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De : Elemmirë Page web : http://lemondedelemm.canalblog.com Date : Mercredi 20 juin 2007 à 08:39:23 | ||
Concernant l'interlocuteur, je ne me suis même pas posé la question, hu hu hu. J'ai écrit comme c'est venu! D'autant plus qu'à la réflexion, le fait qu'elle ait un interlocuteur contredit sa solitude: je voulais que le monde extérieur soit perçu par elle comme vraiment lointain, hors d'elle, fonctionnel, et que rien ne la rattache à eux. Si je veux faire entrer une lueur d'espoir, je pourrais dire que c'est la première séance avec un psychologue... ^^ Concernant le passé, c'est par contre volontaire. J'ai failli la faire parler de ses enfants et petits enfants qui l'avaient oubliée eux aussi, et qui la renvoyaient de ce fait dans un état d'entre deux, pas vivante puisque personne ne pense à elle, mais pas morte puisque la mort n'a pas non plus daigné s'en occuper. J'ai hésité, et puis j'ai choisi de supprimer même leur évocation. Je voulais que vraiment rien ne la rattache plus au monde, elle est simplement enfermée là et elle attend. Je sais que c'est pas gai, mais je ne voulais pas rentrer dans le récit d'un passé, j'ai considéré que la lassitude ne lui donnait même plus envie de se rappeler les bons moments (peut-être pour la prochaine séance?). Idem pour la douleur, c'est un choix. J'aurais peut-être dû préciser plus, c'est vrai, pour moi elle est couchée tout le temps, elle ne sort pas de son lit, mais je n'ai pas voulu lui donner des douleurs parce que la douleur est une sensation vive, qui s'oppose à l'ambiance que je voulais donner: plus rien ne lui arrive de vif. Hm, si j'avais eu le sérieux de Maedhros, je serais allée chercher dans les bouquins quel type d'affection pouvait la paralyser sans douleur... Ce n'est pas le coma puisqu'elle voit le monde autour, je me demande même si ça existe, mon truc! :s Pour ce qui est de manger, je n'y ai pas bien réfléchi non plus, je crois que je la voyais manger avec assistance, mais je n'ai pas trop approfondi déjà dans ma plume... Pour la question de l'attitude face à la mort, l'ambivalence est volontaire: elle nie vouloir mourir, mais dans tout ce qu'elle dit, elle n'attend plus que ça; elle dit ne pas leur en vouloir quand ils ne l'écoutent pas, parce qu'elle a baissé les bras, mais ça rend son attente un peu plus sombre encore. L'ambiance de "rien ne se passe, rien ne l'atteint" est surtout donnée par son point de vue, parce qu'elle refuse d'être touchée, elle refuse l'idée qu'elle puisse ressentir, désirer, vouloir, etc. En fait, on pourrait même envisager qu'elle n'a pas d'affection physique, et que c'est une grande dépressive qui est dans cet état par désespoir seulement. Enfin, concernant les prémis/ces.... Alors là... Je n'ai pas regardé mon dico en écrivant, j'avais un doute sur l'orthographe mais j'ai fait vite! En effet, le sens est plus proches des prémices, mais je ne savais pas que c'était féminin, ni qu'on était obligé de le mettre au pluriel. Zut alors, j'aimais bien le singulier... Mais va pour le féminin! Merci pour cette leçon de français Elemm', qui apprend beaucoup de sa copie rapide! Ce message a été lu 7128 fois | ||
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