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 WA, exercice n°155 Voir la page du message 
De : Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen
Date : Dimanche 12 fevrier 2017 à 23:42:36
Versifions donc un peu pour attendre le printemps... Le thème: le temps qui passe ( oui, ça me va bien, je sais, mais je fais ce que je peux...) Je serai magnanime:
- vous n'êtes pas obligés d'écrire 196 vers
- vous pouvez choisir votre métrique et votre genre

Mais n'oubliez pas ces histoires de masculines et de féminines, comptez vos pieds... et si vous y arrivez, rendez-vous au jeudi 16 mars... ou plus tard...
Un jour viendra où le temps n'aura plus d'importance, mais il sera trop tard ...
Narwa Roquen, le vent souffle fort, plier pour ne pas céder


  
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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2017-03-22 22:18:18 

 WA, exercice n°155, participationDétails
Voyage




Voyageur, il est temps, la halte est suffisante.
Les tempêtes du soir nous menacent de près.
Je connais un abri pour nous en protéger,
Trois collines plus loin; la route est fatigante.

Caresse ton cheval, lui aussi il est las.
Il lui tarde d'avoir une nuit reposante,
De manger orge et foin, pensées vagabondantes
Et pieds au sec; ne trahis pas cet espoir-là.

Cesse de regarder par-dessus ton épaule,
Personne ne nous suit; si ce n'est ton passé...
Et ce poursuivant-là ne va pas se lasser.
Trop souvent nous nous fabriquons nos propres geôles...

Si jeune, et déjà triste; encore, tu soupires.
Je le vois: tu fais ce voyage à contre-coeur.
Tu ne regardes rien, tu traînes ta langueur
Comme un boulet. Mais secoue-toi, respire!

Oui, la vie est injuste. Et alors? Tu te plains.
Tu crois en gémissant t'attirer sa clémence?
Qu'il sera toujours temps de te faire violence?
Demain... Mais qui t'a certifié qu'il y aurait un "demain"?

La vie n'attendra pas. Telle un cheval fougueux
Elle t'emportera si en toute conscience
Tu suis le mouvement avec joie et présence.
Sinon tu seras débarqué en moins de deux!

Tu es un grand seigneur et moi une pauvresse
Qui court sur les chemins à l'âge où je devrais
Tricoter près du feu. Mais je ne changerais
Pas ma vie pour la tienne... Ah, qui sait, la jeunesse...

Je ne regrette rien de ce que j'ai vécu.
Les humains n'ont pas toujours comblé mes attentes,
Et pourtant je suis restée joyeuse et patiente.
Des chevaux, plus que je n'ai donné j'ai reçu.

Le désespoir, vraiment, non merci. Pas pour moi.
Il y a toujours un arbre et un oiseau qui chante.
Oui, la mort quelquefois peut sembler attirante,
Mais la vie est la seule à te laisser le choix.
Narwa Roquen, tenir

Ce message a été lu 6037 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2017-04-10 09:46:16 

 WA - Participation exercice n°155Détails
DANS LA CAGE


Dans le hall d’un building avançait un vieillard
Radotant tout seul dans sa barbe vénérable.
Me croisant, il me dit, une expression affable
Sur ses traits : «Ne cours pas, tu n’es pas en retard »

Intrigué par ces mots, je me suis retourné.
Quelque chose chez lui me rappela mon père
L’ombre sur la joue ou ce tic à la paupière ?
La cravate rayée ou cet air enjoué ?

Pourquoi lui maintenant ? J'hésitais à savoir.
L’inconnu familier m’adressa un sourire
Et reprit son propos : « Vous savez, il n’est pire
Aveugle ici-bas que celui qui ne veut voir ! 

Nous sommes tous prisonniers de ce bâtiment.
Depuis son sommet, nous descendons dans la cage,
Degré après degré, poursuivant un mirage
Où nous rêvons vivre ! Quel triste boniment !

Je suis né tout en haut de ce géant d’acier
Loin était l’horizon et vaste était le monde.
J’ai pris mon départ, je suis entré dans la ronde.
T’ai-je dit que la vie est un grand escalier ?

Avant de parvenir au quart de sa hauteur,
En mes folles années, je dévalais l’échelle
Et Dieu, par les deux bouts, je brûlais la chandelle!
T’ai-je dit que le temps est un grand ascenseur ?

Et puis j’ai rencontré, quelques niveaux plus bas
Au détour d’un couloir, la plus belle des femmes.
Elle m’offrit un baiser, je lui donnai mon âme
Je devins son aimant, elle devint mon compas.

Pour elle et nos enfants, je construisis un nid
A l’angle de la tour, avec vue sur la ville.
Là naquit le démon qui ruina mon idylle 
Faisant de mon métier mon intime ennemi.

Je voulais plus d’argent, gravir les échelons,
Le démon m’étreignait et battait la cadence.
Redoublant d’ambition, trépignant d'impatience,
J’ai sacrifié les miens pour de nouveaux galons.

Et plus je descendais, et plus la gravité
M’imposait son joug en exploitant ma faiblesse.
Cruelle elle m’obligea, cette inique maîtresse,
A rejoindre la terre et à marcher courbé.

Ma chienne de vie touche à sa fin désormais,
Au neuvième sous-sol, ma tombe est déjà prête.
Tu crois que je suis fou, que j’ai perdu la tête :
A leur source les eaux ne remontent jamais.

Ces ascenseurs et escaliers ont un secret
Celé depuis longtemps et qui encor’ m’étonne
Je vais t’affranchir mais ne le dis à personne,
Ou de ton trépas tu signeras le décret ! »

Je n’ai pas attendu que ce vieux radoteur
Termine son récit, que le diable l’emporte !
Mais je vous l’avoue : quand s’est refermée la porte,
J’ai retenu mon souffle au fond de l’ascenseur.


M

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2017-04-15 18:37:26 

 La selle de la vieDétails
Tout ce poème est voilé dans une atmosphère douce-amère, pas crépusculaire non, plutôt baignée dans un contre-jour tamisé. C'est un voyage harassant. Le jour est derrière, la nuit devant. Les cavaliers poursuivent un but qu'eux seuls connaissent. Ils fuient. Ils ne sont pas humains, semble-t-il et la terre qu'ils parcourent au galop ne met plus leurs existences au milieu, n'est-ce pas?

Une sorte de mélancolie fataliste s'est emparée du cavalier, qu'on devine jeune et fougueux tandis que la cavalière, expérimentée et sage, lui prodigue son conseil. A cette cavalière-là, on prêterait volontiers des pouvoirs secrets. La vie est toujours là et elle offre tant d'inépuisables possibilités qu'il serait fou ou vaniteux de ne pas les saisir. Le temps est son destrier et celui qui la regarde passer est condamné à regarder passer sa vie sans la vivre.

La consigne est respectée bien sûr :

Sur le fond : avec le parallélisme du cours de la vie et du voyage, qui partagent péripéties, points hauts et points bas et leur crépuscule qui emplit de ténèbres à la fois les yeux et les paysages. Mais jusque là, défense de mettre pied à terre et pleurer sur son sort. Carpe diem (quam minimum credula postero). Horace avait tout compris. Ecoutons-le et pas seulement dans les cours de latin ou pour faire savant dans une conversation de salon.

Sur la forme : des alexandrins pour l'essentiel et des rimes parfaitement embrassées.

Au rayon des bricoles:
- Comme un boulet. Mais secoue-toi, respire! : je n'ai compté que dix pieds.
- Demain... Mais qui t'a certifié qu'il y aurait un "demain"? : j'en compte 15
- Il y a toujours un arbre et un oiseau qui chante : j'en compte 13
- J'ai relevé une paire de rime juste suffisante, dans la première strophe : "Près - Protéger",

M

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2017-11-06 10:05:28 

 WA n°155 : MaedhrosDétails
Je ne sais jamais trop quoi dire sur les poèmes, comme la métrique ce n'est pas mon truc...
Superbe respect de la consigne, en tous cas !
"T’ai-je dit que la vie est un grand escalier ?" : j'aime bien ces deux vers.
"Je devins son aimant, elle devint mon compas." : c'est joli, ça.
Bien vue, la "cage" d'escalier et d'ascenseur.
Hihi, on n'écoute jamais les vieux et on refait leurs conneries, générations après générations ! Comme j'ai pu m'acharner à donner des conseils à mon frère (18 ans de moins que moi) pour lui éviter mes errances ! Avant de comprendre finalement que cela ne sert qu'à une chose : me faire passer à ses yeux pour une vieille conne radoteuse ! Si quelqu’un a la solution à ce problème, qu'il se fasse connaitre !

Est', près du radiateur.

Ce message a été lu 5072 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2017-11-06 10:10:33 

 WA n°155 : NarwaDétails
Tu es décidément douée pour écrire de la poésie ! C'est beau, c'est plein de sens... Un plaisir à lire.
C'est marrant mais vos deux poèmes sont proches dans leurs thématiques : une personne âgée qui essaie de conseiller un plus jeune en lui expliquant le sens de la vie.
"Personne ne nous suit; si ce n'est ton passé... Et ce poursuivant-là ne va pas se lasser." : c'est joli et en plus, crac, une figure de style avec la personnification.
"Demain... Mais qui t'a certifié qu'il y aurait un "demain"?" : carpe diem, tout ça... ;o)
"Mais la vie est la seule à te laisser le choix." : et l'espoir !

Est', complètement d'accord avec la vieille !

Ce message a été lu 5465 fois
Estellanara  Ecrire à Estellanara

2017-11-25 20:50:27 

 WA n°155 : participationDétails
Un cavalier qui surgit hors de la nuit...

La complainte de Gaia


Fils ingrats avez-vous oublié votre mère,
Pourquoi vous acharner ainsi à mon malheur ?
Pour vous j'ai déversé tant de larmes amères
Que les cinq océans débordent de mes pleurs.

Pourquoi me dérober les fruits que je vous donne,
Arracher des présents que je ne retiens pas ?
Avez-vous oublié que la vie était bonne
Quand vous étiez encore, innocents, dans mes bras ?

A présent, sur mon dos, vous êtes un cancer
Qui souillez et tuez. Les décennies défilent,
Je vous aime toujours, mes fils aux coeurs de fer,
Malgré vos trahisons, vos méfaits qui s'empilent.

Ma chevelure verte autrefois luxuriante
Hélas est clairsemée par l'assaut des engins,
Vos frères terrifiés par vos meutes hurlantes,
Hagards, viennent chercher un refuge en mon sein.

Mes flancs jadis si doux sont creusés de carrières,
Mes chevilles noircies par le feu des fourneaux.
Une génération après l'autre s'affaire
A dévorer sans fin, salir ce qui est beau.

Sans relâche on me frappe, et sans trêve on me blesse.
Je subis tout cela, mes fils aux coeurs de fiel;
Je combats, je résiste et vaillamment j'encaisse
Les poisons dans mon sang, les fumées dans le ciel.

Parfois, exaspérée, je souffle un ouragan,
Dans un moment d'humeur j'envoie la sécheresse.
Puis viennent les regrets, le découragement;
Mes perfides enfants refusent ma tendresse.

Mais il n'est pas trop tard, les plaies peuvent guérir,
L'herbe repoussera puis la rose gracile,
Et il ne restera que d'affreux souvenirs,
Qui nous rappelleront que la vie est fragile.

Les races disparues, les morts nous pleurerons,
Et partout il faudra consoler ceux qui souffrent,
Les forêts, les coraux, nous les replanterons,
Nous éteindrons les feux et combleront les gouffres.

Mes bras vous sont ouverts, mes égoïstes fils,
Dominez la faim que rien ne peut satisfaire,
Cessez cette folie, arrêtez le supplice,
Et vite revenez, auprès de votre mère.

Est', toujours en alexandrins...

PS : y a des trucs qui me chagrinent mais chais pas comment les corriger. Je prends les suggestions sur le dernier quatrain (rythme moche et rime féminine / masculine fausse).

Ce message a été lu 4974 fois
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2017-11-26 15:15:20 

 Couches pathologiques de 2,8 MADétails
Tu nous livres là une ode à notre bonne vieille planète, bien malmenée ces temps-ci (et dont le supplice s'accélère!). Tu décris un matricide au fil de ces alexandrins aux rimes embrassées, dans une parabole classique : la Terre, mère aveuglément aimante d'enfants indignes qui la martyrisent sans remords.

Le côté anthropomorphique est encore accentué par le rapprochement des éléments terrestres (eau, montagne, forêt) et ceux du corps humain (sang, flancs, chevelure, chevilles, sein, pleurs) ou de maladie humaine (cancer). La fin recèle un espoir ténu qui naîtrait de la prise de conscience collective avant qu'il ne soit trop tard... et du pardon déjà acquis. Hum, pourvu que tu aies raison!

Les alexandrins ne souffrent pas d'apodisme (ne cherche pas, c'est un néologisme à ma façon), avec une majorité de rimes imparfaites (singulier-pluriel, terminaison masculine-terminaison féminine...).

Je suis d'accord, le dernier quatrain est sans doute perfectible. Je m'interroge également sur la 4ème strophe où tu présentes l'effroi des enfants de la Mère Nature. Mais les hommes, n'en sont-ils pas aussi? Substituer "frères" à "enfants" : Vos frères terrifiés (c'est bon en nombre de pieds!)?

Au rayon des bricoles :
- 6 océans ? plutôt 5 non ? .
- A dévorer sans fin, salir ce qui est beau : ok pour les 12 pieds, mais au détriment du "à" (à salir ce qui est beau)
- Je subis tout cela, mes fils au coeur de fiel : Je subis tout cela, mes fils aux coeurs de fiel (cfer mes fils aux coeurs de fer)
- Dans un moment d'humeur j'envoie la sécheresse : peut-être un peu trop expéditif le verbe choisi, non?

M
commentaire 30' chrono

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2017-11-27 09:50:05 

 Apparition spontanée d'océanDétails
Malheureusement, une partie de ce qu'on a fait à la nature est définitif. Toutes les espèces disparues ne reviendront pas.
Beaucoup de gens se disent que c'est déjà foutu. Mais c'est pas en disant ça qu'on va donner aux foules la motivation pour corriger le tir.
Alors je suis du côté de ceux qui disent qu'il faut sauver ce qui reste. Si on disparait, c'est con pour notre culture mais ça m'emmerderait moins que la disparition des pandas qui n'ont rien demandé.
Mais tu as tout à fait raison ! Y avait un truc qui me chiffonnait. Je modifie.
Ben y a l'Atlantique, le Pacifique, l'Indien, l'Arctique, l'Austral... flûte de zut ! Où est-ce que j'ai appris à compter, arf arf arf !! Je modifie.
Merci pour ton commentaire et tes suggestions !

Est', les maths ça n'a jamais été mon truc.

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