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Melkor
Ecrire à Melkor

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Moi, que l'on nomme Morgoth Bauglir, je veille à ce que jamais les Terres du Milieu ne puissent connaître la paix. Nulle joie dans ce monde, nulle lumière ! L'unique Seigneur, je deviendrai ; Eä m'appartiendra. Tout ne sera que Désolation, Chaos, Mort et Ténèbres... Nul n'échappera à la corruption, le mensonge sera maître. Vains seront vos espoirs de me vaincre car je suis Melkor le premier et le plus puissant des Valars, qui fut avant que le monde ne fût, et qui fit le monde. L'ombre de mon dessein se projette sur Arda et tout ce qui s'y trouve se soumet lentement et sûrement à mon vouloir...
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0. Où l'on apprend qu'il n'y aura pas de sommaire.

Andy Powel venait d'atteindre le palier de son appartement C-H-08 lorsqu'il se rendit compte que Phil s'y trouvait et manifestement l'avait attendu. Les traits austères de son visage allongé se durcirent.
- Bonsoir Phil. Qu'est-ce que tu veux ? fit-il
- J'aurais besoin d'un service.

Andy n'aimait guère Phil, ils avaient fait le service minier obligatoire sur Mars ensemble et pouvaient, à cette époque, être considérés comme amis. Ils continuèrent à se voir sur Terre durant six ans et Andy rendait de nombreux service à Phil, ce dernier excellant dans l'art de se procurer des ennuis. Il eut même à lui donner nombreux crédits. Mais Phil ne témoignait pas beaucoup de reconnaissance, et depuis l'incident du mois d'octobre, deux ans auparavant, Andy avait cessé de le voir et même de lui adresser la parole lorsqu'il le croisait.

Andy le fixa dans les yeux et garda le silence.
- C'est très important.
Andy restait silencieux.
- Je sais Andy que je t'ai causé du tort et je me suis déjà excusé tant de fois. Ecoute Andy c'est une question de vie ou de mort !
Andy n'avait rien à répondre à Phil aussi ce dernier continua :
- J'ai besoin d'une table de Matière...
- Quoi ! Andy n'avait pu rester silencieux. Il n'y avait qu'une usine où la Matière était réalisée, Andy y travaillait et il savait très bien que le vol de Matière était passible de la peine capitale. Il avait déjà risquait sa vie maintes fois durant son existence, la mort ne l'effrayait pas mais la peine capitale ! Il frissonnait rien que d'y penser.
- Une table de Matière ! Mais c'est impossible ! Tu es complètement cinglé Phil !
...

I. Où l'auteur de cette page se livre à une réflexion sur le sens de celle-ci.

a. Pourquoi ?

Pourquoi rédiger une tel page ? Il semblerait que je puisse livrer ici des éléments me concernants : description physique, ce que je fais dans la vie, ce que fut ou ce qu'est ma vie, mes passions mes Idées... A priori je n'ai point l'envie de divulguer ces renseignements. Pourquoi les croquants devraient être informés de qui je suis ? Qu'avez vous à gagner à me lire ? ( J'ose poser une telle question ! Moi qui sait que toute lecture quelle qu'elle soit est enrichissante, mais pour vous...)

b. Egoïsme ?

Je ne serais rien si tant de grandes personnes, et de plus petites aussi, avaient choisi de se taire. Quelle magnifique éducation peut-on tirer des livres ! Notre vie est trop courte pour se forger sans rien recevoir des milliers de générations qui nous ont précédés et de toutes les autres personnes qui nous entourent. Mais si j'aime tant m'enrichir grâce à autrui qu'ai-je à gagner à délivrer aux autres mes connaissances, mes idées, mon imagination ? Que gagne un écrivain à publier ces oeuvres ? Que gagne un peintre à exposer ses tableaux ? Réponse : De l'argent pour vivre dans cette §*%$£ de £#[!§ de société. Je n'ai apparemment aucun profit à retirer de cette page, en conséquence je ne la ferai pas. On pourrait qualifier une telle attitude d'égoïste, soit, mais je tiens à préciser que c'est l'essence même de la vie de l'homme de vivre en égoïste. On vit pour soi non pour les autres. Je pense sincèrement que l'on n'a pas de raison d'agir si l'on ne tire rien de bénéfique pour soi-même à cette action. Peut-on blâmer celui qui se souci peu de protéger l'environnement, car si la terre devient invivable dans les générations futures il n'en sera pas le cas au cours de sa propre vie. Combien d'entre vous se fout de tous les crève-la-faim dans le monde ? Ce n'est pas en aidant à lutter contre la famine que notre vie sera meilleure. Les Grecs trouvaient cela tout à fait normal et moral d'avoir des esclaves, leur vie n'en était que plus somptueuse. Les esclaves étaient miséreux, et alors ? Ce que je veux dire ici que c'est que l'on vit pour notre plaisir. L'écrivain ou le peintre ne font pas leur oeuvre pour l'argent (en principe, ou sinon leurs oeuvres perdraient beaucoup de sens) mais pour leur propre bonheur. Je ne dis nullement qu'il faut tout garder pour soi ; partager, donner à ceux qu'on aime est une source de plaisir, mais pourquoi offrir quelque chose à quelqu'un si l'on n'est pas complaisant. Tant mieux si une personne n'est heureuse qu'en sachant qu'aucun être humain ne souffre sur terre. Mais que reprocher à celui qui est heureux grâce à la souffrance d'autrui ? (Je reviendrai sur ce point plus tard.)

c. Perte de temps ?

Or qu'un inconnu lise tous ces mots ne me satisfait guère, alors vous vous demandez sûrement pourquoi je les écris. Ne serais-je pas en train de perdre mon temps ? Car comme le dit Yasbane dans sa page : " Le temps passe et on ne peut pas le rattraper " et le temps passé à écrire cette page je ne le reverrai jamais (???). Mais (mal ou bien) heureusement je n'ai pas du tout le même point de vue que le très estimable dieu de Dandale (croire que le temps ne ralentit ni n'accélère, on reconnaît bien l'esprit du physicien). C'est trop dommage de vivre sans comprendre que l'on peut ô combien devenir maître du temps ! Sous le conseil de Yasbane, qui compare le temps à une rivière, il faudrait plonger dedans et vivre le présent. Stop ! Je vous mets en garde : plongez et vous serez alors emporté par le courant et c'est alors que l'on pourra vous entendre dire que le temps passe trop vite, qu'on ne le voit pas passer qu'on ne peut le rattraper... Alors que certain plongerons dans la rivière au risque de se noyer et de rater le paysage, moi je prendrai un magnifique voilier et admirerai la vie sans me soucier du courant... Un bateau peut jeter l'ancre et même remonter le courant, il peut tout aussi aller très vite mais ce n'est pas mon envie. Mais quelques explications seraient bienvenues pour comprendre ces métaphores et je vous invite vivement à lire Bergson pour vous faire réfléchir (Essai sur les données immédiates de la conscience et La pensée et le mouvant). Il faut revoir notre conception du temps et du présent, il n'y a point de successions d'instants et le présent n'est pas un instant insaisissable. Peut-on réellement avoir une telle perception du temps ? L'intuition nous fait sentir un perpétuel changement et ce qu'il ne faut pas faire c'est de ne sentir ce changement que sur un cours instant, nous devons dilater et étendre notre perception. Que devient alors le présent ? La durée pour lire ce mot, cette phrase, toute cette page... Je puis élargir ma perception bien plus loin, il n'y a pas un passé coupé du présent. L'indivision du présent peut s'intensifier jusqu'à la vie toute entière. Si l'on me dit Carpe Diem je répondrais Carpe Vita. Ainsi le temps passé à écrire cette page ne sera jamais perdu mais sera toujours mêlé à ma vie. (Je ne sais pas si j'ai été très convaincant ou si vous m'avez compris enfin peut importe, le langage ne suffit pas à rendre compte de la perception, suivez votre propre intuition - et lisez Bergson )

d. Conclusion.

Ecrire est une chose, laisser lire ce que j'écris en est une autre. C'est un plaisir pour moi de raconter tout cela et c'est pour l'instant la seule raison pour laquelle j'écris cette page. Maintenant que ceci puisse être lu par de nombreuses personnes je n'en ai aucunement envie. J'ai souvent écris de nombreuses histoires ou réflexions dans lesquelles je m'adresse à un lecteur fictif car jusqu'à maintenant le lecteur a presque toujours était l'écrivain. Je sais que je pourrais recevoir des commentaires, discuter sur des idées, etc. mais... c'est plus fort que moi. Je suis comme çà ! c'est tout ! je ne raconte pas ma vie à n'importe qui. Je vais cependant continuer à écrire, mais si vous lisez en ce moment ces lignes c'est que soit vous êtes quelqu'un que je connais à qui j'ai envoyé cette page (auquel cas il n'y a aucun problème), soit vous êtes n'importe qui (et là il y a un problème) et la raison qui a rendu cette lecture possible est soit inconnue de moi (car je n'ai jamais souhaité que vous ayez la possibilité de lire ceci) ou bien restera inconnu de vous (car vous ne saurez pas ce qui m'a décidé à mettre cette page et pas une autre plus banale sur ce site) et pour continuer une phrase qui n'en finit pas (et qui est bourrée de parenthèses) je rajoute ces mots (totalement inutiles) : ce n'est pas joli les parenthèses (n'empêche que j'en use à volonté).

II. Où la présentation se fait enfin.

z. un petit z vaut autant qu'un petit a.

...

- J'ai déjà tout prévu, j'ai juste besoin d'un ouvrier de la Materia Corporation, tu ne cours aucun danger Andy.
- Aucun danger ?! Tu sais ce que représente la peine capitale ?! Je ne veux pas que l'on fasse de mon corps une machine ! C'est hors de question Phil, quelles que soient tes raisons.
- Si l'on réussit Andy - et on réussira si tu me fais confiance - je pourrais faire changer ton classement social : tu aurais droit à un appartement BA.
Andy regarda Phil avec de grands yeux étonnés, BA ! de toute sa vie il ne pourrait obtenir un tel luxe, il n'y avait même jamais rêvé. Un instant et Andy oublia la peine capitale, il était prêt à écouter Phil.
- Que veux-tu de moi ?
- Je dois te présenter un ami, nous serons mieux chez lui pour discuter. Ce n'est pas loin d'ici, il nous attend.
- Très bien. Allons-y.

Ils montèrent dans l'ascenseur et Andy en voyant les touches qui ne permettaient que de composer un appartement entre DM-99 et CA-00 ne pouvait s'empêcher d'imaginer ce que pouvait être un BA. Ils descendirent au sous-sol prendre le CityG qui desservait tout immeuble de la ville. Apres un seul changement ils arrivèrent au bon immeuble, Phil composa le CB-31, Andy sut alors qu'ils rendaient visite à un médecin généraliste. Durant tout le trajet Andy s'était interrogé sur le fait que Phil avait demandé une table, il n'avait d'abord réagi qu'au mot Matière mais plus il y pensait et moins il comprenait ce que Phil pouvait faire d'une table en Matière, quelle idée saugrenue !
Phil sonna. L'homme qui ouvrit était petit, râblé, le teint vermeil, les cheveux grisonnant, aux formes atténuées et arrondies. Il respirait la netteté et sentait à peine la lavande. Tout en lui concordait parfaitement a ce qu'un tel classement social permettait comme mode de vie.
- Entrez donc. Je vous attendais. Il leur désigna deux fauteuils autour d'une table de séjour où trois verres de whisky étaient déjà servis. Asseyez-vous. Vous êtes donc Andy Powel ?
- Oui.
- Je me nomme Georges Wagnov et je travail au cabinet de médecine central.
...

a. Comment se présenter.

Il y a des choses qui importe peu comme le fait de savoir que j'ai 20 ans 3 mois et 21 jour au moment où j'écris ces lignes ou bien que j'aie les yeux bleus, gris ou rouge.
Il est une méthode très pratique pour faire des présentations qui consiste à échanger son blason. Quoi ! vous n'avez pas de blason ! Aïe aïe aïe ! Il vous faut le créer tout de suite. Pour ceux qui ne sauraient pas ce qu'est un blason en voici le prototype - tel qu'il me fut donné dans un cours de relations humaines - :


Ceci n'est qu'un blason de base, il convient ensuite de lui donner la forme que vous souhaitez, vous pouvez y rajouter des rubriques, les nombres indiqués ne sont que des minimums pour un blason normal.

Un tel blason est déjà très personnel et informe énormément sur la personnalité de quelqu'un, et vous n'attendez maintenant qu'une chose : que je vous remette le mien. Hé Hé ! J'ai dis que les blasons doivent s'échanger et accompagnés d'informations explicatives, il est hors de question que j'affiche le mien ici. Je vais devoir avoir recours à une autre méthode pour me présenter. La méthode est en fait déjà en cours d'utilisation et se poursuit tout au long de cette page. Mais peut-être que cela sera insuffisant pour vous qui, je le sens, êtes amateur de biographie. C'est dommage. S'il y a bien une chose dont je n'ai pas envie d'écrire c'est une biographie et pourtant comme cela pourrait être intéressant !

b. La question du pseudo.

Pourquoi Melkor plutôt que Eru ? j'ai longuement hésité... En fait j'ai su rester humble est j'ai choisi le plus puissant des Valars. Plus sérieusement... vous pensez certainement un truc dans le genre : " Ce gars là c'est encore un de ces fous adorateurs du Mal et qui se prend pour l'Antéchrist " et je vous dirais : tout à fait. Je suis un être assoiffé de sang et de chair humaine, mon nombre favori est 666, je ne porte que du noir et je vénère Satan. Ah! Ah! Ah! Aaahhhhhhh ! ...Je ne m'identifie nullement avec le personnage de Melkor - à la base ce n'est qu'un pseudonyme, que j'aime bien d'ailleurs : ces deux syllabes ne convolent-elles pas harmonieusement ? Melkor est le rôle le plus important du Silmarillon : L'absence de force du Mal signifie tout simplement l'absence d'oeuvre. Il faut donc bien que quelqu'un joue son rôle sur le salon #Tolkien, non ? Si si. Par ailleurs ce que j'aime chez Melkor c'est qu'il a su ne pas suivre bêtement les autres, il a voulu apporter de lui-même à la musique d'Ilùvatar, ne pas se soumettre à une volonté supérieure. Et bien sur Eru, Valars et Maiars n'ont pas aimé, comme dans notre société :

"les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux."

J'opte aussi de temps à autres pour le pseudo Peaurude (je vous rappelle que c'est un Ent qui apparaît dans le SdA ) car à l'opposé de Melkor c'est un personnage qui n'a aucune importance et donc souvent inconnu. J'aime les ents : Ils ne sont pas pressés, ils fixent les choses durablement, ne se tracassent pas au sujet de l'avenir et dans leur langue les vrais noms racontent l'histoire des choses (voir paroles de Sylvebarbe). Avez vous déjà observé réellement un arbre ? La prochaine fois que vous en croisez un, un bon gros arbre, ne l'ignorez pas mais émerveillez-vous de sa beauté, sentez la sève couler en lui, il est vivant et peu d'imagination suffira à en faire un Ent.

c. Les sous titres sont déjà abandonnés.

Quel plaisir de sentir ! (lire Le parfum de Patrick Süskind)
Quel plaisir d'ouïr ! J'écoute en ce moment Elend, la musique m'envahit et ma joie est intense. La musique est le meilleur moyen d'avoir conscience que le temps n'est point succession d'instant mais plus une mélodie, un changement qu'on ne peut fractionner et que l'on doit sentir dans son intégralité.
Quel plaisir de voir ! Voyez ces vertes collines, ces vertes forets. Lumière d'automne, profusion de couleur. Contemplez la mer infinie. Vivez la Nature.
Mais hélas qu'est-ce que ces plaisirs quand on est sclérosé dans une ville, bruit de moteur, vision d'une fourmilière de béton, odeur de pots d'échappement... Toutefois ne serait ce point utile ? Vivre au milieu de la nature et l'on s'aperçoit qu'elle n'est point tendre, elle devient même dangereuse et perd alors sa beauté. La nature est belle quand on ne fait que la contempler. L'homme pour vivre doit la modifier, la détruire... Le bonheur peut-il exister sans malheur ? Joie et tristesse sont sans cesse mêlées à notre vie et c'est ce qui en fait le sens.

Voici venir le temps ou vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Les sons et les parfums vibrent dans l'air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !

Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.


Extrait d'Harmonie du soir de Baudelaire (Les Fleurs du mal)

III. Où la réalité dépasse la fiction (et vice versa).

Mais qu'importe si ce qui vous entoure est laid, si le monde ne vous satisfait pas, vous avez le pouvoir de tout changer, le pouvoir de créer votre bonheur : vous avez l'imagination ! ô quel intense plaisir de rêver, imaginer, lire ! Vous pouvez vous plonger dans le plus beau des mondes, le vôtre : votre REALITE ! Et là je dois m'arrêter et vous expliquer ce que je conçois comme étant la réalité. A mon avis on distingue, à tort, monde matériel et monde spirituel. La réalité étant alors considérée comme ce que l'on peut voir, sentir, toucher... TOUT EXISTE, TOUT TOUT TOUT ! Pourquoi ce que l'esprit crée ne serait-il pas réel ? Les Terres du Milieu existent ! Bilbo, Gandalf existent tout autant que nous. Certes ce n'est pas une existence matérielle (quoiqu'en considérant la pensée comme des courants électriques qui circulent dans les neurones il y a bien une existence physique...), et alors ? Serait-ce parce que ce qui est dans l'esprit d'un tel est inaccessible aux autres qu'il en devient irréel ? Nous n'hésitons pas à penser qu'un arc-en-ciel et réel mais qu'en est-il pour un aveugle ? L'aveugle qui ne peut croire à l'existence de l'arc-en-ciel c'est comme nous qui refusons de croire à l'existence de ce que nous imaginons. Ma conception de la réalité vous paraîtra certainement à prime abord étrange : Tout ce sur quoi ma pensée peut agir est réel, et bien plus encore ; mais en y réfléchissant un peu plus cette réalité devient presque une évidence. On ne peut pas faire de distinction entre monde physique et monde psychique, où serait la frontière ? Un arbre nous parait bien physiquement présent. La musique déjà c'est autre chose : elle n'est pas que purement physique (ce ne serait qu'une simple onde) mais elle existe grâce à notre esprit, une fourmi est incapable d'avoir conscience de la musique. Quant à Bilbo il ne semblerait exister que dans notre esprit... La réalité est pour moi TOUT à la fois. Mais un problème se pose : chaque être perçoit les choses de façon différente. Chaque entité à sa propre réalité et toutes sont différentes. Alors qu'y a-t-il donc, une réalité unique absolue ou une infinité de réalités toutes relatives ? Moi qui pense profondément que la Relativité est Absolue (ou l'absolu est relatif, ce qui revient à nier l'existence d'Absolu), j'avoue que sur ce point il m'est difficile de penser qu'il n'y a pas de réalité mais une pour chaque chose. Il doit bien en exister une, une qui englobe tout, mais ce qu'elle est, je ne saurais le dire. Par contre je sais ce qu'est ma réalité et je préfère penser à celle-ci et garder toujours un esprit relativiste.

IV. Où l'on voit que les titres ne servent à rien.

Qu'est ce qui ne saurait être relatif ? Toute valeur quelle qu'elle soit est forcément relative puisque c'est l'homme qui les a inventées : pas de Juste, pas de Bien, pas de Mal, point de Vérité. Mais il est dur d'admettre tout cela, comment vivre en sachant que tout ce que l'on croit savoir ne peut être Vrai ? Peut-on vraiment savoir quelque chose ? Socrate nous enseigne à prendre conscience de notre ignorance, savoir que l'on ne sait rien... Mais je n'irai pas plus loin dans la philosophie de Socrate car cette prise de conscience n'est pour lui qu'une première étape pour accéder à la réminiscence (qui consiste à faire remonter à la conscience les vérités que l'âme immortelle à acquise hors de la vie... ). Et cette théorie suppose donc l'existence d'un savoir absolu accessible au sage. Pour moi il n'y a point de savoir, le monde est mouvant (pour reprendre les idées de Bergson) et comment pourrait-il y avoir quelque chose de fixe, un savoir immuable, de tout temps ? La seule chose sensée c'est de vivre dans le doute constant, il ne faut pas avoir peur de douter, même de douter que l'on ne puisse rien savoir : Eh oui pour moi le scepticisme absolu ne peut être possible (je l'ai déjà dis : point d'absolu). Enfin tout de même je n'en suis pas loin, si je suis quasi persuadé qu'il n'y a rien après la mort, je resterai quand même agnostique et dirai que je ne sais pas. Mais vivre dans le doute constant c'est dur, quel autre choix a-t-on ? Les croyances. Certains appelleront cela ainsi, mais moi, si vous avez compris quelque peu ma pensée (et j'espère bien que vous n'y comprendrez rien, enfin c'est même sûr car il ne peut se faire de réelle communication : Je ne peux pas vous transmettre ma pensée, déjà il faut arriver à la formuler avec un langage - et je me pose souvent la question si la pensée naît du langage ou si elle en est indépendante - et ici je n'écris pas tout ce que je pense et je l'écris mal, vous remarquerez que je ne cesse de m'éloigner du thème de départ et cette grande parenthèse pourrait d'en plus finir - ce qui vous empêche d'autant plus de comprendre. Ensuite, et c'est la cause majeure, vous interprétez mes mots à Votre façon et ne comprendrez pas ce que j'ai voulu dire. Et c'est très bien ainsi, interprétez surtout comme bon vous semble. Bon alors là je crois que je dois fermer la parenthèse : ), je ne pense pas que l'on est à douter : car douter c'est penser constamment qu'il existe une vérité que l'on ne pourra trouver. Et pour moi la vérité est facile à trouver puisqu'elle est relative ! Point d'absolu, tant mieux ! Tout ce que je sais est donc vrai.

V. Et pourtant il y a toujours des titres.

Je crois bien tout à l'heure avoir dit que je reviendrai sur un point. Oui je m'interrogeais sur les reproches à faire à celui qui jouit de la souffrance d'autrui. Vous pouvez lui reprocher tout ce que votre morale vous dit, mais vous ne pouvez lui imposer votre morale. Et puis ça ne me chante pas de parler de ça, je vais faire très court : La morale nous empêche d'agir, ce qui est mal pour l'un ne l'ai pas forcément pour l'autre, je crois que tout cela est évident. Reste le problème de la Liberté. Je suis pour la plus grande liberté possible de l'individu, et cela suffit-il pour légitimer le meurtre par exemple ? Il est évident que laisser libre quelqu'un de tuer, c'est priver la victime de toutes ses libertés, on comprend facilement que la Liberté pour tous est impossible. On en vient à la phrase stupide : La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres. Comment peut-il y avoir une quelconque notion de liberté dans une telle phrase ? Prendre cette phrase comme principe et la liberté n'existe plus (encore une histoire de morale inutile qui nous empêcherait d'être libre). Parler de Liberté dans une société est tout simplement impossible, d'où ma haine de la société. Je l'ai déjà dit, il faut faire ce que l'on veut pour notre plaisir, ce qui pose de nombreux problèmes dans une société. Alors vivons seul ; l'ermite est-il libre ? Peut-être mais il sera privé de beaucoup de choses, toutes ces choses que la société nous apporte... quel paradoxe stupide ! Il y a tant de problèmes à développer que je ne sais plus quoi dire. J'arrêterais ce paragraphe avec un conseil : ne laisser pas une morale qui n'est pas la votre - mais qui vous vient par votre éducation des générations passées qui ont formé la société actuelle - ne laissez pas cette morale vous privé de la Liberté de Penser.

VI. L'auteur est sûrement fou.

Cela ne fait aucun doute et j'en suis heureux. Peut être voulez vous savoir ce que j'entends par folie ? On qualifie d'abord de fou celui qui a perdu la raison (ou celui dont la raison reste incompréhensible) et ma foi il est vrai que j'aime agir parfois de façon totalement déraisonnée mais ce n'est pas la le point fondamental. La folie c'est le rêve d'un seul. Et moi je veux vivre dans mon rêve que je qualifie comme vous l'avez lu de réel. J'ai le sentiment d'avancer vers la folie (le bonheur ?) qui me tend les bras, elle les refermera quand je vivrais totalement dans mon monde. Mais je tiens à ce que mon monde, ma folie, soit la plus belle possible et je ne me contente pas de mon imagination, mais de celle des autres et de tout ce qui m'entoure. Que ma réalité serais pauvre si je n'avais jamais lu Tolkien ou Asimov, si je n'avais contemplé un jour la neige tomber et haït celle-ci le lendemain, si je n'avais connu que des joies, enfin et surtout si j'avais refusé ma folie...

VII. La communication véritable n'existe pas : chacun est finalement prisonnier de sa solitude.

VIII. FIN

Début (un clin d'oeil à Werber)



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