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De : Estellanara Page web : http://estellanara.deviantart.com/ Date : Dimanche 8 decembre 2002 à 10:57:52 | ||
C'est justement pour cette raison que les auteurs abscons marchent bien auprès des intellectuels. je ne citerai que Godard que vous connaissez sans doute. j'en ai vu deux à cette date. je n'y ai rien compris mais ça a au moins eu le bon effet de me faire rire. Quand on ne comprend rien, on se dit qu'on est trop bête pour comprendre et que donc, ça doit être très intelligent, donc, on encense. Logique non? Dans le cas d'Elbereth, c'est différent. (pfiou, j'ai failli me faire frapper, là...) Je pense que nous sommes face à un auteur qui aime employer des mots rares et étranges pour leur pouvoir d'évocation et la beauté du verbe, qui est indéniable dans les écrits. De plus, les phrases alambiquées sont à mes yeux autant d'énigmes à décrypter. Qu'a-t-elle voulu dire par là?? J'aime beaucoup ses posts car ils peignent un personnage complexe, avec un caractère, un style précis. Ils ressemblent parfois à des poèmes en prose, sans large contenu mais comme des berceuses, des symphonies de syllabes exotiques s'imbriquant en d'improbables successions. Je pense que ses nouvelles sont plus à prendre comme des poèmes, ou des chansons, belles par leur forme. Qu'en penses-tu? Dans le cas précis de la nouvelle, les thèmes sont intéressants. Les premiers passages me font penser aux états d'âme des jeunes filles anorexiques. Ou est-ce moi qui infère? "Peser pour exister, exister par et pour les yeux des autres..." "Manger pour ne pas mourir, et parfois pour sentir les aliments âcres s'engluer dans sa bouche et mourir... " Certaines phrases sont admirablement évocatrices: "Au rez-de-chaussée de sa vieille maison décrépite, un arbre neurasthénique interposait encore quelques branches noircies entre le bitume et le ciel si près de tomber...sans grande conviction." Franchement, j'ai l'impression de le voir, cet arbre... Ou "des ombres noires et effrayantes riaient en déboîtant leurs côtes... " Les impressions d'abandon, de dépression et de repli dans l'imaginaire face à une réalité insoutenable se succèdent dans les pensées de l'héroïne et les sentiments sont vraiment bien rendus. La séquence onirique est confuse mais c'est logique. Bref, j'aime bien. c'est vrai que le langage est un peu ardu mais on n'a rien sans rien et les portes de l'imaginaire ne sont pas nécessairement faciles à pousser. Est', qui va lire les autres quand elle aura le temps. Ce message a été lu 4761 fois | ||
Réponses à ce message : |
5 Godard ou Pasolini, pourquoi pas? - Elbereth (Dim 8 dec 2002 à 17:38) 6 Non, j'ai pas vu... - Estellanara (Mer 11 dec 2002 à 10:55) 7 pfffff ! - Lomega (Mer 11 dec 2002 à 17:08) 6 Réponse brève - Lomega (Dim 8 dec 2002 à 19:52) 5 Oups! - Estellanara (Dim 8 dec 2002 à 13:47) 6 Quiproquo - Lomega (Dim 8 dec 2002 à 17:08) 7 Souris - Elbereth (Dim 8 dec 2002 à 17:17) |