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 WA, exercice n°31 Voir la page du message 
De : Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen
Date : Jeudi 31 janvier 2008 à 19:48:50
Vous allez écrire une histoire pseudo-scientifique. Science-fiction ou science-fantasy, à votre guise, mais avec une théorie imaginaire et autant de néologismes que vous le souhaiterez. Vous pouvez inventer une histoire complètement drôle et farfelue, ou dériver doucement à partir d’une vérité scientifique ou d’une hypothèse reconnue. Il faut simplement que l’ensemble ait une certaine cohérence et que cela reste compréhensible pour le lecteur moyen.
Je sais que pour certain(s) ce sera un jeu d’enfant, mais pour d’autres (dont je suis)...galère galère...
Si vous manquez d’idées, je vous encourage à feuilleter « La science du Disque Monde » de T. Pratchett, Ian Stewart et Jack Cohen ( L’Atalante), où de nombreux thèmes sont abordés.
Je nous accorde trois semaines, jusqu’au jeudi 21 février.
Bonnes élucubrations !
Narwa Roquen,qui a failli être en retard!


  
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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-02-02 13:27:52 

 WA 31 : participationDétails
Encore un speed writing en une heure...

Une journée ordinaire




Quand Hubert se réveilla ce matin-là, il se sentait merveilleusement bien. Reposé et détendu. D’une humeur toute rose et duveteuse, avec des petits coeurs autour. D’une humeur à nettoyer sous les meubles, à embrasser sa concierge, à chanter sous la pluie. Il bondit gaiement hors du lit, s’étira avec volupté et tira les rideaux. Un rayon de soleil lui caressa le visage et il fut ardemment reconnaissant à la chance pour ce temps magnifique. En chantonnant un air à la mode, il se dirigea vers la salle de bain, se dévêtit et passa sous la douche. Il soupira de bien-être en s’enduisant de savon parfumé et de shampoing sous le jet tiède.

Dissimulée dans l’armoire, entre les gants de toilette et les serviettes, une silhouette discrète observait Hubert. Elle mesurait à peine trente centimètres de haut et était trapue, humanoïde quoique bizarrement proportionnée, un rien bossue au niveau de l’épaule gauche. Le petit être fut agité d’un rire silencieux et colla sa figure à une fente de l’armoire pour mieux voir. A ce moment, la chanson joyeuse d’Hubert se mua en un hululement aiguë et il écarta avec violence la douche qui crachait de l’eau glacée. Il tâtonna pour régler le mitigeur, la tête pleine de mousse. Peine perdue. Le chauffe eau avait du s’arrêter durant la nuit et le ballon était vide. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, Hubert se rinça à l’eau froide. Après tout, ce n’était pas un peu de fraîcheur qui allait lui gâcher une aussi radieuse journée !

Il se sécha, peigna soigneusement ses courts cheveux blonds et se lança un clin d’oeil dans la glace. Grand et mince, une musculature entretenue dans les salles de gym les plus chics, il se trouva une mine superbe. Puis, il se dirigea vers sa penderie en sifflotant pour choisir ses vêtements. Il jeta son dévolu sur un costume anthracite, une chemise prune et une cravate violette. Puis, il prit une paire de chaussettes. Constatant qu’elles étaient dépareillées, il eut un petit rire nerveux et attrapa une autre paire. Elles aussi étaient dissemblables. Un peu énervé, il entreprit de vider les tiroirs. Tous comptes faits, cette journée ne lui semblait plus aussi parfaite...

Sous le lit, le petit homme étouffa un pouffement entre ses mains. Encore un travail bien fait. Il sortit de sa cachette et traversa la chambre en prenant bien soin de rester dans l’angle mort de la vision d’Hubert. De toutes façons, il se déplaçait si vite qu’un humain n’aurait vu qu’une ombre. L’être était vêtu de rouge, avec de gros godillots de marche, des culottes au genou sur des bas blancs, des bretelles, une veste pourpre et un chapeau à boucle. Une pipe en bois sculpté était glissée à sa ceinture. Il avait de longues oreilles pointues, des cheveux d’un roux éclatant, un nez crochu couvert de verrues et des yeux où pétillait la malice. Il passa dans l’entrée et dissimula le parapluie d’Hubert. Une seconde douche froide ne pouvait pas lui faire de mal ! Puis, vif comme l’éclair, il fit un détour par le garage avant de courir vers la cuisine.

Hubert venait d’y entrer. Il portait des chaussettes différentes sous son complet impeccable et son expression était un tantinet morose. Quand il appuya sur le bouton de la cafetière, le petit morceau de plastique se détacha et tomba sur le sol avec un bruit sec. « Oh merde ! » s’exclama Hubert avec conviction. Il ferma les yeux et inspira à fond. Sa bonne humeur achevait de s’éroder. Il s’assit sur le tabouret haut, puis ouvrit le journal du matin et entreprit de beurrer ses biscottes. Ses mains tremblaient légèrement. Quand il referma le pot de gelée de groseille, il heurta du coude une tartine qui bascula de la table. C’était le moment qu’attendait le lutin. Il jaillit de derrière le lave-vaisselle et vint donner une impulsion à la tartine afin qu’elle s’écrasât bien côté confiture. Puis, il se cacha à nouveau, hilare.

Atterré, Hubert vit l’objet gluant de sucre s’aplatir sur le carrelage immaculé. « Bordel de Dieu ! » jura-t-il. Tout en pestant, il entreprit de nettoyer les dégâts. Cette opération le mit en retard pour le bureau et c’est dans un état d’énervement considérable qu’il monta dans sa voiture. Il jeta sa mallette sur le siège passager et tourna la clé de contact d’un geste rageur. Rien. Il essaya encore mais le moteur garda un parfait silence. « Saloperie de putain de bagnole !! » hurla Hubert, au comble de l’exaspération et il tapa rageusement sur le volant. « Mais quelle journée de merde !! » Il s’empara de sa mallette et se précipita dehors en direction de l’arrêt de bus. Le petit être le regarda partir avec un air attendri. Il jeta un oeil au ciel et vit les nuages noirs s’amonceler. Il ne tarderait pas à pleuvoir des trombes et le parapluie d’Hubert était resté à la maison comme prévu. Le lutin pouvait à présent passer dans la maison voisine où il s’occuperait d’un couple avec trois enfants en bas âge. « Ce que j’aime ce boulot ! » songea Angus « Murphy » O’Donnell.

Est'. Cherchez pas, ça n'a aucun rapport avec le sujet.

Ce message a été lu 6875 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2008-02-03 14:46:54 

 WA n°31, ParticipationDétails
J'ai écrit cette histoire (à peu de choses près) il y a quelques mois. J'avais trouvé un peu capillotracté de la présenter pour ce WA, mais vu le texte de Est', j'me dis qu'y a pas de raison :p
-----------------------------------------------------------

Pénombre. Faible lueur rouge du comutateur de la multiprise, à laquelle répond un rai de lumière vibrante sous les volets baissés.
Concentrant ses yeux sur le mouvement pendulaire, les sens ouverts à tout son environnement, Këalin questionne le monde. Le mouvement désordonné se mue lentement en cercles paisibles. Elle est toute proche...
La force de son immersion l'enveloppe dans une écoute presque animale. Silence profond, loin de la cour de l'école où il devrait être en train de jouer comme tous les autres. Loin de la vie qui s'agite là dehors, dans la lumière. Ses pensées sonores cognent entre ses tempes, s'élançant vers l'Univers. Pas l'univers des hommes, avec leurs voix et leurs machines, avec leurs sciences et leurs peurs, avec leurs ignorances et leurs cécités. Këalin a toujours su que l'Univers s'étendait bien au-delà de ces considérations frileuses, s'étirait autrement qu'en distance spatiale. D'aussi loin qu'il se souvienne, Këalin avait ressenti autre chose.

Il avait lu un jour, dans une revue scientifique, que l'homme ne mobilisait qu'environ 10% de son cerveau. Loin d'être une découverte, cet apport n'avait fait qu'accentuer ses certitudes. Attentif au moindre signe énergétique, Këalin essayait simplement de réveiller un peu des 90% endormis depuis la nuit des temps.

Agitation concentrique grandissante. Frémissement. Aura sauvage. Elle est là.
Minutieusement, précautionneusement, Këalin choisit les mots qu'il fait sonner dans sa boîte crânienne. Le pendule hésite, trébuche, reprend sa course.
Apprivoisement délicat. Këalin la sent indomptée, défensive. Elle pourrait le broyer en un éclair, mais elle appréhende et s'inquiète, discrète, retenue. Il la rassure. Elle le sonde et il la sent parcourir ses fibres. Elle s'apaise. Elle s'adresse enfin à lui, exploratrice tumultueuse. Tout autour de lui, l'énergie tourne et virevolte, parfois à peine présente, parfois dangereusement puissante. Këalin ouvre les méandres de son cerveau à l'entité qui s'y immisce. Il pense un instant à ceux que l'on enferme, ceux qui ne sont jamais revenus, ce que se sont perdus dans ce voyage sensoriel; il ressent toute leur peine et quémande sa santé mentale à l'être qui l'explore. Compréhension immédiate, elle se retire tout en douceur. Respectueuse.

Këalin rassemble le pendule au creux de sa main d'enfant et se laisse glisser sur le tapis. Avant de sombrer dans un profond sommeil, il lui semble qu'elle lui envoie un sourire... Sous sa peau fragile et douloureuse, les cellules cancéreuses, pour quelques heures, stoppent leur course.



Elemm', enfin libre! (ou presque...)

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2008-02-03 14:57:28 

 Spoiler ^^Détails
En effet, à part le clin d'oeil à cette loi, je ne vois pas bien le rapport... ^^
À part ce détail, le texte est sympa. Ce n'est pas du grand Est', mais crébondiou, c'est à l'heure!!! Ca fait drôlement plaisir de te voir jouer avec nous à l'heure de la récré! :) J'aime beaucoup la description "D’une humeur toute rose et duveteuse, avec des petits coeurs autour.". L'enchaînement des crasses est bien vu, et c'est le genre de journée où je resterais sous la couette, si j'étais lui!!!

Allez, je vais *pouker* moi aussi puisque c'est ça ^^
Elemm', c'est bon le week end!!!!!!!

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2008-02-03 20:00:51 

  WA - Participation exercice n°31 - Part 1/2Détails
Vu l'activité de la WA, voici une bluette sur un sujet qui devrait ravir MorgaNetra.



PUZZLE 248


Les hommes....mettez-leur sous le nez une carotte bien sucrée et regardez-les courir ! Je dis ça avec attendrissement car j’aime les hommes. On l’a souvent dit mais c’est vrai. Je les aime bien plus que leur géniteur. Ca aussi, on l’a répété. J’aime surtout leurs défauts et leurs vices. Comme eux sans doute sinon pourquoi en auraient-ils? Je serai bref pour une fois. Mon nom? Quelle question, vous le savez pertinemment. Inutile d’en rajouter.

Je ne prends jamais les hommes en traître. Je suis si scrupuleux que je signe toujours un contrat en bonne et due forme. J’en gagne et j’en perds. Qu’importe, seuls comptent la signature et le jeu. J’adore signer des contrats. Ma plus belle réussite n’est-elle pas la prolifération des avocats, ces petits démons domestiques, innombrables et indispensables? Les prétoires, c’est l’enfer! On y flatte si bien le vice et la vertu! Et que fut Sa réponse? L’Inquisition et les tribunaux islamiques, laissez-moi rire et maintenant place à ma petite histoire. Trois fois rien...

Il était une fois... non, je plaisante...

C’est une pièce en deux actes. Le premier renferme déjà tout mon génie. J’ai choisi avec soin tous les ingrédients. D’abord, j’ai jeté mon dévolu sur le fils d’un homme de Dieu. Que voilà un symbole jouissif. Utiliser la propre chair d’une de Ses créatures. Et pas n’importe lequel de ses fils mais le sixième, vous voyez pourquoi! Ce n’était pas tout. Il fallait aussi qu’il porte un nom évocateur. Alors j’ai décidé que son nom signifierait « mensonge » car ne suis-je pas le Maître des Artifices? Enfin, j’ai placé le tout à Christiania, quel nom idéal n’est-ce pas? Au coeur de Son royaume.

Après çà, j’ai oeuvré longuement sur l’épaule du jeune Sophus, éveillant en lui la passion des nombres, cette passion qui le consuma toute sa vie. Et les nombres, n’appartiennent-ils pas à la Bête, c'est-à-dire à moi? Je vais vous livrer un secret. L’enfer n’est pas pavé de bonnes intentions, il est couvert d’équations et d’algorithmes. Mon protégé fit donc ses premières armes sur des nombres si complexes que leur partie réelle est nulle! Quelle imagination! De fait, ne les appelle-t-on pas les nombres imaginaires? L’Autre n’a aucune imagination! Des petits nuages blancs, des petits moutons et des angelots aux boucles d’or... Quel ennui et quelle platitude! Mes nombres ont permis la construction des pyramides, Microsoft, Hiroshima et les galipettes d’un trader à cinq milliards!

Quand le moment fut venu, j’ai murmuré mon secret à Sophus durant une phase de sommeil paradoxal. Une structure complexe à décoder où j’ai caché une toute petite clé... Elle ouvre une minuscule serrure...celle de l’âme humaine. Vous savez quel prix j’attache à vos âmes, mes p'tits loups! Cette clé, une fois découverte, déclenche un mécanisme infernal...vous me connaissez trop bien pour en douter. Je sais, je suis si prévisible, contrairement à Ses voies toujours impénétrables! Dans leur quête matérialiste, les hommes seront ainsi les artisans de leur propre perte. Le contrat sera respecté et je serai innocent votre Honneur ! Tout était si beau, si parfait! J’étais sur un petit nuage...hélas, je me suis souvenu trop tard que la perfection n’était pas de votre monde. J’avais trop bien travaillé : le problème déjoua longtemps les tentatives des plus grands mathématiciens. Pendant des années...des lustres...Un siècle passa et les hommes ne perçaient toujours pas le mystère. Je craignis d’avoir surestimé leur soif de savoir et de découvrir.

M

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-02-04 07:10:19 

 Euh, tu peux changer le titre de ton post pour pas spoiler ceux qui ont pas lu ?Détails
Merci d'avoir lu et pour ton commentaire. Ben ouais, en ce moment, j'écris des ptits trucs comme ça, chais pas pourquoi. Mais je travaille en parallèle sur de longs textes.

Est', l'est déjà fini le week end..

Ce message a été lu 6328 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2008-02-04 11:53:56 

 Diablement bien écrit!Détails
Cf titre.

J'attends la suite, mon cher M !

Elemm', dis tonton M, c'est quand la suite, dis, dis????

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2008-02-04 18:39:39 

 Ca vient...promis...Détails
...et en plus, cela sera court car c'est juste une petite chose ridiculement marrante.

Une idée qui m'est venue comme ça alors que je lisais un article tout ce qu'il y a de plus sérieux.

C'est là que réside le piment de la chose. Car tout est quasi rigoureusement exact. Sinon, cela ne serait pas marrant!

Finalement, tout compte fait, je crois que cette histoire pourrait bien être qualifiée pour cette WA.


M

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2008-02-07 19:27:15 

  WA - Participation exercice n°31 - Part 2/2Détails
La suite...

_______

Il ne faut jamais désespérer des hommes. Grâce à de puissantes machines, une brochette internationale de mathématiciens, au soir du 19 mars 2007, dans un lieu qui est lui-même un mythe, a levé le voile sur la fabuleuse rosace. Quel jour exceptionnel ! Croyez-vous à ce point au hasard ? Le 19 mars 1314, j’accueillais entre mes bras de feu Jacques de Molay, Son Grand Maître. J’avais gagné, Son temple était en ruines. Echec et mat. Les chevaliers de la croix étaient brûlés, pourchassés ou bannis dans toute l’Europe. Les templiers éliminés, qui a défendu Ses lieux saints? Et que dire du 19 mars 1859 quand dans la ville des Lumières fut créé Faust ? Ah Gounod... ah Goethe... Tout est dit sur les pulsions humaines, votre quête insatiable de la connaissance, mon inusable contrat. J’étais au premier rang.

En ce 19 mars 2007, la structure complexe à 248 dimensions était enfin décodée. Je vous avais donné la clé du Graal pouvant vous ouvrir les voies d’une connaissance illimitée. Vous déteniez la matrice parfaite régissant toutes les lois de l’univers. J’avais réussi, je tenais ma victoire décisive, le home run parfait! J’avais Dieu dans la paume de la main et je n’avais qu’à refermer le poing. Il aurait disparu, prisonnier des cordes et emporté par la tempête quantique. J’étais sur le point de vous arracher à Lui en vous hypnotisant avec cette théorie exceptionnellement simple pouvant tout expliquer, capable de décrire les quatre forces fondamentales de l’univers. Et après avoir tout expliqué, vous auriez découvert qu’il n’y avait rien derrière le vide... pas même Lui. Alors vous seriez venus à moi et je vous aurais ouvert les bras car je vous aime tant!

J’ai attendu. Mais rien ne se passa comme je l’avais imaginé. Le 20 mars se leva sur un monde inchangé. Pourquoi? Quelle tour m’avait-Il encore joué? J’ai tout vérifié. Une fois, dix fois, cent fois. J’ai failli en perdre mon latin. Mais j’ai remarqué une très fine cordelette qui dépassait de mon plan diabolique, une corde microscopique qui m’était étrangère et qui m’a mis enfin sur la Voie. En tirant doucement sur la corde, j’ai compris qu’il avait lu en moi comme dans un livre ouvert. J’imagine son sourire quand il m’a vu si confiant alors même qu’Il avait éventé mon stratagème dès sa conception. Si je n’avais pas été aveuglé par ma propre vanité, aurais-je vu les signes qu'Il avait subtilement laissés à mon attention? A présent, ils me font comprendre douloureusement qu’Il avait gagné la partie dès l’instant où j’avais conclu le pacte avec Sophus. La vérité est alors apparue dans toute Sa cruauté.

En tirant la ficelle, je parvins au Livre des commandements, celui qu’Il avait donné à Moïse. Certains de ces commandements étaient des interdictions et il y en avait une pour chaque jour de l’année solaire. D’autres étaient des permissions et il y en avait une pour chaque partie du corps humain. En tout, le Grand livre recensait 613 commandements dont 365 interdictions et 248 permissions... 248... cela correspondait aux dimensions de la structure complexe que j’avais aidé Sophus à mettre au point. Cette coïncidence qui ne pouvait être fortuite me poussa à rechercher les racines de ce nombre. J’ai ainsi mesuré Son habileté car 248 c’est aussi la valeur numérique du nom d’un de Ses premiers prophètes....Abraham... le père du monothéisme... C’était là, juste sous mes yeux, depuis le début et je n’avais rien vu. Dieu était donc dans la matrice et me regardait amusé. Oh, comme je Le hais dans ces moments-là...

J’avoue...j’ai perdu...mais mon jouet est toujours entre vos mains expertes et sa machinerie reste intacte. La symétrie absolument vertigineuse de ses formes n’a pas fini d’ensorceler vos rêves et vos fantasmes. Entre les courbes infinies de la rosace, bien au-delà de la pauvreté de vos quatre malheureuses dimensions, il y a des mondes qui vous attendent, des mondes magiques aux couleurs chatoyantes... aux ombres délicieusement quantiques entre lesquelles vous me trouverez toujours à vos côtés, attentif à satisfaire votre curiosité.

Vous ai-je déjà parlé des 26 dimensions de l’univers ?

M

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2008-02-08 21:42:01 

 Clés...Détails
En relisant, c'est très hermétique, alors deux liens sympa :

Le premier sur la structure complexe :

Suivre le lien....

Le second sur le lien avec Dieu :

Dieu dans la matrice


M

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2008-02-19 12:08:30 

 Dites...?Détails
Il vous a pas plu mon texte? Il est nul? Personne n'a pu le lire jusqu'au bout? Y a rien à en dire? Pas une remarque, une critique, rien? :'((((
Je sais, la date limite, c'est le 21, mais il a été lu 49 fois, et pas un commentaire, rien... J'attends désespérément, moi! Snif. Déjà qu'en ce moment mon blog est déserté pour cause de révisions de concours par mes copines, alors si vous m'abandonnez aussi, ça va plus :(


Elemm', et elle veut qu'on l'aime! :p

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-02-19 14:36:16 

 Ma petite Elemm'...Détails
Viens faire calinou avec tata Estellanara ! Une petite brasse dans ma piscine ? Non ? Une fraise tagada alors ?
Ce n'est pas moi, tes 49 lectures. Car je ne suis qu'au WA 29 avec mon retard coutumier. Raison pour laquelle je n'ai pas commenté ton texte. Sois bien assurée que je le ferai ainsi que de toute mon affection.

Est', FDLER.

Ce message a été lu 6168 fois
z653z  Ecrire à z653z

2008-02-20 17:06:01 

 j'ai lu...Détails
... mais mon impression après la lecture de ce texte est tellement floue.... Qui est-elle ?
Ce message a été lu 6433 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2008-02-20 19:03:41 

 ElleDétails
Une énergie, une entité, une force extérieure. Un être pas forcément supérieur, mais qui maîtrise en tout cas des choses que les humains ne considèrent pas comme une science. Il ne s'agit donc pas de l'esprit d'une personne humaine connue de Kaëlin, juste une énergie qu'il appelle "Elle" (pour énergie, force).
Ca n'était pas clair? Encore que, ma réponse ne l'est pas non plus, je n'avais pas envie d'inventer une théorie complète mais juste de laisser la porte ouverte à ce que je ne connais pas non plus ^^

Elemm', et pourquoi pas?

Ce message a été lu 6234 fois
Netra  Ecrire à Netra

2008-02-20 23:21:52 

 c'pas moi non plus...Détails
Désolé, Elemm', moi aussi je t'aime très fort (Tu veux un Irish coffee pour te réconforter ? ) mais je ne suis pas encore en vacances et du coup, mes passages aussi brefs qu'épisodiques ne m'ont pas laissé le loisir de lire grand chose...
Mais ne t'inquiète pas, je le lirai pendant les vacances, promis !
MorgaNetra, enterré sous une montagne de cours pas classés

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2008-02-21 18:26:50 

 WA, exercice n°31, participationDétails
Casse-noisette


Extrait du journal « Le Monde » du 10 avril 2094

Le professeur Robin Delamarche s’est éteint avant-hier soir, à l’âge de quatre-vingt dix ans. Deux fois Prix Nobel de Médecine (une première dans l’Histoire !) pour ses recherches en neurophysiologie, il laisse une quantité impressionnante de travaux sur les capacités du cerveau humain ; depuis longtemps il était possible de fabriquer des prothèses de membres mues par la simple pensée du sujet, grâce à de petits implants amplificateurs logés sous le cuir chevelu, et à une transmission sans fil. Il développa le concept pour l’appliquer à l’oeil artificiel et à l’oreille de synthèse, permettant aux aveugles de voir et aux sourds d’entendre ! Enfin, il se pencha sur l’étude des pouvoirs télépathiques, démontrant que tout être humain en était pourvu.
Né à Toulouse le 1° février 2004, enfant unique de parents modestes (le père était brancardier, la mère aide-soignante), il manifesta très tôt un goût prononcé pour la musique et la danse. Il entra au Conservatoire de Danse, mais malgré son travail acharné, il fut rejeté par cette institution ; le motif invoqué était son caractère fantaisiste et son manque de respect envers la hiérarchie, mais il resta persuadé toute sa vie qu’il avait été victime d’une discrimination raciale en raison de ses origines antillaises. Dépité, il se lança à corps perdu dans ses études, et d’élève médiocre il devint un étudiant particulièrement brillant. Professeur de Neurologie clinique à 26 ans, diplômé d’anatomie, de biochimie, d’électro-encéphalographie, de psychologie appliquée, professeur émérite en neurophysiologie expérimentale, docteur en biologie moléculaire, on le surnommait « l’homme aux cent diplômes ». Très vite il délaissa l’enseignement pour se consacrer uniquement à la recherche. Tout un étage du bâtiment H2 de l’hôpital Rangueil lui était réservé, et les étudiants de tous les pays se battaient pour obtenir l’insigne honneur d’être son stagiaire ne fût-ce que quelques jours, malgré sa réputation méritée de tyran colérique et intransigeant. De l’avis de ses proches collaborateurs, il alliait un esprit vif, pénétrant, imaginatif jusqu’à l’anticonformisme à un tempérament impétueux, exigeant et irascible, et ses crises de rage étaient aussi célèbres que son humour décalé, impertinent voire iconoclaste. Il fait ajouter à ce portrait un individualisme forcené confinant à l’égocentrisme, un sens moral digne d’un martyr et un attachement quasi obsessionnel à toutes les facettes de la tolérance. Certains l’ont même décrit comme un paradoxe vivant tant il était capable de violence et de fanatisme pour défendre ses idées humanitaires. Résolument pacifiste et antimilitariste, il avait pour souci constant qu’aucune de ses découvertes ne puisse être utilisée à des fins militaires. C’est pour cela sans doute que malgré des rumeurs incessantes, personne ne peut affirmer à ce jour s’il a réussi à maîtriser la technique de la télépathie péremptoire, qui a été l’objet principal de ses travaux sur les vingt dernières années. Travailleur infatigable, la mort l’a fauché dans son laboratoire, car il avait formellement refusé de prendre sa retraite.
Ce génie hors normes a-t-il seulement laissé une trace écrite de ses travaux confidentiels ? Et si tel est le cas, auquel de ses assistants transmettra-t-il son fabuleux secret ?



« Toulouse, le 8 avril 2094

Mon cher Philéas,
c’est à toi que je lègue la lourde charge et la terrible responsabilité que représente le secret de la télépathie péremptoire. Je sais qu’il ne te manque que quelques détails pour en avoir la parfaite maîtrise. Quand tu as claqué la porte de mon laboratoire, il y a dix ans, en me traitant de psychopathe esclavagiste, je t’avais déjà choisi. A dire la vérité, je souhaitais que mon comportement détestable provoque ton départ : n’était-ce pas le meilleur moyen de te protéger ? Qui se doutera maintenant que tout est entre tes mains ? Si tu restes prudent, tu pourras travailler en paix. Je ne suis pas paranoïaque ; depuis plus de cinquante ans les vautours rôdent autour de moi, hommes ambitieux, vénaux, voire véritables espions de tous les pays du monde – et crois-moi, la France n’est pas en reste ! Mais j’ai déjoué leurs pièges, et à ce jour, personne ne sait. Je t’ai choisi parce que tu es celui de mes élèves qui me ressemble le plus. Un peu trop blanc de peau à mon goût, il est vrai, mais personne n’est parfait... Outre ton intelligence exquise, tu es d’une honnêteté sans faille, et surtout tu as cette rare capacité de ne jamais rien considérer comme acquis. Tu pourrais demain remettre en cause le théorème de Thalès ou la théorie de la relativité sans que cela ne trouble ton sommeil.
Je ne te cache pas que si je ne t’avais pas trouvé, j’aurais détruit tous mes documents sans le moindre état d’âme. Je pars tranquille. Même si tu me maudis en me traitant de vieux bouc – tu vois, je le savais !-, je suis sûr que tu ne résisteras pas à la tentation de continuer sur le chemin que je t’ai tracé. Que la Fantaisie Universelle te garde libre à jamais !
Mes dossiers sont dans la cachette que tu connais. Je sais que tu te souviendras du code que nous employions tous les deux.
C’est le final du « Lac des cygnes » - non, l’occasion est solennelle, ce ne sera pas « Casse-noisette » (encore un de mes surnoms, hein ?). Tchaïkovski, c’est parfois un peu pompier, mais c’est aussi sincère que Mozart, et c’est plus facile à danser ! Je vais mourir, je le sais. J’ai assez médité dans ma vie de travail et d’ascèse pour en connaître le moment exact. Je vais fermer les yeux étendu sur ce splendide parquet flottant dont j’ai fait recouvrir le sol du laboratoire (il en a fait du bruit, ce caprice de diva, alors que... mais tu le sais bien), pour l’odeur du bois et pour y entrelacer encore, malgré mon âge, quelques pas de danse qui me réjouissaient et confortaient mon image de vieux fou. Si la Mort m’y autorise, je vais finir ma vie en dansant.
Je te laisse. Il reste soixante mesures. De quoi enivrer une dernière fois mon âme vagabonde et mon corps fatigué.
Bien à toi
Robin Delamarche



Philéas Helmander jette le courrier sur la table de la cuisine. Machinalement, il sort une quelconque barquette du congélateur et l’enfourne au micro-ondes. Dans le silence, il s’assied. Alors Casse-noisette a cassé sa pipe. Quelque chose en lui se tord, comme un regret mordant, une dernière perfidie de ce tyran manipulateur que...qui... Dix ans, déjà... Il avait espéré être rappelé, il serait revenu en courant. Mais non, trop fier, lui aussi. Il soupire.
Il jette un oeil aux trois lettres. Une facture, une publicité, et une enveloppe à l’adresse manuscrite – qui écrit encore ses enveloppes à la main ? Mais cette écriture...
Le Professeur Philéas Helmander, Chef du Département de Neurophysiologie expérimentale de Montpellier, savant de réputation mondiale, a cinquante quatre ans. Ce n’est plus vraiment un pied-tendre. Mais sa vue se trouble, son coeur s’emballe, ses doigts fébriles déchirent l’enveloppe...
« Mon cher Philéas... »
Dans sa mémoire ragaillardie dansent des éclats de rire, des accords symphoniques, des chuchotements complices et des disputes d’anthologie. Il s’apprête à décrocher le téléphone. Mais non. Personne ne doit savoir. Comme un espion il se glisse dans son véhicule en vérifiant que personne ne l’a vu. Dans moins de deux heures il sera à Toulouse. Et soudain tout prend son sens. On lui avait proposé Tokyo, Boston, San Francisco... Il avait même refusé Paris. Il savait – quelqu’un en lui savait – qu’il ne devait pas trop s’éloigner... Le vieux bouc !



Il insère la carte magnétique qui était dans l’enveloppe. Il s’est débrouillé pour ne rencontrer personne. Il connaît les lieux par coeur et rien n’a changé. Comme un chien amoureux il hume les odeurs autrefois familières – rien n’a changé, rien, il a dix ans de moins, Casse-noisette est toujours vivant et cette fois il ne va pas le lâcher... Mais le silence a quelque chose de trop profond, de trop définitif. Il s’arrête, accablé, les épaules basses, le temps d’un pincement de coeur. Tu rêves ? Vite ! Il t’a confié une mission ! Si quelqu’un venait...
Il se met à quatre pattes sur le plancher de bois, compte à partir de la porte : trois lattes tout droit, une à gauche, quatre devant, une à gauche, six devant... C’est là. Un interstice un peu plus grand, et la latte se soulève. Sur la dalle, un cadran métallique. La combinaison, il ne l’oubliera jamais. C’est le 01.02.04. Le couvercle coulisse, et une petite boîte rouge apparaît dans le faisceau de sa torche – il a pris une torche, comme un voleur ! Le vieux bouc, s’il voit ça, doit adorer ! Vite, il glisse la boîte dans sa poche. Un dernier regard circulaire dans la lueur blafarde du plafonnier... Tiens, il n’y en avait pas, avant... Normes de sécurité ? A moins qu’il... La réponse est immédiate, foudroyante, évidente : pour moi, pour ce soir ! Il étouffe un fou rire de gosse, un rire de cour d’école, le Maître, le complice...
Un souvenir aigu le traverse de part en part.
Une journaliste blondasse, trop maquillée, avec une voix de princesse au petit pois.
« Professeur Helmander, on peut s’étonner que vous ayez mis fin brutalement à votre collaboration avec le Professeur Delamarche. Vous étiez aux yeux de tous son fils spirituel... »
Il l’avait assassinée du regard, de son regard à lui, l’Autre, celui qui un jour avait, tout seul, fait reculer une manifestation de trois cents ouvriers en colère – pour finir d’ailleurs par se joindre à eux...
« Pas de commentaire. »
Il n’avait pas compris. Comment aurait-il pu ? Peut-être avait-il manqué de confiance. Et pourtant il le savait, que le vieux avait toujours trois coups d’avance... Bien sûr qu’il avait raison ! Cet héritage précieux, fabuleux, inestimable, tellement extraordinaire qu’il n’avait même pas besoin d’en parler à quiconque, il ne l’aurait jamais reçu s’il était resté ! Trop d’espions, trop d’intrigues...
Il garde la main serrée sur son trésor tandis que, le coeur battant, il refait le chemin inverse, rasant les murs, empruntant les escaliers et les sous-sols, heureux comme jamais il ne l’a été...


Il a loué une chambre d’hôte miteuse dans une ferme perdue au fond de la Lozère. Il inspecte tout minutieusement. Pas de micro, pas de caméra. Il est libre.
Il entre la première micro-carte dans son ordinateur. Une longue série de chiffres s’affiche sur l’écran, inintelligible pour tout autre que lui.
« Je sais que ta mémoire est bonne, Philéas. J’ai inventé ce code à ton usage personnel. Nous ne sommes que deux à le connaître ; quoi qu’il arrive, ne l’oublie jamais ! »
Il s’en souvient. Il s’est fait manipuler, berner, aveugler comme un gamin de quatre ans mais il s’en contre-fiche. Le vieux avait la manie de faire des cadeaux tordus. Cela fait bien longtemps qu’il lui a tout pardonné.
« Expériences à refaire dans l’ordre », précise le texte. « Pas d’impatience. Méditer trois heures par jour. Ascèse totale indispensable. »
L’image du vieux Maître apparaît à l’écran, souriant devant un tableau noir à l’ancienne.
« Le principe est toujours le même : d’abord stimuler tes émetteurs et les récepteurs du cobaye, puis amplifier les deux ; ensuite enlever les amplis, de l’émetteur d’abord, puis du récepteur.
Pour toi, prends le casque 23-12 modifié 5 ; envoie un courant de 0,32 micro-ampère, alternatif, en fréquence de 45 hertz, sur les plots 6, 7, 18, 19, 25 et 36. Se concentrer, lumière bleue. Commence par une seule souris, femelle adulte jeune ; courant de 0,04 en 92, sur les loci F 28, HC 12 et Am 3 ( si besoin, tu as la cartographie en annexe). Durée : 12 minutes. Tu te souviens de ton travail sur les cycles du système limbique ? C’était brillant ! Je n’aurais pas fait mieux...
Ensuite tu branches les amplis, tu te concentres et tu envoies. Commence par un mouvement simple (lever une patte), avec un contrôle vidéo. Puis tu complexifies et tu passes en visuel. Je sais, nous l’avons déjà fait. Mais je te demande de tout reprendre à zéro. N’oublie pas que tu travailles seul, et que la moindre erreur de manip te ferait perdre du temps. Quand tu arrives à faire danser la souris ( « Casse-noisette », c’est sympa), tu supprimes son ampli, puis le tien.
A ce moment là tu as besoin de quatre heures de méditation par jour, deux bols de riz complet et trois verres d’eau, et tu dois pouvoir être en lumière bleu violet.
Tu t’es souvent moqué de mon riz complet. Quand tu sauras que les glumes contiennent un analogue structurel du peptide Z, ainsi baptisé par mon ami Ayamurti parce qu’il l’a retrouvé en grande quantité dans le cerveau des méditants zen... Si ça t’intéresse, je te l’ai mis aussi en annexe. »
Helmander sourit. Lui aussi est allé voir Ayamurti. Lui aussi se met au riz complet quand il procède à ses expériences personnelles, celles qu’il n’a encore révélé à personne... Le vieux ne se doutait pas que son jeune élève avait grandi ?
« Puis tu recommences tout avec un chimpanzé. Pour toi, seulement l’ampli. Pour lui, je te conseille d’implanter les électrodes au moins sur le premier animal. Deux en frontal (loci 28 et 30), une sur l’hippocampe (HC 12), et deux sur l’amygdale ( Am 3 et 5). Cela permet de visualiser les aires et je trouve que ça aide pour la suite.
Quand tu auras pu faire danser un animal vierge de toute implantation, et bien sûr sans ampli, tu arriveras au coeur du problème. Je pense que tu n’auras pas de mal à trouver quelques étudiants bénévoles pour t’aider à démarrer. Mais là tu seras limité à la stimulation externe. Je te rappelle que sur le casque 34 – 2, tu dois stimuler les plots 12 et13, 21 et 22, 30 et 44.
Il ne te restera plus qu’à ôter le casque à ton cobaye, et à recommencer sans filet. Mets un peu de musique – au hasard, la Danse des Mirlitons, et concentre-toi sur tes émetteurs d’abord et sur ses récepteurs ensuite. En fin d’expérience, n’oublie pas de lui remettre le 34 – 2 et d’envoyer 0,60 micro-ampère en limbique – une petite amnésie de quelques minutes, et ton secret sera bien gardé.
Et après... tout est possible !
Personnellement je ne m’en suis servi que deux fois. La première, quand le directeur de l’hôpital est venu m’annoncer qu’il divisait mes crédits de fonctionnement par deux. Je lui ai demandé de s’asseoir et je me suis concentré sur F28, F30, T18, HC12 et Am5. Il s’est retrouvé à écrire qu’il me renouvelait sa confiance et qu’il augmentait mon budget de 20% (tu vois j’avais été modeste).
La deuxième, c’est quand notre Président de la République en personne, après un pince-fesse quelconque qui lui servait de prétexte, a voulu un entretien privé et m’a sommé de livrer mes secrets à l’armée. Je n’ai même pas répondu à son petit discours. J’ai mis la musique de la scène de la Bataille, et je lui ai dit :
« Vous êtes le roi des Souris. »
Ma colère augmentant mon potentiel, le pauvre garçon a dansé malgré lui tout le ballet ! Ah si tu avais vu sa tête ! Il ne se doutait pas qu’il en était capable ! Il a essayé de menacer, de tempêter, de supplier, et puis il a dû garder son souffle pour danser... Ca tricotait, ça tricotait... Il ne m’a plus jamais rien demandé. Mais il faut dire que j’avais gardé la vidéo... Ah, au fait, elle est en annexe. Ca peut servir...
Allez, bye, je compte sur toi pour trouver d’autres développements ! »
L’écran est devenu noir.
Philéas Helmander a fait un geste comme pour retenir l’image, pour poser une question, pour... Mais c’est fini. La solitude se referme sur lui et une nostalgie intense assombrit son humeur enthousiaste.
Il s’assied en tailleur sur le parquet usé, les mains posées l’une sur l’autre, paumes vers le haut, les pouces se touchant. Il prend une profonde inspiration. Trois cercles d’or, trois cercles de protection, une aura chaude, brillante... Quand il sera loin, dans le monde d’à côté, il n’est pas exclu qu’un esprit brillant vienne lui donner des nouvelles de l’au-delà... Il ne l’a jamais dit à Delamarche. Depuis dix ans qu’il cherche, il a trouvé dans les zones les plus archaïques et les moins explorées du cerveau le locus récepteur aux messages des esprits. La mort n’existe pas. Il y a juste un changement d’apparence. Il n’aura jamais le Nobel car le monde n’est pas prêt pour ça, et ça n’a aucune importance.
Il faudra simplement qu’il se trouve un successeur, pour que tout puisse continuer...
Narwa Roquen, qui comme prévu, a bien galéré...

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2008-02-21 21:54:40 

 Woah! Détails
Trop bien!!

J'aime beaucoup ce texte. D'abord les clins d'oeil, bon ;)
Ce vieux savant est drôlement sympathique, enfin, comme tous les génies tant qu'on n'est pas amenés à les fréquenter en tant qu'apprenti!
L'idée de la "télépathie péremptoire" est drôlement bonne, et j'aimerais bien en savoir un peu plus sur le changement d'apparence que constitue la mort...

Sinon, la vidéo du président, tu t'en es gardé une copie? J'aurais bien voulu voir ça! ;)

Elemm', vivement le Roquen du Concours: courage!!

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2008-02-22 17:44:26 

 Commentaire Estellanara, exercice n°31Détails
Effectivement, ça n’a aucun rapport avec le thème. A part ça, c’est joyeux, bien écrit, agréable à lire, et tout le monde peut se reconnaître dans le héros. Ca peut même nous faire sourire lors de notre prochaine journée pourrie !
Permets-moi de pousser un peu plus loin. Tu as de toute évidence la maîtrise parfaite des instruments. De l’imagination, un style fluide, un langage facile et un bon sens de l’humour.
J’aimerais que tu réfléchisses aux deux propositions suivantes :
1. écrire, c’est raconter une histoire ( ça, tu as prouvé ailleurs que tu savais le faire)
2. l’histoire qui touche le lecteur est celle qui le questionne, qui l’interroge – ou qui lui apporte une réponse.
Il y a une question que tous les auteurs devraient se poser quand ils écrivent un texte : « tu veux leur dire quoi, aux gens ? »
Je sais qu’il y a des auteurs reconnus qui pèchent allègrement sur ce point – mais ce ne sont pas les grands.
Narwa Roquen, alias madame plus

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2008-02-22 17:46:06 

 Commentaire Elemmirë, exercice n°31Détails
Ca n’est pas du tout scientifique, c’est même tout le contraire. Mais c’est tout à fait intéressant.
D’abord la manière dont c’est écrit, ces mots jetés là, nus, sans l’enrobage poli sujet-verbe-complément. Comme tu le dis, on est dans l’animal, le viscéral, le ressenti, ce que les mots ne peuvent pas restituer. Ton style est tout à fait adapté, c’est à la fois sensible et fort.
Le fond, ensuite. Expérience d’auto-hypnose qui mène à une méditation profonde, à un abandon de soi qui permet une rencontre improbable mais pas irréelle. Au risque de te décevoir, ce sont des choses qui existent !
La dernière phrase se reçoit comme un coup dans l’estomac. C’était une expérience originale, ça devient un voyage initiatique où plane, dans un cortège de manques et de souffrances, l’ombre de la Mort.
Alors bien sûr c’est trop court, il faudrait étoffer, raconter le début, la marginalisation du héros, ses souffrances, sa peur, les réactions de l’entourage qui n’arrangent rien. Raconter la suite, les rencontres qui se succèdent avec cette énergie, qu’elle se dévoile, qu’elle se montre, et voir ce que tu veux en faire, une guérisseuse inespérée ou une accompagnatrice bienfaisante...
Tu as plein de portes devant toi, ça serait bien que tu les ouvres. Tu risques d’être confrontée à tes propres émotions, mais c’est en faisant cela que le lecteur, lui aussi, aura le coeur battant en te lisant. Continue !
Narwa Roquen, sous le charme

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2008-02-22 17:48:58 

 Commentaire Maedhros, exercice n°31Détails
Je dois dire que le background est troublant. Jubilatoire aussi.
L’idée est bien exploitée, et on sent que tu t’es fait plaisir, ton plaisir est communicatif. Effectivement, tel quel, le texte est un peu hermétique, les clefs mériteraient d’y être incluses, le lecteur moyen n’étant pas forcément assidu des Ecritures ni expert en mathématiques...
J’aime bien le passage sur la corde microscopique, astuce d’auteur pour retomber sur ses pieds tout en laissant un signe de piste au lecteur...
Il me semble que tu aurais pu étoffer un peu plus, peut-être en introduisant quelques personnages, au hasard des mathématiciens...
L’idée est excellente, si tu pouvais juste la mettre à la portée du lecteur, il t’en serait reconnaissant !
Narwa Roquen, qui ne savait pas que les maths pouvaient mener si loin...

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2008-02-22 20:43:43 

 Lutin Matin...Détails
C’est sûr qu’il faut se lever tôt pour trouver le lien avec le thème. Mais bon, ce n’est pas moi, si coutumier du fait, qui vais t’en blâmer.

Dans cette histoire, tu additionnes les effets de la fameuse loi de Murphy et ceux de ce malicieux mais insupportable lutin, malin mélange de Leprechaun, de Gremlin et de Brownie (ces 2 dernières espèces vivant dans les maisons des hommes du reste). A moins qu’il s’agisse d’une créature du folklore local (un dany boon version « chérie, j’ai rétréci les gosses !? »). Oui, je sais, c’était facile.

Sur la forme, rien à redire, c’est vivant, dynamique, joyeux et sautillant. Les farces matinales subies par Hubert sont certes classiques (la douche, les chaussettes, la tartine beurrée...) mais joliment dépeintes. C’est un comique de situation qui fonctionne admirablement.

Sur le fond, à mon avis, cette histoire « situationnelle » puise dans la même veine que la précédente. Cela pourrait aisément constituer le 1er épisode d'une série pour un livre d’enfant. On imagine sans peine le graphisme coloré, avec des aplats uniformes, des images qui illustreraient le récit. Quelques idées pour d’autres épisodes : au bureau (« une présentation échevelée... »), au supermarché (« les rayons en folie... »), romantique (« un dîner aux chandelles d’enfer... ») etc... En fait, tu tiens là un personnage récurrent.

M

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2008-02-22 21:16:29 

 Révolutions...Détails
Cette histoire est un temps suspendu. Tu décris un interlude, quelque chose qui tient du miracle. Sobrement, tu tournes autour du sujet comme ce pendule autour de ce point focal qui va concentrer l’énergie magnétique. En rondes lentes, tu ne décris pas le héros par ce qu’il est, c'est-à-dire un petit malade (un petit mourant ?) mais par ce qu’il rêve. Car, finalement, est-ce une force extérieure qui fait tourner le pendule ou une force vitale profondément enfouie en lui qui essaie de se libérer? Et je crois que là réside le charme de cette histoire délicate.

Sur la forme, le style est esthétique, évoquant de mille façons la volte du pendule. C’est une valse lente où le danseur danse avec la mort (bon, là, je m’égare..). Plus sérieusement, tu parviens à faire « vibrer » les émotions de ce jeune malade. C’est vraiment bien écrit.

Sur le fond, j’aime bien le crescendo des émotions de cet enfant qui a vieilli beaucoup plus vite que les garçons de son âge. Cela semble courant chez les enfants qui souffrent de graves maladies. La vie est cruelle n’est-ce pas ? On pourrait croire qu’elle ralentirait chez eux la maturité, pour retarder la cruelle prise de conscience. Mais c’est tout le contraire!

Encore une pirate des consignes!

M

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2008-02-23 08:15:50 

 Ouf!Détails
Merci pour vos commentaires, comme d'habitude j'ai besoin d'être rassurée que c'est pas trop nul, donc ouf, là ça va mieux ^^
Je développerai peut-être le thème sur une seconde participation au n°32... Le jeu du pendule qui "tourne autour de l'invisible" colle assez bien avec l'Arlésienne, non? Enfin, on verra!

Pour ce qui est de l'existence de ce genre de phénomènes, personnellement je n'en doute pas (je puise d'ailleurs une fois de plus mon inspiration pas très loin de moi...), mais il s'agit bien pour moi de quelque chose de scientifique, simplement, ce n'est pas une science que l'humain maîtrise encore assez pour appeler ça une science. Peut-être que, de l'autre point de vue, c'est une science pleine de théories, de postulats et de conséquences, etc? Après tout, la télépathie n'est pas une science non plus, de nos jours! ;)

Elemm', des envies d'écrire, de dessiner, de peindre et de coudre plein la tête! Mais il ne reste que 8 jours de vacances, hargh!!!!

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2008-02-23 11:48:41 

 Science sans conscience...Détails
C’est une histoire d’abord très ethnique : le décor, le sujet, certains noms semblent très largement circonscrits géographiquement (et je ne sais pas si la référence à l’étincelant avant-centre de l’équipe Milka est fortuite...) et des références très orientales (ayamurti, j'ai reconnu murti mais après?).

Le thème principal amalgame un thème cher de la hard SF où le savant qui a fait une avancée spectaculaire (ici la télépathie péremptoire !) dans un domaine de pointe cherche à protéger son invention des appétits forcément vénaux et totalitaires des pouvoirs en place et de l’immaturité des mortels ordinaires.

En corollaire, il y a aussi celui de la transmission d’un savoir fabuleux entre les mains d’un récipiendaire au profil psychologique compatible avec l’exigence de la tâche. Au passage, très bon le moyen trouvé par Casse-Noisette pour détourner les regards de cet héritier potentiel, ce fils spirituel.... Cette séparation/naissance, en biologie cela s’appelle la parthénogenèse, mais en en psychiatrie ?
Tiens, tu abordes aussi les ressources inexploitées du cerveau humain.

Donc, des fondations solides pour ton récit. Tu t’es bien débrouillée pour surmonter les développements purement techniques (locus coeruleus par exemple). Toutefois, tu y a greffé aussi un univers oriental qui t'est familier (méditation transcendantale).

Sur la forme, le style est toujours aussi coulant et choisi. Il me semble très proche de celui des écrivains de l’âge d’or.

La musique que tu as instillée est également intéressante. La lecture à deux niveaux de l’histoire du célèbre ballet est parfaitement adaptée à ton récit. As-tu choisi d’explorer le pays des bonbons et des jouets ou as-tu voulu dévoiler la route escarpée qui mène de l’enfance à l’âge adulte avec ses espoirs et ses peurs, ses rêves et ses cauchemars ? De fait, Casse-Noisette n’est-il pas un beau prince charmant qui n’attend que l’instant de sa libération?

Le pas de deux exécuté par le président est bien trouvé, c’est la valse des pantins à l’envers. Comme la juxtaposition des souris de laboratoire et du professeur surnommé Casse-Noisette.

Le dernier paragraphe, qui renoue avec les travaux sur le paranormal et illustre le parallélisme de fonctionnement des deux savants, ouvre une nouvelle porte sur le réel. La voix des morts sans récepteur TV, sans bruit blanc... inquiétant !

Quelques petites remarques :

- la combinaison du coffre ne me semble pas si inviolable que ça non ? Surtout à l’approche du 22ème siècle.
-Peut-être as-tu un peu trop surchargé certaines descriptions, entraînée par ton élan, mais rien de bien méchant.
-En 2100, Montpellier-Toulouse en 2H? Oups, le TGV Vintimille-Bordeaux aura pris quelque retard.
-Pour un chef d’Etat, le président paraît bien peu entouré, sauf à imaginer que ses gardes du corps ont joué le rôle du corps de ballet.
-Ah oui, un dernier point, en matière de crédits budgétaires, même la télépathie péremptoire ne pourra rien contre le bouclier psychique naturel de tout bon contrôleur financier. Tu me peux croire sur parole. Nous trépassons mais ne cédons jamais devant les ministères dépensiers!

M

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2008-02-25 19:18:07 

 RéponsesDétails
Enfin quelqu'un qui s'intéresse au foot! J'avais peur que personne ne remarque ce nom!
La combinaison du coffre est effectivement un peu facile, encore fallait-il trouver le coffre!
Il n'a pas pris le train, mon cher Philéas, pour ne pas risquer de rencontrer quelqu'un; il a pris son véhicule; et je ne suis pas sûre que même en 2100 nous aurons ( vous aurez?) le droit de rouler très vite, quel que soit le carburant.
Le président a demandé un entretien privé; les gardes du corps sont donc derrière la porte!
Merci en tout cas de tes commentaires; quand je les lis, je me demande toujours si c'est bien moi qui ai écrit le texte dont tu parles!
Narwa Roquen,enchantée

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z653z  Ecrire à z653z

2008-02-26 17:12:04 

 descriptionsDétails
Pas grand chose à dire après cette critique.

Sinon que la surcharge d'adjectifs pour décrire le professeur m'a sauté aux yeux :
colérique
intransigeant
vif
pénétrant
imaginatif
impétueux
exigeant
irascible
décalé
impertinent
iconoclaste
.... etc etc

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2008-02-28 19:11:40 

 C'est plus dans mon tempérament...Détails
...d'essayer d'imaginer des perspectives décalées, voire absolument étrangères aux considérations que tu aurais retenues à l'origine.

En tous cas, c'est comme ça que je vois le sens de mes "critiques" sur les textes.


M

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-03-02 16:02:04 

 PrécisionDétails
Je voulais préciser tout de même que cette histoire m'avait été inspirée par le sujet pour la raison suivante. Il s'agissait de mettre en scène une théorie imaginaire. Et bien la mienne est que la loi de Murphy et ses effets mondialement connus sont en fait le résultat de l'action d'un ou plusieurs êtres farceurs. Ce n'est donc pas tout à fait un hors sujet.
J'espère que Narwa ne va pas me taper pour avoir ouvert la brêche du hors sujet... Cela dit, une rubrique participations libres dans la WA pour poster des textes courts nés spontanément ne serait peut-être pas inutile.

Est', revenue de vacances.

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-03-03 13:41:42 

 Chère madame plusDétails
La maîtrise parfaite des instruments je ne pense pas la posséder, non. Mon style reste amateur et je commence tout juste à travailler sur mes défauts (manque de dialogues, rendu froid...).

Ecrire c'est raconter une histoire : tout à fait d'accord, bien sûr. Mais est-ce vraiment possible sur des formats courts tels que ceux de la WA ? Et est-ce bien l'objet de la WA ? N'est-ce pas plutôt de travailler des points précis stylistiques ou narratifs sur des fragments d'histoire ?

L’histoire qui touche le lecteur est celle qui le questionne. En effet, je pense que tu as raison là aussi. Mais je fais la même remarque que précédemment. C'est pour ce critère que j'ai trouvé que La foi était une histoire forte. Elle attrappait la tripe du lecteur, le poussait à s'interroger. C'est sans doute parce que mes textes ne le font pas assez ou pas bien que je leur trouve une certaine froideur. Je tente depuis un an de me corriger sur ce point, de faire passer des messages, de poser des questions. Je pense y être arrivé sur ma participation pour Fraternité. Vous jugerez. J'y travaille aussi sur La poupée dragon et c'est en partie pour cela que cela me prend autant de temps pour l'écrire.

Au delà de ça, ces conseils sont précieux. n'hésite jamais à en donner de nouveaux. Je suis sûre qu'ils vont dans le bon sens, à savoir des écrits meilleurs. Je ferai ce que je peux pour les suivre. Je glane chez chacun d'entre vous les éléments d'une bonne histoire et j'essaye après de les mettre en oeuvre : art de la construction chez toi, mystère chez Maedhros, fraîcheur chez Elemmirë... On devrait peut-être fusionner tous nos cerveaux pour écrire un best seller !

Est', qui prend note.

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2008-03-04 18:33:11 

 Je viens pour la 2° couche...Détails
Arrête de m’obliger à te jeter des fleurs. Tu sais parfaitement écrire. Peut-être ignores-tu que tu le sais ?
Je persiste et signe : écrire une histoire ne demande pas vingt pages, et s’accorde parfaitement au format de la WA. Travailler le style, oui, mais ça vient en écrivant !
Le style pour le style, on l’a fait un peu au début, mais ça tourne vite en rond, et je souhaite que la WA reste attractive pour tout le monde. Dans chaque exercice j’essaie de vous donner l’occasion soit d’inventer un scénario ( à partir d’un lieu, d’un personnage, d’une circonstance), soit d’exprimer des émotions, soit de découvrir une nouvelle façon d’écrire une histoire ( comme dans le n°32, et le 33 sera de la même veine).
Je vais te dire le fond de ma pensée : lâche-toi, lâche prise, cool, cesse de penser « qu’est-ce qu’ils vont dire ? » . J’ai l’impression que tu écris dans la douleur, avec des si et des mais. Tu ne t’abandonnes que quand tu es délibérément hors sujet – hors jugement ?
Ecrire, ça doit être et rester un plaisir, une jouissance, un émerveillement de chaque instant – comme l’amour. Un amour qui fait du mal ce n’est pas de l’amour. Une histoire que tu ne prends pas plaisir à écrire n’est pas une bonne histoire. On caresse ses personnages, on les regarde vivre, ils répondent, ils sont complices, parfois ils exigent. Ils sont à la fois dedans et dehors. Et toujours, en arrière-plan, les garde-fous : « Je veux leur dire quoi, aux gens ? Je veux les faire rire ou pleurer ? Je veux les choquer ou les séduire ? »
L’auteur se dévoile toujours. On a beau avoir de l’imagination, écrire à vingt ans est plus difficile qu’à quarante, à moins d’avoir déjà beaucoup vécu... L’auteur se dévoile mais en même temps il reste caché, car le lecteur ne saura jamais à quel personnage l’auteur s’identifie. Et puis le lecteur, il s’en fiche, de savoir la vérité sur l’auteur. Ce qu’il veut, c’est se reconnaître, lui, dans un ou plusieurs personnages.
Et là, pas de souci... Nous avons tous à peu près les mêmes peurs, les mêmes espoirs et les mêmes rêves...C’est de l’humain, rien de plus. Le style et les jolies phrases, c’est du paquet cadeau, de l’emballage, ça fait joli sur le moment mais ça finira au feu, les gens ne s’en souviendront pas. Le cadeau, lui, ne s’apprend pas. C’est un cadeau que tu te fais à toi-même et que tu partages avec les copains. Comme un immense gâteau au chocolat...
Narwa Roquen, sans chantilly pour moi, merci, mais pour les amateurs il y en a dans le frigo

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-03-05 13:40:18 

 Difficile écritureDétails
Je ne sais pas trop ce que j'ignore (par définition :o) ) mais je ne suis certes pas un Wül, un Tolkien, un Asimov... Et ce n'est pas de la fausse modestie que de l'affirmer.
Nous resterons en désaccord sur la question de la longueur des textes. Peut-être est-ce la concision qui me manque mais je ne saurais écrire un personnage détaillé sur un format court, une histoire complexe sur du court non plus.
C'est vrai, j'écris en pensant « qu’est-ce qu’ils vont dire ? ». Peut-être si j'avais plus de lecteurs prendrais-je confiance en moi. Encore que... Je suis une ancienne timide maladive et des reliquats d'inhibition collent encore à ma peau.
Dans la douleur, pas vraiment mais avec une certaine anxiété, ça c'est sûr. Mais pas tant en écrivant, après surtout. Au moment où je finis le texte, j'hésite toujours à le publier. C'est pour ça que je relâche la vapeur avec des textes humoristiques légers de temps en temps. Sur lesquels je ne risque rien car je ne m'implique pas. Si l'on n'aime pas, tant pis, il n'y avait pas de moi dedans.
Je dois toujours avoir ce problème avec la vision des autres. Ma psyché est un vaste champ de ruines, je le crains.
"Un amour qui fait du mal ce n’est pas de l’amour. " Ho le vaste débat que voilà. Je ne suis pas sûre d'être d'accord mais ce n'est guère le sujet.
"Une histoire que tu ne prends pas plaisir à écrire n’est pas une bonne histoire." Parfaitement d'accord. Il y en a tant que j'ai abandonnées et pas publiées d'ailleurs. Parce que je ne les sentais pas.

Est', esseulée.

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