De : enfant mélophage Date : Samedi 7 avril 2007 à 15:29:05
Sauf que les différences communément admises sont, en bonne partie, une création idéologique... Y compris cette question d'hormones, classées à leur découverte comme "féminines" et "masculines", alors même que les mêmes se retrouvent dans les corps masculins et féminins, en proportions variables selon les individus...
Quant aux tests plus "empiriques", prenons l'exemple du célèbre test d'orientation : après quelques répétitions du test, les différences constatées de prime abord disparaissent.
Certes, la féminité et la virilité créent des différences quant aux possibilités sexuelles, aux risques de squattage ventral, pour les amatrices d'hétérosexualité... Mais, quant au reste, il convient de relativiser. Les comportements dits virils et féminins sont extrêmement variables selon les sociétés. Tel peuple australien, dont je ne trouve plus le nom, présente une quasi inversion de nos stéréotypes sexuées : les femmes chassent, manient l'argent, les hommes, entretenus, vont choisir leurs parures au marché -le tout payé par leur donzelle, avec sa permission. Et, au XIXème siècle, quant le latin était à l'honneur, les femmes étaient censées ne pouvoir exceller en la matière. De nos jours, telle distinction n'a plus cours, mais les sciences, cotées, sont mystérieusement devenus des domaines censément masculins.
Bref, vous me direz peut-être que ces exemples sont stéréotypés, mais j'entends régulièrement de telles allégations quant à la virilité et la fméinité... Notamment la mienne, d'ailleurs, que nombre d'individus semblaient mieux connaitre que moi.
Un petit bouquin (120p.) de Guillaume Carnino, intitulé Pour en finir avec le sexisme, aborde le sujet sous des angles assez divers, notamment celui du biologique. Et, naturellement, je vous en recommande intensément la lecture...
Plus forumesquement, j'aimerais bien, par curiosité, que chacun expose sa vision des caractères "virils" et "féminins", puisqu'il est bienheureux d'y tenir, pour paraphraser Elemm' ^^ .
Pour finir, ou plutôt, pour le rappeler, les cas d'intersexualité, d'androgynie, existent, qu'il s'agisse d'être à biologie apparemment féminine et à chromosomes XY, ou l'inverse. Sans compter les androgynies manifestes - qui ont déjà conduit à des changements d'assignations sexuelle. Et les dysphories de genre (désir / sentiment d'appartenance à l'autre sexe), avec ou sans traitement hormonal et chirurgical à la clef. Ce dernier paragraphe relevant plus de la précision, de la parenthèse, de telles situations étant rares... Mais contribuant également, à mon sens, à relativiser les traditionelles théories de la sexuation.