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De : Narwa Roquen Date : Dimanche 29 mars 2015 à 23:37:06 | ||
Unité de temps, unité de lieu, unité d’action, dialogue... C’est du théâtre classique, version thriller ! Toi qui autrefois détestais les dialogues, tu les maîtrises maintenant à la perfection, et plus encore, tu les choisis ! Plus le texte avance, plus on frissonne, pour basculer finalement dans l’horreur. Alors cette fille si gentille, si effacée... Et son amie, si parfaite... Je ne sais plus où j’ai lu cette définition de l’amitié : « Un véritable ami, c’est celui qui t’aide à faire disparaître le cadavre sans te demander qui c’est. » Mes amies m’ont, jusqu’à ce jour, épargné cette épreuve... L’intrigue est cohérente, les personnages sont bien campés, en particulier l’antagonisme entre les deux soi-disant jumeaux. J’ai bien aimé l’anagramme des prénoms, à vrai dire j’ai éclaté de rire, les grands esprits se rencontrent ! Bricoles : - Susy n’est pas à l’aise quand il y a trop de monde. Elle éprouve la désagréable impression de focaliser leur curiosité indiscrète : le sens est clair mais la formulation contestable ; le monde est singulier... - Qu’est-ce qu’il t’arrive : officiellement, c’est aussi acceptable que « qu’est-ce qui » ; j’ai néanmoins une préférence pour le « qui » - Le guillemet de fermeture devrait se trouver après « laconique » - Explique-moi ! répond Zoé d’une voix très douce : la douceur s’accommode mal du point d’exclamation - Un adverbe inopportun : j’ai eu beau chercher, désolée, je n’ai pas capté - Mais tu ne m’as appelée pour évoquer : pas - J’aurais effectivement choisir : pu - C’est moi qui aie incité : ai Ah la théorie de Platon sur les deux moitiés du tout ! C’est terriblement romantique... Et je suis sûre que des millions de gens ont gâché leur vie à cause de ça... Que dire de l’attirance des femmes pour les bad boys ? Le tien est parfait, pas sûrement délinquant mais suffisamment trouble pour exciter le désir... La force de ce texte tient dans la fin. Au moment où le lecteur est obnubilé par la méchanceté de l’homme, il découvre que la femme est une serial killeuse... Ca vaut son pesant d’or ! C’est superbement amoral... mais très finement joué. On dirait une partie de poker... En tant que simple spectateur, c’est jubilatoire ! Narwa Roquen, qui s'accroche Ce message a été lu 6476 fois | ||