Faeries / Concours : Poussière de Lune -> härlindon -> Le rouge des rêves | ||
le 11-01-2007 à 11h11 | Conte moral | |
Salut à toi. Comme tu es nouveau, il me semble que ces quelques précisions sont utiles : - Je critique les textes en relevant ce qui est bien et aussi ce qui l’est moins. Que ceux qui ne veulent pas entendre du mal de leurs œuvres me le signalent, je m’abstiendrai de les critiquer. Je considère cependant que, pour progresser, il faut savoir entendre la critique et en tenir compte. J’apprécie, quand j’écris un truc pas terrible qu’on me dise avec franchise « ce n’est pas terrible », par exemple. - Je suis parfois un peu sèche, mes excuses par avance si je te choque. - Si tu veux des précisions sur ce que j’écris de ton texte, demande-le moi, ce sera avec plaisir. - Ce que j’écris n’engage que moi et je ne suis bien sûr pas infaillible. Passons à ton texte. La première/dernière phrase constitue une jolie idée qui colle bien au thème du concours. J’ai regretté les commentaires répétitifs et envahissants du narrateur, notamment celui sur la persistance rétinienne, curieusement hors sujet. Certains sont drôles mais ils m’ont semblé trop nombreux. Et trop moralisateurs. Mais après tout, c’est un vieux qui parle ! Certaines phrases longues et alambiquées sont peu claires (notamment celle avec la première graine du premier chêne du premier bidule…). Tu as sans doute voulu créer un effet de style, ambition que je respecte. Mais crois-en ma vieille expérience d’auteur débutante : quand on ne maîtrise pas complètement le style, mieux vaut faire simple et éviter les tentations proustiennes. Le style est justement très maladroit et le français souvent écorché. Mieux vaudrait peut-être dans un premier temps te concentrer sur une écriture simple avant d’aborder des effets complexes. Quelques exemples : « à le soustraire à la parentalité » : à soustraire quoi ? A SE soustraire peut-être ? « Toujours est-il, sa présence » : il me semble que l’on dit toujours est-il QUE sa présence. Je ne comprends pas la scène qui suit. Le vieux va venir corriger la fillette car elle jette des cailloux. Tous comptes faits, c’est elle qui vient, soit. Elle frappe. Ah, elle ne frappe pas. De toutes façons, la porte est ouverte ! Tu avoueras que c’est un peu embrouillé comme scène, et les incursions de ton narrateur n’arrangent rien. « alors qu'il pestait et ruminait sur ces bandes d'incapables incapables de voir les vraies priorités dans la vie et ignoraient tout de sa noble quête. » : ignoraNT tout, non ? Sinon, la répétition alourdit à mon sens la phrase sans en améliorer le style. Admettons pour le coups des vitres. Cela crée un effet comique intéressant. « Il ne trouva que quelques grommellements pour lui signifier l'indésirable présence qui encombrait son paillasson. » : voilà une phrase qui me plait bien ! « Des livres supportant avec peine des étagères » : une idée originale. « Il fallut qu'elle soit curieuse, ça n'aurait pas été drôle sinon. » : j’aurais mis il fallAIT. « il ne put se retenir d'échapper une phrase qui lui collait au gosier depuis quelques décennies. » : que voilà une phrase qui n’est absolument pas du français ! Que fait le relecteur ? Echapper est un verbe transitif. On n’échappe à son destin, on n’échappe pas son destin ! « Je recherche le plus précieux des trésors qui n'existe pas sur cette terre » : s’il n’existe pas, il est inepte de le rechercher. La phrase est à mon avis mal construite. « je vais bien vous expliquer » : je VEUX, non ? « prouver scientifiquement et dénaturer un mystère qui reste aujourd'hui entier » : serait-ce une critique de la science que je sens poindre là ? Un phénomène est-il moins fascinant quand on sait à quoi il est du ? Je n’en suis guère sûre… La fin avec la révélation de l’identité du conteur est habile. Un auteur plein de promesses mais qui doit travailler, comme nous tous. Au plaisir de te lire ! |