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 WA - Participation exercice n°41 - Epilogue Voir la page du message Afficher le message parent
De : Maedhros  Ecrire à Maedhros
Date : Vendredi 11 juillet 2008 à 19:18:41
La fin...

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Le soleil entamait à peine sa longue descente vers l’ouest lorsque Tom et Nancy débouchèrent sur le terre plain où les attendait leur 4x4 jaune safran. Tom vérifia son mobile. Peine perdue. Il n’y avait toujours aucun réseau, le témoin restant invariablement inactif.

« Fichu réseau ! Monte, on file à Casey, c’est à quelque dizaines de bornes sur la 101 vers l’ouest, dans l’Ontario.»

Tom mit les gaz. Il maîtrisa nerveusement un survirage prononcé quand les pneus arrières dérapèrent sur la terre pulvérulente et s’engagea en trombe sur la route 101, laissant un lourd panache de poussière se dissiper lentement derrière eux.

Il accéléra plus encore sur l’interminable ligne droite qui s’ouvrait devant lui. Les géomètres avaient tracé cet axe au cordeau au travers des immenses plaines qui descendaient vers le lac. Le 4x4 fonçait à tombeau ouvert sur l’asphalte, les kilomètres de paysages sub-arctiques défilaient vertigineusement, façonnés par les gigantesques rivières de glace qui s’étaient progressivement retirées lors de la déglaciation.

Sous lui, ce n’était qu’un minuscule point clair qui se déplaçait à vive allure sur un long ruban grisâtre. Il planait bien au-dessus, porté sans effort par les vents d’altitude descendus du Grand Nord.. Il s’était réveillé depuis peu, tiré de son long sommeil par les humeurs fétides déversées dans ses eaux sacrées, par le fracas des arbres centenaires abattus. Et chaque arbre qui disparaissait, les grands cèdres de sa forêt magique surtout, chaque souillure des nappes phréatiques au sein desquelles il rêvait la plupart du temps, était une blessure vive qu’il ressentait au plus profond de lui. Alors, n’y tenant plus, il s’est réveillé. Il a poussé un cri déchirant mais sa mère n’a pas répondu. Il était seul. Il a crié plus fort et des serviteurs attentifs sont venus à lui. Des serviteurs qui, entendant son appel, s’étaient dégagés de la gangue de pierre où ils étaient enkystés. Ils brillaient comme de l’or, de l’argent ou du cobalt selon la veine minérale qui les avait abrités. C’étaient des Tuurngait, ces esprits maléfiques et monstrueux que lui avait confiés Nuliajuk, sa mère.

Il avait quitté le fond du lac, à plus de cent mètres sous la surface et avait dérivé entre deux eaux pour étendre son champ de perception jusqu’aux limites de son vaste royaume. Il fut horrifié. Tout était oublié, les anciens rites qui consacraient l’alliance du divin et des hommes, les prières et les sacrifices. Alors Ungak, car c’est de lui dont il s’agit, nourrit en son sein une colère infinie et cruelle pour les créatures qui avaient ainsi blasphémé.

Les quatre premières victimes expiatoires ne suffirent pas à éteindre le feu qui attisait sa haine. Il en réclama d’autres. Il vit dans les images qu’il avait aspirées, deux autres formes, ces formes primitives et sans défense, ces êtres qui bafouaient la pureté éternelle de son domaine. Il ne les laisserait pas s’échapper... ils devraient aussi payer le prix de leur insolence .

Le point devint une voiture tandis qu’il s’approchait rapidement d’elle par l’arrière. Ils ne lui échapperaient pas. L’être-femme en se retournant, regarda soudain dans sa direction. Sa bouche s’ouvrit immensément....

M


  
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Réponses à ce message :
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2008-07-12 13:06:40 

 Commentaire Maedhros, exercice n°41Détails
C’est une longue histoire fantastique que tu as écrite par petits morceaux, avec donc l’impossibilité de revenir en arrière, sans doute coincé entre le four et le moulin... Et c’est dommage, parce que tous les ingrédients sont présents pour faire une grande et belle histoire.
Tu as une intrigue intéressante, avec le contraste entre un cadre paradisiaque et l’horreur absolue des évènements, des personnages humains, bien présentés ( peut-être trop) et des créatures abominables à souhait qui ont de bonnes raisons de l’être. Tu écris toujours avec facilité, et là aussi c’est presque dommage parce que la force du texte s’en ressent.
La présentation est trop longue. Tu nous annonces un monstre tout de suite, mais on ne l’approche vraiment qu’à l’épisode 3, et là, tu décris la scène par les yeux d’un témoin qui est tellement ému qu’il ne nous décrit rien, et on reste sur notre faim ! De plus on s’attend à un monstre du lac, et tu nous en donnes d’abord un sur la terre, puis un autre dans le lac, et à la fin un autre qui vole ! On s’y perd ! L’épilogue heureusement nous donne enfin les explications, mais là ça va trop vite, et on ne sait pas pourquoi le monstre vole...
Il y a des moments forts qui sont impeccables : la fuite des deux filles, la mort de Marie, l’explication scientifique de Jérémy, la découverte du corps de Marie, la mort de Nicolas vue par les yeux de Jérémy, et la révélation de l’épilogue. Mais ça manque de liant ! Le jour où tu as le temps, reprends ce texte, refonds-le entièrement, il en sortira quelque chose de très prenant.
Quelques détails :
- Dans le prologue : la Belle Province mérite ses majuscules ! Alerter de l’arrivée, pas « sur »
- Dans le 1 : « ses...cheveux...flottant gracieusement sur ses épaules... » et « les merveilleuses jambes... » : ça semble un peu déplacé dans le contexte horrible, à moins que ce ne soit l’opinion du monstre, mais rien n’est là pour le suggérer
- Dans le 3 : « son corps arqué en arrière...ses reins se rompirent » : « le corps » serait mieux
- Dans l’épilogue : dans le paragraphe du monstre, c’est l’horreur... de tous les temps ! Présent, imparfait, passé composé... Il faut choisir !

Il serait peut-être intéressant de prolonger cette histoire. D’une part ça t’éviterait de devoir raccourcir le début, et d’autre part ça te permettrait de glisser une description physique un peu plus étoffée des serviteurs ; de plus tu pourrais nous montrer comment la civilisation va se débrouiller face à un monstre archaïque semi divin. L’occasion pour toi de créer un super héros (ou une super héroïne), courageux, cultivé, tolérant, et qui sait, peut-être lui aussi descendant d’une race en voie de disparition... De quoi faire presque un roman... et te donner un prétexte pour changer le titre, car même si on peut y voir un jeu de mots (décor/ des corps), il manque lui aussi d’un peu de ... mordant !
Pas facile d’écrire en travaillant... ou de travailler en écrivant... Ah si notre travail c’était seulement d’écrire !
Narwa Roquen, les mains dans la farine...

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2008-07-21 21:33:02 

 En fait...Détails
J'avais imaginé cette histoire comme le scénario de ces films gentiment gore que nous produit à la chaîne l'industrie cinématographique US.

Dans ces films, un groupe d' ados ou étudiants, l'été venu, a formé le projet de passer d'excellentes vacances dans un endroit paradisiaque (lac sublime, chalet de rêve, temple maya, etc...) Le portrait de chacun est un archétype aux codes très établis (l'intello, le mécano, la bimbo, le schizo, le romantique, le beau gosse... ) , avec quelques enjolivures sentimentales à l'eau de rose (mais où seras-tu à la rentrée prochaine?) .

Forcément, ils ne manquent pas de tomber sur le monstre de service, issu tout droit d'une légende locale (cela fait très ethnique) ou sorti des cauchemars protestants de l'imagerie américaine. Pour d'obscures raisons, il en veut à leur peau et va les trucider un par un. Suivez mon regard... non je ne citerai aucun titre... mais nous en avons tous vus... Vous savez, la saveur d'un titre, l'image gore, le synopsis alléchant... et puis l'ennui qui déboule au détour de la énième éviscération, bon et après?

Ces films sont souvent des commandes confiées à de jeunes cinéastes qui récitent péniblement leurs gammes : jeu de caméra, plans et contre-plans... Généralement l'histoire est aussi aérienne qu'une bulle de savon et les effets spéciaux sont souvent réduits à des effets spécieux... petit budget oblige. Alors le monstre est en carton pâte que même un bambin de 4 ans s'aperçoit de la supercherie, ou alors épouvantablement baclé voire insipide... ah, tu reconnais les titres?

Finalement, j'ai essayé de bâtir cette histoire comme ces films que l'on désigne communément "slasher movies".

Excusez-moi... oui, monsieur le producteur... je signe où? là? I want a big house with large swimming pool and lascive sirens too? Isn't possible? Ah, it seems to be not as good as they said!

Hein qu'elle est bonne ma défense?

M la mauvaise foi!

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Onirian  Ecrire à Onirian

2008-09-03 16:29:09 

 WA-Commentaire 41 - MaedhrosDétails
Le prologue m'a fait penser à du Stephen King. Le coté plantage de décor avec quelques indices sur ce qui va se passer, et cette facon de jouer avec le lecteur qui *sait* qu'il va se passer quelques chose de trash (ben oui, on lit pas du SK pour les histoires d'amours entre les personnages hein...)
Pour la partie 1 la présentation des personnages est peut-être un peu lourde, avec une succession d'info pas nécessairement liées.
C'est d'ailleur je pense le principal problème, le tout manque de liant.
Sinon quelques passages sont franchement bien du genre le pauv' gars qui se fait télékinésité (Non non, je ne crois pas que ce mot existe en vrai, mais j'assume ^^) par le vil monstre sur le pieu.

Par contre, je n'ai pas tellement compris l'histoire du monstre à la fin, comment il fait pour rattraper le 4x4 ? C'est apparament un monstre marin (ou en tout cas présenté comme tel et sans qu'il y ait de démenti) donc dans leur 4x4, ils devraient être sauvés (Je crois que dans l'esprit "slash movie", un accident ou un pneu creuvé les aurait tué non sans une pointe d'ironie ;-p)

Bref, au final ca se laisse lire plutot bien et c'est completement dans les consignes.

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Onirian, qui a peur de vexer quand il fait des critiques de texte mais qui se force quand même.

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z653z  Ecrire à z653z

2008-09-10 17:08:38 

 Pour la scène finale...Détails
... plutôt qu'un pneu crevé, j'aurai bien vu un des serviteurs saboter le 4X4.
Sinon, ça se laisse lire, mais l'épilogue nous laisse sur notre faim.

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-10-08 15:17:39 

 Exercice 41 : Maedhros => CommentaireDétails
Un endroit très isolé, une bande de sympathiques jeunes gens, on se croirait dans un thriller à l’américaine, genre Destination finale ou Scream !
La présentation des personnages est parfaite, assez brève pour ne pas lasser, assez complète pour qu’on s’intéresse à eux et donc qu’on soit touché par leur horrible sort, niak niak ! Ben oui, des ptits gars sympas, propres sur eux, plein d'avenir (enfin...), c'est encore plus chouette de les zigouiller ignoblement !
J’ai noté quelques lourdeurs de style et petites fautes, notamment au niveau des concordances de temps sur la fin.
La métaphore avec le bouchon de champagne est appropriée mais la phrase est trop longue pour rendre compte de la rapidité de la scène.
Tu respectes joliment les codes du film d’horreur, notamment avec le fait de ne pas se retourner quand on fuit.
La scène de la mort de Marie est réussie, tout comme celle de Nicolas. Compliment pour le gore !
« Elle n’était qu’un cri » : bien vu.
Une écharde, pour moi c’est plutôt petit. J’ai eu du mal à me la représenter. Je préfère le mot pieu que tu emploies juste après.
La fin est un peu expédiée.
Agréablement dégoûtant ce texte !

Est', you shall not pass.

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