| ||
De : Lairello atan Date : Mardi 23 septembre 2003 à 11:40:13 | ||
Conte de la folie heroïco-fantaisiste 5 Trois jours après le verdict, Emíl et Rojë étaient encore abasourdis. Juste assister une elfe dans sa mission était pour eux bien mieux que la potence ou les chatouilles (cf. avant, chapitre deux je crois). Helcewen ne leur avait toujours rien dévoilé sur cette fameuse mission, ce qu'elle fit le soir de ce troisième jour. "Vous vous dîtes sûrement que le juge... remplaçant a été d'une extrème clémence avec vous, humains. Leur dit l'elfe alors qu'ils étaient à table dans la hutte de cette dernière. -Ben, on n'a pas été condamnés à mort, clément, ce n'est pas assez. Répondit Rojë en croisant les pieds sur la table. -Sache que les elfes ne sont, d'une, pas partisans de la peine de mort, et de deux, nous ne sommes pas expeditifs, comme les juges de vos contrées, à ce que j'ai pu en juger maintes fois. -C'est le moins que l'on puisse dire, dit Emíl qui jusqu'ici avait la bouche pleine, et vu qu'il est poli, il ne montrait pas sa nourriture mastiquée aux autres, en plus il machait silencieusement, si c'est pas merveilleux. -Ouais, dit Rojë, comprenant où le manchot voulait en venir. Celui qui nous a condamné à la chatouille, s'est debarassé vite fait du dossier pour ne pas rater les histoires du conteur. -Je sais, j'ai lu le script avant de faire mon entrée dans cette histoire. Pas d'anachronisme Helcewen s'il te plait, c'est mal de briser les illusions du lecteur. -Pardon. Pas grave, mais ne recommence pas, d'accord? -Bref reprenons, dit l'elfe en se recoiffant nerveusement. Ah bon? Ha! Ha! Ha! Ce juge est pitoyableuh! -Naturel, naturel, Helcewen. Dirent en coeur les deux humains. -Bon ça va... Vous m'avez fait perdre le fil avec vos pitreries. Revenons à cette mission." Tout en continuant de dîner, l'elfe dévoila tout à ses deux assistants. Sa mission consistait à protéger Yggdrasil, et les trésors des dieux abrités sous les racines de l'if. Si jamais un ou des intrus venai(ent) à acceder à l'arbre millénaire, les gardes devaient se lancer à leur poursuite, et leur ôter la vie. Et bien sûr, recupérer ce qui a été volé, si c'est le cas. L'Homme-Loup a reussi à se débarasser des gardes du trésors (sauf Helcewen, bien sûr) avant de s'emparer de Gungnir. A ce propos, Rojë décomposa son visage en un masque incarnant la stupeur melée à la peur. "Gungnir... Le sabre maudit?!" S'exclama-t-il en tapant sur la table. Emíl n'en avait jamais entendu parler. Helcewen expliqua que Gungnir était le sabre d'Odin. Ce dernier mesura la puissance destructrice de son arme lorsque un Ancien Géant s'en était emparé : cette lame avait séparé les continents, créant les Mers Intérieures. Odin decida de confier son sabre aux elfes, sous les conseils avisés d'Hugen et Munen, les corbeaux de la sagesse. Emíl émit un petit rire face au serieux des deux autres ; il ne croyait pas à ces histoires de géants, de dieux vivants dans un palais célèste, et encore moins au fait qu'une simple lame puisse séparer les terres. Helcewen resta tolerante envers son assistant incrédule. Elle ordonna à Emíl et Rojë de ranger la table et faire la vaisselle avant d'aller se coucher dans l'écurie, ignorant les plaintes des deux humains. Le lendemain, Helcewen réveilla ses deux sbires sans douceur, et les accompagna chez le forgeron. Les deux humains avaient droit à un minimum d'armement et de protection, sans viser le haut-de-gamme. Sur les étagères du commerçant étaient exposées des sabres elfiques n'ayant rien à voir avec les copies humaines vendues par les colporteurs Sepácher. Emíl en choisit un de valeur moyenne, c'était le Pro-model Legolas. Rojë opta pour une cape verte, la même en moins bien que celle d'Helcewen, et succomba au charme d'une dague (parce que les voleurs y z'ont toujours une dague). L'elfe suggéra aux deux humains de penser à leur protection, et elle leur tendit de cottes de maille en mithril. Ils étaient comme deux gosses à comparer leurs biens, à mimer des combats avec le sabre et la dague, sous l'oeil déconcerté du forgeron. "Tiens prend ça Ajestë, Roy de pacotille! -Argh je me meurs, hurla Emíl imitant à la perfection l'agonie, se tenant les côtes. Maudit sois-tu. Ajouta-t-il avant de s'écrouler. Helcewen s'impatienta. -Mortels, le temps presse. -On est pas à cinq minutes près... se risqua Rojë. -Au contraire, chaque minute compte, qui sait ce que font les fils de Fenrir (les Hommes-Loups) avec le sabre maudit." La mention du Gungnir ramena le serieux sur le visage de Rojë. Il rangea sa dague et suivit l'elfe qui sortait du magasin. Emíl salua le forgeron en s'excusant avant de rejoindre les deux autres en sifflottant, empoignant une cape grise en passant. Euh... Je sais pas quoi poser comme questions pour donner envie de lire la suite... Un passant. Ce message a été lu 5949 fois | ||
Réponses à ce message : | |||||||||||||||||