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De : Maedhros Date : Dimanche 7 fevrier 2016 à 18:36:55 | ||
S’il existe un légume masculin, c’est bien le chou. Il est en effet de notoriété publique que les garçons y naissent et, dans cette histoire, y finissent aussi, à la fin : la boucle est bouclée. La guerre des choux a mis le royaume dedans, si l’on peut dire ! Le néologisme du titre fusionne la notion de réparation, qui se sert de l’existant, et celle de la construction, qui repart de zéro. Tiraillée entre les deux, la jeune souveraine ambitionne de bâtir une nouvelle économie sur les ruines de l’ancienne, malgré le poids des traditions et les rigidités de la technostructure en place. Aidée par un guide spirituel, elle trouvera la voie du milieu. Avec ténacité, elle parviendra à rétablir une situation compromise. Toutefois, quand elle limoge l’ensemble de son conseil, j’y vois surtout une illustration décalée de la destruction créatrice, théorie économique chère à « Choumpeter » (il y a un piège !). Mais c’est une affaire de point de vue, bien sûr ! L’écriture est fluide, comme d’habitude, avec une description sobre mais cohérente. J’ai bien aimé le côté décalé de la guerre du chou, comme le nom des ennemis du royaume, les Baalysiens (j’ai cherché le lien avec le Dieu des Carthaginois, mais j’ai fait... chou blanc !) et évidemment le géniteur du bilboquet. Tu restes fidèle aux personnages virginaux qui secouent le joug établi et ouvrent d’autres perspectives plus humanistes. La consigne demandait de se frotter à une division moins académique de la narration. Sur ce point, à l’aune de mon effort au résultat heu...mitigé, je dirai que les paragraphes sont suffisamment courts pour affirmer que d’une certaine façon, la consigne est respectée. Mais, comme pour mon propre récit, j’ai quand même l’impression que la narration de l’histoire n’est pas aussi déstructurée, décalée, étrange et impressionniste que ce voyage initiatique sur la route de la soie, bercé par une musique jazz vagabonde. M Ce message a été lu 6631 fois | ||