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 WA-Exercice 10 - Contre emplois Voir la page du message Afficher le message parent
De : Onirian  Ecrire à Onirian
Page web : http://oneira.net
Date : Mercredi 11 fevrier 2009 à 11:16:31
Après bien du retard, voici finalement la suite de la wa précédente.
Voici donc la suite et fin des

Lettres assassines.

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Maître assassin,
En vertu du code d'honneur de votre Guilde, je me permets de vous soumettre une requête pour le moins inhabituelle. Sous couvert d'un voyage diplomatique dans les forêts du nord, je projette en réalité de me rendre dans un lieu dont je tairais le nom, afin de contacter une demi-Meiati et d'en faire mon épouse. Pour des raisons de discrétion, mes serviteurs ne pourront hélas pas survivre à ce voyage, mais je saurai gérer seul cet aspect.
Le but avoué de ce voyage est de canaliser l'indéniable pouvoir de séduction de cette créature pour qu'elle puisse m'aider par la suite à... négocier, que ce soit avec mes propres nobles, ou les souverains voisins qui ne manqueront pas d'accourir pour admirer cette dame si belle qu'elle en éclipse la lune. Le fait qu'elle possède une part de sang humain la rendra d'autant plus difficile à authentifier pour ce qu'elle est réellement, un démon. Je sais déjà que la cours toute entière enviera la beauté inégalée de ma compagne, ainsi que l'incroyable sagesse de ses paroles... Les idiots.
Cependant, tout pouvoir à un prix et celui que je vise ne déroge pas à la règle, bien au contraire. Je m'entraine depuis plusieurs mois déjà pour fortifier ma volonté et être capable de résister lorsque le jour sera venu, mais je crains d'échouer malgré tout. C'est dans ce cas, et ce cas seulement que vous interviendrez. Observez-moi, et observez-là. Faites moi interroger par quelqu'un dont j'ignore tout, et s'il s'avère que mon esprit est sous emprise, tuez la meiati. Si cela ne suffit pas à me libérer, tuez-moi également. Mon père vit encore, et si mon jeune frère est toujours resté dans mon ombre, il fera cependant un meilleur roi qu'un prince soumis. Votre prix sera le mien et, vu la nature particulière de la demande, payé d'avance.
Tel est l'objet du contrat. Si vous le refusez, qu'il n'ait jamais existé, si vous l'acceptez, que nul ne puisse le rompre sinon la mort elle-même.

Prince Lani.

* * *


A l'heure et au lieu convenu, se trouvait cette lettre, écrite de la main du prince lui-même et probablement déposée là par mon maître. Je regarde désormais presque avec dégout la fascination qu'a exercé sur moi Dame Alenista, et pourtant je reste incapable d'effacer complètement son image de ma mémoire. Le dernier contrat d'un apprenti est souvent choisi pour être particulier. La dernière leçon en quelque sorte, plus violent, plus difficile où plus personnel... Cher maître, le message est clair ; le discernement comme première arme. Je m'en souviendrai.

* * *


Je vais mourir. Il m'attendait. J'ai écris il y a à peine un quart d'heure, que je saurai faire preuve de discernement, quel imbécile, s'il vous plait, pardonnez-moi maître...
L'idée me semblait osée, mais m'avait séduite par son panache. Aller voir le prince à visage découvert, lui dire qui j'étais et sentir sa réaction ; un assassin devient toujours un peu empathe avec sa victime. Je me suis donc introduit dans sa chambre, il était seul mais m'a sauté dessus dague à la main, en criant qu'il ne me laisserait pas tuer son amour. Mais la colère, si forte soit-elle ne peut pas vaincre trois ans de reflexes appris patiemment, méthodiquement. Un pas de coté, j'accompagne le déséquilibre de mon assaillant, et j'entends un terrifiant craquement au moment ou il touche le sol. Il s'est mal reçu, nuque brisée, mort sur le coup. Je sens une onde glacée me parcourir, je l'ai tué avant d'en avoir le droit... quel acte odieux... Je me sens comme un vulgaire meurtrier, sale et abject. Trois ans... pour en arriver là.
J'ai allongé le corps inerte du prince sur son lit, une enveloppe contenant mon testament pour lui posée sur son torse. J'ai continué ma lettre et j'attends sa dame.

* * *


Je vais écrire ce qui vient de se passer, aussi fidèlement que je le peux, au vu de mon esprit engourdi par les drogues.
Une minute, ou peut-être une heure après les lignes précédentes, cela n'a pas d'importance, elle est arrivée.
Sublime, parfaite.
Elle remarqué le corps, elle m'a vu et m'a sourit.
- Ainsi donc, tu es l'assassin ? Il m'avait prévenu que tu viendrais nous rendre visite.
Par Kaena, mon temps en ce monde est quasiment écoulé, mais même dans mes prochaines vies, je crois que je continuerai d'entendre les accents mélodieux de cette voix. Elle poursuivit :
- Il est trop tard, tu le sais bien n'est-ce pas ? Tu es déjà sous mon emprise. Il m'a fallu beaucoup de maitrise pour me retenir, là-bas dans la grande salle, mais nous sommes seuls... tu sens le désir monter en toi ? Et vois, je n'ai qu'à appeler la garde, mimer la veuve éplorée, crier à l'assassin, et je deviendrai reine, car tel est le testament du prince, je m'en suis assurée.
Rien ne prépare à lutter contre la beauté. Rien... mais l'esprit des assassins... mon esprit, est fuyant. Nous nous entrainons beaucoup pour cela. Pour qu'a l'heure de la présentation à Delvë, la dame du passage, nous puissions la regarder en face, et assumer nos actes. Je ne sais comment expliquer cela, c'est une façon décalée de voir, de ressentir le monde, de côtoyer la mort. Une vision consciente qui fait que nous ne sommes pas, et ne seront jamais de pitoyables meurtriers, mais des assassins connaissant le prix exact de chaque vie.
- Tu... tu me sous-estimes Meiati. Tu es déjà plus précieuse que ma vie, je te le concède, mais je te tuerai, car tel est mon contrat, ai-je soufflé.
- Et je connais au moins deux manières d'achever ce genre de pacte, Assassin. Par la mort de la victime, moi, ou par celle de son bourreau, toi. Et je crois que je vais choisir la seconde solution...
Elle s'est alors approchée de moi, lentement, lascivement... Ses mains ont fouillé mes poches, m'ont caressé..., j'en ai gémit d'extase je crois. Elle a fini par trouver ce qu'elle cherchait. Une petite fiole de poison-paix, un poison lent et indolore qui vous fait sombrer dans le sommeil éternel. Elle s'est approchée de mon oreille et m'a murmuré...
- Boirais-tu ceci pour moi ?
- Je...
Délicatement, elle à déposé quelques gouttes sur ma langue. Signant ainsi ma fin, et je ne pouvais qu'être heureux qu'elle se soit autant approchée de moi... me délectant malgré moi de chacune de ses attentions funestes
- Je crois que ma victoire est totale, non ? J'arrive trouvant mon prince mort, et son assassin, rongé de remord, buvant à son tour un breuvage réputé apporter la paix de l'âme... Il me restera quelques larmes à verser, un roi ou un prince à tuer peut-être, et presque sans rien faire, je serai devenu reine d'un pays que je promets à un grand avenir.
Envouté, je tentais cependant de rassembler mes esprits... il me restait quelque chose à faire... un avertissement...
- Je... non... la lettre sur le torse du prince... son testament... il dit... elle explique qui vous êtes... vous serez chassée...
- Ah oui ? Vraiment ? Voyons cela, j'ai toujours aimé les belles histoires...
Elle s'est éloignée de moi lentement, à pas mesuré, ses mains voluptueuses ont pris le testament du prince, ses doigts longs et fins l'ont décacheté puis ses yeux émeraudes l'ont lu, réduisant ainsi leur étreinte sur ma volonté.
Je ne sais comment, j'ai trouvé la force d'avaler le contenu d'une autre fiole, la dernière chance. Un poison aussi radical que le premier, mais qui possède comme effet secondaire d'accorder une heure d'éveil complet, même au plus faible des malades avant que le coeur ne rende les armes.
Je me condamnais une seconde fois, mais cela m'a permis de coucher ces mots sur ce parchemin. Il ne me reste désormais plus que quelques instants avant de rejoindre Delvë et payer pour mon crime.
Maître pardonnez moi une ultime fois. J'ai levé les protections sur mes parchemins afin que chacun puisse les lire. Gardez les précieusement, qu'ils soient le fidèle reflet de mon passage et une leçon pour votre futur apprenti.

Le lettré, Apprenti-assassin.

* * *


Chère Dame Alenista,
Moi, le lettré, de mon véritable nom Erdan Meliran, vient de vous tuer. J'ai oté la vie du prince avant la votre, et par la même j'ai échoué dans le contrat qu'il m'avait passé. Dans ma guilde, ce crime mérite la mort et au moment ou vous lirez ces lignes vous aurez probablement déjà exécuté la sentence.
Cependant, il y a une partie du contrat que je peux malgré tout achever. Ce parchemin est enduit du poison le plus rare et le plus mortel que je connaisse, un simple contact cutané tue en exactement trois minutes, ne laissant aucune marque visible sur la peau. Cela vous laisse le choix de partir en reine, en vous allongeant à coté de votre prince, ou en démone, fuyant une mort certaine dans les couloirs d'un château qui ne sera jamais le vôtre.
Je remercie les dieux de m'avoir permis de contempler une beauté telle que la votre avant de trépasser.

Erdan Meliran dit Le lettré, Assassin.

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ps : les personnages, et notamment l'assassin sa vision de la guilde sont directement tiré de la guilde des assassins d'Ar'Thard sur Oneira.
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Onirian, qui a tué ses beaux personnages.


  
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Réponses à ce message :
3 Commentaire Onirian, exercice n°10 - Narwa Roquen (Jeu 12 fev 2009 à 22:10)
       4 Explications. - Onirian (Ven 13 fev 2009 à 10:18)
3 Excellent !!! - Netra (Mer 11 fev 2009 à 22:14)


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