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 WA, exercice n° 11 Voir la page du message 
De : Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen
Date : Mercredi 21 fevrier 2007 à 18:38:06
Allez, un petit exercice facile, pour changer. Je vous demande simplement d’utiliser votre empathie, ou, à défaut, votre sens de l’observation et vos souvenirs.
Votre personnage est une personne très âgée, qui est seule dans une pièce avec un enfant en bas âge, avec peu ou pas de langage ( donc moins de deux ans). Cette personne nous fait part de ses pensées, à la première personne du singulier, bien entendu...
Vous avez deux semaines, jusqu’au jeudi 8 mars. Souriez, il n’y a pas de dialogue, pas de description, pas de scénario... un vrai cadeau !
Narwa Roquen, qui essaie de varier les plaisirs


  
Ce message a été lu 11787 fois

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Réponses à ce message :
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2007-02-24 20:27:53 

 WA - Participation exercice n°11 - ADétails
Bon, un récit qui respecte les conditions : une vieille personne, un jeune enfant et la première personne du singulier. Fichtre, je ne me reconnais pas dans ce respect des règles du jeu.

Mais pour le reste, Narwa Roquen va me tordre le cou...mais c'est top chrono...

___________

Sheela Na Gig



Les temps changent, mon petit bouchon. Je me sens chaque jour un peu plus âgée, un peu moins désirée. Mes os chantent et aspirent à leur dernière ronde. Le froid s’installe dans mon coeur. Je suis si proche des racines de l’Ancienne Forêt que je peux distinguer d’ici, à travers le carreau de la fenêtre, les grands arbres qui m’appellent en tendant leurs longues branches dénudées. Là-bas, les rêves dorment parmi les saules. Les tumulus des Disparus s’élèvent en gradin dans de vastes clairières désormais silencieuses. Dehors la nuit se prépare.

Oui, c’est vrai que tu es là, mon petit bouchon, je ne t’ai pas oublié. Mais que peux-tu me raconter, tu es haut comme trois pommes. Laisse-moi allumer la chandelle, regarde la flamme...c’est magique hein ! Que tes fossettes sont ravissantes quand tu daignes sourire. Tu as le même sourire que ton papa. Ca te fait quel âge ? Même pas deux printemps si je compte bien !

Je me rappelle la première fois où je t’ai vu, avec tes boucles blondes et tes vêtements trop grands pour toi. Tu faisais comme d’habitude le clown dans la cour de la ferme, pourchassant les poules qui caquetaient de désapprobation en t’évitant facilement. Ta mère est sortie pour te rappeler à plus de modération. Oui, je me souviens de cette belle journée d’été, les odeurs de blé mûr et la lumière de l’astre rouge étendant un voile suavement irisé sur la campagne alentour. C’était une de ces fins de journée qui laissent accroire à l’éternité, où le temps lui-même coule si doucement qu’on a l’impression de pouvoir le saisir en tendant les doigts, le freiner...l’arrêter...et je rêvais au creux de cette chaude journée à mes vertes années... Entourée des bruits familiers, des chants et des rires, mon esprit a fui ce corps si frêle, si vieux, où la sève durcit heure après heure. Pour un temps, pour un instant, j’étais à nouveau jeune et libre, à nouveau insouciante et aérienne. Et tes regards ont croisé mes regards, au détour d’un rire cristallin. J’ai arrêté de respirer...mon petit bout de chou. Puis le gros chien de garde t’a poussé du museau et tu es tombé sur les fesses en riant comme jamais !

Derrière toi, plus loin, ton père a versé une rasade de vin pétillant dans son gobelet d’étain. Il a souri avant de renverser la tête en arrière pour boire goulûment le breuvage sucré. La force et la beauté de la Maison des Hador éclataient dans chacun de ses traits. Et que dire quand il commençait à chanter...la magie des jours enfuis semblait alors s’éveiller doucement dans le coeur et dans les veines de ceux quoi l’écoutaient, bouche bée et transportés hors de ce monde crépusculaire.

Tes parents sont d’une race antique, dont les racines puisent aux mêmes source que celles de ce monde. Quant à moi, j’ai longtemps veillé...oui, très longtemps...autour de ces bois profonds et silencieux. La vieille femme au bord du monde, c’est comme ça qu’ils m’ont appelée. J’ai eu d’autres noms aussi. J’ai vu des prodiges qu’aucun homme ne peut imaginer même dans ses rêves les plus fous. Le merveilleux le disputait au démoniaque....oui, mon bout de chou, ces jours se sont enfuis quand les belles gens s’en sont allées, sur leurs blancs navires, vers des terres loin d’ici. Elles ont quitté notre contrée et le jour est devenu plus gris, le monde plus petit. Tu sais que je les ai vus, tous ces grands Seigneurs et leurs gentes Dames alors qu’ils cheminaient sur des pistes oubliées et c’était un spectacle surnaturel tant la grâce et la magie qui les accompagnaient rendaient toute chose autour laide et triste. Ils m’ont laissée en arrière, j’étais jeune alors, oui, très jeune. La grand-mère de ta grand-mère n’était pas née, pas plus que la grand-mère de sa grand-mère. J’étais effroyablement belle et les hommes détournaient les yeux, ne pouvant soutenir le feu secret qui brûlait en moi. J’ai vécu seule.

Tu entends le bruit infernal de cet oiseau de fer qui passe dans le ciel, si haut que l’on ne peut le voir. C’est le monde d’aujourd’hui, plein de métal et d’odeurs nauséabondes. Un monde de machines qui dévorent peu à peu les dernières enclaves préservées. Je suis si vieille que ma peau est aussi ridée qu’un vieux parchemin, aussi tâchée qu’une pomme blette, aussi racornie que le cuir d’une bête malade. Je te fais sans doute un peu peur avec mes mèches cendrées que ne peut retenir ce méchant bonnet. Mais tu aimes les gâteaux, n’est-ce pas, les gâteaux blonds et sucrés qui sentent la cannelle et la vanille, le croustillant caramel et la douceur parfumée d’une crème fouettée, souple et légère. Oui, il reste deux belles parts, regarde. Tu en veux une ? Tiens, c’est si bon de te voir content, si bon de te voir prendre plaisir à croquer de tes premières petites quenottes, la pâte d’amande rose et le sucre d’orge !

Au début, tu pleurais souvent. C’est triste de ne plus voir ses parents. Je sais. Je me souviens de ma pauvre mère, étendue sur son lit de souffrance. Quand j'ai déposé sur son front un dernier baiser d’adieu, elle m’a regardé mais ses yeux ne me voyaient plus. La folie avait refermé ses griffes sur son esprit malade. Elle n’a pas esquissé le moindre geste quand j’ai appuyé la main sur sa bouche et sur son nez. Je suis ensuite partie très vite, appelée par mon maître. En refermant le petit portail de fer ouvragé du jardin, j’ai pu apercevoir mon père, vague silhouette se balançant doucement au fond de la grange. C’était il y a si longtemps, si longtemps...que le compte des jours devient fastidieux. J’ai appris beaucoup de mon maître, le souverain de mon âme, avant qu’il ne disparaisse lorsque la montagne du Destin a scellé son sort. Avant la fin, il m’a montré les secrets les mieux cachés, ces mystères qui gouvernent le monde. Les choses changent, t’ai-je dit tout à l’heure. C’est vrai mais d'autres restent immuables. Je suis l’une d’elles.

Les jours, les mois, les années, les siècles ont passé mais cette forêt demeure. Le cours des rivières a changé, le nom des lieux a changé, mais la vieille forêt est comme une île qui se dresse dans l’océan du temps en perpétuel changement. Elle puise loin dans le sol la force qui lui permet de l’affronter victorieusement. Je suis, tu vois, moi aussi, intimement reliée à ces bois et à ces pierres qui forment une mémoire ancienne. Il y a un chant secret qui murmure la nuit dans les rêves des hommes. C’est un chant protecteur, un charme puissant que nul ne peut briser. La vieille forêt absorbe la matière des rêves pour dresser un rempart autour de son coeur. Je suis l’une des gardiennes sur le rempart. J’observe la plaine au-delà. C’est de ce rempart que je t’ai aperçu...ton âme brillait comme un phare dans les ténèbres. J’ai entendu l’appel du sang, celui de tes ancêtres, celui de ta maison. J’ai commencé alors mon ballet invisible tandis que la vie palpitait plus fort le long de ma moelle épinière

Doucement, mon bout de chou, pas de si grosses bouchées, sinon tu vas t’étouffer. Attends, laisse-moi t’aider. Recrache ce morceau de caramel, il est beaucoup trop gros. Tiens, prends plutôt celui-ci. Hum, c’est bon ! Je me sens faible et impuissante. Mais aujourd’hui, sais-tu quel jour nous sommes ? Non, bien sûr. Et même si tu pouvais parler, tu te tromperais car le jour de ce calendrier n’est pas le bon...aujourd’hui, c’est l’équinoxe d’automne. Le jour où le soleil se lève exactement à l’Est et se couche exactement à l’Ouest. Et ici, dans ce coin hors du monde, c’est la frontière parfaite entre la lumière et l’ombre. C’est l’un des secrets de ma vie. Un des tiens également. Durant tous ces mois que tu as passés avec moi, je t’ai nourri avec les ingrédients anciens que je cultive non loin, dans les sous-bois. Il est temps pour moi. Tu vois, je suis si vieille que je ne peux même plus aller chevaucher le fier étalon qui s’ennuie dans le pâturage. Mais, demain, oh oui, demain, j’irai le chercher et ensemble nous galoperons le long des sentiers qui s’enfoncent dans la forêt noire. Comme des ombres ricanantes, nous irons parader devant les Tertres où reposent les Seigneurs d’antan dont les noms ont été perdus dans la poussière du temps et oubliés dans la mémoire des hommes. Je profèrerai les anciennes incantations pour qu’ils s’enfoncent encore plus dans l’oubli et la légende.

Les hommes ont oublié mais ma trace est constante dans leurs traditions. Ils m’ont sculptée dans leurs églises sans comprendre mon essence profonde, ce que je suis réellement. Mais je radote, je radote...il est grand temps de nous préparer tous les deux. Regarde, ce magnifique masque taillé dans un bois d’if, vieux de plus de mille ans. Touche-le, sens-tu la force qui émane de cette écorce magique. Oui, il est beau et effrayant...mais l’immortalité n'est-elle pas également belle et effrayante? Je vais le coiffer pour entrevoir le monde derrière le monde. J’évoluerai alors dans un plan différent où je pourrai boire la fontaine de vie qui va se réveiller. Cette nuit, c'est la nuit de Samain, la nuit où le monde des vivants s’ouvre à celui des morts, la nuit qui marque la naissance de la période sombre où les jours raccourcissent. La porte de l'Hiver. Derrière ce masque, je vais lancer l’Appel afin que mes soeurs sur le rempart puissent me rejoindre pour prendre part au Festin Eternel qui durera trois jours entiers.

Viens dans mes bras, oh que tu es lourd ce soir ! Là, là, ne pleurniche pas. C’est le masque qui te fait peur ? Il ne faut pas. C'est du bois,juste un morceau de bois. Ce ne sera qu’un bref moment à passer car tu verras, la mort n’est pas une finalité, il ne faut pas en être effrayé, mon petit bout de chou. Tiens, faisons un pas de danse sacrée, un pas en arrière, un pas sur le côté et le soir est tombé ! C’est ça, j’aime quand tu ris, mon petit bout de chou. Allons par là, je vais te déposer ici. C’est un peu froid, la pierre de l’autel est tellement lisse, c'est la patine des ans. Que tu es sage de ne pas bouger, même si, pour t’y aider, j’ai mélangé un peu d’écorce d’if finement broyée dans la crème fouettée qui recouvrait le gâteau. Tu ne dois pas dormir...sinon la cérémonie ne sera pas complète. Ne joue pas avec cette grande lame d’argent, tu pourrais te couper. Le sang ne doit pas être versé, il est trop tôt...quelques petits instants à patienter mon bout de chou...Il faut que tout soit parfait pour que le Dieu Oublié puisse franchir l’abîme de l’espace et du temps pour nous rendre la jeunesse et la beauté. Il utilisera ce vaisseau de sang qui ouvrira le passage entre ce monde et l’Ancien. Il faut un sang précieux, un sang élu...le sang d’un Humain dont la maison est restée fidèle aux Eldar lors de la bataille des larmes innombrables.

J’entends des bruits. Ce sont mes soeurs qui arrivent. Ne bouge pas...mon bout de chou...La fête va être encore une fois réussie et nous boirons l’élixir de jouvence. Regarde la grande lame qui se lève, qui se lève bien haut au-dessus de ton adorable petit visage...

M

:diable:

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2007-02-28 20:48:44 

 Fin alternative...Détails
juste pour varier le plaisir, une autre fin à cette histoire .
__________________

J’entends des bruits. Ce sont mes soeurs qui arrivent. Ne bouge pas...mon bout de chou...La fête va être encore une fois réussie et nous boirons l’élixir de jouvence. Regarde la grande lame qui se lève, qui se lève bien haut au-dessus de ton adorable petit visage...

Un poing invisible me frappe au creux de l’épaule droite, le bras qui tient la lame sacrificielle. La douleur explose en même temps. Je suis projetée contre la paroi derrière moi. Des lumières crues et blanches, des cris emplissent la pièce. Mon bout de chou, mon bout de chou...ne pleure pas...je vais...te...Un autre poing invisible, puis un second, tous deux en pleine poitrine, me coupent le souffle, et me clouent à nouveau contre le mur. J’ai un drôle de goût dans la bouche. Tiens, pourquoi suis-je assise au pied du mur ? Je ne sens plus mes jambes. Je n’ai plus de force. Ma main s’ouvre et le couteau glisse à terre. Ce ne sont pas mes soeurs. Je vois des silhouettes sombres et casquées qui s’avancent prudemment Elles sont protégées derrière de curieux boucliers. Une des silhouettes se précipite vers l’autel tandis que toutes les autres braquent leurs armes dans ma direction. Faites attention, il est si fragile !

Malgré les violentes lumières qui me fixent de leur regard blanc, la pénombre descend sur mes yeux. Je ne bouge plus. Mon coeur est une bête aux abois. Ma vie s’échappe rapidement en longues rigoles de sang. C’est toujours la même histoire. Mes soeurs ne viendront pas cette nuit. Mon Maître non plus. Ce sont les hommes qui m’ont retrouvée et ils s’approchent de moi. D’un pied lourdement chaussé, l’un d’eux fait glisser le couteau au loin. Un autre retire son casque en se penchant au-dessus de moi. Je ne vois plus qu’au travers un brouillard qui s’épaissit au fur et à mesure que les battements dans ma poitrine ralentissent. Je le reconnais pourtant. Il a les traits d’un vieil ennemi, sorte de tache de couleur dansante. Ce sont ceux qui tentent, depuis l’aube du monde, de franchir obstinément le rempart. Mon bout de chou n’est plus là...je ne le sens plus à mes côtés. J’ai échoué, j’en paie le prix. Le rempart perd une de ses gardiennes. Alors que je m’enfuis dans les ombres du temps, j’entends une dernière voix :

« Ici Commandant Murdoch. Opération terminée. Nous avons récupéré l’enfant sain et sauf, prévenez ses parents. Aucune perte de notre côté mais la femme a été abattue. Terminé.»

Ils ne savent pas. Non. Ils ne sauront jamais. Un jour, je renaîtrai après avoir patienté dans le royaume souterrain. Je reprendrai ma garde sur le rempart. Cela a toujours été ainsi. Les choses changent. Mes soeurs et moi, nous ne changerons jamais....jamais....jam...

M :saint:

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2007-03-05 15:44:07 

 WA, ex n°11, participationDétails
Elle a claqué la porte, indifférente comme à son habitude.
« J’ai une course à faire, je vous laisse Jefferson, mamie. »
Elle tourné ses talons hauts avant que j’aie pu répondre. La garce. Elle sait que je suis clouée dans ce fauteuil, et que depuis l’accident mon temps de réaction s’est considérablement allongé. S’il se passe quoi que je sois, je serai totalement impuissante, et elle en profitera pour m’accuser de négligence... Mamie ! Je ne suis pas sa grand-mère, même si elle a quinze ans de moins que William. A croire que mon prénom lui écorcherait la bouche... Ah que je regrette Elora, sa première femme, toujours si aimable, si prévenante... Je n’ai pas su pourquoi elle l’avait quitté. Sans doute s’est-elle lassée de l’attendre, tandis qu’il parcourait la Galaxie pour défendre au mieux les intérêts de Platinium IV... Je n’ai pas revu ses enfants depuis au moins trois ans, Sean, le bricoleur rebelle, qui doit bien avoir vingt ans maintenant, et Daisy, juste un peu plus jeune, avec ce regard brun si profond sous ses longs cils innocents... Je ne les reverrai peut-être jamais... Le voyage dure un mois, jusqu’à Elfiron, et dans mon état...
Il est bien sage, mon petit Jeff. Méticuleusement, il empile ses cubes, assis sur le froid carrelage blanc de cette chambre sans âme. Oui, je sais, c’est le meilleur hôpital de Platinium. Mais tout y est blanc et froid, le sol, les murs, même les infirmières...
Un noeud d’angoisse me barre la gorge, que je parviens à dissoudre dans une profonde inspiration de recentrage.
Si Kathrin avait accepté mon invitation, je serais restée chez moi sur Nymphéa, ma planète verte, et rien ne serait arrivé...Après tout elle ne travaille pas, elle aurait pu m’amener mon petit-fils pour quelques jours... Il m’arrive encore d’en rêver la nuit. Le regard terrifié et mutique de l’hôtesse, sur la navette, m’avait alertée. On ne travaille pas quarante ans dans la Sécurité Intérieure sans en garder des réflexes. J’ai dit en souriant « Il faut que j’aille aux toilettes » et ne voulant pas inquiéter les autres voyageurs qui ne se doutaient de rien , elle m’a laissée passer. J’ai pris une carafe en métal sur une étagère et j’ai ouvert sans bruit la porte du cockpit. Un pirate tenait son arme contre la tempe du commandant de bord. J’ai fait deux pas – deux pas de trop !- et j’ai visé la tête. Il s’est écroulé, mais au même moment un éclair de feu m’a traversé le flanc et j’ai perdu connaissance.
Le deuxième pirate de l’espace a été maîtrisé, la navette est arrivée à bon port. Je me suis réveillée ici. J’ai survécu à l’intervention, mais ma colonne vertébrale a été touchée. Je ne marcherai plus jamais. J’y ai gagné une belle médaille, à léguer à mes enfants avec les deux douzaines que j’ai laissées à Paraisia. Bien sûr les médecins me mentent, ils voudraient me faire croire qu’une longue rééducation me fera récupérer. Je sais bien que non. Mes jambes sont totalement absentes, aucune sensibilité, aucun mouvement. Lésion définitive. Si j’avais vingt ans de moins, j’aurais droit à la greffe de moelle, mais vu le prix de l’opération, ils ne le feront pas. Dans quelques semaines, ils me transfèreront à Saint-Vincent, l’hospice militaire qui recueille les vieillards et les handicapés de l’armée. Peut-être Serena ou Terence proposeront-ils de me recevoir, mais je ne veux être à la charge de personne, surtout pas de mes enfants. Qu’ils vivent leur vie en paix, c’est tout ce que je demande. Pourquoi les médecins me mentent-ils ? Ils croient qu’à soixante-quinze ans je suis assez gâteuse pour me bercer d’illusions ? Je n’étais pas sénile quand j’ai frappé ce pirate ! Leur lâcheté leur fait voir le monde à leur image : ils pensent que je n’aurais pas le courage d’affronter la vérité... Je devrais m’en coincer un les yeux dans les yeux... Mais à quoi bon ? Ici je suis une mamie impotente, la mamie du 408, qui fait hurler les infirmières quand elle s’échappe en cachette sur son fauteuil électrique, pour aller de l’autre côté du bâtiment voir décoller les astronefs... Leur mépris aseptisé me mine de jour en jour comme un poison perfide. J’ai de plus en plus de mal à aligner deux phrases, mes pensées s’embrouillent, les mots m’échappent. La nuit j’ai des hallucinations, je sens mes chiens me lécher le visage, et puis c’est l’attentat de Twincor, ou la fusillade de Sarminya, où j’ai pris une balle dans l’épaule à la place du Chancelier, et je crie...
« Soyez sage, mamie, tout va bien. »
Dépossédée de mon corps, privée de mon nom... Quelques larmes de solitude s’échappent malgré moi de mes paupières serrées, cela non plus, je ne peux plus le contrôler... Mes forces me quittent. Je n’arrive plus à me soulever sur mes bras ; la seule fois où j’ai essayé de passer seule du lit au fauteuil, je suis tombée, et j’ai dû attendre sur ce carrelage glacé le bon vouloir de ces dames... Qui pourrait croire qu’il y a un mois encore je faisais mes vingt pompes tous les matins, et j’emmenais mes chiens crapahuter dans la montagne en essoufflant tous ceux qui voulaient m’accompagner ? Maintenant c’est comme si chacune de mes bras pesait une tonne, je peine même à soulever un livre de ma table de chevet...
Le petit, que je n’ai pas quitté des yeux, s’est mis à quatre pattes. C’est le portrait de son père, petit blondinet aux joues rondes, tranquille et souriant... Mais que fait-il ? William m’a dit hier qu’il ne marchait pas encore... Voilà que, les mains au sol, il a ramassé ses jambes sous lui pour s’accroupir . Puis, son regard bleu planté dans mes yeux fatigués, il écarte les bras tel un funambule, et lentement il se dresse... Son sourire éclate comme un feu d’artifice. Il est debout ! Il tend les mains vers moi, deux mètres, deux immensités de mètres nous séparent, une gigantesque crevasse intergalactique que je ne pourrais franchir... Bandant ma volonté, je soulève mes bras engourdis, je les tends à mon tour, je raidis mon buste pour me pencher vers lui... Et je le reçois, boule de vie frémissante et secouée de rire, fraîcheur parfumée sous mes baisers tremblants et noyés de larmes... Quel merveilleux cadeau, mon petit Jeff, quel merveilleux cadeau ! Ta peau de nourrisson a toutes les senteurs du printemps sur la vallée, et le triomphe qui éclaire ton visage m’est plus précieux que toutes mes médailles, que toutes mes victoires du temps où on me surnommait la Panthère... Puisses-tu vivre longtemps, mon tout petit, et garder toujours en toi ce courage joyeux, cette fierté d’homme libre...
A défaut de tomber au champ d’honneur, j’avais rêvé de mourir dans mon lit, entourée de mes enfants et de mes petits-enfants. Je pensais que ce pourrait être comme une réunion de famille pour Noël, un adieu chaleureux et serein, presque un moment festif... Je frissonne à l’idée de l’extrême solitude qui sera ma seule compagne, quand je jetterai l’éponge sur un lit aussi indifférent que celui-ci. J’ai eu une bonne vie, c’est vrai. Je ne dis pas qu’elle fut facile, mais je n’en aurais pas souhaité une autre. Je penserai à toi, mon petit Jeff, tu veux bien ? Ma dernière image sera la tienne, mon dernier rêve éveillé sera pour toi, mon dernier souhait sera que tu puisses...
« Jefferson ! Mais n’importe quoi, vous allez l’étouffer, vous êtes folle ! »
La porte claque à nouveau, se refermant sur les effluves d’un parfum capiteux qui me soulève le coeur. Je me tasse un peu plus dans mon fauteuil. La nuit va tomber bientôt. La Panthère est en cage. Je ne me battrai plus.
Narwa Roquen, toujours bon pied bon oeil!

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2007-03-05 18:20:28 

 Commentaire Maedhros, ex n°11, A et BDétails
Pourquoi voudrais-tu que je te torde le cou? Quand tu te mets à respecter les consignes, j'attends la neige, la tempête, le cyclone...

Merci pour ce moment faërique, envoûtant, comme tu sais les écrire. Prenez-en de la graine, les djeuns, analysez ce texte, ses litanies, ses répétitions volontaires... Cet habile mélange de souvenirs et de présent, de description et de ressenti... Je n'avais pas pensé encore à demander en exercice un texte envoûtant. C'est trop tard, Maedhros l'a fait!
Je pense que tu peux supprimer de tes archives la fin alternative. Les bien-pensants n'ont qu'à aller lire ailleurs. Le premier texte est parfait, la fin parfaitement logique, et il ne faut surtout pas la dénaturer. L'auteur est libre de ses créations, que je sache, et même si j'apprécie les happy ends, quand la Beauté est cruelle, elle n'en reste pas moins divine.
Narwa Roquen,sorcière ensorcelée...

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2007-03-06 22:12:52 

 Allusion...Détails
Parce que, emporté par une certaine magie née durant l'écriture, j'ai incorporé un ou deux élements que je qualifierais d"équestres", domaine qui me semble t'être très familier.

A titre documentaire,la Sheela Na Gig (ou Sheela-Na-Gig) est une sculpture figurative féminine aux traits grotesques, présentant une exagération du sexe et que l'on retrouve dans les îles britanniques.

Elle se rencontre le plus souvent dans les églises et les châteaux, parfois accompagnée d'un équivalent masculin. Les Sheela Na Gigs seraient des protections contre le Diable et la mort, de même que les gargouilles et les représentations grotesques de démons dans les églises et cathédrales d'Europe.

La plus célèbre des Sheela Na Gig se trouve dans le château de Kilpeck, dans l'Ouest de l'Angleterre. Néanmoins, ces sculptures sont plus nombreuses en Irlande (101 recensées) qu'au Royaume-Uni (45 recensées).

(source = wikipédia)

J'(en ai bien évide:mment détourné cette acception bénéfique en connotation maléfique.

:bong: M

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2007-03-06 22:29:12 

 Savoureuse...Détails
...histoire.

Ce que j'apprécie, c'est cette juxtaposition d'une structure très classique ( l'antagonisme belle-mère et bru , augmenté par le fait qu'il me semble que c'est la seconde belle-fille, et en plus beaucoup plus jeune que son fils non?) sur un contexte de sci-fi crédible.

Tu décris très subtilement la frustration de cette maîtresse femme active, "réformée" trop vite, qui enrage d'être devenue un fardeau quasi inutile . Et qui voit que ce moment unique du 1er pas de son petit-fils (?) est réduit à néant par l'incompréhension de sa belle-fille.

Durs...durs...les rapports entre femmes. Et l'homme est parfaitement absent.

M

;o)

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2007-03-07 18:34:52 

 Nul n'est trop vieux...Détails
... qu'il ne puisse encore apprendre...
Merci pour ces précisions, j'avoue que je ne connaissais pas du tout ces personnages... et ça m'a beaucoup intéressée!
Narwa Roquen,sorcière ravie d'apprendre

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2007-05-14 14:20:27 

 Pour voir la sheela na gig de KilpeckDétails
Vous pouvez la voir ici.


M

Ce message a été lu 7737 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2007-06-18 17:17:06 

 Exercice 11 : Narwa Roquen => CommentaireDétails
Un pur plaisir cette histoire, courte mais sacrément efficace. La description de la maladie est réaliste et vivante. Tu arrives parfaitement à retranscrire le sentiment d’impuissance de l’héroïne, prisonnière de son corps après une vie d’aventure et de liberté. Le back-ground est savamment introduit par petites touches et montre encore une fois le travail soigneux et inspiré fait sur chaque personnage.

Est', impressionnée.

Ce message a été lu 6902 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2007-06-18 17:19:07 

 Exercice 11 : Maedhros => CommentaireDétails
Détournement du sujet ? Non, je ne pense pas... C’est ton art, justement d’emmener chaque sujet au delà des lieux communs, dans un pays de ténèbres. Certaines phrases sont vraiment très poétiques. Tu uses avec habileté du champ lexical des arbres et de la forêt, notamment pour la métaphore filée sur l’héroïne. L’ambiance est parfaitement retranscrite. Je trouve le texte un poil long cependant. Mais la tendresse sadique de ton personnage, surtout sur la fin, est jubilatoire.

Est', dark is beautiful.

Ce message a été lu 7440 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2007-06-18 19:47:01 

 Etirements sportifsDétails
Si tu trouves celui-là un poil long....fais gaffe à la chevelure de mon Antoine (n°17)!

Bon courage , je pense que ce que tu es en train de réaliser n'est ni plus ni moins qu'une forme de marathon littéraire.

M

Ce message a été lu 7134 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2007-06-19 07:34:24 

 Ca alors...Détails
Comment ai-je pu passer à côté de ce texte?
D'ailleurs, c'est pas plus mal que je le lise après avoir rédigé mon dernier, ave lequel il a quelques similitudes!

Bigre, c'est efficace.
Il y a juste deux petites choses que j'ai trouvé étrange:
le "Si'il se passe quoi que je sois", peut-être tournure volontaire mais que je n'arrive pas à comprendre? Et plus bas, "comme si chacune de mes bras": peut-être simplement qu'il a été tapé vite?

Mis à part ces deux détails, je reste scotchée. Contrairement à la mienne, de mamie paralysée dans son lit, la tienne conserve une lueur de vie quand elle voit marcher l'enfant... C'est mieux! :)
Mention spéciale pour le terrifiant "Dépossédée de mon corps, privée de mon nom...".


Elemm', trop de fruits poussent sur la WA, encore un beau bien mûr qu'elle avait raté :)

Ce message a été lu 7177 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2007-06-20 19:12:23 

 Même les meilleurs...Détails
... font des fautes de frappe!
Narwa Roquen,toujours modeste!

Ce message a été lu 7152 fois
Onirian  Ecrire à Onirian

2009-02-12 18:28:57 

 WA-Exercice 11 - empathie / personne âgéeDétails
A la base, j'étais parti sur un texte plutôt contemporain, avec une chouette grand mère pleine de souvenir et son petit-fils, mais chassez le naturel et il revient au galop. Il reste la grand mère, le petit fils mais... ca aurait pu être un peu plus empathe quoi. ;-)

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Ainsi te voila, morveux.
Mon petit fils. Des années d'intrigues, de nombreux morts, des alliances, des trahisons, des peines, des cris, des souffrances, des victoires tout ça pour en arriver à toi, ridicule petite chose baveuse. As-tu seulement conscience, que là, juste derrière cette grande porte en chêne, tous ceux qui t'aiment, et je ne sais pourquoi, ils sont nombreux, tremblent de peur que je ne te tue ?
Et tu sais ce qui est réellement effrayant, mouchard ? C'est que leur peur est justifiée.
Tu as deux ans aujourd'hui, et je me suis parjuré en acceptant de te voir, seul à seul. Vois-tu, ma mère était une catin. Oh, je ne la blâme pas, il faut bien vivre. Et elle à réussi à se faire engrosser par un baron quelconque qui à fini par me reconnaitre officiellement comme sa fille, même si je dois avouer, je l'ai largement aidé pour ne pas dire purement et simplement obligé. Bâtarde de Baron, c'est mieux qu'enfant de souillon non ? Et armé de ce passe-droit, j'ai oeuvré à la cours, j'ai séduit des plus nobles aux plus riches, j'ai pactisé et comploté, pour finalement me faire moi aussi engrosser par ton grand père, un duc puissant, sans commune mesure avec le minable baron de ma mère.
J'ai toujours eu conscience de ma place. Sais-tu quelle est la tienne ? Que me dis-tu "Agaga ?" misère, à ton âge, ma fille savait parler ! Ta mère était la fille d'un vrai noble et je n'ai pas répété les absurdités de la mienne, le duc portait sa bague au doigt avant que Drusellina ne naisse... Oh ma fille, comme tu me manques...
Je suis fatigué, sa seigneurie permet-elle que je m'assois ? "Gizzzi" ? Quel pitoyable babillage, à deux ans on est le roi de rien du tout, je pense que tu ne me contrediras pas ?
Ma fille... J'ai tout fait pour l'élever seule car elle m'était plus précieuse que ma propre vie. Et j'ai réussi à la marier au prince héritier. De catin à reine en trois générations, juste à force de volonté, c'est plutôt impressionnant tu ne trouves pas ?
Je n'ai jamais rien lâché, et à personne, tu m'entends ! Et surtout pas à un crétin de môme trop stupide pour aligner deux mots. Le prince est mort d'un accident de chasse, trois mois après l'annonce de ta venue. Parfait, génial, et ce n'était même pas de ma faute ! Et tu es arrivé... Toi qui aurais du être l'aboutissement, l'oeuvre d'une vie, tu en as été le point final.
Deux ans jour pour jour que ma fille chérie est morte. Sauvez l'enfant qu'elle à dit... Tu m'entends ? Elle est morte en couche pour te donner la vie, sale engeance ! Ma fille... oui, ma toute petite fille...
Regarde bien petit... les gens qui ont vu ta grand-mère pleurer se comptent sur les doigts d'une seule main, et encore, amputée de quelques doigts.
Si je ne t'ai pas regardé avant, c'est à cause de la colère... Je t'aurai tué de mes propres mains. Mais elle voulait que tu vives, elle a donné sa vie pour ca... Je t'ai haï de me l'avoir enlevé. Je te déteste... Ma vie est un enfer depuis ta naissance. Oh, ne t'y trompe pas, entre les manigances, les complots et les influences, c'est bien moi la véritable reine du royaume même si je n'en ai pas le titre, mais ç'aurait dû être ma fille.

Vas-t'en maintenant, je t'ai assez vu. Tu seras roi, et un bon roi je te l'assure, ou je t'égorgerai personnellement. Parce que j'ai découvert quelque chose que j'exècre encore plus que ta misérable existence: c'est la pointe d'amour qui m'a étreint quand mes yeux se sont posés sur toi.

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Onirian, qui s'inquièterai presque de sa santé mentale parfois.

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2009-02-13 21:21:59 

 Commentaire Onirian, exercice n°11Détails
L’idée est intéressante, et quoique le texte soit court, il est bien mené et nous tient jusqu’au bout. L’histoire est cohérente, et le personnage principal bien dépeint à travers son récit et ses réflexions. La chute est adorable...
Ce qui manque pour bien camper ton personnage et coller à la consigne (personne âgée), c’est l’ensemble des détails qui caractérisent une personne âgée. La tienne a un fort tempérament et apparemment une mémoire intacte, mais elle a peut-être de l’arthrose, les jambes lourdes, la vue ou l’ouïe qui baissent, des rides, une moindre force physique etc... Mais comme tu es jeune et en bonne santé, ça n’est pas facile à imaginer... Tu fais allusion à la fatigue, mais ça ne suffit pas ! Et pourtant, c’était tout l’intérêt de l’exercice... A défaut d’empathie, observe les personnes âgées, vois comment elles se déplacent, comment l’âge modifie leur vie au quotidien, quelles sont leurs préoccupations, leurs voeux, leurs craintes... Elle pourrait par exemple souhaiter vivre assez longtemps pour voir son petit-fils roi. Dans ton texte, elle n’imagine même pas le contraire !
Attention à l’orthographe ! A cause des fautes d’accord, tout le début du texte est au masculin, alors que c’est une femme qui parle : ça embrouille le lecteur !
Autour d’un roi, il y a une cour, sans s ; un cours d’eau, un cours de math...
C’est ma faute : pas de « de »
Un garçon de 2 ans qui ne parle pas, c’est habituel, ils parlent plus tard que les filles. Mais pour autant ils ne disent plus « agaga » : ça, c’est du 9 mois. A 2 ans ce sont des mots déformés, voire du jargon, ou des onomatopées. « Gizzi » va bien.
Une grand-mère, régente d’un royaume dans une histoire d’héroïc... Pas sûr qu’elle dise « génial », ni d’ailleurs « je n’ai jamais rien lâché ».
« ...qu’elle a dit » : beaucoup trop familier dans le contexte.

Quant à la fin, l’idée est excellente, mais la formulation vacillante : « une pointe d’amour qui étreint » : une pointe ne peut pas étreindre...

C’est bien de vouloir avancer, mais n’écris pas trop vite ! Nous sommes tous d’accord pour te reconnaître un talent certain, et se mettre dans la peau de ses personnages n’est pas un signe de maladie mentale mais plutôt d’aptitude à l’écriture. Que cela ne t’empêche pas de prendre ton temps, de te projeter le film, encore et encore, pour t’assurer que ton personnage est convaincant et que le lecteur peut te faire confiance. Parler de ce qu’on ne connaît pas est difficile, mais il suffit de regarder autour de soi... ou de demander à Google ! Et n’oublie pas de lire les textes des autres et leurs commentaires, auxquels tu peux ajouter le tien !
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