Version HTML ?

Messages FaeriumForum
 Ajouter un message Retour au forum 
 Rechercher un message Statistiques 
 Derniers messages Login :  S'inscrire !Aide du forum 
 Afficher l'arborescence Mot de passe : Administration
Commentaires
    Se souvenir de moi
Admin Forum 
 Derniers commentaires Admin Commentaires 

 WA, exercice n°60 Voir la page du message 
De : Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen
Date : Mercredi 29 avril 2009 à 21:52:57
Cet exercice m'a été inspiré par notre Breton intergalactique - euh, pardon, interfaërique. Si les auteurs pressés, surbookés ou en panne d'inspiration trouveront ça génial, je parie que les auteurs prolixes vont s'arracher plusieurs touffes de cheveux...
Il s'agit d'écrire une histoire courte. Vraiment courte. Mais une histoire, avec au moins 3 personnages. Sans tricher, c'est à dire sans faire un monologue, sans profiter du background d'une histoire connue (Tolkien, conte de fées célèbre, etc...), et bien sûr sans écrire un synopsis. Challenge!
Vous avez deux semaines, jusqu'au jeudi 14 mai. Concentrez-vous, concentrez votre texte... et le tour sera joué!
Narwa Roquen: qui a dit: les histoires courtes sont les meilleures?


  
Ce message a été lu 10183 fois

Smileys dans les messages :
 
Réponses à ce message :
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2009-04-30 14:20:27 

 Génial...Détails
... juste ce qu'il faut pour mes papys-mamies!! :D

Elemm', bien assise dans son fauteuil, attend le spectacle :)

Ce message a été lu 6691 fois
Maeglin  Ecrire à Maeglin

2009-05-01 17:22:48 

 WA60 - Une participationDétails
Patience avait eu du mal à naître. La sage-femme avait employé cette expression en nous tendant le dossier à la sortie de la maternité:
«Celle-là, on l'a agrafé à la vie »

Paradoxalement, depuis ce jour, tout est allé très vite. Et là, Patience me regarde étrangement, plus assez amoureuse, pas encore tout à fait libre.

- Papa, j'en ai marre de cette vie qu'on mène. Je voudrais me reposer un peu.

Avec Clara, on s'était promis le meilleur pour nous venger de cet instant de doute où Patience s'était presque refusée à émerger de son ventre. Du jardin d'enfants au lycée, nous l'avions bercée au jazz, décorée sa chambre avec des tableaux de maître, nourrie au bio et à l'artisanal, trimballé de musées en sites majestueux, endormie à grands coups de Baudelaire et inscrite dans la plupart des écoles trilingues à travers le monde.

- En résumé, ma petite Patience, tu me demandes une vie de merde?

Elle sourit, du même sourire que quand j'avais quinze ans. Je lui collerais bien une baffe. Clara a mieux pris l'affaire. Nous avons acheté un pavillon de banlieue et pris chacun dix kilos. Le week-end, je regarde le sport à la télé. Patience a fini par terminer sa thèse de sociologie, elle s'installe le mois prochain avec Félix, et je crois qu'elle est enceinte.

- Tu m'aimes encore, mon petit papa?
- Hé oh, Patience, c'est moi qui vais crever là! C'est à toi de me dire que tu m'aimes, que j'ai été un bon père et un chouette grand-père, histoire de me rendre le départ plus facile!

Clara a posé ses mains diaphanes sur moi. J'y connais pas grand chose, mais ça sent un peu la fin ce lit d'hôpital. A bien y réfléchir, je n'ai pas plus réponse qu'au début. Et c'est drôle, parce que dans cette lumière que je commence à distinguer, Clara est encore là. C'est la patience qui va surtout me manquer.

Ce message a été lu 6518 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2009-05-11 19:26:03 

 WA - Participation exercice n°60 (edit) Détails
Je ne peux pas plus bref...

_________

PICS of HELL


Une femme apparaît sur le trottoir. Une silhouette élancée et diablement féminine, une démarche assurée et chaloupée. Si c’est sa nouvelle maîtresse, elle est d’une classe folle et tranche avec les petits boudins dont il se contentait jusque là. Je prends rapidement une rafale de clichés pour le dossier. Je shoote en raw et j’archive sur support numérique. Il paraît que la profession se moralise. Pourquoi pas. Je dis ça mais cela ne me concerne que de loin. De nature très discrète, on me connaît par le bouche à oreille. Je loue une petite officine dans un grand et anonyme immeuble de bureaux. Sur la minuscule plaque vieil or qui indique sobrement la raison sociale, aucun numéro de téléphone. Je reçois sur rendez-vous. Mes honoraires sont à la hauteur de mes talents et mes clients paient sans rechigner : je suis l’un des rares à pouvoir satisfaire leurs besoins. Comme les tigres, nous aimons les vastes territoires.

Revenons à la femme. Elle pénètre dans l’hôtel bourgeois où monsieur a ses habitudes. Cela confirme mon postulat. Dans le rétroviseur intérieur, je vois le haut du visage d’un homme dans la quarantaine, aux yeux gris et aux tempes grisonnantes. Tiens voilà mon client au coin de l’avenue. Il est d’une rare ponctualité. Chez un homme, cette qualité est souvent attachée aux comptables ou aux financiers. Chez une femme, vous pouvez être sûr qu’elle possède toutes les autres qualités qui vont avec. Croyez-en mon expérience. Il est pressé comme d’habitude et habillé tel un trader dépressif. Qu’est-ce que cette sublime femme peut bien lui trouver?

C’est sa légitime qui est venue me voir avec des doutes et des sanglots plein le coeur. C’est elle qui possède l’argent. Elle ne veut plus passer pour l’oie de service après dix ans de mariage. J’ai fixé mon prix. Elle a accepté. N’imaginez pas que je sois un vulgaire détective privé qui constitue un pitoyable dossier de divorce. Mes prestations sont plus spécialisées. Plus définitives. Pas forcément létales du reste mais toujours définitives.

Elle ressort la première. Quarante minutes montre en main. Les affaires n’ont pas traîné. Elle s’arrête un instant devant l’entrée de l’hôtel et merde, elle regarde dans ma direction! Du calme, elle ne peut m’apercevoir, je suis bien trop loin et le soleil me rend invisible derrière le pare-brise. Elle sourit puis s’éloigne sur le trottoir, disparaissant dans une bouche de métro. Quelle magnifique créature! D’habitude, il sort toujours avant sa conquête du jour. Elle a dû l’épuiser, le pauvre homme. Laissons-le reprendre ses esprits.


* * *


Bon, cela fait deux heures. Aurait-il éventé mon manège? Se serait-il échappé par la porte du fond? Je décide d’en avoir le coeur net. Je sors de la bagnole. Face au concierge, je fais mon numéro spécial police. Il gobe mon boniment sans broncher car sur ce coup, il n'est pas blanc bleu . Quand je lui pose les bonnes questions, il me répond aussitôt:

« Ah non, Monsieur Leblanc est toujours dans la chambre. Vous voyez, la clé n’est pas au tableau ! »

Je lui fais signe que je monte. Il me suit. On parvient devant une porte qu’il ouvre avec son passe. La fenêtre donne sur un mur aveugle. Monsieur « Leblanc » est un homme prudent. Etait, car le spectacle qui s’offre à nous est sans appel : Monsieur Leblanc n’est plus. Etendu nu sur le lit défait, il nous fixe d’un regard vitreux. Sa bouche est ouverte, sa langue lui a été arrachée. Sa poitrine est béante comme si une main de fer l’avait déchirée pour en extirper le coeur. Il y a du sang partout. Autant que si on avait égorgé un cochon. Quoique... c’est peut-être le cas. Le concierge se plie en deux pour vomir copieusement sur la moquette tandis que je m’enfuis précipitamment, non par dégoût mais pour éviter les questions embarrassantes des vrais flics.

Cette charmante créature est donc une tueuse. Je sens que la désormais veuve éplorée va exiger vengeance. Ce type de demande entre aussi dans mes cordes, accompagnée d’une belle majoration tarifaire.


* * *


Une fois chez moi, je charge mes clichés sur l’ordinateur. J’ouvre ensuite la visionneuse pour examiner attentivement ma mortelle inconnue. Sur la première image, c’est bizarre, l’exposition est bonne, ni sur ni sous-exposée, la lumière est largement suffisante et l’autofocus est véloce. Pourtant la tête de l'inconnue est comme floutée. Je tente de régler quelques paramètres mais rien n’y fait, le visage demeure vague, estompé, indiscernable. Tout le reste de son corps est parfaitement net. Je passe à la suivante. Même constat. Je suis incapable d’améliorer la qualité de la photo. Toutes les autres sont aussi décevantes. Avec fébrilité, j’ouvre le dernier fichier raw. J’avais tenté de serrer davantage sur elle. Le numérique a parfaitement répondu à mon attente. Le visage est toujours plongé dans une sorte de flou artistique mais là, j’ai plus de surface et plus de pixels. Je pousse le logiciel de retouche dans ses derniers retranchements. J’y suis... le visage s’affine. Je corrige petit à petit l’image. Les calques se superposent sans cesse et je prie les dieux Intel et Adobe de me donner un coup de pouce ! A force de me concentrer sur la technique, l’image réelle devient quasiment secondaire. Mais je suis sur la bonne voie. J’ai l’impression d’être un de ces acteurs de feuilleton qui parvient toujours à tirer quelque chose d’une image inexploitable. Ca y est, j’ai réussi !

Mais... mais.... Ce n’est pas la femme que j’ai vue cet après-midi ! C'est hallucinant, ce n’est même pas une créature humaine! Des prunelles rouges et diaboliques où dansent des choses monstrueuses et interdites qui n’appartiennent pas à notre monde. Des babines démesurées qui découvrent des crocs impressionnants, d’une blancheur spectrale. Un teint est pâle et marbré. Une crinière indomptée surmontant un front fuyant. Mais le pire... oui... le pire... c’est qu’elle me regarde droit dans les yeux... elle savait que j’étais là... elle sait qui je suis... Je peux lire dans ce regard de cauchemar une promesse glacée, irrésistible et démoniaque. Une terreur sans nom s’empare alors de moi, face à laquelle je suis impuissant. J’étais chasseur, je deviens proie.

La sonnette de la porte d’entrée retentit. Je n’attends personne!



M

Ce message a été lu 6249 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2009-05-12 23:38:44 

 Commentaire Maedhros n°60Détails
Rapide, concis, bougrement efficace. Brrr...


Elemm', qui fait court; ben quoi, c'était la consigne non?

Ce message a été lu 6588 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2009-05-13 23:59:49 

 WA, exercice n°60, participationDétails
Le portefeuille


Mauvaise journée. Il n’avait plus de café, et pas de quoi en acheter. Avec la recette de la veille il avait tout juste pu se payer un paquet de nouilles, un kilo de pommes et des croquettes pour Mélusine. Mais Mélusine, c’était sacré, elle passait avant tout le reste. Il avait eu du mal à se lever. La chatte était lovée entre son cou et son épaule, et il ne voulait pas la déranger, d’autant que la patte griffue posée sur sa peau nue s’enfonçait dans la chair dès qu’il bougeait un peu. Mais bon, s’il ratait les sorties de midi ça serait vraiment galère. Il avala un verre d’eau et deux biscuits secs, se débarbouilla sommairement dans l’évier, enfila les habits de la veille – à l’odeur ça ne devait pas être trop sale -, et dévala les six étages, sa guitare sur le dos.
Il pleuvait. Il aurait préféré jouer dehors, tant pis. Il sauta le portillon, la caissière le connaissait et ne disait jamais rien. Châtelet, un carrefour plein de courants d‘air entre deux correspondances. Les gens pressés, obtus, le regard fixe et les jambes sur pilote automatique. Même Cabrel ne lui avait pas rapporté un euro.
Un ado black à capuche lui avait soufflé en courant « Casse-toi, mec, les keufs débarquent, ils ont même serré Marcel ! »
Tout le monde connaissait Marcel. Il jouait de l’accordéon depuis trente-cinq ans et il n’aurait pas écrasé une mouche même si elle lui avait chié dessus.
Il remballa en un tour de main et se retrouva dehors. Devant lui un gars stylé, mallette en cuir et bottines chic, la tête enfoncée dans un chapeau noir, descendait d’un taxi. Il s’éloigna sur le boulevard, et le taxi redémarra. Sur le trottoir restait un portefeuille noir, gonflé à bloc. Aurélien le ramassa, l’ouvrit sans réfléchir. Des grosses coupures...
« Eh, m’sieu ! »
Le gars avait filé, loin devant. Il devinait le chapeau, là-bas, juste avant le carrefour. Il se mit à courir, mais la foule qui encombrait le trottoir marchait face à lui, impossible de tenir le rythme. Il descendit sur la chaussée, se fit klaxonner, frôler de très près par un rétroviseur hargneux et tremper jusqu’au genou par une grosse moto qui avait roulé dans la flaque. Il regagna le trottoir, sautillant et zigzaguant de plus belle. Au coin de la rue, il vit le type entrer dans un immeuble et s’y engouffra à sa suite. Il le suivit dans un couloir interminable, grimpa deux étages, se fit interpeller sur le palier par une vieille dame obèse couverte de vison et de bijoux et empestant le parfum de luxe.
« Le service contentieux ?
- Je ne sais pas, madame, désolé.
- Mais j’ai rendez-vous à quatorze heures ! »
Il esquiva d’une vrille la main manucurée qui cherchait à le saisir, slaloma entre les secrétaires chargées de piles de dossiers, aperçut le chapeau noir dégringolant quatre à quatre un autre escalier, comme s’il avait le diable à ses trousses... La bandoulière de la guitare lui sciait l’épaule et il avait des crampes d’estomac. Mais le gars lui donnerait sûrement une récompense...
La rue, à nouveau. Des trombes d’eau, et au loin, le tonnerre. L’individu s’enfonça dans l’escalier du métro. Aurélien glissa sur une marche, se rattrapa à la rampe in extremis, sauta le portillon, entendit la caissière vociférer derrière lui, pas le temps d’expliquer... L’homme monta dans le wagon, la sirène... Il fonça vers la porte la plus proche, en queue de rame, et guetta à la fenêtre. A la troisième station il le vit descendre.
Couloirs, couloirs, escaliers. Merde, il était en forme, le richard, même en courant il n’arrivait pas à réduire l’écart. Non, pas le bus ! L’homme grimpa à l’avant. Aurélien s’infiltra à l’arrière, parmi une troupe de collégiens bruyants, se tassant sur lui-même pour se dissimuler. Manquerait plus qu’on lui demande de payer un ticket !
Le chapeau descendit enfin, et Aurélien fut retardé par les voyageurs qui voulaient monter absolument tout de suite avant qu’il ne fût descendu... A croire que tout le monde le faisait exprès ! Un regard circulaire... et l’impression qu’une ombre venait de passer le coin de la rue. Il s’élança juste à temps pour voir le type entrer dans un petit immeuble cossu. Avec un peu de chance c’était chez lui et la poursuite s’arrêterait là. Il avait soif, il était en nage et ses baskets étaient trempés. Pas dommage. Quand même, c’était bien d’être riche et d’avoir fini sa journée à quinze heures, cool...
Escalier, un étage, couloir, porte qui se referme tout au bout. Il prit le temps de respirer un grand coup, se passa la main dans les cheveux dégoulinants, sortit le portefeuille et sonna.
- « Pardon, m’sieu, vous avez perdu votre portefeuille en sortant du taxi... »
Un homme grand, mince, froid, la cinquantaine grisonnante et des yeux gris d’acier tranchant le toisa sans un sourire.
- « Vous n’en voulez pas ? Ah bon. »
La porte se ferma avec un bruit sec.
Narwa Roquen,à qui Paris ne manque pas du tout!

Ce message a été lu 6079 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2009-05-14 00:12:29 

 Commentaire Maeglin, exercice n°60Détails
Désolée pour le retard, mais je ne lis ( et donc ne commente) qu'après avoir écrit mon texte, et cette fois-ci je n'étais pas en avance... Mais les commentaires arrivent toujours, dans l'ordre chronologique des participations.
Je suis sous le charme. Tu respectes la consigne et tu la sublimes... C'est original, , drôle, concis, précis, surprenant... et en même temps, et c'est ce qui en fait toute la valeur, c'est prodigieusement et délicatement humain...
J'ai adoré!
Juste un détail: "elle sourit, du même sourire que quand j'avais quinze ans": j'aurais dit " que j'avais à quinze ans" . Mais c'est une broutille...

Quelle bonne idée, cette WA, finalement, si ça nous permet de te lire plus souvent!
Narwa Roquen, le charme, c'est fait de petits riens...

Ce message a été lu 6370 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2009-05-14 22:01:15 

 Commentaire Maedhros, exercice n°60Détails
Félicitations pour avoir réussi à brider ta plume pour respecter la consigne!
Lr jeu de mots du titre est en soi un petit bijou... à condition de maîtriser la langue de Shakespeare. Je ne spoilerai pas! Un indice pour ceux qui seraient passés à côté: ça a un rappport avec la photo numérique...
Le ton est donné d'entrée: la femme est diablement féminine, mais bien sûr ensuite tu nous entraînes sur les chemins de traverse pour mieux nous perdre, avant de nous guider à nouveau vers la lumière... enfin, vers de terrifiantes Ténèbres, plutôt...
L'histoire est bien construite, et bien menée. Tu aurais probablment pu faire plus court, mais connaissant ta prolixité première, je salue ton bel effort et je m'en voudrais de t'en demander plus!
Ton édition corrige les peccadilles que j'avais remarquées, à l'exception d'une petite virgule ( dont tu es souvent avare!), entre "elle a dû l'épuiser" et "le pauvre homme". Par ailleurs "il se sait pas blanc bleu" accroche un peu; "il sait n'être pas blanc bleu", "il sait qu'il n'est pas..." passent mieux.
La fin est abrupte mais parfaitement claire, et le frisson est garanti!
Merci pour ce bon moment!
Narwa Roquen,

Ce message a été lu 5912 fois
Elemmirë  Ecrire à Elemmirë

2009-05-14 22:51:57 

 Commentaire Maeglin n°60Détails
On retrouve tout de suite ta patte, cette façon d'écrire simple et fluide mais poétique en même temps... Les dialogues, courts, allant à l'essentiel, et bien ancrés dans le réel avec leur vocabulaire, contrastent mais ça rend le tout encore mieux.

L'histoire est simple et géniale à la fois. Définitivement, je suis fan, j'adore ton style! Bravo :)

Ce message a été lu 6597 fois
Netra  Ecrire à Netra

2009-05-15 14:38:58 

 M, commentaire n°60Détails
Histoire bien menée, tu as réussi à faire court (bravo ^^) sans totalement te départir de ton style habituel.

J'ai beaucoup aimé la chute, même si j'avoue avoir deviné la fin dès la première phrase... T'as laissé deux indices en trois lignes, et j'étais aux aguets !!!

Une micro critique cependant : "Cela possède des prunelles rouges et diaboliques où dansent des choses monstrueuses"
Heu ça fait pas très naturel avec le reste du récit... c'est le "cela possède" qui n'a ni un bon rythme ni une réelle adéquation avec le personnage et le ton du récit. Un "ça a" même si c'est moins classe, aurait mieux convenu à mon sens.

PS :
Le ça/cela/c'en n'est pas une tournure si facile à utiliser, au final !!! Il faut la rendre naturelle sinon le lecteur accroche vite dessus, et c'est beaucoup une question d'équilibre et de ton... N'ayons pas peur du "ça" !!!
Notons d'ailleurs que Flad n'aime pas ça, les ça, puisque dans l'Apprenti il m'a changé (c'était juste, gramaticalement) un "c'en était" en "cela en était" ^-^
Netra, sobre

Ce message a été lu 6569 fois
Fladnag  Ecrire à Fladnag

2009-05-15 14:51:16 

 ^^Détails
Quand ça me saute aux yeux je change ^^
oups...
Quand cela me saute aux yeux je change !

Ce message a été lu 6251 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2009-05-16 18:18:02 

 Une théorie de la relativité.Détails
C’est ce qui m’est venu à l’esprit quand j’ai lu cette histoire. Des vitesses relatives qui filent droit devant elles mais que tu figes quelques fois sur le même plan pour mieux mesurer l'écart de plus en plus grand qui les sépare.

Bien sûr, il y a cette émotion pudique et aérienne, ce regard juste sur la perception différente du temps qui s’accélère et qui passe sans qu’on y prête attention. Ce désir qui nait chez l’enfant de larguer les amarres, sur cet éternel recommencement pour d’autres histoires mais qui ne sont que de complexes prolongements.

En peu de mots, tu as réussi à exprimer ce qui reste finalement qu’un bref intervalle entre deux convulsions baignant de façon identique dans une lumière blanche. J’aime bien la persistance de l’amour qui unit le père et la mère. Clara en latin, ne signifie-t-elle pas « brillante » ? J’aime bien aussi la naissance de Patience qui marque l’emballement inexorable de l'existence des parents. Patience semble ainsi vouloir retarder le plus possible ce compte à rebours mais le temps ne se remonte jamais, sauf peut-être pour Pâris!

Quelques broutilles d’accords mais sans vraiment d’importance. Un style harmonieux et une narration fluide sont mis au service d’une idée forte et originale. Bravo.


M

Ce message a été lu 6622 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2009-05-16 19:35:30 

 Chasse au trésor à l’envers… Détails
Un jeune et honnête musicien de rue galope derrière un mystérieux gentleman toute la journée pour lui rendre un trésor perdu. Mais au bout du chemin, il n’y aura pas que le trésor qui aura été perdu, toute la peine qu'il se sera donnée, également.

La narration est nerveuse. Les plans serrés se succèdent sur un rythme haché et soutenu. Une ambiance urbaine particulièrement bien rendue, des décors anonymes, gris et pluvieux où se détachent quelques silhouettes croquées à la volée (le jeune black, la vieille bourgeoise...). Forcément un chat qu est une promesse magique. J’ai repensé immédiatement à la course de Raël dans le Brooklyn du « Lamb » de Genesis.

La fin est tragi-comique, soufflant le froid sur les velléités du jeune homme qui voit sa récompense lui passer sous le nez. C’est une course qu’il aurait dû perdre mais il ne le savait pas !

J’aime bien le côté mystérieux, l’absence d’indice sur les mobiles du quinquagénaire aux tempes et aux yeux d’argent. Un démon tentateur ? Alors, aurait-t-il gagné au bout du compte ?

Certains disent qu’il y a des fortunes qui crient « Imbéciles » à l’honnête homme. D’autres rétorquent que les haillons de la misère couvrent la vertu tandis que le manteau de la fortune cache le vice.

M

Ce message a été lu 7263 fois
Netra  Ecrire à Netra

2009-05-19 15:59:53 

 Nyu ^^ Détails
... Et ce ne correspond pas toujours à une erreur (*chibi eyes trèèèèèèèèèèèèèèèès tchoupi avec mug de chocolat chaud*
Netra, sobre

Ce message a été lu 6495 fois
Fladnag  Ecrire à Fladnag

2009-05-21 17:37:15 

 Corrections post publications ;o)Détails
Et bien, pour ce qui est des textes publiés, que ce soit les tiens ou ceux des autres d'ailleurs ^^, si tu veux changer quelque chose, le plus simple est de le faire sur le site. Pour cela il faut :

* Que tu soit identifié (petite boite "Se connecter" en haut a gauche du site)
* Que tu aille sur la page ou l'on voit le texte
* Que tu sélectionnes "Modifier un texte..." juste en dessous du menu, puis le texte que tu veux dans la liste (en général il n'y en a qu'un) puis "Editer"

Ensuite, tu n'a plus qu'a faire la modification que tu veux ^^
N'oublie pas de mettre une description (c'est obligatoire) et de valider tes modifs.
Toute modification ne sera visible qu'après ma validation pour éviter les erreurs et les actes de malveillance ;o)

Fladnag

Ce message a été lu 6511 fois
Netra  Ecrire à Netra

2009-05-21 20:34:26 

 WaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahDétails
ça déchire ça !!!
Ben je vais essayer, tiens ;p
Netra, little warrior

Ce message a été lu 6486 fois
z653z  Ecrire à z653z

2009-05-27 16:45:54 

 petit commentaireDétails
Que fait la phrase : "Pas dommage." dans ton texte ?
Plus je lis la fin et plus je me dis que le cinquantenaire ne veut de ce (son ?) portefeuille.
Mais je crains de ne pas bien comprendre.
Et pour une histoire courte, je trouve la poursuite un peu longue même si le texte est bien rythmé.

Ce message a été lu 6030 fois
Eltanïn  Ecrire à Eltanïn

2009-05-31 02:09:16 

 Court commentaire pour histoire courteDétails
"Un ado black à capuche." Intégrée? :o Bizarre comme formulation.

Sinon, j'aime beaucoup. Le rythme est bien mené, et on court avec le pauvre musicien tout au long du texte.
Eltanïn, insomniaque

Ce message a été lu 6397 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2009-09-23 14:07:14 

 Exercice 60 : Narwa => CommentaireDétails
J'ai trouvé un peu caricatural le personnage du gars pauvre mais scrupuleusement honnête. On se croirait chez Disney. Je n’ai pas compris pourquoi le type au portefeuille traversait toute la ville par tous les moyens de transport possibles. Je ne comprends pas non plus ce que le type veut dire. Ce n'est pas son bien ? Il avait remarqué qu'il était suivi ? La faim m'a laissée sur ma fin (ou l'inverse).

Est', en pleine lecture.

Ce message a été lu 5919 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2009-09-23 14:11:24 

 Exercice 60 : Maedhros => CommentaireDétails
Tu es fort pour laisser deviner les choses sans les dire, comme la profession de ton héros. Il arrive que tu ne laisses pas assez d'indices et que j'en sois frustrée mais là, ça allait. L'histoire est sympa et inattendue. La fin est efficace et en effet, c'est diaboliquement court pour du Maedhros !!!

Est', en pleine lecture.

Ce message a été lu 6703 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2009-09-23 14:15:09 

 Exercice 60 : Maeglin => CommentaireDétails
Ce texte m'a laissée un brin perplexe. Je n’ai pas compris le rapport entre « plus assez amoureuse, pas encore tout à fait libre » et le fait qu’elle s’adresse à son père. La dernière partie arrive brutalement. Des décennies ont passé en quelques lignes. Le ton, cependant, est original. Je ne suis pas sûre d'avoir tout compris.

Est', en pleine lecture.

Ce message a été lu 6320 fois
z653z  Ecrire à z653z

2009-09-23 22:27:12 

 bah ça alors...Détails
... J'avais bien aimé et je n'avais pas commenté...
Rythme rapide malgré la longueur de certaines phrases.
Mais la fin est loin d'être inattendue, d'habitude on ne trouve pas toutes tes clefs aussi facilement.

Ce message a été lu 6489 fois


Forum basé sur le Dalai Forum v1.03. Modifié et adapté par Fladnag


Page générée en 1186 ms - 466 connectés dont 2 robots
2000-2024 © Cercledefaeries