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De : Scytale  Ecrire à Scytale
Date : Lundi 18 fevrier 2002 à 12:26:27
Le monde réel m'ennuie.. Je le subis à longueur de journée et ai autant envie de me pendre que de le retrouver en lisant ou au cinéma (à bien des exceptions près bien entendu)

Par contre, l'imaginaire peut faire aussi bien rêver que réfléchir.
"Parleur" d'Ayerdhal est une refection brillante sur la société
"Le monde des non-A" de Van Vogt, sur l'humain et l'intelligence

Les exemples sont si nombreux (Cybione, 1984, Dune) qu'on ne peut pas les qualifier d'exeptions ou de passerelles.
C'est le genre tout entier, sans les limites contraignantes du cadre réaliste qui se prête parfaitement à faire réfléchir.

Scytale,
cétait quoi déjà le thème du débat..?


  
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Réponses à ce message :
Tarkin  Ecrire à Tarkin

2002-02-19 11:43:52 

 RestrictifDétails
Il est deux choses impossibles (parmi beaucoup d'autres) que nous tentons pourtant systématiquement de faire.

- la première est d'établir des genres, des sous-catéories, des ensembles. Bref de ranger soigneusement tout ce qui peut être créé dans des cases de bibliothèque avec des petites étiquettes en-dessous.
Lorsqu'il s'agit de parler des genres du fantastiques, tout le monde possède des définitions argumentées et éprouvées, mais personne n'a jamais réussi à se mettre d'accord.
Ce qui vaut pour le fantastique vaut pour tout le reste : définir un concept est impossible. Le classer par genre est utopique.
Menelon avait posté il y a longtemps dans ce forum (paix à son arrière-salle) un extrait du <i>Science-fictionnaire</i> qui montrait bien la difficulté de la tâche.

- la seconde est d'essayer d'établir une valeur universelle à partir d'une somme d'expériences individuelles. Lorsque nous lisons un livre, il y a une quantité énorme de facteurs qui entrent en jeu et qui vont nous le faire apprécier ou pas. Il y a des textes qui font réfléchir, rêver, rire, pleurer...tout dépend de la force du récit, du caractère du lecteur, de son environnement, de son ressenti. Pour paraphraser Telglin, tout résulte d'une adéquation complexe. Trop complexe pour que le mécanisme soit identifiable et reproductible.

Difficile de savoir pourquoi un livre nous a marqué. Encore plus difficile de savoir pourquoi un passage nous a marqué. Certainement parce qu'ils ont eu une résonnance au moment où nous les lisions, à cause d'un état d'esprit particulier.
Le plus étonnant c'est que, lorsque l'état d'esprit a disparu, la résonnance est toujours là et nous nous évertuons à l'expliquer. Mais il y aura toujours quelque chose qui nous échappera.

Pour reprendre <i>Dune</i>, le livre a eu des échos en moi mais sans doute différent que ceux qu'a ressentis Scytale (rien d'étonnant) et sans doute différents de ceux que j'éprouverais si je le relisais.

Tarkin
PS: en effet Scytale, le sujet premier du débat est loin mais ça reste un débat intéressant :o)

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