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 WA, exercice n°34 Voir la page du message 
De : Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen
Date : Jeudi 20 mars 2008 à 15:55:44
Le printemps emplit votre coeur d’une douceur langoureuse... Pour un peu vous vous prendriez pour un poète, mais ces histoires de rimes et de pieds vous hérissent le poil ! Voici l’exercice qu’il vous faut ! Pas de nécessité de scénario élaboré, pas de contrainte de personnage ni de circonstance...
Je voudrais que vous écriviez un poème en prose. Ce ne sera pas forcément long, il n’y aura pas forcément une histoire, la description d’une scène peut suffire. Mais attention ! S’il n’y a pas de rimes, il faut néanmoins que vote vocabulaire soit poétique, et surtout qu’il se dégage de votre texte une jolie musique. Ce qui va être essentiel, c’est le rythme. N’hésitez pas à vous relire à haute voix, travaillez bien la ponctuation, faites attention à la longueur des phrase et au mariage des sonorités, surtout en fin de phrase.
Vous avez jusqu’au jeudi 3 avril. Amusez-vous bien !
Narwa Roquen, camelote


  
Ce message a été lu 18914 fois

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2008-03-22 11:47:18 

 WA - Participation exercice n°34Détails
Dérapage


Pour écouter la bande-son en même temps : cliquez ici.

Au bord de la nuit, un long ruban noir devant
Au bord de la nuit, le siège est vide à côté,
Au bord de la nuit, je ressens une forme de détachement.

Pourquoi rouler aussi vite? Entre les grands arbres noirs
Pourquoi rouler aussi vite? La lumière naît et s’égare
Pourquoi rouler aussi vite? Epinglant les nappes de brouillard.

Au bord de la route, il y a des silhouettes immobiles
Au bord de la route, aux couleurs fantastiques
Au bord de la route, elles me saluent sans un bruit.

Silence sur cette nuit, les dormeurs s’agitent inquiets
Silence sur cette nuit, quand je traverse leurs rêves
Silence sur cette nuit, drapé dans l’éclat roux de la lune

L’éternité est si proche, elle n’est pas avec moi
L’éternité est si proche, alors mon regard glisse
L’éternité est si proche, sur le compteur de vitesse

Crissements de pneus, sur la chaussée détrempée
Crissements de pneus, je suis comme à côté de moi
Crissements de pneus, me contemplant trouer le néant

Obscurité calfeutrée, au creux d'une douleur nouvelle
Obscurité calfeutrée, il y a des sirènes dans le lointain
Obscurité calfeutrée, sous le ciel qui berce mon chagrin

Clameur stridente, claquements de portières tout près
Clameur stridente, formes agenouillées au-dessus
Clameur stridente, dans les éclairs bleus zébrant l’obscurité

Au bord de la nuit, les bruits s’estompent peu à peu
Au bord de la nuit, dans le dos de l’homme en blanc
Au bord de la nuit, je peux voir les lumières de la ville.

Pourquoi rouler aussi vite? Les murs aveugles défilent
Pourquoi rouler aussi vite? Et danse le flacon rouge suspendu
Pourquoi rouler aussi vite? L’air est si frais dans le plastique.

Au bord de la route, il y a des visages surpris
Au bord de la route, malgré les sirènes à l’agonie
Au bord de la route, j’entends l’appel d’une grande cloche

Silence sur cette nuit, les dormeurs sont enfin apaisés
Silence sur cette nuit, faites donc taire ces chiens
Silence sur cette nuit, non ce n’est pas moi allongé là!

L’éternité est si proche, je sens à mes côtés une ombre amie
L’éternité est si proche, fermant doucement mes paupières
L’éternité est si proche, m’invitant à la suivre loin d’ici.

Chuchotements, de longs couloirs clairs
Chuchotements, des visages soucieux ou emplis de pitié
Chuchotements, un bourdonnement affairé et lointain

L’éternité est si proche, la douleur reflue comme la vague sur la plage
L’éternité est si proche, l’ombre amie est juste là
L’éternité est si proche, parlant tout bas à mon âme.

Lumière aveuglante, ballet silencieux de silhouettes en vert.
Lumière aveuglante, visages bâillonnés et instruments de métal
Lumière aveuglante, accrochant des éclairs argentés

L’éternité est là, c’est une ronde sans fin
L’éternité est là, où m’invite l’ombre amie
L’éternité est là, rien qu' un coeur immobile au bout d'une ligne plate.

M
diable:

Ce message a été lu 6465 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2008-03-23 17:14:04 

 Si vous voulez la bande-son...Détails
Suivez ce lien...


M

Ce message a été lu 6368 fois
Eltanïn  Ecrire à Eltanïn

2008-03-28 16:26:00 

 WA, exercice 34- ParticipationDétails
Juste de passage


Le temps coule, le temps fuit. Tu es là, confiant. Regarde, la lumière brille sur le monde. Les couleurs étincellent : rouge vermeil, bleu azur, jaune doré... Dans les arbres, les oiseaux chantent. Quelque part, une fée les écoute. Le coeur battant, tu ris.
Le temps coule, le temps fuit. Tu es là, patient. Regarde, le crépuscule tombe déjà. Les couleurs s'assombrissent, l'or et le feu triomphent. Quelques oiseaux pépient. La fée s'est envolée, pour l'ailleurs, le nulle part. Dans l'ombre, tu souris.
Le temps coule, le temps fuit. Tu es là larmoyant. Regarde, les ombres règnent, tout se glace. Tout est gris, tout est sombre. Dans le noir, l'arbre a disparu. Les oiseaux se sont tus. Le silence est tombé, accompagnant la nuit.
Eltanïn, qui regarde par la fenêtre

Ce message a été lu 6304 fois
Liette  Ecrire à Liette

2008-03-31 01:19:57 

 Participation à l'exercice n°34Détails
Ballade équestre

Tu trotte,
Ici,
Ou là,
Et moi,
Sur toi,
J'ai bien
Envie
De plus...

Galopons, mon cheval, galopons !
Oublions, et fuyons, en avant !
Et le vent, enivrant
Nous portant,
Nous volons !

Mais... Revenons.

Ton pas claquant
Sur les carreaux
De l'écurie,
Ce souffle chaud
Sur mes phalanges
Souffrant du froid...

Des petits riens,
Qui me font moi.

Ce message a été lu 5896 fois
Liette  Ecrire à Liette

2008-04-02 09:03:32 

 CommentaireDétails
Après avoir posté ma participation, je peux commenter celle des autres...
^^
Pour ce texte de Maedhros, je dirais tout d'abord que l'association texte/bande sonore est une très bonne idée et ajoute à l'ambiance, ma foi très glauque ! Mais non moins parfaitement retranscrite.

Toutefois, j'émettrais quelques réserves, d'abord sur le fait que le poème est en vers alors que l'exercice consistait à écrire de la prose... Là, le Faërien attentif ne manquera pas de relever mon toupet, étant donné que j'ai moi-même écrit un texte en vers ! Mais faute avouée à demi-pardonnée comme on dit ^^

Bref, ceci n'est sans doute pas le plus important, ma critique majeure portant sur le fait que tu reprenne le même début de phrase pour chacun de tes vers d'une, ou plusieurs, strophes : Personnellement, je trouve que cette répétition, bien que bénéfique pour imposer le rythme de la lecture, produit une sorte de lassitude du lecteur qui l'incite à "sauter" ces phrases à l'apparence identique, pour ne lire que les deuxièmes parties des vers...

Mais peut-être est-ce bien le but, que l'on devienne inattentif, que l'on veuille aller plus vite dans notre lecture et qu'ainsi on "dérape"...!

Liette, accidentée littéraire.

Ce message a été lu 5841 fois
Liette  Ecrire à Liette

2008-04-02 09:21:24 

 Commentaire en passantDétails
Je me suis lancée dans le commentaire, du coup je ne m'arrête plus !

J'ai trouvé ton poème très réussi Eltanïn, en particulier au niveau des sonorités, très douces, et de la progression du jour que l'on sent décliner petit à petit tout au long du texte...
La référence à un mode imaginaire (la fée) qui se superpose au réel (le soleil, les arbres, les oiseaux) semble nous plonger dans une poésie quotidienne, un enchantement du monde que l'on regarde par la fenêtre.
La référence aux couleurs et aux sons en fait également un texte très "sensitif" (je ne sais pas si ça se dit bien comme ça...) : vue, ouïe, les deux mamelles de la poésie !

Après, j'ai trouvé que les phrases courtes, outre le fait qu'elles donnaient un rythme soutenu au poème, étaient comme autant "d'instantanés" du moment, de furtives perceptions sonores, visuelles, ou des sentiments du personnage...
Une sorte de "photographie sensorielle" si je puis dire.

Pour ces diverses raisons, j'ai beaucoup apprécié ton poème.
Liette, la tête également à la fenêtre.

Ce message a été lu 6182 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2008-04-02 19:45:25 

 Vendue!!!Détails
Ouh la vilaine!
Elle veut soudoyer le jury en parlant de chevaux!! Bouh qu'c'est vilain!!!

Bon, plus sérieusement, j'aime beaucoup, beaucoup, beaucoup. Je ne sais pas comment tu fais, moi j'ai toujours eu peur des points d'exclamation en poésie. C'est simple, concis, précis, pas de verbiage inutile, ça respire l'amour, ça donne envie d'aller galoper nous aussi. Bravo bravo, jeune recrue! Et c'est même pas parce que c'est toi ;)

Elemm', eh les gens, z'avez vu, elle est bien ma coupine, hein? :p

Ce message a été lu 6210 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2008-04-02 20:14:12 

 WA n°34, ParticipationDétails
Il n’y aura que toi.


Cloc, cloc. Danse sur les pavés, dansent dans les caves les hommes égarés. S’emplir de bruit à défaut de présence, violence, non-sens, et les ombres mues sur la brique rouge. Et les peaux murailles. Les regards, pupilles pas pour moi, planètes d’autres systèmes. La rue et ses tambours, moteurs, torts peurs et oublis. Rues pour aller partout, mais où ? J’ai pris le temps pour des ailleurs, j’ai pris de l’air d’autres lueurs, mais sans hauteur, j’expire ensuite ; leurs mots, leurs surfaces, leurs jeux fades. Transparence des heures et brûlures fluides, repères arides, coquille creuse d’abandon, impatiente fatigue. Aucun d’eux, de toi ne me rapproche, mais comment cesser de t’attendre sans te trouver pourtant ?
Pas de trésor dans leurs yeux, sous leurs paupières les fleurs pour d’autres destinataires.

Ssssh, ssssh... Danse sur la toile, la pluie sous les semelles et le coeur désarmé, entrailles noir-grisâtres qu’on colore en façade, et des cris inutiles pour nulle part mener. J’aurais voulu te garder closes, intactes toutes mes ailes, mais les pages s’envolent sans jamais te trouver. Dans un recoin d’espoir : tu ne m’en voudras pas, il sera un tout autre univers pour nos envols. Dis-le-moi... J’ai mille arabesques sous les doigts, qui tracent, refrain lancinant, tes lignes, tes courbes, le beau et l’instant, le toujours, le vivant, les paroles pour renaître. « Je serai là. Et plus jamais... ». Mes mille tentatives, toujours trop loin de toi.
Pas de trésor dans mes lieux, puisque ton pas y est absent et ni raison ni ciel ni terre.

Mmmh... mmmh... Danse le son entre les lèvres serrées, le tout petit filet poussant un peu bancal. Viens ! Explose l’air en mes poumons ! Envahis l’espace ! Éclaire, donne du sens ! Nous, force sublime... Plus jamais morts, plus jamais secs, plus jamais égarés. Tes mains, mon asile, ma source. Ton ventre, le but de ma course. Ta bouche... mon point de... chut...


Plus de trésor à poursuivre. Galet rond et chaud au creux des doigts, Toi.

Ce message a été lu 6222 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2008-04-02 20:31:14 

 Prose poétique ou poème en prose...Détails
J'ai l'impression que l'on n'a pas évité l'écueil séculaire de la confusion entre les 2 notions qui sont vraiment très proches!

M

Ce message a été lu 6189 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2008-04-02 23:38:39 

 Euh...Détails
Tellement proches que je ne fais pas la différence! Je ne m'étais donc même pas posé la question. Tu dis ça pour moi? Pourquoi, j'ai fait quoi, moi?

Elemm', de bonne volonté pour le respect de la consigne, en tout cas! ;)

Ce message a été lu 6187 fois
Robin des moi(S)

2008-04-03 05:44:28 

 Eflemmerie instantanéeDétails
Il n'y avait que toi pour tenter d'exprimer avec moi cette vibration.
Cette corde sensible dans l'univers quelque part entre deux personnes, ou plus...
Un endroit où nous voulions une poussière de "doux", mais où valeurs et découvertes nous ont menés en sentiers interdits, parfois difficile à débrousailler.

L'univers tel qu'il est aujourd'hui n'a pas toujours connu la vie sous cette forme.
A l'origine tout était chaud, tout était chaos.
Mais maintenant...

Il y a cette délicate alchimie relationnelle, rationnellement irrationnelle, pour faire ensemble le plus beau paradoxe de la vie : l'amour.

Ce message a été lu 6194 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2008-04-03 08:08:37 

 Quand les vers trinquent!Détails
Ton texte, par ailleurs excellent, justement répond sans doute aux deux notions et il embarque des vers dissimulés en plus!

De fait, il est souvent difficile de démêler l'une de l'autre.

Il y a ICI un document qui tente d'en faire l'analyse (mais qui en vaut sans doute une autre!)

M

Ce message a été lu 6492 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2008-04-03 16:03:12 

 WA, exercice n°34, participationDétails
Le rossignol





La nuit aux parfums lourds recouvre la maison de ses voiles fluides, orientaux, capiteux. Dans le ciel, la lune voluptueuse, entourée de sa cour d’étoiles admirantes, s’est parée frileusement de son halo d’hermine. Un rossignol, attiré par la faible lueur de la lampe, est venu se poser sur le bord de la fenêtre ouverte. La chambre respire la quiétude, un souffle plus profond, un souffle plus léger. Si beaux ces deux visages, dans la paix du sommeil accordé, qu’il ne chantera pas.
L’enfant gémit un peu ; sa lèvre qui frémit n’est peut-être qu’un rêve, un soupir envolé sur l’aile de la nuit, pas encore un désir ni même une prière.
La mère tend la main et ravive la lampe. Dans l’or qui se répand sur les fraîches dentelles, des ombres amoureuses suivent ses gestes lents ; souriante, attendrie, elle déverse penchée sur le berceau d’ébène le flot tumultueux de sa blonde chevelure. Elle promène un doigt de papillon sur le front innocent de son plus beau trésor. L’enfant ouvre les yeux. La mère le soulève, le prend contre son coeur dans la tiédeur du lit. Ses doigts fins et agiles égrènent lentement le chapelet nacré qui ferme sa longue chemise. Elle niche l’enfant au creux de son bras nu ; il tourne sa tête brune vers le sein opulent à l’odeur familière, elle glisse avec douceur le mamelon tendu entre les lèvres entrouvertes.
Qui dira la chaleur, le lien, la certitude ?
Ils sont dans le regard complètement unis. Elle le porte et le voit mais il est encore en elle, tissé de son fil, cousu de sa trame ; il la reçoit entière dans son corps et dans son âme, communion sacrée de la chair profane, bénie par toutes les forces de la Vie. Il s’emplit de sa chaleur liquide et de son sourire divin et de son désir à elle de le voir vivant et nourri. Regardant, ils se voient regardés, et le bonheur de chacun s’amplifie dans le miroir de l’autre. Elle se sent déesse dans ce regard éperdu, puissante et éternelle, immense et absolue. L’enfant adorateur s’abandonne en confiance à cette joie ultime de tous ses sens comblés, tandis qu’elle perçoit, au fond de ses entrailles, l’extase longue et plénière de l’union absolue.
Que peut le temps avare contre l’instant d’éternité que les dieux nous accordent ?
Inaltérable, à tout jamais enfoui dans sa mémoire de femme, cet instant l’introduit dans la lignée des mères, de sa mère, de la mère de sa mère, et de toutes les mères avant elle qui ont permis que cet enfant la fasse mère à son tour – communauté sans rites, silences partagés, âmes voltigeant paisibles dans le coeur de la nuit, toutes complices, toutes soeurs, toutes égales, toutes sanctifiées de ce pouvoir reçu – et de ce lait donné.
Elle soupire. S’il était là, bien sûr, il lui tiendrait la main, et elle lui offrirait ce bonheur inouï, pour l’enrichir encor de ce tendre partage.
Au loin le canon tonne, la guerre n’attend pas. Mais les anges ce soir veilleront sur son homme, car seul l’Amour peut se dresser pour écarter la Mort. Peut-il sentir de loin, dans sa pensée vagabonde, la pure lumière de la joie dont il fut l’artisan ? L’enfant a son regard, ses yeux d’un noir profond, l’ambre et la soie mêlés dans le grain de sa peau, et ses cheveux de jais, et ses lèvres puissantes... Il est autant de lui qu’il est encore en elle, et c’est l’homme qu’elle nourrit à travers l’enfant qui boit. Et c’est comme un vertige, une ronde des âmes en osmose infinie, c’est une plénitude dans la perfection de l’heure, corolle épanouie triomphante au soleil, Beauté magnificente explosant en cascade de diamants éternels doux comme le velours...
Le rossignol s’envole, d’un coup d’aile exalté. Son petit coeur d’oiseau est gonflé d’allégresse, et quand il donne sa voix à l’impérieuse musique, c’est son chant le plus beau, c’est son chant le plus pur qui vient illuminer la nuit d’un message d’Amour, offrande à ce qui Est, espoir pour ce qui Vit.
Narwa Roquen, la musique est un cri qui vient de l'intérieur

Ce message a été lu 6246 fois
Liette  Ecrire à Liette

2008-04-03 16:38:25 

 Moi ? Même pas !!Détails
Meuh voyons, comme si je soudoyais qui que ce soit...

Bref, merci de tes compliments, et pour ce qui est des points d'exclamations, ou du style concis/précis, ça participe du même objectif (tiens je vais tenter le mode spoiler...) :  donner le rythme de l'allure du cheval à la lecture...
Je veux dire qu'au début le cheval est au trot (allure à deux temps, tout comme mes vers), ensuite il passe au galop (trois temps, et l'idée de vitesse, d'exclamation) et enfin il repasse au pas (allure à quatre temps)... 

Bon, j'avoues que c'est un peu tiré par les crins, mais que voulez-vous...
;-)

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z653z  Ecrire à z653z

2008-04-03 16:47:39 

 allitérations...Détails
C'est très entraînant ;)

"J’aurais voulu te garder closes, intactes" il ne manque pas une virgule ? :)

Ce message a été lu 6146 fois
Liette  Ecrire à Liette

2008-04-03 16:49:27 

 Hum...Détails
Même après la lecture de ton document, je n'ai toujours pas bien saisi l'exacte différence...
La prose poétique se distingue-t-elle du poème en prose par le fait qu'elle le constitue, mais le dépasse ?
Autrement dit, que le poème en prose est fait de prose poétique, tout comme pourrait l'être un paragraphe d'un roman, une nouvelle entière, etc ?

Liette, un peu confuse...

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2008-04-03 17:12:50 

 Commentaire Maedhros, exercice n°34Détails
Ca, ça s’appelle du blues...Les répétitions peuvent gêner le lecteur, peut-être, mais c’est de la musique, et c’est à travers la musique que le texte doit être lu. Maedhros nous donne d’ailleurs la bande-son, des fois que notre imagination musicale soit en panne... Mis à part le fait que c’est un poème à vers libres, et donc pas de la prose... Ca me fait penser à « St James Infermary ». « I went down to St James Infermary, saw my baby there...”
Le va et vient entre le ressenti intérieur du héros et ce qu’il capte encore de l’extérieur est bien décrit, la distance s’installe progressivement au fur et à mesure que la vie le quitte. Tous ceux qui ont roulé la nuit sur une route mouillée, avec le blues à l’âme, ont fait dans leur tête ce voyage, ce rêve de partir encore plus loin, juste pour cette fois... Ce texte est très musical, il éveille en moi de vieux souvenirs de solitude...
Mais par chance pour moi, le lendemain, le soleil s’est levé.
Narwa Roquen,"so cold, so still, so fair..."

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2008-04-03 17:15:20 

 Commentaire Eltanïn, exercice n°34Détails
Bien ! Voilà un poème en prose. Les répétitions donnent le rythme, et la progression inexorable de la vie qui passe est bien rendue. Tu aurais pu étoffer un peu... On a à peine le temps de se dire que c'est bien que c'est déjà fini...
Narwa Roquen,plus, plus, demandez plus à vos auteurs!

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2008-04-03 17:17:44 

 Commentaire Liette, exercice n°34Détails
On avait bien dit poème en prose ? Tu nous donnes un poème, avec même quelques rimes ça et là... Bon, passe encore. Ma jument peut témoigner de la vénération que je porte à la race équine, mais littérairement parlant, et sans vouloir t’offenser... Il est bien mignon, ton poème, pour un enfant de huit ans. Je sauve les deux derniers vers, mais pour le reste... Où est l’émotion, où sont le vertige, l’exaltation... la poésie ?
Allez, sois mignonne, refais-le. En prose ou en vers, mais ouvre-nous ton coeur, fais-nous vibrer, tu parles d’un cheval, **** (censuré) !! Tu parles de ce moment unique, prodigieux, transcendant, pour lequel nous avons tous galéré pendant des lustres, bouffé des barres et de la poussière et de la boue et des reproches et de la fatigue et parfois des larmes... Sortir seule en balade avec un cheval, c’est l’ultime récompense, le bonheur absolu ! C’est ça que je veux entendre !
Narwa Roquen,touche pas à mon cheval! ( ou alors, avec art)

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2008-04-03 17:19:56 

 Commentaire Elemmirë, exercice n°34Détails
J’ai commencé comme d’habitude, en soulignant les mots qui se répondaient, en annotant dans la marge « joli », « bien trouvé », « joli »... Si tu voyais ces feuilles, elles sont noires de mon écriture! C’est un pur bijou que nous a livré, chère Elfe, une véritable merveille ! C’est d’une musicalité telle que la musique peut s’oublier, c’est rythmé, vibrant, original, fort, tripal... Je suis à court d’adjectifs ! Seule une femme amoureuse peut écrire un texte semblable. Avec en plus l’intelligence, la créativité, l’émotion... Ouaf ! Je suis soufflée, scotchée, extasiée ! Merci...
Narwa Roquen, clap clap clap clap clap clap...

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Liette  Ecrire à Liette

2008-04-03 18:04:14 

 Commentaire de l'amoureuseDétails
Comme tes autres commentateurs, j'ai beaucoup aimé ton texte !

J'ai particulièrement apprécié les images du début, lorsque tu compares les yeux à des planètes étrangères, ou les peaux à des murs infranchissables, pour ensuite t'ancrer en "Lui", pour accéder à son intérieur, autrement plus riche, plus beau.

Et ton "point de... chut..." m'a paru la conclusion parfaite de ton texte, d'une douceur extrême, mais sur un ton mystérieux, complice... Bref j'adore !

Et comme tu me l'as dit toi même "c'est même pas parce que c'est toi" !

Ce message a été lu 6279 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2008-04-03 18:52:22 

 Comme quoi, les poux et les couleuvres...Détails
Parce que moi, j'ai adoré!
Oui c'est simple, le vocabulaire n'est pas très recherché, pas de phrases alambiquées ou de complications, mais ça me plaît beaucoup. Eh! Tout ne s'explique pas :)

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2008-04-03 18:54:52 

 Moi aussi...Détails
Comme Liette, j'ai eu envie de sauter les premières moitiés de phrases. Personnellement ce texte ne m'a pas parlé, mais je n'ai peut-être pas assez souvent ressenti le blues, le cafard, ni conduit dans cet état sur des routes désertes de nuit. Qui sait, peut-être que si je le relis dans quelques années ça fera "tilt", y a bien des chansons de Goldman que j'ai vraiment "entendues" 10 ans après les avoir écoutées pour la première fois...

Non vraiment, les poux et les couleuvres, parfois...

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2008-04-03 19:03:09 

 Commentaire NarwaDétails
J'aime bien le premier paragraphe, excepté ce bout de phrase: "voluptueuse, entourée de sa cour d’étoiles admirantes", que je trouve un peutoo much. Mais bon. Le rossignol qui se tait, ça ça me plait beaucoup.
La suite aussi, ça me plait beaucoup: je pensais que les deux visages étaient ceux de deux amants (forcément!), mais non. Là encore, j'ai trouvé un petit peu trop cliché le "elle déverse penchée sur le berceau d’ébène le flot tumultueux de sa blonde chevelure". Par contre, le doigt de papillon, c'est joli. L'allaitement est très joliment décrit, on sent la douceur, la chaleur, et la phrase "Qui dira la chaleur, le lien, la certitude ?" le complète bien. Les jeux de regards sont très beaux aussi, et j'aime beaucoup la phrase sur la lignée des mères.
L'apparition du contexte donne encore plus de valeur à la sérénité qui règne là, avec l'image du père, très joli tout ça. Le retour du rossignol, très bien trouvé, très bien écrit.

En bref, il n'y a que deux portions de descriptions au début du texte que je trouve un peu trop lourdes, mais le reste respire la sécurité, la douceur, la vie. Très chouette, donc!

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Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2008-04-03 19:07:51 

 VirguleDétails
En théorie, si, il faudrait une virgule pour mieux comprendre la phrase. Mais quand je le lis, je ne veux pas mettre de pause après "garder". J'peux pas dire pourquoi, dans ma tête c'est comme ça que ça chante! ;)

Elemm', elle l'adore...

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Liette  Ecrire à Liette

2008-04-03 22:29:12 

 Arf...Détails
Je plaide coupable pour la forme : tu ne demandais pas des vers, et encore moins des rimes... En cela je n'ai pas suivi la consigne et je m'en excuse.

Encore que les dites rimes aient été involontaires : Je cherchais avant tout assonances et allitérations correspondantes à la sensation décrite : ainsi le galop qui s'apparente pour moi à l'envol est écrit tout en "vent", le pas au contraire étant une succession de "cl", "t" et autres "p" qui sonnent haut et fort, tandis que le souffle s'exprime en "s", "f" et "ch"...
Je reprends en outre ce que j'ai répondu au commentaire que m'a fait Elemmirë, qui est que chaque strophe est rythmée par l'allure du cheval qui y est décrite : autrement dit, le trot du début (allure à deux temps, je ne te l'apprend pas) saccade le débit par tranche de deux syllabes, le galop en trois et le pas en quatre...
Comme tu le suggérais dans tes consignes, la lecture à haute voix me paraît indispensable pour saisir les sonorités et le rythme.

Et pour ce qui est du fond, je ne considère pas que les longues envolées lyriques et verbeuses correspondent à ce que je ressent à cheval... Pour moi pas besoin d'emphase ni de grandes phrases ! Le propre de la relation au cheval étant justement de se passer de mots.
Pour moi, les quelques mots que j'ai choisi sont là pour rendre compte d'une perception plus que de disséquer le pourquoi du comment de cet amour équin.
Mon idée n'était pas d'écrire une ode au cheval, où à l'expérience de ma première sortie en solitaire, mais bien de retranscrire "ces petits riens", ces sensations fugaces ressenties à l'occasion d'une ballade parmi d'autres.

Navrée que cela t'ai paru mignon, gentillet, ou digne d'un enfant de primaire...

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Liette  Ecrire à Liette

2008-04-03 22:48:08 

 CommentaireDétails
Un très grand bravo pour ce texte d'une très grande beauté !
Je me suis d'ailleurs fait la réflexion qu'il doit être encore plus beau pour la femme ayant connu pareil moment...
J'aime beaucoup cette idée de lien, par le sang, le l'allaitement, la pensée, la mémoire, ou même l'air du soir, qui existe entre les différents personnages. Tous partie les uns des autres, jamais seuls.
Toutefois, comme Elemmirë, j'ai trouvé dommage ces quelques clichés un peu surchargés, tel la "corolle épanouie triomphante au soleil, Beauté magnificente explosant en cascade de diamants éternels doux comme le velours..."

Je trouve que ton texte donne envie de se faire doucement bercer...

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2008-04-04 11:53:46 

 There's thirteen men going to the graveyard Only twelve men are coming backDétails
...

Get six crapshooting pallbearers
Six chorus girls to sing me a song
Put a jazz band behind my hearse wagon
To raise hell as we roll along

M...

...les miroirs des fêtes foraines!

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z653z  Ecrire à z653z

2008-04-04 16:54:39 

 /me revient de wikipediaDétails
http://fr.wikipedia.org/wiki/Po%C3%A8me_en_prose

et je ne vois toujours pas la différence...

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z653z  Ecrire à z653z

2008-04-04 17:15:28 

 Je vois la poésie...Détails
... dans les adjectifs et adverbes qui accompagnent la prose.
Ils sont superflus et/ou redondants... mais nécessaires à la musicalité du texte.

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