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De : Lomega  Ecrire à Lomega
Date : Samedi 22 novembre 2003 à 23:46:52
Assis sous la véranda de sa villa bordant une jolie plage de sable fin, Lomega sirotait tranquillement un cocktail exotique à base de rhum, d’ananas, de fruits de la passion, de peaux de banane, de semelles d’espadrille, d’extrait de sève de coton tige, de lait de coco fermenté, de croûtes de gruyère vieillies en fut de chêne pendant cinq ans, et de testicules de troll, sans oublié l’inévitable soupçon de cannelle.
- Huuum, exquis ! s’exclama Lomega.
Au loin il pouvait apercevoir son harem se baigner dans l’océan bleu azur. Il se prit à rire en voyant China qui essayait de couler Jojoba.
- Ah les friponnes...
Non loin, Kakaline veillait sur le bien-être de son maître en secouant une feuille de Lotus ( du papier toilette quoi ) pour éventer le visage de Lomega.
- Merci mon brave Kakaline, lui lança affectueusement le Télépathe. On est pas bien là ?
- Oye ! Oye ! fit joyeusement le Russe.
Mais ce grand moment de sérénité fut bientôt troublé par une sonnerie particulière et impromptue, provenant de sa chambre. Talala PON ! PON ! Lalata ! POUET !
Lomega se dressa soudain, pris d’une étrange torpeur.
- Oh non c’est pas vrai ! s’écria-t-il en s’arrachant une touffe de cheveux.
Il se leva, offrit ses restes capillaires à Kakaline qui, reconnaissant, les avala sur-le-champ. Lomega se précipita dans la chambre. Talala PON ! PON ! En ouvrant son placard, sa somptueuse collection de Kombones à trous lisses s’effondra sur le sol et ne manqua pas d’offrir quelques douceurs à ses orteils. Latata ! POUET !
- Ouuuille ! gueula ce dernier en échappant une subreptice larmichette vite séchée d’un revers de main tout aussi discret.
Talala PON ! PON !
Enfin, après avoir écarté une pile de vêtements, il mit la main sur son portable rouge de super-urgence, et prit l’appel.
- Oui allo ? fit-il en priant pour ce soit une erreur.
- C’est Glorfindel.
Lomega frémit à ce nom lourd de conséquence. Avant de quitter l’agence, il avait chargé Glorfindel de surveiller tous les agents du FBI, au cas où les choses empireraient trop en son absence.
- Que se passe-t-il ? reprit Lomega après un silence.
- Mec, y a une goule dans le potage ! répondit Glorfindel avec un flegme très flegmatique.
- Explique.
- C’est le bordel à l’agence. Tout le monde fait du n’importe quoi.
- Mais je t’ai dit de ne pas me déranger pour ça ! gronda Lomega. Qu’ils se démer...
- Je sais mec, mais y a un truc bizarre. On a eu la visite d’une fraise Tagada parlante ! Et elle a prétendu que L’Entité t’avait fait prisonnier.
- Quoi ? Mais c’est impossible je suis dans ma villa avec mes meu... Enfin bref, je suis en vacances sur la baie de Belfalas.
- Alors Harry Beau nous a menti !
- Oui, sûrement pour leur tendre un piège... Attends ! A moins que... Non... C’est pas possible.
- Quoi mec ?
- Y a quelques temps, je me suis fabriqué un clone de moi-même pour essayer de tromper l’Entité. Je ne m’en suis encore jamais servi. Personne ne sait qu’il existe mais... Va vérifier. Normalement il se trouve dans les sous-sols de l’agence. Pièce 126A. Le code, c’est : AGT15726899958-TRE14785-TROUDUDU-Master-jd452587412. C’est une ligne de code basé sur la technologie de Microsoft. Tu t’en souviendras ?
- Ouais mec. Toutes façons, j’ai les logs. Il est en quoi ton clone ?
- Il est fait à base de rillettes modelées à mon effigie.
- Ouah classe ! On peut le bouffer alors.
- Seulement si t’as les mêmes valeurs. Bon va voir. Tu me rappelles dès que tu as du neuf. D’ici là motus et bouse couchue.
- Quoi ?
- Pardon. Motus et bouche cousue.
- OK.
En raccrochant, Lomega fut taraudé entre l’idée, de crier un chapelet d’insultes bien grasses ou de taper du pied. Finalement il fit les deux. S’il avait su, jamais il n’aurait demandé les services de Glorfindel. Ras la rondelle de cette affaire ! Quand est-ce qu’on le laisserait enfin tranquille !
En même temps, il se félicitait des remarquables compétences de Glorfindel. Elevé selon les préceptes de la Goule Originelle, cet agent possédait une efficience exceptionnelle dans l’art de la Manipulation et du Camouflage. Compétences accrues par les bains de Limon quotidiens qu’il prenait, ce qui améliorait considérablement son niveau spirituel et donc, sa tempérance. Ainsi il possédait un flegme à tout épreuve que l’on appelait très justement, « le flegme de la Goule en maraude. »
Les pensées de Lomega disparurent lorsque son portable de super-urgence sonna à nouveau. Glorfindel fit son rapport détaillé. Le clone en rillettes de Lomega avait bel et bien disparu. La porte avait été forcée avec un caddy de supermarché.
- Bon OK, dit Lomega. Je viens incognito pour voir de quoi il en retourne. On se retrouve sur la piste d’atterrissage secrète.

Ainsi fut dit, ainsi fut fait. Après un vol supersonique, Lomega se retrouvait une nouvelle fois à l’agence. En descendant de son jet privé, il rata une marche et dévala l’escalier mobile en roulé-boulé. Arrivé en bas plus vite que prévu, Glorf’ l’accueillit par un « wesh » très évocateur.
Les deux collègues discutèrent longuement de la situation et s’accordèrent à dire que décidément, elle partait vraiment en vrille. Glorfindel prit congé de son supérieur et partit continuer sa mission d’espionnage.
Lomega, quant à lui, se rendit à l’infirmerie histoire de trouver de quoi soulager ses hématomes. Tandis qu’il fouillait dans l’armoire à pharmacie, il perçut des plaintes étouffées provenant d’une des chambres de l’infirmerie. Intrigué, il s’avança pour ouvrir, et découvrit une chose atroce.
Elbereth était allongé sur le lit. On lui avait installé une camisole de force et un bâillon lui couvrait la bouche... Pour la faire taire de toute évidence.
Indigné jusqu’aux tréfonds de lui-même, Lomega ne put réprimer sa colère.
- Ah les salauds ! ! ! Comment ont-ils pu ? !
Lomega s’approcha fébrilement et ôta le bâillon de la pauvrette.
- Aaah ! s’écria-t-elle. Me voici assujettie à l’incoercible courroux grandissant au fond de mon être. Je les veux tous foudroyés par l’opprobre, je veux les voir exhaler leur âme putride et mesquine. Je suis le chantre vindicatif dansant sur la berge du lac diapré par l’incandescence voluptueuse de l’astre diurne ! Dans mes yeux brille la flamme du ressentiment inextinguible, pareille au souffle purificateur du dragon chimérique, parabolique à mes pensées psychotiques et compulsives de la succube qu...
N’en pouvant plus, Lomega pris Elbereth par la taille, et la jeta par la fenêtre, sans même prendre la peine de l’ouvrir. La Vala traversa la vitre en un « SCRATCH ! » assourdissant.Puis elle chuta, chuta... interminablement...
- Je chois inexorablement vers les profondeurs abyssales de la masse infecte ! commenta-t-elle. Je vais fusionner avec le bitume et ma beauté, d’ors et déjà neurasthénique, va se faner, se disloquer en un magma incohérent de chair déchirée et meurtrie par les intolérables vicissitudes de la vie.
Au moment où, effectivement, elle allait rencontrer le sol, un camion passa par là et le fumier qui occupait sa remorque amorti la chute fatidique d’Elbereth.
- Enfoiréééééés ! hurla-t-elle, assouvissant ainsi le désir inconscient de dire de la merde populaire parmi les étrons. Je reviendrai et je vous exterminerai ! ! !
Le camion disparut à une intersection et le calme reprit sa place. D’abord honteux du manque de tact dont il venait de faire preuve, Lomega se ressaisi et fouetta l’air de sa main.
- Oh puis merde ! Elle avait qu’à pas me vriller les oreilles.
Finalement, cette mésaventure lui fit oublier la douleur de ses hématomes. Il se réfugia dans ses quartiers secrets, situés quelque part au sein de l’agence histoire de se reposer après une telle mésaventure. Ensuite il se rendrait à la salle de briefing et convoquerait tous les agents histoires de les mettre au courant du vol de son clone en rillettes.


Lomega, King of the mosnters


  
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2 Euh... - Lairello atan (Dim 23 nov 2003 à 16:47)


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