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De : Estellanara  Ecrire à Estellanara
Page web : http://estellanara.deviantart.com/
Date : Vendredi 18 avril 2008 à 11:53:57
En retard, comme souvent et pourtant je l'ai écrit super vite !
Un début d'histoire dont vous n'aurez pas la suite avant un moment, bien que le synopsis en soit écrit.

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"Je te l'ai pourtant dit deux fois, Lex !!"



Prologue




Les deux soleils de Tendra III se couchaient dans un chatoiement de pourpre et d'or. Dans le ciel zébré de nuages, un vol d'ornithoflexes aux longs cous se laissait paresseusement porter par les courants ascendants. Au dessous d'eux, défilaient des cités de marbre et de jais : de riches demeures, des avenues bordées de statues, des parcs emplis de fleurs exotiques. Les gracieux animaux virèrent le long d'un somptueux palais volant et planèrent au dessus de la luxuriance des jardins. L'édifice et son socle de roche flottaient à plus de mille mètres du sol, par la grâce d'une onéreuse technologie. C'était le siège de la secte Joie éternelle, qui comptait des millions de fidèles dans la galaxie. Un à un, les ornithoflexes franchirent le bouclier énergétique bourdonnant et se posèrent sur un étang. Dans la tiédeur du crépuscule, des adeptes en toges mauves flânaient le long des allées ou paressaient au bord de l'eau. Vigilantes, des escouades de prêtresses masquées patrouillaient, leur mortelle spirale d'énergie enroulée autour du bras gauche.
Dans le plus haut bâtiment du palais, sous une coupole d'or et de trinite, un garde moulé dans une armure à pointes, roulant les muscles de ses trois bras, escortait la maîtresse des lieux, Sha'zaariya. Celle-ci remontait le couloir de sa démarche élégante, sa longue crinière ondulant sur son cou. Elle portait pour tout vêtement un luxueux collier de pierres dimensionnelles. Sa voix, grave et sensuelle, félicitait le garde qui se rengorgeait. Sha'zaariya était originaire de la planète Mumbooho et, comme tous les mumbas sombres, elle avait le corps d'un énorme serpent. Elle mesurait dans les dix mètres de longueur et était couverte de fourrure violette. Son museau aplati, couvert d'écailles, s'ouvrait sur une triple rangée de crocs acérés. Elle possédait deux grands yeux aux prunelles félines, couleur de jade, et un troisième minuscule, qui demeurait presque toujours clos.
Le garde poussa une lourde porte et Sha'zaariya déboucha dans un hall aux murs couverts d'écrans de contrôles. De petites créatures insectoïdes s'affairaient autour des machines. La mumba rampa à travers la pièce, ses monstrueux anneaux glissant derrière elle, et s'approcha d'une des créatures :
- Où est-il ? demanda-t-elle d'un ton avide.
- Dans le secteur de Perséphone, maîtresse. Sur l'astéroïde CQ395, dans un bar, The final frontier. Notre espion, sur place avec une holo-cam. Lex, aucun soupçon.
- Montrez-le moi.
- Bien, maîtresse.
L'opérateur agita ses fines antennes et un écran virtuel se matérialisa devant Sha'zaariya. Des parasites mouchetèrent l'image quelques secondes puis apparut une pièce sombre et enfumée, haute de plafond, dans laquelle une foule bigarrée buvait, dansait ou jouait au SpeedMartian, une variante du vieux poker terrestre. La musique était assourdissante, mélange de percussions synthétiques et de choeurs aigus. Au dessus d’une estrade, une femelle tachetée cambrait son corps dénudé dans une cage de néons. Dans un fauteuil antigrav, un extra-terrestre semblable à une énorme chenille fumait un narguilé. L'opérateur zooma sur un coin et fit une manipulation pour filtrer le son. Deux hommes étaient attablés et discutaient.
Le premier, Lex Dyson, était grand et costaud, avec des cheveux roux coupés en brosse. Il portait un t-shirt moulant aux couleurs d'une équipe de Golden ball, un jean déchiré aux genoux et des bottillons de marine. Son biceps s'ornait d'un tatouage en forme de trèfle à quatre feuilles et sa hanche d'un laser d'un modèle démodé. Son comparse, "Suub" Orvanellina, était un andorien aux longues oreilles soyeuses et à la queue touffue rayée de noir et de blanc. Sa silhouette était mince et gracieuse, avec de long cheveux tressés en fines nattes et un costume de bonne coupe. Des bijoux d'argent se détachaient sur sa peau d'un noir d'encre. Lex buvait un cocktail dans lequel nageait un têtard phosphorescent et devant lui, s'alignaient sept verres vides. Il reposa sa boisson d'un geste vif et manqua la renverser. Il parlait d'une voix forte en gesticulant :
-... nous, les humains, qui serons toujours l'espèce doniman... dominante de cette sacrée galaxie ! Et tu sais pourquoi, mon vieux ?
-Non, dis-moi, répondit Suub, avec une exquise politesse.
- Eh ben, parce que... parce qu'on a deux putains de points forts. Aucun scrul... slup... spucrules et on se reproduit comme des lapins !
- Intéressante hypothèse.
- Eh ouais ! C'est là qu'elle est notre puissance ! Hips !
Et sur ces mots, il s'empoigna la braguette avec un grand éclat de rire. Suub leva les yeux au ciel :
- Bon, je crois que j'en ai assez entendu. Je retourne au vaisseau et je me couche. Pense à faire le plein, c'est ton tour.
- No problemo, mon pote, hips !
Suub s'éloigna de quelques mètres, sourcils froncés, puis revint sur ses pas :
- Lex, tu m'as entendu ?
- Mais ouais, t'as dit que t'aller te pieuter.
- Non, juste après.
- Euh...
Lex entrouvrit la bouche avec perplexité. L'ivresse le faisait dodeliner de la tête.
- Je t'ai dit de faire le plein.
- Ah ouais ! Le plein, no problemo. Le plein.
Il lui adressa un salut militaire.
- Bon, bonne nuit.
L'andorien sortit du champ de l'holo-cam et Lex demeura seul. Il héla une serveuse et demanda la même chose. Sha'zaariya inclina le col et l'image disparut. Se tournant vers l'opérateur, elle susurra :
- Je suis très satisfaite. Tu m'as bien servie.
- Merci, maîtresse. Dossier sur son vaisseau.
- Bien.
L'opérateur tendit une de ses six pattes, montrant un cube nacré. Sha'zaariya invoqua son pouvoir mental. Un léger halo de lumière entoura sa tête en scintillant et l'air autour du cube sembla crépiter légèrement. Le petit objet s'éleva dans les airs et vint se placer à côté de la mumba où il demeura suspendu, immobile. Elle reprit :
- Dis à l'espion de continuer sa surveillance. Qu'une escouade de polymorpheurs soit expédiée au plus vite. Dis-leur bien que je veux Lex vivant. Je me réserve le délectable plaisir de le torturer. Sa mort sera longue et douloureuse.
Les anneaux de Sha'zaariya se tordirent à cette idée, comme étouffant une proie imaginaire. La haine fit flamboyer ses yeux et un filet de bave dégoutta de ses crocs.
- Il va payer ce qu'il m'a fait. Je lui arracherai la peau lambeau par lambeau et je dévorerai son coeur.
L'opérateur réprima un frisson d'horreur. Ses multiples yeux roulaient en tous sens. Il murmura :
- Et compagnon ?
- Qu'on l'épargne; il est innocent des crimes de Lex.
Une prêtresse-guerrière pénétra dans la pièce et s'agenouilla devant Sha'zaariya. Son visage était dissimulé par un masque chromé entièrement lisse. Elle portait un uniforme orné d'une spirale violette, dont émergeaient ses membres minces, couverts d'écailles bleues pâles.
- Parle, ordonna la mumba.
- Les fidèles attendent la cérémonie de l'Incarnation, Ô divine maîtresse.
- Ces imbéciles patienteront bien encore un peu. Fais brûler de la drogue pour calmer les plus énervés.
- Bien, divine maîtresse.
- Autre chose ?
- La princesse Tanitha de Luur souhaite rejoindre la Joie éternelle et bénéficier du don de béatitude.
- Quel est son profil ?
- Deux cent milliards de tens, divine maîtresse.
- Donnez-lui une toge de première catégorie et une chambre avec vue sur le parc. Je la verrai pendant la cérémonie. Je me retire dans mes appartements. Qu’on ne me dérange pas.
Les serviteurs s'inclinèrent très bas tandis que Sha'zaariya quittait la pièce en ondulant. Elle emprunta une galerie couverte pour rejoindre l'aile du palais qu'elle réservait à son usage personnel. Entre les plantes grimpantes, elle apercevait la foule des adeptes, rassemblés devant la statue géante du Serpent Cosmique. Elle passa une arche gardée par des prêtresses et pénétra dans un jardin intérieur. Dans un enclos bas, paissaient de nombreux animaux rondouillards, avec une fourrure frisée et de grandes oreilles rondes. L'un d'entre eux huma l'air, détecta l'odeur de la mumba et s'enfuit en poussant un piaillement strident. La panique gagna aussitôt le reste du troupeau qui s'égaya en désordre. Sha'zaariya les regarda courir avec jubilation : inspirer la peur lui procurait un plaisir suave.
Elle choisit un spécimen bien gras et, concentrant son pouvoir, le fit décoller du sol et planer vers elle. L'animal se tortilla dans tous les sens pour tenter de s'échapper. Il poussait des stridulements angoissés : « frrriitt !! » Sha'zaariya ouvrit sa gueule tout grand, étirant démesurément ses joues. Elle commença d'engloutir sa proie, son gosier se dilatant de façon grotesque. Il ne dépassa bientôt plus de ses crocs qu'une petite queue frisée qu'elle avala avec un gargouillement. Puis, elle se pencha de nouveau sur la barrière et passa en revue le troupeau, dont les membres se serraient craintivement les uns contre les autres. Elle jeta son dévolu sur un jeune, tout duveteux et qui promettait d'être bien tendre. Elle le fit léviter à travers l'enclos et se remit en route, l'animal et le cube de données flottant derrière elle.
Sha'zaariya se rendit dans le pavillon le plus sécurisé du palais, gardé par des dizaines de prêtresses-guerrières et des dispositifs ultra-modernes. Elle laissa le robot de la porte scanner ses ondes mentales et analyser un échantillon de sa peau avant de pénétrer dans la nurserie. La pièce était immense, avec un carrelage de marbre recouvert de douillets tapis et des murs peints de couleurs vives. Une impressionnante quantité de jouets jonchait le sol : visionneuse holographique, animaux-droïds, livres parlants, synthétiseur de saveurs... Un micro diffusait une mélopée de Mumbooho, au rythme lent, presque hypnotique.
Un bébé mumba sombre s'amusait avec un puzzle swirien, absorbé par les formes pastelles qu'il essayait d'emboîter par télékinésie. A côté de lui, se tenait un homme vêtu d'une robe noire. Sha'zaariya resta un moment à contempler son fils. Il mesurait à peine deux mètres de long et sa crinière violette était encore toute courte. Il avait de grands yeux vifs et il émettait des phéromones joyeuses, le plus doux des parfums pour sa mère. Mais ses mouvements étaient maladroits, syncopés et ses narines se plissaient parfois sous l'effet d'une douleur fugitive. Une partie de son corps avait viré d'une couleur blanchâtre et de petits cristaux brillants poussaient sur la peau. L'extrémité caudale s'était totalement rigidifié, comme minéralisée. Le petit était atteint depuis sa naissance d'une maladie très rare frappant les êtres à structure siliceuse : la nécrose opaline.
Sha'zaariya observa le petit corps fragile, dévoré par la dégénérescence incurable. Elle songea à ses autres bébés, changés en cristal dans leurs oeufs, tous morts... Seul celui-ci avait survécu. Elle appela :
- Khr'raj ?
Sa voix tremblait d'émotion. Elle refoula son chagrin et se força à prendre un ton enjoué :
- Maman est venue te voir, mon petit trésor.
Le bébé relâcha sa concentration et le puzzle tomba aussitôt sur le sol. Il fit volte face et rampa vers elle en gazouillant. Sha'zaariya le souleva doucement dans sa gueule, le déposa sur son cou et se lova autour de lui. Khr'raj leva sur sa mère des yeux remplis d'adoration puis se tapit dans sa crinière.
- Comment te sens-tu mon chéri à moi ? Tu as bien dormi ? Tu t'amuses ? Maman n'a pas pu venir avant, elle a beaucoup de travail.
L'homme en noir s'était rapproché. C'était un humain d'âge mûr, au visage maigre orné d'une barbiche. Une partie de sa tête avait été remplacée par une prothèse cybernétique d'acier. Il lâcha un rire grêle et salua :
- Comment allez-vous, chère Zaariya ?
- Très bien, docteur Darkwell, je vous remercie.
Elle détestait son manque de respect mais était obligée de supporter ses manies. Darkwell était le plus grand nano-chirurgien de l'univers connu, le seul à même de soigner son fils. Elle le payait des sommes pharaoniques pour le conserver à son service à temps plein, dans l'espoir qu'il découvre un moyen de guérir l'enfant. En attendant, Khr'raj prenait chaque jour une dose de tyronium, une substance rarissime qui ralentissait la nécrose. Deux douzaines de vaisseaux sillonnaient l'espace sous les bannières spiralées afin de trouver le précieux médicament. Le petit s'agita contre elle et Sha'zaariya effleura tendrement sa tête de la sienne. Elle reprit de sa voix la plus caressante :
- Vos recherches se passent-elles comme vous le souhaitez, docteur ?
- Eh bien, la piste du cyberphage HLA-guidé est la plus encourageante mais j'aurais besoin de plus de cobayes pour mes expériences de toxicité.
Les mains du scientifique étaient moulées dans du latex noir et il les frottait nerveusement l'une contre l'autre.
- Je vous en fournirai autant qu'il vous sera nécessaire. Vous savez que ces recherches sont ma priorité absolue. Demandez et vous aurez : argent, ressources, ...vies.
Darkwell ricana de nouveau :
- Je trouverai le moyen de le guérir. Faites-moi confiance, ma chère.
Sha'zaariya sentit le petit frissonner contre elle et elle le serra plus étroitement. Toute son organisation était focalisée sur cet unique but : sauver son fils. Des milliers de gens, des centaines de vaisseaux, sur une dizaine de mondes. Tant de puissance rassemblée, et elle ne pouvait pas même le soulager de sa souffrance. Elle en avait depuis longtemps perdu le sommeil. Se reprenant une fois encore, elle relâcha son étreinte :
- Je t'ai amené un Fifritt bien tendre mon petit chéri. J'espère que tu as faim.
Khr'raj se tortilla de joie.
- Mais avant, tu dois prendre ton médicament...

A suivre...

Est', qui mange un bisounours chaque matin pour écrire des trucs moins glauques.


  
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Réponses à ce message :
3 Le branleur.... - z653z (Ven 12 sep 2008 à 11:31)
       4 Grand merci - Estellanara (Sam 13 sep 2008 à 18:22)
3 J'adore ! - Liette (Mar 22 avr 2008 à 20:13)
3 Commentaire Estellanara, exrecice n°35 - Narwa Roquen (Lun 21 avr 2008 à 18:03)
3 Dura Lex...(comme le prouve sa braguette) - Maedhros (Ven 18 avr 2008 à 15:25)
       4 Dura lex sed lex - Estellanara (Ven 18 avr 2008 à 17:22)
              5 Je vais me faire tirer les oreilles en pointes... - Maedhros (Ven 18 avr 2008 à 17:54)
                   6 Yippee !! - Estellanara (Dim 27 avr 2008 à 16:25)
                   6 Erreur... - Maedhros (Ven 18 avr 2008 à 18:31)


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