventures vécues par la sixième Istar qui semble être parvenue à un carrefour de sa vie.

Le cinquième acte est l’acte final. C’est là où toute l’histoire se dénoue. A son terme, le rideau tombera et les acteurs reviendront sur la scène saluer le public. C’est donc une tirade cruciale qui illustre l’état d’esprit de l’héroïne de la pièce, cette Istar dont l’abnégation et l’obéissance aux Valar ont été jusque là totales.

Les dialogues pré et post tirade donnent une meilleure visibilité à la scène qu’on peut ainsi plus aisément imaginer. Bien vu !
Evidemment, les Terres du Milieu sont un terreau fertile qui fait croître de bien belles fleurs ! Evidemment, il est difficile de rester totalement objectif devant l’évocation de ces paysages et de ces personnages légendaires si fascinants !

Ceux qui n’ont pas suivi les pérégrinations de Narwa Roquen dans les multiples histoires précédentes n’auront pas forcément toutes les clés pour comprendre l’interrogation tragique de l’Istar à la veille de la bataille. Ceux qui ne connaissent pas cette guerrière altruiste et généreuse, pourraient se méprendre sur cette remise en question qui la tenaille férocement. Bien sûr. On les excusera. Il y a tant d’autres belles choses à voir.

Cette tirade est très expressive et très forte émotionnellement. C’est un cri poignant et déchirant qui s’élève dans la nuit. C’est une question, une blessure, une douleur. Les doutes assaillent non pas la fière Istar, mais la femme au destin quelquefois trop grand pour elle. Une femme qui revendique le droit au bonheur. Mais ce bonheur, par construction, lui est refusé. L’Elfe qu’elle a aimé lui a été ôté. Elle, qui est aussi une guérisseuse, répand la mort autour d’elle et elle s’aperçoit que tout ce sang, coulant de veines amies ou ennemies, a toujours la même couleur ! Aussi, elle remet en question la légitimité de sa quête et la loyauté à son Maître. Voudra-t-elle demeurer l’instrument aveugle d’Oromë, le Vala Chasseur ? Il en a fait une guerrière indomptable mais celle-ci a bridé trop longtemps ses sentiments qui rejaillissent en force. Son ami, l’Istar Brun, se résout à la maîtriser grâce à l’emprise. A la fin de la scène, le suspens est à son comble.

Techniquement, la métrique alexandrine est sans faille. Tes constructions sont plus naturelles, moins académiques : tu utilises beaucoup mieux que moi les licences propres à la rime théâtrale, preuve d’une plus grande maîtrise. C’est une très belle tirade, à la tonalité très féminine. Très très bien joué ! J’espère que le dénouement de cette pièce trouvera un écho dans les WA futures !

J’ai bien aimé :

D’ailleurs, quelle importance ? On ne demande pas
Au chien qu’on a dressé d’apprécier le combat.

Et

Tu as cassé le jouet que tu avais créé.
Il ne te reste plus qu’un corps déshabité

Et

La Mort que j'ai si bien servie, jour après jour,
Me rendra à jamais libre de mes amours.
(là, je ne suis pas pour rien !!)

M

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