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 WA, exercice n°17 Voir la page du message 
De : Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen
Date : Mercredi 30 mai 2007 à 17:46:13
Attention, changement de genre ! Après les tribulations du pauvre Jeannot, voici des horizons plus calmes mais plus sombres...
Votre héros, qui parle à la première personne, est en prison depuis longtemps. A vous de choisir le lieu, l’époque et les circonstances, SF, fantasy ou réalité. Mais en prison, votre héros est seul, et il ne sort jamais de sa geôle. Il peut raconter brièvement son histoire ou n’y faire qu’allusion, mais surtout il nous livre ses sentiments, ses émotions. Bref, il ne se passe rien. Saurez-vous captiver vos lecteurs avec un texte sans action ?
Ne me demandez pas si c’est facile ou pas, je n’en ai pas la moindre idée. Je vais découvrir ça en même temps que vous. Il me semble que deux semaines sera un délai raisonnable, donc vous avez jusqu’au jeudi 14 juin.
Et n’oubliez pas le Concours « Le Réveil » !
Nulla dies sine linea...
Narwa Roquen,mais où va-t-elle chercher tout ça?


  
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Réponses à ce message :

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2007-06-22 11:02:42 

 Douce nostalgieDétails
Waouh... ça me ramène super loin en arrière, tout ça. Faudrait que je replonge un moment dans la bibliothèque de mon enfance quand j'aurai fini mon polar et mon Stephen King. Et mes examens...

Est', sorcière égarée dans un monde sans magie.

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z653z  Ecrire à z653z

2007-06-22 13:15:34 

 petit avis philosophiqueDétails
Je pense que l'homme (comme la plupart des animaux d'ailleurs) va là où il peut obtenir le plus de plaisir.
Les nuances sont par exemple dans la réalisation de ce plaisir plaisir à court terme ou à long terme. La morale n'importe que dans sa participation à l'éducation.
Et aussi dans la force de l'instinct grégaire.

Si vous voulez que je précise...

PS : le petit conte philosophique est très bien rédigé

a+

Ce message a été lu 6501 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2007-07-09 15:00:15 

 Exercice 17 : Elemmire => CommentaireDétails
Effrayant, ce texte court et totalement blasé. Le détachement est parfaitement bien rendu, de même que la vacuité de la vie du personnage, en admettant qu’on puisse appeler ça une vie. Les images sont très belles, comme les « miettes de sensations sur le bout des synapses » ou « mais mes paroles sont comme des chants d'oiseau, on les entend et puis on ne cherche pas à comprendre ». Un texte qui fait froid dans le dos...

Est', brrrr...

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2007-07-09 15:10:41 

 Exercice 17 : MorgaNetra => CommentaireDétails
Ah tiens, chouette, la suite de Riv ha Tan ? Cela n’apporte pas grand chose en terme d’histoire, c’est surtout un récit d’ambiance. J’ai bien aimé le rythme, avec les phrases courtes qui se succèdent. Narwa, tu n’as vraiment pas idée de pondre un sujet aussi déprimant !

Est', qui déprime...

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2007-07-09 15:13:49 

 Exercice 17 : Narwa Roquen => CommentaireDétails
Je ne suis pas franchement cliente de mysticisme religieux et de transes « méditatoires »... Le prisonnier vivant dans ses souvenirs pour éviter la folie est crédible. Les références me manquent pour comprendre le background politique. Je n’ai pas compris la phrase : « ce qui remit ma jambe droite pour quelques heures » . Le bouddhisme est encore la religion qui me dégoûte le moins, même si je suis loin d’en approuver les préceptes. Ses adeptes sont au moins non violents quand tant d’autre religions n’engendrent que fanatisme et carnage. Je constate que tu as toi-même contourné ta consigne d’absence d’action grâce aux souvenirs de ton personnage. C’est joli, ça : « les bols s’entassent près des barreaux, témoins du temps des autres ». La description des sensations de la méditation est intéressante mais un peu longue. Etant une sceptique née, j’ai peine à croire au bonheur captif, contraint et solitaire de ton héros. Je penche d’avantage pour la folie que pour l’élévation de l’âme... De même l’attente de la mort comme un passage vers je ne sais quoi me paraît une belle ineptie. Et tendre l’autre joue ne m’a jamais paru constructif. La religion et moi, décidément, ça fait deux ! Et ma répulsion en est si grande que mon sens critique en pâtit.

Est', bidou bidou...

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2007-07-09 15:17:35 

 Exercice 17 : Maedhros => CommentaireDétails
La progression de la tâche est bien décrite. Presque tous les éléments sont donnés pour comprendre le texte cette fois-ci, chouette ! J’ai trouvé cette histoire assez redondante avec ton schyzo de l’autre fois. Tu aimes bien les plongées dans les cerveaux psychotiques, toi !

Est', bidoubidou...

Ce message a été lu 6557 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2007-07-09 18:08:13 

 Zen!Détails
Je m’étonne de ta réticence vis à vis de la méditation. J’ai senti tes mots se couvrir de piquants et tes phrases se rouler en boule ! Mon héros ne devient pas fou, il devient sage. J’ai montré ce texte à un professeur de yoga qui m’a appris que de semblables histoires avaient existé ( eh oui, on se croit original, et puis...) Au Tibet ( comme en Inde, au Népal etc...), toute la population baigne dans un univers spirituel très riche, indépendamment de la religion ; on peut méditer sur Bouddha, mais ce n’est pas indispensable. C’est un monde très différent de l’Occident, mais qui commence quand même à y être reconnu comme autre chose que de la folie douce. En tout cas c’est une voie ( certes pas la seule) vers la paix intérieure.
Quant à l’idée que chacun se fait de la mort, chaque opinion est respectable. Dans « le livre tibétain de la vie et de la mort », c’est effectivement un passage, qu’il est possible d’apprendre à aborder de manière sereine. Ce livre possède une petite musique qui pour moi en fait un merveilleux voyage, déroutant au premier abord, mais passionnant ensuite.
Narwa Roquen,I'm on my way

Ce message a été lu 6328 fois
Onirian  Ecrire à Onirian

2009-05-19 23:34:15 

 WA-Exercice 17 - PrisonDétails
Ca me fait tout drole de publier un texte aussi court après le précédent qui m'avait d'ailleurs donné bien du mal, j'ai presque l'impression de tricher ;-p
Au moins la consigne est respectée, il ne se passe rien de rien (enfin si, le personnage principal ouvre les yeux pour les refermer ensuite, et aussi, il a un doigt qui bouge un peu vers la fin). Mais voyons le bon coté des choses, Narwa ne sera pas en retard ^_^

---

Vivante


Je m'éveille à la conscience, une fois de plus. Je garde les yeux fermés. Les ouvrir serait inutile, ma cellule est plongée dans une obscurité perpétuelle. Il n'en a pas toujours été ainsi, aux débuts de ma captivité des hommes venaient, ils me questionnaient, faisant appel à ma grande sagesse. J'ai vu leurs destins et à chaque question, je les orientais un peu plus vers le pire d'entre eux. C'était il y a tellement longtemps que je ne saurais dire s'il s'est écoulé depuis dix ou dix mille hivers.
C'est étrange de constater que les années ont rongés tous mes sentiments, un à un, tout ce qui faisait de moi un être sensible. J'ai d'abord lutté pour rester moi-même. Je me suis répétée mon nom des jours entiers, encore et encore, pour être sure de ne jamais l'oublier. Dans un accès de folie, je suis même allée jusqu'à me mutiler, pour le graver dans ma chair. Six cicatrices qui me sont encore douloureuses, six lettres que je relis à chaque réveil de ma conscience, six clefs qui enferment ma folie et ma raison.
Je ne sais même plus pourquoi je suis ici, ni comment j'en suis arrivée là. Cela m’a mis en rage à une époque. J'ai juré, crié et maudit les dieux et les hommes. Mais j'ai oublié toutes les raisons, tous les pourquoi et tous les comment. Il ne me reste plus que l'ombre du souvenir de la colère que j'avais éprouvé alors. La haine, elle, est restée longtemps, très longtemps, elle s’est accrochée à mon être avec l’énergie du désespoir, mais pourtant, même cette compagne fidèle a fini par s'éroder sous l’impitoyable caresse des années.
Qui suis-je ? Combien j'ai dû être cruelle pour que l'on m'inflige pareil châtiment...
Et toujours ce corps qui se refuse à mourir. Chaque éveil est un échec supplémentaire. Oui, au début j'ai lutté pour garder la raison, mais à présent je la fuis de toutes mes forces, car, implacable, elle me rappelle sans cesse ma condition ; prisonnière de la terre, faible, impuissante, avec pour seule perspective de vivre ainsi jusqu'à la fin des temps. Je n'ose croire au Salut, à l'instant où mon corps décharné mais immortel acceptera enfin d'exhaler son dernier souffle. Parfois, dans mes délires, je m'entends hurler que je suis déjà morte et que cette vie n'est qu'un enfer bâti pour mon seul tourment, pour broyer ma raison et taillader mon âme en lambeaux.
Même ce silence absolu est assourdissant. Ma folie m'offre parfois des réminiscences d'un passé où à défaut d'être libre, au moins je n'étais pas tout à fait seule. Parfois, je revois des hommes venir vers moi, implorer mon aide face au Grand Cataclysme. C'avait été important je crois. Je les ai maudis, j'ai prédis leur mort et j'en ai ris. Où alors ai-je rêvé ceci ? Je cauchemarde encore. Mon âme est malade, de cela au moins, je suis sure, mais si cette fièvre est incurable, elle n'en reste pas moins incapable de me plonger dans le sommeil éternel.
A chaque réveil, je me crois résignée, mais c'est toujours pareil. Toujours ce pitoyable, ce ridicule, ce fichu espoir revient me murmurer de sa voix perfide que rien n'arrive par hasard. N'est-ce pas le son d'un pas ? Peut-être y a-t-il de la lumière, vas-y ouvre les yeux ! Mais un autre démon, aussi mauvais que le premier, prend alors la parole : il n'y aura que les ténèbres, à jamais, tu es dans un état pire que la mort, tu vis enfermée, enchainée à la vie. J'ai vécu ce combat trop de fois, il continuera jusqu'à ce que je cède, d'échec en échec. Alors mes paupières, scellées par les années, tentent de s'ouvrir, elles peinent mais y parviennent pourtant, et des vagues d'obscurité me submergent. Noir sur noir, il n'y a rien. Rien à voir, rien à entendre, personne qui puisse saisir ma détresse, comprendre mon agonie et y mettre un terme. Je suis seule... à jamais.
Je referme les yeux. L'espoir est mort à nouveau, il me laissera en paix un moment. Je crois que c'est lui qui me réveille. Presque par habitude, mon doigt frémit, il est temps de me rendormir. Il caresse un instant chaque boursouflures de mon bras, créant une explosion d'images dans ma tête, libérant un peu du passé que j'y ai enfermé : du ciel, de l'herbe, des arbres, des animaux, des collines, le vol, la liberté. J'y plonge avec délectation essayant de m'y projeter tout entière, priant avec ferveur pour que cette chute soit la dernière, mais sachant déjà que ce ne sera pas le cas. Qu'importe ! Dans ce monde de lumière, je clame un nom qui terrifie les hommes et fait trembler les montagnes elles-mêmes. J'étais présente avant l'avènement de l'humanité, et serai encore là après sa fin, car je suis Tiamat l'Immortelle, Reine des Dragons et ce monde m'appartient.

---
Onirian, libre.

Ce message a été lu 5588 fois
Onirian  Ecrire à Onirian

2009-05-20 16:48:03 

 Commentaire Wa 17 Narwa RoquenDétails
A l'inverse d'Estellarana, le bouddhisme est une religion (à défaut d'un meilleur mot) pour laquelle j'ai une très grande sympathie et là encore le jugement est probablement teinté.
Mais je dois dire que j'ai beaucoup apprécié ce texte, notamment la description de la libération des chaînes de l'homme par la méditation. La description est faite sans heurt, sans haine et bien que cela traite d'un sujet qui a tendance à me hériser violemment je l'ai lu sans ressentir de rancoeur, ce qui est en soi une victoire.
J'ai entendu une interview de Matthieu Ricard un jour (représentant officiel du Dalai Lama en France) qui à notamment raconté l'histoire de certains de ces prisoniers. Même si beaucoup n'admettent pas le concept, il disait notamment que le plus dur en captivité était de ne pas en vouloir a ses geoliers et de continuer à les aimer presque malgré eux, parce que la compassion doit s'étendre à tous.
Bref, j'adhère pleinement, même si plus personnellement, je doute d'être capable d'agir ainsi si l'occasion se presente (et avec un peu de bol, ce ne sera jamais le cas ^^)

--
Ommmmmmmmmmnirian.

Ce message a été lu 5823 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2009-05-20 23:03:19 

 Commentaire Onirian, exercice n°17Détails
C'est un très beau texte, à la fois poétique, original, intelligent et fort. Très bonne idée de ne révéler l'identité de l'héroïne qu'à la fin. Le lecteur cherche, guette, trépigne... et reste accroché. Le texte est court, mais on a du mal à s'en détacher, et la relecture est tout aussi plaisante.
Tu navigues d'une consigne à l'autre avec une aisance incroyable; caméléon de la plume, tu prends toutes les formes des figures imposées, et sans le vouloir tu dévoiles un peu de toi au lecteur curieux. Ce n'est pas un défaut, c'est la marque d'une vraie personnalité, d'une griffe. Ce que je ressens, personnellement, c'est une grande énergie vitale, "une force qui va", comme disait Hugo, avec bien sûr la capacité de se mettre en colère, mais en même temps un esprit ouvert et libre, qui tempère et sait prendre du recul. L'intérêt, pour le lecteur, c'est qu'au delà de l'histoire en soi, il a l'impression de rencontrer l'auteur, et cela donne une dimension supplémentaire à ton écriture, ça fidélise le lecteur parce qu'en te dévoilant un peu tu lui permets de te considérer comme un être humain, comme quelqu'un qu'on aurait rencontré un soir, et apprécié.
J'aime beaucoup le paragraphe "c'est étrange de constater...", et surtout cette phrase "je me suis répétée mon nom des jours entiers". L'idée est puissante, dévastatrice, et franchement je suis très jalouse de ne pas l'avoir eue! Bon sang mais c'est bien sûr, quand il ne te reste plus rien, il ne te reste que ton nom, alors il faut absolument le préserver, comme une dernière étincelle de vie, comme un défi, comme l'ultime résistance...
Tes réflexions sur l'espoir sont également très avisées. Et la fin , somptueuse, se déploie avec un fier panache. Tu as le sens du mot, le sens de la formule. Je sais que tu es à l'aise dans le fantastique, mais je pense que l'heroic fantasy te convient mieux.
Que veux-tu que je te dise? C'est vraiment excellent, et je te pardonne les (rares) petites fautes d'accord... Ne t'arrête pas d'écrire, je suis persuadée que tu as beaucoup à donner.
Et je pense qu'il est temps de te frotter aux Concours...
Narwa Roquen,emballée!

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2009-05-21 13:34:19 

 Comm Onirian n°17Détails
Tout pareil que Narwa!!

J'adore vraiment ton style, c'est très très bien écrit, les mots sont bien choisis, les sonorités sont belles, le rythme est bon, ton texte est fort. J'aime beaucoup ces textes où on en apprend un peu sur le contexte, mais pas en détail, juste ce que le personnage a envie d'en dire, ça crée une authenticité tout en répondant à la curiosité du lecteur. Sur la dernière phrase, je rajouterais juste une chtite virgule entre "Reine des Dragons", et "et ce monde m'appartient", car quand tu lis cette phrase à l'oral, tu marques forcément la pause.

Franchement, quand c'est aussi bien écrit, on se fiche des circonflexes de "sûre" et des "s" en trop aux participes passés... Bravo, encore une fois!

Et je plussoie, les Concours ça serait cool que tu y participes :D

Elemm', alias Mademoiselle Plus ^^

Ce message a été lu 5915 fois
Onirian  Ecrire à Onirian

2009-05-25 10:09:34 

 Concours.Détails
C'est étrange cette différence entre mon ressenti quand j'écris et ce qui passe dans le texte. Pour celui-ci, je n'ai pas l'impression d'avoir donné de moi où de m'être plus particulièrement dévoilé (enfin, considérant tout de même que quand on écrit on dévoile nécessairement une part de soi). Par contre, là ou c'est amusant, c'est que pour la wa suivante, qui est en cours d'écriture, j'ai largement puissé dans mes souvenirs et sentiments (violemment remaniés, certes, mais la toute base des idées est là), et un oeil qui me connait bien saurait probablement reconnaitre certaines inspirations ^_^).

Et pour les concours... Tellement de chose à écrire (et un retard plus que considérable pour les wa !) et des journées si courtes... Sinon, j'ai déjà à mon actif une participation, au tout premier des concours, en 2001 (ca ne nous rajeunit pas tout ça...). Allez, sans rien promettre, je vais au moins y penser.

--
Onirian, himself.

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