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De : Narwa Roquen Date : Samedi 17 mai 2008 à 09:41:38 | ||
Tu as parfaitement respecté la consigne ( mieux que moi !), puisque tu as réussi, à travers la même scène, à faire comprendre au lecteur que dans le premier texte la rencontre sera sans suite, alors que dans le second, la suite est probable, avec deux personnages sur un plan d’égalité. Pour cela tu as habilement étoffé la description du personnage n°2, tu l’as fait penser ( donc participer directement à l’histoire), tu l’as rendu plus présent, tu lui as donné un nom, et cela sans rien changer ni aux faits ni au dialogue. C’est une idée originale que de situer l’intrigue à La Réunion. Le lecteur est alerté dès la première ligne par le rapprochement (incongru pour un continental) de ces deux mots « moite » et « décembre ». Tu campes la couleur locale avec les noms des sites et le parler créole, parfois tout juste compréhensible... Tu aurais pu mettre une phrase ou deux de description précise, pour prouver que tu connais bien ton sujet, ça t’aurait valu la complicité de ceux qui ont visité l’île, et l’admiration des autres... Sur le 1° texte : - une répétition : « le lourd sac de randonnée cogna lourdement » - « ses yeux pâles, les mêmes que son père » : qu’est-ce que ça apporte ? Est-ce que le père jouera un rôle dans l’histoire ? - Un petit problème de point de vue : entre « l’homme se laissa » et « sans la trouver », le regard est extérieur, c’est l’auteur qui parle. Puis entre « son corps lui faisait mal » et « où qu’il aille », c’est le héros qui, par un discours indirect, parle de ses sensations.Ca manque de transition. Tu as d’ailleurs corrigé ça spontanément dans le 2° texte, en intercalant juste à cet endroit (ce n’est pas le hasard, même si tu penses ne pas l’avoir fait exprès), une réflexion de la femme et « Yann soupira », qui indique le changement de point de vue. Rien à corriger sur le 2° texte, à part un petit « eût » qui a égaré son accent. Ce sont deux bons textes. La présentation des personnages est bien faite, l’ambiance bien posée, la distinction entre les deux possibilités est très claire. Tu en dis juste assez pour éveiller la curiosité du lecteur. Le deuil du héros est évoqué avec précision mais non sans pudeur, les petits détails (l’anneau, par exemple) , sont bien vus. Pari gagné, les personnages sont attachants, et le lecteur réclame la suite ! Narwa Roquen,ki koz pa kréol! Ce message a été lu 6654 fois | ||