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De : Narwa Roquen Date : Samedi 12 juillet 2008 à 13:06:40 | ||
C’est une longue histoire fantastique que tu as écrite par petits morceaux, avec donc l’impossibilité de revenir en arrière, sans doute coincé entre le four et le moulin... Et c’est dommage, parce que tous les ingrédients sont présents pour faire une grande et belle histoire. Tu as une intrigue intéressante, avec le contraste entre un cadre paradisiaque et l’horreur absolue des évènements, des personnages humains, bien présentés ( peut-être trop) et des créatures abominables à souhait qui ont de bonnes raisons de l’être. Tu écris toujours avec facilité, et là aussi c’est presque dommage parce que la force du texte s’en ressent. La présentation est trop longue. Tu nous annonces un monstre tout de suite, mais on ne l’approche vraiment qu’à l’épisode 3, et là, tu décris la scène par les yeux d’un témoin qui est tellement ému qu’il ne nous décrit rien, et on reste sur notre faim ! De plus on s’attend à un monstre du lac, et tu nous en donnes d’abord un sur la terre, puis un autre dans le lac, et à la fin un autre qui vole ! On s’y perd ! L’épilogue heureusement nous donne enfin les explications, mais là ça va trop vite, et on ne sait pas pourquoi le monstre vole... Il y a des moments forts qui sont impeccables : la fuite des deux filles, la mort de Marie, l’explication scientifique de Jérémy, la découverte du corps de Marie, la mort de Nicolas vue par les yeux de Jérémy, et la révélation de l’épilogue. Mais ça manque de liant ! Le jour où tu as le temps, reprends ce texte, refonds-le entièrement, il en sortira quelque chose de très prenant. Quelques détails : - Dans le prologue : la Belle Province mérite ses majuscules ! Alerter de l’arrivée, pas « sur » - Dans le 1 : « ses...cheveux...flottant gracieusement sur ses épaules... » et « les merveilleuses jambes... » : ça semble un peu déplacé dans le contexte horrible, à moins que ce ne soit l’opinion du monstre, mais rien n’est là pour le suggérer - Dans le 3 : « son corps arqué en arrière...ses reins se rompirent » : « le corps » serait mieux - Dans l’épilogue : dans le paragraphe du monstre, c’est l’horreur... de tous les temps ! Présent, imparfait, passé composé... Il faut choisir ! Il serait peut-être intéressant de prolonger cette histoire. D’une part ça t’éviterait de devoir raccourcir le début, et d’autre part ça te permettrait de glisser une description physique un peu plus étoffée des serviteurs ; de plus tu pourrais nous montrer comment la civilisation va se débrouiller face à un monstre archaïque semi divin. L’occasion pour toi de créer un super héros (ou une super héroïne), courageux, cultivé, tolérant, et qui sait, peut-être lui aussi descendant d’une race en voie de disparition... De quoi faire presque un roman... et te donner un prétexte pour changer le titre, car même si on peut y voir un jeu de mots (décor/ des corps), il manque lui aussi d’un peu de ... mordant ! Pas facile d’écrire en travaillant... ou de travailler en écrivant... Ah si notre travail c’était seulement d’écrire ! Narwa Roquen, les mains dans la farine... Ce message a été lu 6574 fois | ||
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