Faeries / Concours : Le chant du Fleuve -> MorgaNetra -> L'adieu aux Loups | ||
le 02-05-2008 à 18h38 | Oui mais... | |
Voici donc la suite. L’histoire est bien construite, ne manque pas de souffle, et se lit avec plaisir. On sent que tu y évolues avec aisance et que tu aimes tes personnages. Mais, emporté par ton plaisir, tu ne t’es pas posé assez de questions, comme par exemple : « est-ce que j’ai le droit de dire ça ? Comment mon héros a-t-il appris ce qu’il sait ? ». Le lecteur, lui, se pose ces questions, et s’il n’a pas de réponse, il perd un peu confiance…. Et pourtant ce texte est plein de qualités… Veux-tu le revisiter avec moi ? Première phrase : « …la rivière. Elle s’écoulait, mince ruisseau… » Ensuite la partie sur les loups : ça évoque fortement le Livre de la Jungle. Mais tu ne rappelles pas au lecteur que tes loups ne sont pas ordinaires (il a pu l’oublier depuis l’épisode précédent) : en effet les loups ordinaires ont presque atteint leur taille adulte en six mois ; un cerf pour une dizaine de loups, ce n’est pas grand-chose ; les loups ne font pas de réserves de nourriture, ils mangent tout ce qu’ils peuvent, quitte à dormir longtemps par la suite. Louvette est le féminin de louvet, qui est une couleur de pelage, mais pas le féminin de louveteau. « Il connaissait les nids… et les vêtements… » : Cette première information sur les vêtements vient trop tôt, on ne sait pas quoi en faire à cette place là, d’autant que tu en reparles après (« il connaissait l’odeur du tissu ») Pourquoi a-t-il besoin de trouver du feu ? Sait-il ce qu’est une forge ? Un parfum de luxe : sait-il ce qu’est le luxe ? Comment sait-il que les pommettes marquées des Elfes prouvent qu’elles ont été mères ? « La petite créature s’assit… » A partir de là, « il » devient « elle », pour redevenir « il », aussi brutalement, dans la même scène, et tu récidives un peu plus loin. Tu nous as bien dit qu’on ne connaissait pas le sexe de l’enfant (dans l’épisode précédent), mais ces changements brutaux déconcertent le lecteur ; s’ils sont justifiés par le récit, c’est différent. « Le stress » : peu adapté au style du récit, de même que « crois-moi que… » et « vexé de s’être fait avoir » « de son éveil » : pas clair Comment sait-il qu’il ne grandit pas aussi vite qu’un Elfe ? Comment sait-il qu’une aiguille dans la nuque peut tuer ? Tes loups ont-ils des griffes assez longues pour transpercer une nuque ? Comment peut-il choisir ses victimes, savoir qui elles sont et où elles habitent ? « La Princesse savait que les loups… et si des querelles… » :mal construit Répétitions : « savait » 4 fois en 2 lignes (p2), « cette fois » p3, « dire », « dit » p9. Enfin les fautes d’orthographe… courrait , atteint, senti, eut jamais vues, il pu constater, trouva le sommeil, avait choisit, non sans ce dire, avaient déjà noircies, avait encore choisit, vas-t-en, se voilà le visage, coups et morsure, le rire les pris, vas là où… Désolée si j’ai gâché ton plaisir… mais c’est le mien que je défends, ainsi que celui de tes lecteurs…Allez, retrousse-toi les manches, et quand tu en auras assez des math, tu auras de quoi t’occuper… |