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 WA-Exercice 116 - Leitmotiv Voir la page du message Afficher le message parent
De : Onirian  Ecrire à Onirian
Page web : http://oneira.net
Date : Jeudi 14 mars 2013 à 12:00:25
Pour le coup, un vrai hors sujet. Il fallait décrire les vêtements, et je me suis attaché à ne surtout pas décrire mes personnages. Bref, un petit texte sans prise de tête parce qu'en ce moment, je n'ai plus assez de temps à consacrer à l'écriture.
Mais Narwa, je n'oublie pas les wa ^_^.

--

Passer de l'autre côté du miroir.


Passer de l'autre côté du miroir.

- J'ai vu un film, quand j'étais gosse, dans ma mémoire, ça ressemble à une espèce de western, mais ce n'était pas le cas. Un môme d'une famille pauvre écrivait au Times pour demander si le père noël existait, et ce film racontait l'histoire du journaliste à qui on a confié la lettre et de la famille du mioche. Ce qu'il me reste de ce film, à part quelques images d'une rue gelée et d'un foyer, c'est la réponse de ce type, un gars paumé.
Attention, ce que je dis, c'est de mémoire, si ça se trouve, j'ai tout recomposé. Bref, en substance, il racontait que le monde est une superposition de feuilles. Il y a la réalité, tout au dessus, puis toute une série de couches, de plus en plus profondes, de plus en plus magiques. Et Noël, c'est un coin de la réalité qui se soulève, pour montrer un peu ce qu'il y a en dessous. Oui, le Père Noël existe, parce qu'il est une émanation de l'invisible, et parce qu'il permet à une petite parcelle de magie d'exister.
- Le père Noël, c'est du coca pour gamin dans une société de surconsommation. Ton film, il est gentil, mais c'est des foutaises.

Passer de l'autre côté du miroir.

- Tu n'as jamais vécu des moments... Différents ? Entre-aperçu ce qui est caché sous le voile ?
- Ah hasard, tu veux me parler de la mort de ma mère ? Quand j'ai retrouvé son alliance sous mon oreiller alors qu'elle disait elle-même l'avoir perdue ? Oui, ça m'a fait un choc, mais ça aurait pu être n'importe quoi, n’importe qui. Toi, pourquoi pas, à qui ma chère maman aurait confié ce petit bout d'arnaque pour que je crois à la magie.
- Et le rêve qui a suivi ?
- Un rêve, c'est un rêve, point barre. J'ai dû entendre parler de son journal sans m'en souvenir, et mon cerveau m'aura retransmis l'information comme il pouvait.
- Avec le code du coffre ?
- Avec le code du coffre.

Passer de l'autre côté du miroir.

- Et toi, monsieur-je-crois-aux-fantômes, qu'est-ce que tu as à me raconter comme anecdotes ? Pourquoi tu crois, toi ?
- Humm... Tu le sais, depuis toujours, je suis convaincu de n'être pas à ma place ici. Et il y a ces voix qui me soufflent à l'oreille des phrases, n'importe quand.
- Y a des psy pour ce genre de truc. Et tes voix s'appellent "Schizo", ça aussi, on en a déjà parlé.
- Non, c'est différent. Je ne l'évoque jamais vraiment... même à toi, personne ne comprend.
- Te bile pas, j'vais chercher une seconde bouteille, ça détend les esgourdes.


- Passer de l'autre côté du miroir.
- Pardon ?
- Passer de l'autre côté du miroir. C'est ce que j'entends le plus, en ce moment. A une époque c'était "Pas mieux, juste différent". J'ai eu aussi "Oui", ou encore "Sors de ma tête".
- Qu'est-ce qui devait sortir ?
- Une fille. Quoi d'autre ?
- Et à quoi ressemblait-elle ton Alice ? A moi ?
- Un peu. Légèrement plus grande, quoique menue.


- Tu as déjà réussi ?
- Quoi ?
- Passer de l'autre côté de ton miroir ?
- Je n'ai jamais trouvé le point d'entrée. Je ne sais même pas s'il existe. Parfois, le voile de la réalité est si fin que j'ai l'impression de pouvoir le déchirer rien qu'en avançant la main. A contrario, de temps en temps, le monde est dur comme du béton. Il y a des instants, mais je n'ai jamais réussi, non.
- Ça te manque ?
- Parfois. Durant ces fameux instants de magie par exemple, c'est une telle... frustration. Et j'ai envie de... quelque chose, sans jamais être capable de déterminer ce que c'est. C'est plus fort qu'une envie de sexe quoique souvent les envies se mêlent au point que je ne sais plus vraiment faire la différence.
- Si tu veux baiser, va falloir entamer la troisième bouteille, je ne suis pas encore tout à fait assez ivre pour ça.


- Qu'est-ce que tu vois ?
- Ma coiffure et mon maquillage qui accusent l'heure. Il est quoi ? Trois, quatre heures du mat ? Un truc comme ça. Je suis déchirée. Et ça fait dix fois que j’essaie, ma main veut vraiment pas passer à travers ce foutu miroir.
- J'te l'avais dis.
- Tu donnerais quoi pour pouvoir aller dans ton Pays des Merveilles ?
- J'sais pas... Le fait de ne jamais revenir peut-être.
- Et tu me laisserais ici, moi, ta meilleure amie ?
- Viens, suis-moi.
- Alors partons beau brun. Sinon, à défaut d'un miroir, il y a un lit dans la pièce à côté.
- Tu sais qu'on est en train de faire une connerie ?
- On s'en fout, on est au Pays des Merveilles.


- Ton non plus, tu n'arrives pas à dormir ?
- Non. J'ai envie.
- De recommencer ?
- Non... oui, j'en sais rien... Envie. Tu sais... Envie.
- Oh, l'autre côté... c'est ça ?
- Oui.
- Tu sais, on vient de ruiner une amitié de quinze années en faisant le seul truc qu'on s'était jamais interdit. Quelque part, on y est déjà, de l'autre côté.
- Tu as surement raison. T’inquiète, l'envie passera. Ça finit toujours par passer.
- Et par revenir...
- Et par revenir.

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Onirian, toujours du même côté du miroir.


  
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Réponses à ce message :
3 Commentaire WA 116 : Onirian - Estellanara (Ven 19 avr 2013 à 08:58)
3 Commentaire Onirian, exercice n°116 - Narwa Roquen (Lun 18 mar 2013 à 22:27)


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