Je ne peux pas dire que j'ai résumé Kant en dix lignes, le pauvre se retournerait dans sa tombe (rien que pour voir ça, ça me donne envie de le dire, d'ailleurs).
Je ne suis pas philosophe pour deux sous, au mieux ai-je quelques bases vulgarisées et sans doute réinterprétées. A propos de Kant, je ne pourrais pas dire beaucoup plus que ce que j'ai essayé d'expliquer précédemment, ce qui ne constitue que la base de ses trois ouvrages majeurs (un par faculté. Je précise au passage que je ne suis pas fan des citations d'auteur, en tout cas pas en tant qu'aphorisme ou argument, et que je préfère de loin réutiliser leurs idées, plutôt que leurs mots.
Désolé si tu as vu une certaine prétention dans mon premier message, ce n'était pas mon but. Un jour, j'essaierai de résumer Heidegger et Hegel dans la même phrase, ce sera sans doute au moins aussi bluffant
Je te rends donc le respect galvaudé que tu m'as accordé, et je me permets de garder la fleur, parce que j'estime que la beauté d'un cadeau simple et touchant est une bonne réponse à ce débat sur le thalamisme : un sentiment, même inutile, superficiel, ou peu rentable, nous aide parfois mieux à vivre qu'une optimisation mathématique de notre façon de pensée.
La question de la télépathie en soulève une autre : celle du rôle de l'individualité dans les incompréhensions et différents (au sens de dispute). Si nous étions tous télépathes, nous pourrions tout savoir des autres comme eux sauraient tout de nous, nous ne communiquerions plus nos idées comme résultat d'une réflexion, construite avec notre façon de pensée et notre expérience, mais plutôt l'idée et le raisonnement qui va avec. Je veux dire par là qu'il serait possible de savoir qu'une personne pense telle chose, mais aussi pourquoi elle le pense. Et si on a accès à l'ensemble du raisonnement, il n'y a pas vraiment de raison de ne pas le comprendre. En grandissant dans un tel contexte, avec la possibilité de juger si les idées des autres sont meilleures que les nôtres en analysant jusqu'à leur raisonnement initial, on tendrait sans doute vers une uniformisation des façons de penser, des mentalités et des opinions. Jusqu'à la perte de personnalité et d'individualité ? Si on réfléchit à ce qu'est l'individualité (l'influence de notre vécu et de nos connaissances/opinions sur nos comportement et façon de penser), j'ai l'impression que oui. De là à dire que ce serait souhaitable ou non, je n'en sais trop rien.
Ylal, pas philosophe, mais vaguement psy
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