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De : Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen
Date : Mercredi 19 mars 2008 à 19:18:48
Adolescence






Chère grand-mère,
Ouf ! Maman est enfin partie au marché vendre ses herbes. Elle voulait m’emmener, mais j’ai dit que j’avais du travail pour l’école. C’est faux, bien sûr, j’ai tout... Ah ! Ces plumes anti-mensonge sont insupportables ! Bon, j’ai presque tout fini, là ! Mais il fallait absolument que je t’écrive, et la dernière fois quand j’ai brûlé ta lettre elle m’a surprise et m’a demandé ce que je faisais... Je n’aime pas trop ment... Zut ! C’est vrai qu’il m’arrive de mentir, mais si je veux qu’elle me croie, il ne faut pas que ce soit trop fréquent...
Bref elle est partie avec Tobias qui hurlait parce qu’il voulait rester avec moi... Bon débarras !
Donc il faut que je te dise : nous avons un nouveau chien. Il est arrivé mardi matin. Pivoine s’est jetée sur lui pour le chasser, mais il s’est couché sur le dos, alors elle lui a léché le museau. Il m’a escortée sur le chemin de l’école, comme s’il voulait me protéger, et le soir il m’attendait ! Quand je suis allée rentrer les vaches, il a regardé comment faisait Pivoine et il l’a aidée. Du coup Pivoine l’a laissé faire, ça la fatigue, maintenant, de courir.
Quand papa a porté la gamelle à Pivoine, il en a mise une aussi devant le chien.
« Tu m’as l’air d’un bon chien et tu apprends vite », lui a-t-il dit. « Je veux bien te nourrir si tu protèges ma famille et que tu nous aides. »
Le chien a aboyé une fois comme pour dire oui, et il s’est jeté sur la nourriture. Papa l’a appelé Noiraud, parce qu’il est tout noir avec une tache blanche au milieu du front. Moi j’aurais préféré Esprit, ou Bob, mais papa n’a rien voulu savoir, et c’est lui qui commande.
Or figure–toi que ce chien... Bon il est très doux et très gentil, il nous suit partout, il supporte même Tobias ! Mais en plus... c’est un passe muraille ! Je t’assure ! La preuve : la plume n’a rien dit !
Hier j’étais au fond du jardin, je désherbais les fraisiers. Ca ne m’amuse pas, mais j’adore la confiture de fraises, surtout quand on la mange en hiver... Tu te souviens du petit mur du fond ? J’arrache assez souvent les mauvaises herbes pour t’affirmer qu’il est intact. Pas le moindre trou ni la moindre fissure. Eh bien Esprit était couché près de moi, et à un moment il a aboyé comme pour répondre à quelqu’un. Il a trottiné vers le mur... et l’a traversé comme si c’était une porte ouverte ! Je suis allée voir, j’ai touché le mur partout, et il était solide. Je n’ai rien compris ! Je me demande si je pourrais le traverser moi aussi, peut-être en passant avec lui... Qu’est-ce que tu en penses ? Je meurs d’envie de savoir ce qu’il y a de l’autre côté. Et ne me dis pas « le champ de la Grive », j’ai escaladé le mur assez souvent. Non, il y a forcément un autre monde ! Après je suis rentrée, et le chien m’attendait devant la maison. Donc il n’y a pas de danger, tu vois ! La prochaine fois j’essaierai de passer moi aussi.
Je te laisse, je vais aller aider papa à rentrer le foin, il dit qu’il va pleuvoir demain, et il ne se trompe jamais. Ca le mettra de bonne humeur, des fois que maman me fasse la tête parce que je ne suis pas venue au marché.
Gros bisous
Nina





Ma chère Nina,
Ça ne me plaît pas trop que tu mentes à ta mère. Je sais qu’elle t’aime beaucoup et si elle ne veut pas que tu m’écrives c’est seulement pour te protéger. Elle a eu beaucoup de peine quand le démon Aboth m’a terrassée, et elle ne voudrait pas que l’exercice de la magie te mette en danger – surtout à ton jeune âge. Je t’en prie, écoute-la et écoute-moi. Il n’y a jamais eu de passage au fond du jardin, donc celui-là est récent. Je vais me renseigner auprès de mes amis Esprits, mais d’ici là, surtout, n’essaie pas de traverser ! Ce chien est sûrement très gentil, mais on ne sait jamais. Je ne prolonge pas de peur que tu ne t’époumones à me lire.
Je t’embrasse bien fort
Grand-mère Grégorine



Chère Grand-mère,
Tu es bien gentille de défendre maman. Bien sûr, c’est ta fille, mais tu ne te rends pas compte ! Elle me surveille sans arrêt ! Elle n’a pas le droit de m’interdire la magie ! Qu’elle y ait renoncé par peur, c’est son choix. Mais moi je suis libre de décider de ma vie, et si je veux la risquer ça ne regarde que moi. J’ai douze ans, je ne suis plus une petite fille ! Et puis si elle veut me protéger, ce n’est pas en me laissant dans l’ignorance qu’elle m’aidera à combattre les démons ! Moi ce que je pense, et je ne peux le dire qu’à toi parce que tu es la seule à me comprendre, c’est qu’elle est jalouse, parce qu’elle sait que je deviendrai une sorcière beaucoup plus puissante qu’elle. Raison de plus pour que j’y arrive et que je lui prouve qu’elle avait tort de ne pas me faire confiance. Ah si tu savais comme tu me manques ! Heureusement qu’il y a ces lettres ! Tiens, tu ne sais pas la dernière de ta fille ? Elle veut que je nettoie le carreau de ma fenêtre au vinaigre, sous prétexte qu’il y a des traces. Au vinaigre ! Et comment je ferai pour lire tes lettres, après ? Ah je pourrai toujours souffler dessus pour les faire apparaître ! J’ai dit « oui oui », mais je vais continuer à le laver à l’eau de source, et l’essuyer avec le même chiffon violet qui ne sert qu’à cet usage. Esprit (Noiraud pour papa) va bien. Pour l’instant il ne s’approche plus du mur. Je me demande pourquoi.
Plein de gros bisous
Nina



Ma petite Nina,
Cela me fait de la peine que tu ne t’entendes pas avec ta mère. J’ai l’impression que tu ne lui fais pas assez confiance. Ce serait bien que tu prennes le temps de discuter avec elle. Pourquoi n’en parles-tu pas à ton père ? C’est un homme bon et pondéré. Je suis sûre qu’il pourrait t’aider.
Je t’embrasse

Grand-mère Grégorine


Chère Grand-mère,
Papa est très occupé en ce moment avec les moissons et en plus, je le connais, il prendrait la défense de maman, comme toujours. Et puis la sorcellerie, ce n’est pas son affaire, ce n’est qu’un homme, après tout. A propos, est-ce que tu peux me rappeler la formule pour y voir la nuit ? Je l’avais notée quelque part et je n’arrive plus à remettre la main dessus.
Gros bisous
Nina


Ma chère Nina,
Voici la formule :
« Yeux de chat, yeux de hibou,
Yeux de hibou, yeux de chat,
Que je voie tout comme vous
Par ma science et par ma foi. »
Tu ne me dis rien de ton chien. A-t-il encore passé le mur ? A ce jour je n’ai pas obtenu de renseignement fiable. Sois patiente ! Révise tes exercices de concentration et de centrage, entraîne-toi à déplacer des objets légers et éventuellement à faire venir à toi de petits animaux (des moineaux, par exemple). Mais ne va pas plus loin pour l’instant, je t’en prie...
Bons baisers
Grand-mère Grégorine



Chère Grand-mère,
Je connais tous ces exercices par coeur ! J’arrive à déplacer une assiette, hier j’ai téléporté un verre plein d’eau, sans en verser une goutte ! Et hier soir un rossignol est venu chanter dans ma main ! C’est plus facile quand on y voit bien la nuit... Mais les journées sont longues depuis qu’il n’y a plus école, Tobias est vraiment collant, et j’ai si peu de temps à moi ! Pour faire du feu, je te dis pas ! Ma dernière lettre j’ai dû l’envoyer du fond du jardin, quand tout le monde dormait, en l’enflammant au fond d’une vieille casserole pour ne pas incendier le jardin ! Mais je vois que tu l’as reçue, tout va bien. Ecris-moi vite, je m’ennuie.
Gros gros bisous
Nina



Chère Nina,
Je suis très fière de tes progrès et je te félicite de ta prudence. Est-ce que tu as essayé d’immobiliser une mouche ? Ensuite essaie avec une souris, et plus tard un lapin. Mais ne fais jamais ça sur un être humain, n’est-ce pas ? Je te fais confiance et je t’embrasse bien fort
Grand-mère Grégorine



Maman chérie,
Tu avais raison, je crois que c’est pour bientôt. L’idée du chien était excellente ! Et Virgile s’est bien débrouillé aussi. Je ne te cache pas que je suis un peu émue... Je te remercie en tout cas d’avoir aidé Nina pendant tout ce temps, bien mieux que je n’aurais pu le faire.
Je t’embrasse de tout mon coeur
Véra


Chère Grand-mère,
Je suis un peu fatiguée... mais il faut absolument que je te raconte ! Je ne peux le dire à personne d’autre !
Cet après-midi, je lisais sous le poirier. Esprit arrive. Il marche la truffe au sol, comme s’il suivait une piste. Il va jusqu’au mur du fond, et là il s’arrête et se retourne. Je me lève, mais avant que j’aie pu le rejoindre, je vois Tobias qui court d’une traite jusqu’à lui. Le chien jappe, et traverse le mur... et attends ! Tobias le suit ! J’ai couru derrière eux, en espérant passer aussi, je ne pouvais pas laisser Tobias tout seul, il a quatre ans ! J’étais vraiment décidée, je n’ai même pas mis les mains devant, je te dis pas la bosse si je m’étais cognée ! Mais j’ai traversé ! C’est formidable ! C’est comme de s’enfoncer dans un linge humide, une espèce de brouillard consistant, c’est frais, ça colle... Tu ne vois que du gris et puis ça s’en va et le soleil revient. Tobias courait toujours après le chien, et c’était... Je n’ai même jamais rêvé d’un monde pareil ! C’était un grand jardin, avec de l’herbe bleue, des arbres jaunes, et à leurs branches pendaient des tartines, des gâteaux, et des bonbons de toutes les couleurs... Tobias cueillait tout ce qui se trouvait à sa portée, et il riait...
Quatre lapins sont venus vers moi. L’un d’eux m’a parlé.
« Es-tu une sorcière ? Si tu n’es pas une sorcière, tu n’as rien à faire ici.
- Mais je...
- Il y a des dangers dont tu ne te doutes même pas, et quand tu comprendras, il sera trop tard ! »
Ils ont fait demi-tour et d’un bond ils ont disparu, sûrement dans un terrier magique.
J’ai appelé Tobias, mais il s’éloignait de plus en plus ; le chien était près de lui. J’ai couru plus vite, je lui ai barré la route et je l’ai menacé.
« Rentre tout de suite ou je vais me fâcher très fort. »
Il a soupiré, et il est revenu sur ses pas tout en se remplissant les poches de bonbons.
Alors j’ai entendu un croassement sinistre, et je me suis retournée. Un immense corbeau aux yeux rouges battait des ailes juste devant moi.
« Croâ ! Croâ ! Ce monde est interdit aux humains ! C’est mon domaine ! Ma vengeance sera terrible ! »
J’ai crié à Tobias de traverser le mur, vite, et il est passé.
J’ai fait face au corbeau, je me suis concentrée, et j’ai essayé de l’immobiliser, mais ça n’a pas marché. Alors j’ai déplacé les bonbons pour le frapper, mais il les esquivait facilement en ricanant. Pourtant j’y allais de toutes mes forces, c’était fatigant ! En même temps j’essayais de reculer vers le mur, et je me demandais comment j’allais faire... C’est alors qu’Esprit m’a parlé.
« C’est un démon, Nina. Comme tous les démons, il a horreur des miroirs.
- Mais je n’ai pas de miroir !
- Ah non ? Ta grand-mère ne t’a pas offert un miroir ?
- Si mais... Il est dans ma chambre !
- Tsk tsk ! Cet objet t’appartient. Il est là où tu veux qu’il soit.
- Mais je...
- Tu es une sorcière, nom d’un os, ou une petite fille ? »
Ce chien me regardait comme papa quand j’ai fait une bêtise, et je te jure, Grand-mère, que j’avais presque aussi peur de lui que du corbeau ! J’ai fermé les yeux – centrage, concentration -, j’ai pensé à ce petit miroir au cadre en argent ciselé que tu m’avais offert, j’ai tendu les mains... Et le miroir était là ! Je ne savais pas que je pouvais !
« Bien », a dit Esprit. « Et puis ?
- Et puis... Euh... »
Je n’avais jamais chassé de démon, moi ! Quand je te disais que maman aurait dû m’apprendre !
« Répète : Par la clarté du miroir
Et la pureté de mon âme
Par la foi du juste savoir
Et la force de la juste flamme
Disparais !
- Par la clarté du miroir... »
Il y a eu un grand coup de tonnerre, et le corbeau a disparu. Mais aussitôt il a fait nuit noire !
« Esprit ! Qu’est-ce qu’on fait, maintenant ?
- Maintenant... On file ! »
« Yeux de chat, yeux de hibou... »
Je n’ai jamais couru aussi vite ! Heureusement, je voyais le mur. J’ai plongé dedans, le chien à mes côtés. Je suis tombée dans l’herbe, chez moi, chez nous, au soleil... Ouf ! Je tremblais de tous mes membres ! Le chien m’a léché le visage gentiment.
« Va te reposer un peu avant le dîner. Tu es toute pâle !
- Toi... Tu n’es pas seulement un chien, n’est-ce pas ?
- Exact ! », m’a-t-il répondu fièrement. « Je suis un Assemblage.
- Un quoi ?
- Mais tu ne sais vraiment rien ! Il arrive qu’on confie à un Esprit une mission pour laquelle il a besoin du corps d’un homme ou d’un animal. Ca s’appelle un Assemblage.
- Ah...
- Allez... Tu te sentiras mieux après une petite sieste. »
Voilà. Je voulais juste te raconter tout ça. Je vais dormir un peu, je n’en peux plus. Je te l’enverrai tout à l’heure. Bisous
Nina


Ma chérie,
J’ai envoyé ta lettre à ta grand-mère hier soir. Je n’ai pas voulu te réveiller, tu dormais si bien ! Quand tu te lèveras, viens vite nous rejoindre au salon. Papa et moi t’attendons. Nous sommes très fiers tous les deux que tu aies réussi ton Epreuve. Aujourd’hui tu vas recevoir ta Pierre, symbole de ton appartenance à la Confrérie des Sorcières, et ton Nom Secret. Mais oui, ton père est au courant, c’est un Assembleur. C’est grâce à lui que le gnome Terlinn a pu se glisser dans le corps de Noiraud. Tu ne te souviens pas de Terlinn, il est mort peu après ta naissance. Mais c’était ton parrain en Magie, et il avait juré de t’aider...
Ah, au fait, Tobias ne doit rien savoir. Ce que tu as vu dans le jardin n’était qu’un hologramme...
Descends vite, nous aurons tout le temps de t’expliquer ça en détail – et de répondre aussi à toutes les questions que tu te poses.
Je t’aime, ma grande chérie
Maman



Narwa Roquen
Narwa Roquen, qui aime bien les histoires de sorcières


  
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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2008-03-22 20:24:48 

 Les bonbons du démon.Détails
Miroir et initiation. Est-ce que l’herbe est plus verte de l’autre côté du mur? Ne t’étonne pas si j’ai fait une lecture très lacanienne de cette histoire. Tu sais, le fameux stade du miroir!

Mais il ne fallait pas agiter devant moi justement un miroir! Tu n’ignores pas que c’est comme un chiffon rouge agité devant un taureau ! Donc, attache ta ceinture et accroche-toi bien !

Ce récit décrit un passage, le passage d’un état à un autre, une sorte de sublimation, avec ce qui est au-dessus de la surface et ce qui est en-dessous.

Au-dessus, il y a le soleil, la ferme bien tranquille, une quiétude qu’on imagine indolente, hors du temps, extérieure au monde, juste en marge. Il y a une petite fille qui écrit à sa grand-mère et qui ne s’étonne pas d’être une sorcière avec des talents qu’elle domestique... C'est la description d'un rite du passage... Ca, c'est la face visible, l’image bien lisse renvoyée par le miroir quand il est à l’endroit, une forme de surnaturel apprivoisé, policé et éduqué. C’est une magie blanche et bienveillante, un peu « Ségolène » quelques fois, mais bon... je n’irai pas jusqu’à la magitude, c’est promis! A bien y voir, il n'y a nul danger, juste une illusion, un jeu sous surveillance.

Et puis, il y a ce qui se cache sous la surface. Je préfère de loin ces ombres qui évoluent sous l’eau, cette ivresse de la transgression, la sensation d'un nouveau sang, ces envies centrifuges qui rompent l'ordre douillet du cercle familial. La petite fille étend son champ de perception au-delà de l’univers enfantin où elle a grandi jusque là. Elle veut voir ce qu’il y a derrière ce mur et refuse de se contenter du champ de grives, elle en veut plus. L’image du linge humide est à cet titre édifiant, comme cette envie de voir le démon, n’est-ce pas suavement pervers?

J’ai cherché un petit moment pour trouver la signification de ce corbeau et de ce champ d’arbres à bonbons. Savais-tu que le corbeau, autrefois oiseau blanc, devint noir parce qu’il avait mal surveillé une princesse aimée d’Apollon qui en profita pour tromper le dieu. Celui-ci jaloux la tua et maudit le corbeau.

Et qui accorde plus de douceurs, les si tentants fruits du péché, que le démon? Et la boucle est bouclée car le miroir est cet instrument qui saisit le moment ou l'état durant lequel l'enfant devient adolescente. C'est l'image moins nette renvoyée à l'envers par le miroir, où à trop y regarder, on risque de voir sourire le diable.

Je t’avais promis une analyse au plus près du corps.

M

In girum imus nocte et consumimur igni

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-05-16 17:40:04 

 Exercice 33 : Narwa => CommentaireDétails
On retrouve les motifs chers à Narwa : la vie à la campagne, la famille unie, les adolescents, les chiens, la magie. Manque juste un cheval :o) Un peu trop d’extrait pur de bisounours à mon goût, comme souvent, mais c’est un choix de l’auteur.
Les éléments insolite semés dès le départ sont originaux.
Le fait que la grand-mère est morte est amené très naturellement, tout comme le fait que la magie est l’affaire des femmes.
Par contre, je n’ai pas compris le coup du « de peur que tu ne t’époumones à me lire ». Il m’avait semblé comprendre dans la suite que Nina lisait les lettres de sa grand-mère dans la buée de sa fenêtre. Les moyens employés pour envoyer et recevoir les lettres du monde des vivants à celui des morts sont d’ailleurs très poétiques
Bonne idée que Nina appelle le chien du nom qu’elle voulait lui donner.
On comprend tout de suite que Véra est la mère de Nina et qu’elle est dans le coup avec la grand-mère.
Tiens un miroir ! L’influence de Maedhros ;o) ?
La dernière lettre m’a parue un peu sans objet, puisque la mère aurait pu dire tout cela à sa fille de vive voix. Peut-être aurait-il fallu trouver un autre truc scénarique.
Une histoire sympathique.

Est', très en retard.

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