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le 24-08-2006 à 10h27 | « Time of the twins” | |
Il s’agit d’un conte de noël. Cet auteur aime dépeindre les joies de l’amour, du mariage et de la famille. Cela donne un côté un peu répétitif aux trois contes dont il nous gratifie. En effet, la succession rencontre/mariage/enfants se reproduit dans les trois. On peut également dégager une thématique récurrente de : - bonne fée protectrice avec l’elfe Ithil puis la fée Yavanna, - d’amour fraternel avec les couples Rian/Morgan et Elanor/Aratan, - ainsi que de couple réunissant les contraires avec les mariages elfe/humaine, sudiste/nordiste et humain/phénix. Ces reprises ne sont pas extrêmement gênantes mais l’auteur devra veiller pour ses prochaines productions à varier ses thèmes. Je sais qu’il est difficile de s’éloigner des thèmes qui nous tiennent à cœur. En effet, il y a dans mes nouvelles une répétition certaine de différents motifs (une fascination pour l’enfance, la puissance de la nature, le méchant serpent…). Mais si nous n’y faisons pas attention, nous risquons de barber le lecteur. L’emploi du mot « sudiste » est rigolo, évoquant crinolines et maisons de planteurs. Attention, « dégoter » est du registre familier. Son utilisation dans un texte d’un niveau de langue classique est incongrue. « Dénicher » me paraîtrait plus approprié. De même, l’orthographe est à surveiller. La scène de nettoyage de la maison fait un peu Blanche neige, heurtant mon féminisme effréné mais n’est pas déplacée dans un conte. La structure du conte de fée est respectée avec une trame assez classique similaire à celle de mon Conte de Laponie (avec un narrateur et même le bijou de la fin). Les clichés du genre sont utilisés à bon escient. J’ai trouvé les scènes romantiques trop longues. La prophétie est joliment formulée. La morale sous-jacente est à chaque fois simple et de bon aloi, exaltant la tolérance, le pardon, l’entraide… Elle est un peu appuyée sur la fin. L’ambiance est douce et un peu mélancolique. L’histoire se lit avec plaisir. Le récit se nourrit de références au mythe arthurien et à Tolkien. J’ai noté une recherche certaine sur les noms, qui sont bien trouvés. J’aime bien le personnage de la fée. J’aurais aimé qu’elle parle plus, pour qu’on la connaisse mieux. Au final, ce conte est très agréable, bien qu’un brin trop classique. Je maintiens : un auteur prometteur ! |