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De : Tarkin Date : Lundi 8 avril 2002 à 14:20:58 | ||
On ne réfute un fait ou une hypothèse que s'il a une existence possible. Réfuter un à un les événements présentés par la Bible, c'est leur donner une existence possible. Or c'est une hypothèse de départ fausse. La Bible est à prendre comme un récit philosophique sur la manière de voir le monde, pas comme un manuel d'histoire. Les croyants ont été les premiers à faire l'erreur, et leurs détracteurs emboîtent le pas. Je reviens sur la Création et les dinosaures chers à Scytale et je répète qu'un croyant ne peut pas être crédible en disant que les choses se sont passées exactement comme le dit la Bible. Pourquoi ? Parce que la Bible fait plusieurs fois le récit des mêmes événements et ce de manière contradictoire. Bien sûr que la Création ne s'est pas faite en six jours. Le texte est simplement la transcription d'une interrogation sur la place de l'homme dans l'univers. Ce n'est ni plus ni moins ce sur quoi nous débattons depuis quelques jours. Le premier récit place la terre en premier, ensuite la flore, puis les animaux et l'homme seulement en dernier, l'homme et la femme étant créés de concert. Le second récit place toujours la terre en premier, puis l'homme, puis la flore, puis les animaux et enfin la femme. Dans le premier cas, homme et femme sont égaux tandis que dans le deuxième la femme est un 'complément'. En revanche, dans les deux cas les animaux sont là pour servir l'homme. Oui mais alors pourquoi le fameux serpent, définit comme rusé (animal intelligent ?) se lance dans une arnaque pour gruger son maître ? Pour mener une entourloupe, il faut être au moins aussi intelligent que le pigeon...les animaux (du moins le serpent) seraient donc aussi intelligents que l'homme. Dans ce cas, pourquoi devraient-ils lui obéir ? Ce ne sont là que quelques réfléxions personnelles que je pourrais rallonger. Le fait est qu'on peut faire dire tout et n'importe quoi à la Bible, y compris son contraire. Quant à l'arbre que tu mentionnais Estellanara, autant citer son nom en entier : il ne s'agit pas de l'arbre de la connaissance, mais de l'arbre de la connaissance <i>du bien et du mal</i>. Soyons rigoureux. Cette petite distinction laisse songeur sur les implications philosophiques d'un tel concept : en quoi le fait de faire la différence entre le bien et le mal va entraîner le malheur de l'homme ? Tarkin, c'est pas parce que c'est écrit que c'est avéré Ce message a été lu 5057 fois | ||
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