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 WA, exercice n°43 Voir la page du message 
De : Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen
Date : Jeudi 21 aout 2008 à 18:27:13
J’espère que vous avez tous passé de bonnes vacances et que vous revenez, enthousiastes et prolixes, pleins d’idées nouvelles et de figures de style éblouissantes ! Pour cette rentrée, nous commençons par un peu de technique – les gammes, toujours... Vous allez écrire l’histoire de votre choix, où le narrateur sera un personnage secondaire. Un exemple célèbre de cette manière de faire est « Sherlock Holmes », de Conan Doyle. Vous vous apercevrez rapidement que cela permet de garder une part de mystère autour du héros, puisque le narrateur ne peut jamais tout savoir... A vous de vous débrouiller pour que le lecteur s’y retrouve, tout en respectant les règles de cohérence : le narrateur doit avoir sa part (certes secondaire) dans l’intrigue, il ne peut pas connaître les pensées du héros, et il ne peut savoir que ce à quoi il a assisté, ou ce qui lui a été raconté.
Pas de panique ! Ce n’est qu’une petite gymnastique d’assouplissement... et je suis sûre que vous vous en tirerez à merveille !
Je vous rappelle qu’il n’est pas nécessaire d’écrire un texte long, une à deux pages suffisent, que si la SF et la fantasy sont toujours appréciées vous pouvez très bien écrire dans le réel (ce n’est qu’un exercice, Fladnag ne les lit jamais !), et que si vous pouviez éviter les fautes d’orthographe, ma vie en serait plus légère ...
Que vous écriviez ou non, commenter les textes des autres est également un bon entraînement, et de plus cela fait toujours plaisir à l’auteur !
La WA, à l’image du site, est un petit monde convivial, alors faites comme chez vous, entrez, sortez, revenez, vous serez toujours bien accueillis !
Pour cet exercice, vous avez deux semaines, jusqu’au jeudi 4 septembre, mais il n’y a pas de sanction pour les retardataires, et ils sont assurés d’être commentés par mes soins, comme les autres.
Bonne rentrée à tous !
Narwa Roquen, toujours fidèle au poste!


  
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Réponses à ce message :
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2008-09-03 19:08:05 

 WA - Participation exercice n°43Détails
Allons, je vais encore illustrer mon goût immodéré pour le viol des consignes. C'est une petite chose qui m'est venue très vite... une sorte d'image qui a conduit les mots. Il y a bien un couple... c'est bien le personnage secondaire qui intervient (mais est-il vraiment secondaire?), pour le reste je vous en laisse juge. C'est une perspective inhabituelle, loin des miroirs et des serial killers... c'est une sorte équilibre à l'approche de l'équinoxe d'automne...

_________
LA RANCUNE DE ZEUS


Le temps s’annonce maussade. Au loin, dans le ciel, des nuages inattendus montent à l’assaut des Pyrénées qui barrent l’horizon comme un rempart couleur pluie. L’automne s’installe. C’est bien ma veine, ce deuxième jour sera déterminant pour nous, pour lui et pour moi. Même s’il n’en laisse rien paraître. Je le connais que trop bien, depuis trop longtemps. Il veut que notre retour marque les esprits. Il fera tout pour que les autres soient derrière nous demain. A la fin du dernier jour !

Je ne l’ai pas encore dit, mais nous formons peut-être la meilleure équipe. Enfin, nous formions la meilleure équipe. Avant l’accident. Mon accident. Quand nous apparaissions, les autres nous regardaient en coin. Les plus dédaigneux étaient les anglais qui imaginent qu’ils sont de toutes façons les meilleurs, les plus décontractés les américains qui bousculent toujours la tradition et les plus rigides, les allemands... sûrement leur côté prussien ! Nous étions au firmament. Maintenant, après ce qui m’est arrivé, les choses ne seront plus les mêmes et il faudra prouver que nous sommes restés à notre niveau. C’est à dire au-dessus. C’est là qu’ils m’attendent. Tous. Hier, nous avons réussi de la plus belle des façons notre entrée en matière. Ma robe étincelait sous le soleil et lui était fringant et assuré dans un frac irréprochable, tenant fièrement son haut de forme à la main. Tout fut une question de rigueur et d’application. J’ai donné le meilleur de moi, mes mouvements furent fluides et précis. J’ai retrouvé mes sensations, celles que j’avais avant l’accident. Ma technique de haute école a été exemplaire, toute en équilibre et en grâce aérienne. Volte et appuyer à en faire pleurer les anges. Je savais que j’avais bien travaillé durant ma convalescence mais il fallait passer l’épreuve du feu, le juge de paix. Nous avons été peut-être meilleurs qu’avant, atteignant une précision qui a écoeuré nos rivaux. Le soleil brillait hier sur le domaine de Sers. Pour nous !

Pourtant, après la chute, j’ai bien cru que tout s’écroulait ! J’ai même pensé retourner chez moi, en Normandie, me mettre au vert. Définitivement. La Normandie. C’est là que je suis née. Au milieu des pommiers en fleurs, au coeur des bocages. Je me rappelle cette merveilleuse sensation, au petit matin, avec ma mère ! Les parfums de la campagne normande le long des chemins assoupis entre les talus bordés de haies. C’est à Deauville qu’il m’a rencontrée et nous ne sommes plus quittés depuis. Nous avons travaillé dur et longtemps ensemble pour parvenir au sommet. Nous étions tellement différents et pourtant nous nous connaissons maintenant à la perfection. Bien sûr, c’est lui qui commande, qui dirige mais quelque part, il est aussi à mon écoute et réagit en fonction des réponses que je lui apporte. C’est un lien subtil qui nous unit, une relation à la fois physique et psychique. Emotionnelle, devrais-je dire. Quand je suis tombée, le temps s’est arrêté. Une sensation étrange, un équilibre qui se rompt., une magie évanescente. Avant, je pensais que rien de grave ne pourrait nous arriver. Avant...

Je ne suis plus certaine des circonstances exactes de l’accident. C’était une journée de septembre. Une de ces journées anglaises typiques. Nous étions non loin de Stamford, dans le Comté de Lincoln, à l’est de l’Angleterre. Une journée terne dans un été étouffant. L’année dernière. Le troisième et dernier jour. Il ne restait rien pour terminer devant les autres. Il était content et confiant. Je pouvais le sentir aux intonations de sa voix et à la douceur de ses gestes. Malgré les efforts, la distance et l’accumulation de fatigue, j’avais été à la hauteur, tâchant de l’écouter fidèlement, anticipant même certaines fois sa prise de décision. Le plus dur avait été franchi. Il suffisait de revenir au manoir le plus rapidement possible en respectant le temps pour conserver la couronne. Le bac à fleurs n’était pas un problème malgré ses respectables proportions. Le trentième sur trente deux. Soudain le ciel et les arbres parfaitement entretenus ont basculé autour de moi. La douleur est venue après. Une douleur irradiante. Cela n’était pas important. Non. C’était terminé, nous avions perdu. Malgré la souffrance, ce que j’ai craint par-dessus tout, c’était de l’avoir perdu à jamais, lui !

Mais il m’a fait comprendre, après l’accident qu’il croyait toujours en moi, qu’il saurait m’attendre, qu’il voulait m’attendre. Cela a été pour moi une véritable motivation, bien plus efficace que tous les remèdes du monde. Et les longueurs de piscine. J’ai supporté la longue et douloureuse rééducation, l’amertume de devoir repartir de zéro car il venait me voir presque tous les jours. Avec son bras en écharpe, il avait une drôle d’allure. Plus juvénile, plus touchant, plus émouvant aussi. Il me parlait à voix basse, les yeux fichés dans les miens Je crois que c’est là que le lien a été plus fort encore et que mon coeur a battu plus vite. L’accident ne nous avait pas éloignés comme on pouvait le craindre mais indiciblement rapprochés. Cela n’a rien avoir avec l’amour. Impensable. C’est au-delà de l’amour.

Comment dire ? L’image la plus banale serait de dire que c’est lui la tête et moi les jambes. C’est réducteur. Mon intelligence peut faire la différence et son physique peut pallier mes dérobades. Il est passé maître dans l’art de trouver les bonnes trajectoires, les meilleurs angles et les appuis les plus sûrs. Quand nous partons reconnaître le terrain et ses pièges, il est vigilant au moindre détail, ces branchages qui gênent un dégagement ou ce talus herbeux qui incite à un coupable relâchement. Il repère infailliblement les signes trop évidents qui poussent à faire le mauvais choix. Je sais que le moment venu, il décidera exactement de la meilleure trace, de la trajectoire la plus sobre. S’il est confiant, c’est aussi parce qu’il a confiance en moi, certain de mon travail qui sera propre et efficace. Ce sont ces qualités qui font vraiment la différence. Les juges ne se trompent pas. Moi, je suis beaucoup plus intuitive, avec un rapport particulier avec ce qui m’entoure. Le rapport à la terre certainement. Je puise là ma force et ma détermination. Les qualités de mon père paraît-il ! Je n ai pas connu mon père. Il est quelque part en Amérique, retiré du circuit.

J’aime le contact de sa main lorsque cela devient imminent. Il se penche vers moi et ce que j’entends est bien loin du verbe, trop trivial. C’est une forme de communion. Nous savons qu’il y a devant nous un long chemin semé d’embûches qu’il faudra apprivoiser le plus vite possible. J’aime cette excitation qui nous gagne, cette tension attentive, cette crispation des muscles qui annoncent la montée de l’adrénaline. Sans doute aussi parce que nous allons ne faire qu’un, comme cet animal légendaire. Une unité qui ne veut pas s’appeler union. Il y a nous, l’espace et le temps. Uniquement nous, l’espace et le temps. Et nous évoluons comme une étincelle de vie entre le ciel et la terre. Je tourne en rond et ronge mon frein. Alors il me calme, toujours avec cette même prévenance, ce souci permanent de ne pas rompre le lien. L’air est chargé d’électricité et malgré la distance qui nous sépare je peux sentir l’océan. La chaleur d’hier est retombée. Il règne une tiédeur lourde et moite qui affole mes sens. Il faut que cela commence, je contiens difficilement mon envie de dévorer l’espace ouvert devant nous.

C’est parti. Il sera comptable de mes efforts le long des six kilomètres à parcourir. J’ai confiance, il a pris les rênes. Il y aura trente deux difficultés à surmonter. Aucune ne m’impressionne. Même les combinaisons les plus vicieuses ne peuvent altérer ma sérénité. Sous sa conduite, nous filons sur le chemin idéal, ce ruban magique qui se déroule entre le vert des arbres et le blanc du ciel, entre les colonnes de bois et le tapis forestier. Je hume les odeurs familières des sous-bois et des taillis tandis que j’escamote les peccadilles sensées ralentir notre course. Les rondins de bois sont une aimable plaisanterie. Je me moque des buttes et des passages de gué négociés au plus près. J’épouse sa volonté sans protester ni opposer de refus. Cette sensation de voler est grisante. Il y a toujours sa voix qui m’accompagne, avec des mots qui ne sont pas des mots, qui ne sont plus des mots mais des vecteurs d’émotion qui établissent une communication sur un plan différent. Nous sommes passés plus vite que tous les autres. Je le ressens ainsi. Son regard fixe le cap et je vais droit vers lui. Il n’y a pas l’épaisseur d’une ombre entre ce qu’il pense et ce que je fais. Je ressens cette plénitude qui nous envahissait avant. Avant l’accident. Cette impression que nous sommes intouchables. Invincibles. Je me sens belle et désirable. Il m’aime toujours de la même façon. A présent, j’en suis intimement convaincue. Rien n’a changé.

Je l’ai rêvé sur moi et le rêve est devenu réalité. Tout est mouvant autour de nous, confusion de couleurs, d’images et de sons. Nous sommes plus rapides que jamais. Je ne touche plus terre, tel Pégase quand il s’élançait dans l’azur, s’affranchissant de la gravité pour fouler les prairies célestes. Mon Bellérophon est là, tout près, ses mains fermes et souples rythmant mes foulées. Athéna n’a pas eu besoin de lui offrir une bride en or pour que je sois à lui. Pourquoi ne pas rejoindre l’Olympe? Il caresse mes flancs pour le dernier saut majeur. La piqûre d’un insecte contrarie mon appui. Trop court. Trop vite. Trop bas. La barre casse mon élan et, désarticulés, nous culbutons dans les buissons qui bordent l’obstacle. Je sens mes os se briser quand je cogne violemment de grosses pierres en contrebas. Je ne peux me relever! Où est-il ? Où est-il ? Je discerne une forme immobile dans l’ombre d’un fourré. C’est lui. Je voudrais m’élancer le rejoindre, mais je retombe pitoyablement, incapable de me redresser. Sauvez-le ! Laissez-moi mais sauvez-le.

Ah Zeus! Pourquoi t’acharnes-tu donc ainsi sur moi ?


M

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Onirian  Ecrire à Onirian

2008-09-04 10:05:45 

 Le clap final.Détails
Un homme sage (je ne saurai plus dire qui) a dit un jour, "La difference entre une histoire qui finit bien et une histoire qui finit mal, c'est simplement le moment où le réalisateur décide du clap final".
Je crois que j'aurai probablement préféré un clap dix lignes avant. C'est vrai quoi ! J'arrive, tranquille, je lis un super texte et vlan, me voilà tout déprimé !

Bon, ceci étant c'est un texte absolument magnifique. J'aime beaucoup ta façon de ne pas dire qui est qui. J'ai tour à tour pensé à un couple de danseurs, des conducteurs de rallye (pilote et co-pilote), puis danseurs à nouveau, sans que cela ne puisse jamais coller, avant de comprendre d'un coup au moment des "rènes".

Pense juste à corriger une petite faute de frappe "Je l’a rêvé".

--
Onirian, trop triste.

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2008-09-04 16:19:25 

 WA n° 43, participationDétails
Je ne suis pas très satisfaite de ce texte; je trouve que le personnage secondaire est trop présent... Peut-être cet exercice était-il plus difficile que je ne le pensais, ou bien ce mode d'écriture est plus adapté au roman qu'à la nouvelle, ou bien me suis-je simplement heurtée à mes limites...


Les Sauveurs de planète



L’écran s’est allumé automatiquement en même temps que la lumière, quand je suis rentré chez moi, et la voix professionnelle de la présentatrice m’a agressé une fois de plus ; pour la millième fois je me suis dit que je devrais débrancher le programmateur et décider moi-même chaque soir si je voulais ou non regarder les informations. Mais cette fois... Je n’avais pas fait trois pas sur la moquette que la nouvelle m’a cloué sur place ; je me suis arrêté, le manteau encore sur mes épaules, le courrier dans la main gauche, le pain dans la main droite (je me fais livrer tout le reste, mais j’achète mon pain moi-même : le dernier boulanger de Boston est installé dans mon quartier !). Quand la jeune femme a changé de sujet, j’ai tout jeté sur le canapé et je me suis précipité sur la télécommande. « Replay ». Toujours aussi éberlué, j’ai réécouté intégralement cette nouvelle incroyable, absurde, inadmissible. Et encore une autre fois. Puis j’ai tapé « Print » sur le clavier. Et je suis resté longtemps à relire ces mots que je venais d’entendre, comme pour me persuader qu’ils étaient bien réels...
Pauvre Maroussia ! Elle avait raison, et moi, comme un imbécile... Il faut que je l’appelle, il faut que je lui dise... Dix ans ont passé, elle s’est sûrement mariée, elle a déménagé... Mais il faut absolument que je lui dise...


Je caressais encore ses courbes gracieuses et pleines quand je la sentis se raidir sous ma main. Elle se releva sur un coude, le front soucieux.
« Ecoute... »
Elle balaya du regard ma petite chambre d’étudiant comme pour y trouver son inspiration. Puis, dans un soupir contraint, elle souffla :
« Il faut que tu viennes dîner chez mes parents. »
Je me mis à rire. Elle était délicieuse, avec ses grands yeux noirs et sa moue de petite fille boudeuse. Ce n’était sûrement pas la plus belle fille de l’Université, mais j’étais bien avec elle. Elle était spontanée, directe, et nos corps s’entendaient bien.
« Pourquoi pas ? », murmurai-je en pensant à bien autre chose.
Mais elle se recouvrit du drap et s’assit.
« C’est très sérieux. Mon père est rentré. Tu ne le connais pas, mais... il a assez de relations pour me faire suivre nuit et jour par le FBI, la CIA et sans doute aussi le KGB...
- Il fait quoi, ton père ? Il est agent secret ? Agent double, espion, homme politique ?
- C’est Morgan Kerkhov. J’ai pris le nom de ma mère pour la fac, c’est plus discret, mais je ... »
Déjà je ne l’écoutais plus. Mes yeux se remplirent d’étoiles brillantes, de galaxies inaccessibles et de vaisseaux interplanétaires, tandis qu’avec un sourire béat ma bouche stupide ne pouvait qu’émettre un son digne d’un adolescent attardé.
« Wouhaouou... »


S’il y avait un homme sur Terra dont le nom était sur toutes les lèvres cette année-là, c’était bien Morgan Kerkhov. Grand explorateur interstellaire, il avait créé sa propre société de prospection ultragalactique, à la recherche de nouveaux débouchés pour Terra. Malgré les efforts désespérés du Consortium terrien, les ressources de la petite planète bleue s’épuisaient de jour en jour, et une colonie habitable devenait la seule perspective réaliste pour la survie de l’humanité. La « Vostok Spatial Investigations » avait lancé trois ans auparavant la plus grande flottille jamais envoyée dans l’espace, même du temps de la guerre contre les Elmuriens ; tous les banquiers de la planète avaient investi dans ce projet, tant la personnalité de Kerkhov était charismatique, avec ces yeux bleus d’acier qui semblaient vous transpercer même à travers l’écran le plus misérable, et ce sourire conquérant qui faisait vibrer les foules quand il disait : « Je donnerai aux enfants de Terra de grandes prairies vierges pour y grandir en paix ».
Il était revenu, et n’avait dévoilé son succès qu’à son retour. Il avait découvert, au terme d’un voyage de quatorze mois, une planète deux fois grande comme Terra, inhabitée, dotée de tous les éléments indispensables à la vie, sans nécessité d’aménagements sophistiqués : une gravité, une atmosphère contenant un taux d’oxygène satisfaisant, chaleur et luminosité fournies par un petit soleil orange, avec des journées de vingt-huit heures, de l’eau douce, une végétation abondante et une terre potentiellement cultivable. Il avait ramené toutes sortes de vidéos et d’échantillons d’air, d’eau et de sol, et trois laboratoires indépendants avaient confirmé la véracité de ses dires. Déjà les gens se battaient pour avoir leur nom sur la liste des colons... et moi j’allais rencontrer ce héros, ce mythe vivant, et j’allais dîner avec lui... La tête me tournait à cette seule pensée...



Madame Kerkhov me fit entrer dans le somptueux salon de marbre blanc, qui aurait pu aussi bien être le vestibule d’une cathédrale. C’était une femme très distinguée ; les cheveux noirs relevés en chignon, elle portait une longue robe d’intérieur rouge grenat, et bien qu’elle eût l’âge de ma mère je me troublai un peu devant sa beauté sculpturale.
« Entrez, monsieur Rossi, asseyez-vous, mon mari ne va pas tarder. Désirez-vous un jus de fruit ?
- Papa ne veut pas qu’on boive d’alcool », déclara en riant un jeune énergumène d’une dizaine d’années qui se précipita sur moi pour me boxer amicalement l’épaule. « Alors, tu es Jordan ? Tu as bien fait de mettre une cravate. C’est totale ringard mais ça va plaire au vieux. Moi c’est Alexeï – l’héritier ! »
Maroussia, très pâle dans sa robe bleu ciel à petit col blanc, le chassa de la main comme une mouche importune et s’assit près de moi sur le divan de cuir blanc. Elle semblait terriblement angoissée, ses yeux furetant partout comme si un danger imminent nous menaçait, et même la pression de ma main sur la sienne ne l’apaisa pas. Pour ma part, j’étais euphorique. Dans quelques instants j’allais vivre un moment exceptionnel, que je pourrais raconter avec fierté à mes petits-enfants...
« Tamara ! » tonna tout à coup une voix de baryton qui fit sauter Maroussia et Alexeï sur leurs pieds, « qu’est-ce que c’est que cette robe de putain ? File te changer, vite ! Alexeï, tes devoirs sont finis ?
- Oui, père.
- Monsieur ? Ah, oui... »
Le regard bleu me transfixia de part en part, me laissant sidéré, maladroit, ridicule.
« Jordan... Jordan Rossi, monsieur. Je suis...
- Bien sûr, l’amant de ma fille. »
Bêtement, je rougis.
« Ce n’est pas ça ? Vous n’allez pas me faire croire que vous sortez avec elle pour son intelligence foudroyante ? »
Je ne sus que dire. Il était... Il était comme une tornade, un cyclone tropical... J’avais cru m’y être préparé, et dès son apparition il m’avait complètement dépouillé.
Madame Kerkhov, vêtue d’une sobre robe noire à manches longues, nous pria de passer à table.
Je suis incapable de me rappeler quel fut le menu de ce repas. Je me souviens seulement que Kerkhov critiquait sa femme sans arrêt. Les plats étaient trop cuits, manquaient de sel ou d’épices, ou étaient mal présentés. Comme je regardais autour de moi, surpris de l’absence de robot pour faire le service, Kerkhov s’adressa à moi comme s’il avait lu dans mes pensées.
« Non, je n’ai pas de robot domestique. Je ne veux pas d’espion chez moi. Vous me trouvez paranoïaque, jeune homme ? Si un jour vous avez le quart des responsabilités qui pèsent sur mes épaules, vous comprendrez... »
Je souris poliment en cherchant un sujet de conversation qui me mettrait à mon avantage, mais il ne m’en laissa pas le temps. Il se mit à raconter sa vie, ses études brillantes intégralement financées par des bourses, car son père était un minable qui n’avait jamais un sou devant lui. Pire encore, il l’avait affublé de ce prénom ridicule, en reniant ses propres origines, comme s’il était possible d’effacer le noble sang qui coulait dans ses veines, le sang de l’antique Russie, le sang des Tsars !
Je n’avais jamais été féru d’histoire, et je supposai qu’il se rapportait à un quelconque moyen âge.
Ingénieur en aéronautique, docteur en astrophysique, il avait collectionné les diplômes comme d’autres les petites amies. Recruté par l’armée, il avait suivi avec succès la formation de pilote spatial, avait été décoré pour sa bravoure pendant la guerre elmurienne, et avait finalement démissionné pour fonder sa propre compagnie de navigation.
« L’armée est une bonne école, mais il vient un moment où l’homme de valeur doit cesser d’obéir. »
A brûle-pourpoint il me demanda :
« Que comptez-vous faire dans la vie, jeune homme ?
- Je... Je ne sais pas encore. L’an prochain je devrais être diplômé d’Informatique Spatiale... Je ferais bien une spécialisation en Communication Transgalactique...
- C’est un bon choix. Encore que, pendant la guerre, si les officiels avaient pu nous donner des ordres en direct, nous nous serions probablement fait écraser... »
Il partit d’un rire tonitruant et regarda sa montre.
« Il est tard. Vous rentrez comment ?
- Il y a un arrêt de navette, pas très loin.
- Je vous raccompagne. De toute façon je dois repasser au Siège. »
C’est là que le jeune Alexeï, en me saluant, me glissa :
« Moi quand je serai grand, je serai Sauveur de planète, comme papa !
- Toi pour l’instant », l’interrompit Kerkhov, « tu vas te dépêcher d’aller au lit, ou personne ne pourra sauver le bas de ton dos ! »
Une pensée incongrue me traversa l’esprit : était-il télépathe, ou avait-il seulement une ouïe fine et une intelligence supérieure ?
Pendant le trajet, il me déclara :
« Si vous cherchez un job pour l’été, j’aurai quelque chose à vous proposer. Mes informaticiens pataugent lamentablement sur le nouveau prototype. Un regard neuf serait le bienvenu. Je vous attends jeudi en quinze à sept heures, au Siège. »
Je le regardai partir en trombe au volant de son glisseur. Il était vingt-deux heures trente. Est-ce qu’il lui arrivait de dormir ?


Cet été-là fut sans doute le plus passionnant de toute ma vie. Je travaillais quatorze heures par jour à la Vostok SI, et je n’avais même pas osé demander à Kerkhov si je recevrais un quelconque salaire ! Je n’avais plus guère le temps de fréquenter Maroussia ; elle me laissa quelques messages puis se tut, après m’avoir annoncé qu’elle partait quelque temps chez sa tante, sur la côte ouest.
Il ne se passait pas de jour sans que Kerkhov ne vienne m’encourager personnellement. Plusieurs fois, il m’invita à déjeuner. Mes collègues de travail me battaient un peu froid, mais c’est à peine si je m’en rendais compte. De toute façon, personne n’était très bavard dans l’entreprise. Le travail était très prenant, des sirènes réglaient les temps de pause, et les caméras de surveillance étaient branchées jour et nuit («une simple question de sécurité », m’avait dit Kerkhov).
Ce jour-là il m’avait emmené dans un aéronef de la Vostok, avec une dizaine de techniciens, visiter la base de Demon Creek, à quelques deux mille kilomètres de Boston. J’étais tellement émerveillé que quand l’appareil fit demi-tour et se posa en plein désert je ne me posai aucune question. Mes compagnons de vol, livides, s’agitaient déjà sur leurs sièges quand Kerkhov sortit de la cabine de pilotage.
« Que personne ne bouge. Nous avons été détournés par un champ magnétique. Il s’agit probablement de pirates, ou d’espions d’une autre compagnie. Restez tranquilles, et il ne vous arrivera rien. »
Kerkhov descendit à terre, seul. Par un petit hublot je réussis à voir un homme cagoulé et armé d’une espèce de grosse mitraillette. Quelqu’un dans la cabine s’exclama :
« Ils sont quatre !
- Non, cinq... »
Il y eut une fusillade, puis le sifflement aigu d’un désintégrateur à répétition. Puis le silence, étouffant, interminable. Nous étions perdus...
La porte de la cabine s’ouvrit et Kerkhov, un grand sourire aux lèvres, nous dit :
« Désolé pour ce petit contretemps. Nous allons redécoller incessamment.
- Mais il faut appeler la police ! », s’écria mon voisin.
Kerkhov lui jeta un regard méprisant.
« Et pourquoi pas les services sociaux ? Ils ont eu leur compte. Warden, décollage immédiat. »
La visite se déroula banalement. Nous étions tous encore sous le choc, nous traînions un peu les pieds et nos esprits n’étaient pas très vifs. Seul Kerkhov était très à l’aise, enchaînant explications scientifiques et traits d’humour, comme s’il rentrait frais et dispos d’une bonne semaine de vacances. Je me disais qu’il devait sans doute son sang froid à son entraînement militaire, mais une petite voix encore inquiète au fond de moi me soufflait que ce n’était pas sûr.



A la fin de l’été je croisai Maroussia devant la bibliothèque. J’étais sincèrement heureux de la revoir, mais elle semblait préoccupée.
« Alors », grimaça-t-elle, « mon père a fini de t’exploiter ?
- Mais...
- Travailler plus de douze heures par jour sans le moindre salaire, tu appelles ça comment ? Oh oui, je sais, quand tes employeurs potentiels liront ton curriculum avec sa lettre de recommandation... »
Je restai sans voix. Comment savait-elle ?
« Euh... C’est un grand homme, il...
- Non ! », me coupa-t-elle abruptement. Mon frère a raison, c’est un Sauveur de planète, et tous les gens qui l’entourent sont sacrifiés sur l’autel de sa gloire !
- Tu exagères...
- Mon pauvre Jordan ! Cela fait des années que je les vois passer à la maison, les grands chercheurs, les mathématiciens de génie et autres chirurgiens prestigieux ! Ils n’ont en tête que leur réussite, leur renommée, leur narcissisme incommensurable! Autour d’eux femme, enfants, amis, doivent se prosterner, s’annihiler, ou disparaître ! Ils tueraient père et mère sans sourciller si cela pouvait représenter, à leurs yeux, un progrès pour l’Humanité ! L’Humanité ! Ils n’ont que ce mot à la bouche, alors qu’ils ne savent même plus ce que c’est, que de se comporter comme un humain !
- Comment peux-tu dire ça ? »
Elle me regarda, longuement. J’étais choqué, estomaqué, déçu, je la trouvais puérile et inconvenante. Peut-être une larme perlait-elle au coin de sa paupière, mais elle me salua froidement.
« Adieu, Jordan ».


Je ne l’ai jamais revue. J’ai beaucoup travaillé pour réaliser mon rêve. Sans doute est-ce pour cela aussi que je suis resté célibataire. J’ai repensé à elle, quelquefois, et à cette révolte adolescente qui lui avait fait juger son père si injustement.
Jusqu’à ce soir...
« Nous apprenons de source sûre que plusieurs charniers humanoïdes ont été découverts sur la planète Volga, ainsi baptisée par Morgan Kerkhov lors de sa découverte, il y a dix ans .Une des hypothèses envisagées, et qui, bien que troublante, semble être la plus plausible, est qu’il pourrait s’agir de cadavres d’autochtones, massacrés par les émissaires de la Vostok SI sous les ordres de Kerkhov, puisque celui-ci a toujours déclaré que la planète était inhabitée. Morgan Kerkhov est activement recherché par le Comité d’Ethique Interplanétaire. Sa femme déclare ne pas l’avoir revu depuis six mois. Cette affaire incroyable nous a été révélée par notre envoyé sur Volga, qui a bénéficié de la toute nouvelle avancée technologique de Baltimore Communication, le transmetteur instantané basé sur la dilatation temporelle, couramment dénommé ansible... »
Je travaille chez Baltimore Communication depuis cinq ans. Je fais partie de l’équipe qui a mené à bien ce projet insensé, cette petite merveille... l’ansible ! Le rêve de toute ma vie !
L’ironie de la situation me frappe de plein fouet. L’horreur, aussi. Je ne suis même pas surpris. Je sais que cette information est vraie. Maroussia avait raison. Comment ai-je pu être aussi aveugle ?
Il faut que je la retrouve. Même si je ne sais pas quoi lui dire. Même si elle se moque. Lui demander pardon de ne pas l’avoir crue. Il faut toujours se méfier des Sauveurs de planète.
Narwa Roquen, avec une grosse bosse sur la tête

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Onirian  Ecrire à Onirian

2008-09-05 09:54:39 

 WA-Commentaire 43 - Narwa RoquenDétails
Effectivement, en termes de consignes, le personnage qui parle semble de prime abord tout à fait principal.
Ceci mis à part, c'est un texte que j'aime beaucoup. J'apprécie notamment énormément comment, en quelques mots seulement, tu arrives à placer le personnage de Kerkhov. Le texte prend une autre dimension à son arrivée et se modifie radicalement. C'est un personnage qui "porte" le texte. On continue à lire pour les quelques miettes qui sont racontées sur lui...

A la réflexion, ce Kerkhov est un personnage secondaire qui occupe finalement la premiere place dans l'esprit du lecteur, c'était peut-être ça l'essence de la consigne non ?

--
Onirian, informaticien mono-planétaire.

Ce message a été lu 7705 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2008-09-05 19:25:42 

 Commentaire Maedhros, exercice n°43Détails
Je vois avec plaisir que je n’ai pas été la seule à galérer avec cette consigne !
Je ne m’attendais pas du tout à ça ! Autant j’ai identifié le couple assez vite (volte et appuyer, c’est clair !), autant j’ai eu beaucoup plus de mal à savoir qui était qui et qui faisait quoi. Preuve que ton écriture ambiguë est une réussite...
Semblable à ta fière monture, tu as allègrement sauté par-dessus la consigne, car dans cette histoire de couple on peut difficilement dire que l’un des deux soit secondaire...
Tu décris avec brio ce lien intense, cette communion au-delà des mots (« nous évoluons comme une étincelle de vie entre le ciel et la terre », « il n’y a pas l’épaisseur d’une ombre entre ce qu’il pense et ce que je fais ») ; c’est le rêve accompli de tout cavalier, et qui sait, de tout cheval ? C’est le moment idéal pour lequel tant d’années d’effort sont nécessaires, et qui, s’il survient, se mesure en toutes petites minutes...
Sur le plan technique, tu décris le CCI (Concours Complet International) de Pau, qui comprend une épreuve de dressage, un parcours de cross et une épreuve de saut d’obstacle. En 2007 c’était la première fois que ce CCI était un 4 étoiles , c'est-à-dire une épreuve monstrueuse de niveau olympique ! On comprend bien que ton couple évolue à haut niveau, mais même là, l’épreuve de dressage d’un CCI ne comporte que des figures de basse école (appuyer, changement de pied isolé, allongements d’allures...) ; la haute école (piaffer, passage, pirouette au galop, changements de pied au temps...) est réservée au dressage pur.
De plus, pour le parcours de cross, c’est le cavalier seul qui fait la reconnaissance du parcours, à pied (comme pour le parcours d’obstacle, d’ailleurs), en général accompagné d’un coach.

Ta conception du cheval, dans ce récit, est totalement anthropomorphique. Pourquoi pas ? Qu’elle s’exprime comme une intellectuelle férue de mythologie ne me gêne pas ; mais à mon sens il manque un peu de charnel... d’animal ! Le cheval est un être profondément sensuel, pour qui le corps est le principal vecteur des émotions. Ainsi elle aurait pu parler de ses muscles, de la cession de la nuque ( en dressage surtout), de la salivation sur le mors, de la poussée des postérieurs, du gonflement des muscles du garrot, de l’engagement des postérieurs pour se remettre en équilibre, en particulier quand l’obstacle de cross se trouve en bas d’une longue descente au galop (l’horreur !), et que, si le cheval est trop sur les épaules, il ne pourra jamais faire l’effort de saut, de la sueur partagée, des deux coeurs qui battent vite, de la légèreté du cavalier sur la selle, du dialogue avec la main, de la caresse ( du bout du majeur à travers le gant blanc sur le garrot pendant le dressage), du contact plus ou moins appuyé des jambes, voire du toucher léger de l’éperon... Je ne te fais pas de reproche, je te donne des pistes pour ça ait l’air plus vécu.
Je ne parlerai pas de la fin, pendant laquelle j’ai touché du bois, croisé doigts et orteils etc... en me répétant que, pfui, c’est une fiction...
Une très jolie fiction quand même...
Narwa Roquen, avec les salutations hennissantes de Rolanya

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z653z  Ecrire à z653z

2008-09-10 10:38:12 

 Toujours aussi bienDétails
Les indices qui m'ont fait deviner :
"le manoir" et juste après "Le bac à fleurs n’était pas un problème malgré ses respectables proportions. Le trentième sur trente deux."

On dirait un magicien qui, avec les ondulations de sa baguette, fait lentement disparaître le brouillard ;)

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z653z  Ecrire à z653z

2008-09-10 11:50:29 

 consignesDétails
Peut-être que le personnage que tu voulais principal prend déjà trop de place dans l'histoire.
J'aurais bien vu un Kerkhov plus subtil et un peu moins au premier plan, bref, plus proche de Jordan.

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2008-09-14 17:21:33 

 Commentaire Narwa Roquen, exercice n°43 : Loin des yeux, loin du coeur! Détails
Il est vrai que la consigne s’est révélée périlleuse. Le narrateur, le personnage secondaire, occupe finalement la place centrale autour de laquelle gravitent les autres personnages et notamment le personnage principal, cet autodictate(ur), cet homonyme des fameux jumeaux footballeurs hollandais.

Sur la forme, un long récit qui fleure bon les standards de l’âge d’or de la science-fiction, où s’illustrèrent les Van Vogt, Asimov et autres Heinlein. La conquête spatiale y était souvent vue comme la conquête de l’ouest, avec le même respect des indigènes. Ah oui, j’ai noté le bel hommage à ce fabuleux auteur de SF (ah, la main gauche de la nuit !) quand tu as utilisé l’ansible, cette machine de communication superluminique.

Le personnage central occupe tout l’espace par sa démesure et son charisme et le narrateur est comme fasciné par cet être qui ne recule devant rien pour tracer sa voie. Il est dominateur, le loup alpha en somme, puisque l’homme est un loup pour l’homme. Il écrase ses proches, sa femme en particulier, et dévaste la vie sentimentale de sa fille Mais la roche Tarpéienne est proche du Capitole et les crimes commis par ce conquérant aventurier vont le rattraper.

Le jeune narrateur participera au projet « ansible » qui va confondre Kerkhov. Mais il restera à jamais marqué par cette rencontre.

Une petite remarque : le KGB a disparu, remplacé par en 1991 par le FSB. Sauf bien entendu, si c’était volontaire, pour renforcer le côté « années 50 » de ton récit.


M

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-11-16 15:51:34 

 Exercice 43 : Narwa => CommentaireDétails
J’avoue que je ne comprends pas très bien le thème. Il me semble que le simple fait qu’un personnage soit le narrateur en fait de facto le personnage principal, celui dont on se préoccupe.
Le titre attire l’attention. De la SF, chouette !
Ok pour la construction en flashback qui accroche le lecteur.
Pas sûre qu’on puisse dire d’une personnalité qu’elle est charismatique. D’un individu oui mais d’une personnalité, j’ai un doute.
Les émotions des personnages sont bien rendues.
« transfixia » ?? Ca existe ?
Pas mal du tout l’apparition du père ; il est méprisant et odieux à souhait. J’aime bien également le petit garçon.
« Dépouillé » sans objet est très familier, me semble-t-il. Il faudrait préciser de quoi il est dépouillé.
Bien vu que Kerhov propose le job à Jordan et ne le laisse pas répondre, comme s’il considérait comme évident que l’autre accepte. Cela montre bien son côté mégalo.
Le héros semble continuer à estimer Kerhov, malgré les côtés détestables qu’il a et le mépris qu’il témoigne à sa fille. L’admiration oblitère le reste, apparemment.
Jordan, écrasé par la personnalité de Kerhov, muet d’admiration est parfaitement décrit.
Je ne crois pas que tu puisses écrire « charniers humanoïdes », car ce n’est pas ton charnier qui est humanoïde mais les éléments de son contenu.
Oh ! Inattendu le crime de Kerhov et pourtant logique. Une histoire courte mais intéressante et cohérente.

Est', super en retard de commentaires, arg !!!

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-11-16 15:55:32 

 Exercice 43 : Maedhros => CommentaireDétails
La construction qui garde longtemps cachée l’activité des protagonistes et la nature de l’accident est curieuse mais la nouvelle va probablement se terminer sur cette révélation.
Voyons voyons... Il s’agit d’un concours et il ne faut pas qu’il pleuve... Bizarrement, je parierais pour un concours hippique et le personnage qui parle serait une jument ! D’où la robe du début. En effet, il serait facile d’imaginer un couple d’humains. Hors ton suspens laisse présager qu’il ne s’agit pas de cela.
Belle description de l’adoration du narrateur pour l’homme, de la communion lors de la course.
Le choix de mots « ronge mon frein » et « il a pris les rênes » confirme mon intuition, même si ces expressions peuvent être utilisées métaphoriquement.
Manque un ptit mot au début : « Je NE le connais que trop bien ».
Sympa la fin avec la jument qui s’imagine en figure mythologique ! J'aime quand ça fait finit mal... Pis c'est romantique.

Est', en pleine lecture.

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