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De : Narwa Roquen Date : Jeudi 30 aout 2007 à 16:58:01 | ||
C’est une histoire simple et un très beau texte, qui aborde une question intéressante : comment se sort-on d’une blessure amoureuse ? Tu nous promènes dans une rêverie obsessionnelle émaillée de jolies expressions ( « un soupir entropique », « la pluie de l’âme », « naufragé d’une goutte de couleur primaire »...) ; si l’entrée dans le tableau est un procédé classique, dans la partie précédente le mélange du rêve et de la réalité ( mais est-ce la réalité ?) est fort bien mené, et le lecteur s’y égare avec un certain malaise ; il essaie bien de se raccrocher aux digressions intellectuelles sur la nostalgie et l’immortalité de l’art... mais ça ne l’aide pas du tout à y voir plus clair ! Comme le personnage, le lecteur tourne en rond. Si tu es fatigué, lecteur, va te coucher, c’est du Maedhros, il faut être frais et dispos pour suivre la piste ; si tu rates une empreinte, tu vas t’embourber... J’aime beaucoup la scène au bord du lac, la trouvaille des masques, l’acceptation, la résignation, cette sorte de petite mort tranquille... Le style change résolument dans la dernière partie ; tout s’éclaire, la paix est revenue, l’impression de sérénité réconforte le lecteur, et la leçon d’Art se termine et prend tout son sens. C’était bien vu, ça aussi, d’aller expliquer l’art par l’intérieur avant de le rationaliser... C’est un texte onirique et très esthétique, agencé avec beaucoup d’intelligence, et comme toujours avec un background culturel aux solides assises... Narwa Roquen, clap clap clap! Ce message a été lu 6601 fois | ||