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 WA, exercice n°44 Voir la page du message 
De : Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen
Date : Jeudi 4 septembre 2008 à 16:21:10
Que diriez-vous d’un petit intermède ludique, pour écrire en s’amusant ? Choisissez une oeuvre littéraire ou cinématographique que vous connaissez bien, et faites-en une parodie. Un exemple ? « Lord of Ringards »... Amusez-vous, n’ayez pas peur d’être outrancier ( mais pas vulgaire !). Et n’ayez pas de scrupule: parodier, c’est aussi rendre hommage...
Vous avez deux semaines, jusqu’au jeudi 18 septembre.
Soyez fous, c’est tout ce que je vous demande !
Narwa Roquen, et youpi!


  
Ce message a été lu 11595 fois

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Réponses à ce message :
Maedhros  Ecrire à Maedhros

2008-09-13 20:25:44 

 WA - Participation exercice n°44Détails
LE PORT DES DAUPHINS



I


J’ai claqué la porte du bureau du n°1. Rien à faire. D’ailleurs l’entrevue a été aussi brève que violente. Toutes ces conneries ne m’amusent plus. Qu’il aille se faire voir lui et ses statistiques trimestrielles. J’ai bossé pour cette boîte mieux que quiconque. Et comment me remercie-t-on? On rabote mes privilèges et on place ma division sous la tutelle du Contrôle de Gestion Externe. Autant dire qu’on se méfie de moi. A quoi ça rime ? Quand il m’a reçu, je l’ai froidement dévisagé et j’ai appuyé délibérément les mains sur son bureau. Je lui ai demandé des explications. Il n’a rien répondu, se contentant de me fixer de ses petits yeux de taupe. J’ai marché de long en large dans la pièce, en haussant le ton et en agitant des pages de graphiques et de courbes annotés. En passant, au comble de l’exaspération, j’ai éparpillé d’un revers de main sa pile de feuilles parfaitement alignées dans un coin du bureau. J’ai fini par évoquer les vieux cadavres qui dorment dans les placards. J’ai plaqué rageusement la lettre de démission devant lui, juste sous son nez. Je fous le camp. Point barre. Avec le joli pactole des indemnités, je vais me payer des vacances bien méritées au Pays de Galles. Oui, c’est ça, j’irai me ressourcer là-bas au bord du lac de Betws-y-Coed, la Chapelle des Bois. Ils ne m’auront plus. Basta. J’en ai suffisamment fait pour eux. Je tourne la page!

Je dévale les marches de l’escalier et je saute dans mon Audi R18 garée sur le parking de la boîte. Chouette, il fait gris par-dessus les toits. Je branche mon GPS dernier cri et mon kit mains libres. J’insère mon « aphone » dans la baie d accueil intégrée au tableau de bord. Pendant ce temps, la clé biosécurisée greffée sous la peau de mon poignet, qui contient mon identifiant IP2, a activé la centrale de commandes. Le pare-brise, devant moi, s’illumine d’informations synthétiques et chatoyantes sur l’état de la voiture (OK), l’état du trafic (OK), l’état de la liaison satellite pour le GPS (OK). La liaison spécialisée Euronext Paris s’ouvre aussi pour surveiller quelques positions et l’évolution globale des valeurs boursières des principales places. En surbrillance, la préfecture de police de Paris me rappelle que je dois au Trésor public deux amendes forfaitaires majorées. A défaut de paiement sous huitaine, mes droits à conduire seront révoqués et ma voiture deviendra inutilisable. Merde, que fait mon avocat ? Je glisse un doigt sur la zone sensible du pare-brise et je tire et copie cette relance en pièce jointe au message que j’envoie à mon cher maître, assorti d’une priorité haute. Mon garagiste m’informe aussi que la révision approche et propose de synchroniser nos agendas pour trouver un rendez-vous compatible. J’acquiesce sans trop réfléchir. Un petit coeur rose bat doucement tout en bas. C’est Lili qui me dit qu’elle m’aime et qu’elle a besoin de moi. Mais pas ce soir. Ma femme m’attend.

Toutes ces opérations n’ont pris qu’un court instant. Je roule déjà vers le périphérique en jetant distraitement un oeil sur les publicités qui défilent en 3-D. L’Audi dialogue avec les autres véhicules et sans ralentir, prend sa place dans le flot des banlieusards. Un petit signal audio attire mon attention. Une diode rouge se met à clignoter en périphérie de mon champ de vision. Perte de vigilance ? Je baille soudain à me décrocher la mâchoire et je sens que je bascule dans...

II


Quand j’ouvre les yeux, je suis dans une chambre inconnue baignée d’une luminosité étrangère à l’Ile-de-France. Surtout en février. Le lit grince quand je me redresse. La pièce est assez vaste. Des murs jaune pastel. Une fenêtre à petits carreaux ouverte sur un paysage côtier. Le bruit de la mer. Les cris des oiseaux de mer. Les odeurs marines. Je suis près de la mer. Mais je ne connais pas ce lieu.

L’ameublement de la pièce fait très « vieillot ». Pas d’écran, pas de terminal dédié. Un téléphone préhistorique trône sur un guéridon dans un coin. C’est un téléphone à cadran rotatif et à fil torsadé. Un modèle antique. Je suis complètement désorienté. Une étrange sensation de suranné flotte dans l’air. Une atmosphère paisible qui me semble paradoxalement inquiétante. Je m’approche de la fenêtre et le paysage qui s’offre à moi est d’une beauté stupéfiante. En face, la mer... immense miroir bleu... des teintes chaudes... la Méditerranée. Cela se devine à cette qualité particulière du ciel, à cette lumière vivante, à cet indéfinissable air de farniente que j’éprouve chaque fois que je descends à Marseille, quand je sors de la gare Saint-Charles... à ces petits riens qui affirment tous que c’est la Mare Nostrum, la Mer nourricière. Oui, je ne peux me tromper. C’est bien la grande bleue. En m’approchant un peu plus de la fenêtre, je découvre le petit port endormi au pied d’une place où jouent en damier quelques parasols blancs. Le port est vide, aucun bateau n’est attaché aux anneaux scellés au quai. Autour de la place, les maisons aux façades vivement colorées me font penser à Nice ou à l’Italie. Des tons ocres, parme ou vert tilleul, aux juxtapositions vraiment italiennes. Comment diable suis-je arrivé en Italie ?

La sonnerie anachronique du téléphone me fait sursauter. Je décroche et porte le combiné à l’oreille. C’est lourd et moche. Le son grésille, avec un rendu monophonique désagréable. La voix paraît distante et elle est affligée d’un souffle antédiluvien.

« Bonjour, vous sentez-vous bien ? »

« Où suis-je ? »
« Au village, bien entendu ! »
« Au village, quel village ? »
« LE village voyons. »
« C’est vous qui m’avez amené ici ? Pourquoi ?»
« Vous êtes ici maintenant. Nous vous le dirons en temps utile !»
« Que voulez-vous à la fin ? »
« Des informations ! »
« Quelles informations ? »
« Celles que vous détenez ! »
« Je ne vois pas de quoi vous parlez ! »
« Vous nous direz ce que nous désirons savoir. Vous finirez bien par nous le dire ! »
« Mais qui êtes-vous bon sang ? »
« Je suis son nouveau Fils adoptif! »
« Le Fils ? Le fils de qui ? C’est quoi ce charabia ? Qui est le Père ? »
« Vous êtes John Drake ! »
« Ce n’est pas mon nom! Je suis un IP ! »
« Nous en reparlerons M. Drake ! »

L’interruption de la communication claque dans mon oreille. Je repose le combiné et me précipite vers la porte. La grande glace de l’armoire me stoppe en plein élan. L’image qu’elle me renvoie me cloue sur place Je suis vêtu d’un sweat-shirt multicolore et d’un jean rapiécé. Je suis chaussé de vieilles espadrilles à semelles de corde. Un foulard bleu et blanc est noué autour du cou et j’ai une oreille affublée d’un piercing exotique : une croix ansée qui pend au bout d’une minuscule chaîne aux reflets dorés. Mes cheveux! Qu’ont-ils fait à mes cheveux? Ils sont teints en jaune poussin et un catogan les serre derrière mon crâne en une ridicule queue de cheval. Je reconnais cette apparence. C’est celle d’un Technotkaznik, un de ces décérébrés qui hantent les bas-fonds des mégapoles en refusant les bienfaits de la technumérologie. Les ennemis intimes des IP qui eux, sont les vrais adeptes de la Convergence Bionumérique. Les Technotkazniks se veulent les poètes de la déchéance et les chantres de l’exubérance. Ils refusent les apports des nanos et exècrent les réseaux sous toutes leurs formes. Je les hais.


III



J’ouvre la porte et dévale les quelques marches pour me retrouver dehors, sur la petite place déserte. Toutes les maisons sont d’une propreté surréaliste. Comme si les peintres venaient juste de déposer leurs pinceaux, leur travail achevé. L’application des couleurs pastel ne souffre d’aucun défaut. D’ailleurs tout est si propre que cela pourrait être la Suisse, la Suisse au bord de la mer ! Aucun papier gras ou de journal ne traîne par terre. Seuls les piaillements des oiseaux de mer déchirent le silence de façon presque incongrue dans cette perfection picturale.

Le village est blotti au pied d’une colline couverte d’une pinède verdoyante. Les rues qui partent de la place où je me trouve, s’élèvent rapidement. J’emprunte la Via Roma, une rue bordée de maisons aux façades peintes en trompe-l’oeil. Je ne croise personne. Ce foutu village est donc abandonné? Je débouche sur une autre place. Piazza delle Carrozze, dit la plaque vissée au mur. En son centre se tient un homme. Il semble méditer, vêtu d’un élégant smoking noir de bonne coupe. Chemise blanche et noeud papillon. Prestance toute britannique. Il a une jambe croisée devant l’autre, tenant l’équilibre sur la pointe du pied. Un bras replié sous l’autre. Une main levée à hauteur du visage, comme s’il réfléchissait à ce qu’il devait faire.

Je l’aborde.

« Bonjour. Pouvez-vous me dire quel est cet endroit ? »

Il me dévisage froidement.

« Cet endroit s’appelle le village ! » me répond-il en haussant les épaules. « J’imagine que vous venez d’arriver ? » Sa voix est grave et agréable.
« Oui. Ce matin ! Mais bien malgré moi car j’ai été drogué et enlevé! »
« Nul n’est venu ici de son plein gré !»
« Comment en repartir alors? »
« Quitter le village? Mais tous les habitants du village en rêvent, même nos geôliers je suppose ! »

Il extirpe d’une poche intérieure un luxueux étui à cigarettes. En l’ouvrant délicatement, il m’interroge du regard.

« Non merci. Je ne fume pas ! »

Il hausse à nouveau les épaules et allume une cigarette, longue et blanche, à l’aide d’un briquet laqué noir qui doit valoir une fortune. Il tire une bouffée en fermant les yeux. Puis il l’expire doucement, laissant échapper une gracieuse corolle de fumée translucide au parfum mentholé.

« Vous avez vu l’Oratoire de Santa Maria Assunta ? » me demande-t-il d’une voix posée.
« Cette chapelle en montant ? »
« Oui, c’est une merveille ne trouvez-vous pas ? »
« De vieilles pierres, je ne m’intéresse pas aux vieilleries ! »
« Ah ! » Sa voix trahit une pointe de déception. «Vous avez sans doute raison ! »

Je crois que je ne tirerai rien de ce curieux personnage. Je décide de poursuivre vers le sommet de la colline. Le décor de carton-pâte commence à m’insupporter.

« Bon, je dois vous laisser ! »
« Vous reviendrez ! Ils reviennent tous. Il est tôt dans la matinée mais cet après-midi, nous seront tous sur le Port. Et vous aussi. »
« Je m’appelle... ce matin, la voix dans le téléphone m’a appelé John Drake. Ce n’est pas mon nom ! »
« Ah, vous avez dû parler au Fiston ! »
« C’est ça, il a dit qu’il était le Fils Adoptif ! C’est qui ? »
« Celui qui recherche ce que nous savons et qui les intéresse ! Le Père a eu de nombreux Fils. Quand l’un échoue, un autre le remplace ! »
« Qui est son Père ? »
« Qu’importe, ses enfants le craignent et nous, nous ne l’avons jamais vu ! »
« Je peux connaître votre nom ? »

« Ici, ils m’appellent George Lazenby. Bien sûr, ce n’est pas mon vrai nom ! D’ailleurs, en ai-je réellement besoin? A quoi servent 3 malheureux chiffres dans le village? Alors Georges Lazenby ou Pépé le Mocko quelle différence? » Dit-il, ses yeux bleus perdus dans le lointain. Il n’est déjà plus là, évadé du village. Evasion toute mentale.
IV



Je le laisse au centre de la place tandis que le soleil grimpe peu à peu au zénith. Je poursuis l’ascension, le long de façades aveugles et appétissantes, comme faites en délicieuse pâte d’amande aux parfums fraise, vanille ou pistache. La rue devient une ruelle escarpée qui serpente en larges marches, sous un moutonnement de pins parasols. Un charme bucolique me berce d’une douce torpeur entre la lumière et les ombres qui jouent à cache-cache.

Puis la ruelle me conduit devant une majestueuse forteresse qui domine la colline et le village blotti en contrebas. Lui faisant face, une église altière lance son clocher à l’assaut du ciel. Il y a un homme qui sort de l’imposante bâtisse et se dirige droit sur moi.

« Vous êtes John Drake... »

Je ne sais pas si c’est une question ou une affirmation. L’homme est entre deux âges, assez corpulent. Sa tenue vestimentaire est étonnante, quelque part entre la stricte rigueur d’un pasteur luthérien et la tentation totalitaire d’un uniforme anti-émeute. Sa voix m’est familière.

« Vous êtes le Fils ? »
« Vous êtes donc John Drake. Il faut que vous collaboriez !»
« Mais où suis-je ? »
« Au village, je vous l’ai déjà dit »
« En Italie ? »
« Sur la côte ligure. Mais là n’est pas l’important. Il faut que vous nous disiez pourquoi vous avez claqué la porte de BIOCISCO, votre employeur. »
« Qui est votre Père ? Votre Chef ? »
« Vous êtes John Drake ! Vous avez une histoire qui nous intéresse. Il faut que nous sachions. Nous voulons des informations ! »
« Le monde est en soi une suite d’informations non ? »

Il me regarde et je lis dans son regard une inquiétude naissante. Il me prend par le bras et m’entraîne vers le bord de la place qui surplombe le village.



«, Guy de Maupassant, un de vos compatriotes, a dit à propos de ce village qu’il n’avait jamais ressenti une impression de béatitude comparable à celle qu’il avait eue en entrant dans cette crique verte. Il parlait aussi d’un sentiment inégalé de repos, d’apaisement. Rien de tel n’est-ce pas pour se livrer à une introspection, pour méditer sur la condition humaine, sur sa relativité. Ici, il règne une forme de magie qui estompe les blessures de la vie. Vous pourrez prendre la bonne décision. Celle que nous attendons. »

Nous nous tenons à l’extrême limite. Sous nos yeux, le spectacle est grandiose entre le bleu de la mer, le vert des pins et la mosaïque colorée des maisons du village. Il me prend le bras et se tourne vers l'édifice religieux :

« Vous voyez cette église. C’est l’église de Saint-Georges. Vous savez, ce fameux saint qui a défait le Dragon qui terrorisait la région. Dans la crypte, sous une dalle, reposent ses restes, des reliques d’une inestimable valeur ! Comme lui, saurez-vous vaincre le dragon qui est en vous, le Grand Ver qui sommeille en chacun de nous? Vous êtes un Adepte de la Convergence, n’est-ce pas? Vous pouvez donc mesurer mieux que quiconque, les dégâts qu’un ver est capable d’infliger à un système! Nous avons un besoin vital des informations que vous détenez ! »

« Quand bien même je les détiendrais, je ne vous les dirais pas ! A quel camp appartenez-vous ? »
« Ceci vous sera dit plus tard. Je vous répète, nous avons besoin de ces informations ! »
« Allez au diable ! Je trouverai bien le moyen de sortir de ce cauchemar!»

Je me dégage d’une secousse et je me mets à courir sur la route qui s’enfonce sous les pins. Cette route finira bien quelque part. Elle ne semble pas redescendre mais au contraire suivre la crête du promontoire pour gagner l’intérieur des terres. Dans mon dos, la silhouette du Fils disparaît entre les ombres vertes.

Je transpire. La chaleur s’est installée. Le soleil darde ses rayons verticalement. Mais, malgré la douleur dans le ventre, malgré mon coeur qui bat à une folle cadence, malgré mes jambes aux muscles aussi raides que des morceaux de bois, je cours. Il faut que je coure.

Soudain, un sifflement s’élève derrière moi. Un sifflement sourd et menaçant. Je regarde en arrière. Une sphère rebondit sur la route, s’approchant rapidement. Une sphère ou plutôt un ballon de baudruche d’une taille surprenante. Danger... Danger... je me remets à courir mais cette chose gagne du terrain. Son diamètre est impressionnant. La sphère est sur mes talons maintenant. Je ne peux plus accélérer, mes jambes ne répondent plus. Une matière molle heurte mon dos. Elle pèse sur mes épaules et c’est comme si un gratte-ciel s’asseyait dessus. Tout un pâté de gratte-ciel ! Je perds l’équilibre et m’étale de tout mon long. Elle me plaque sur le sol et je sens ses contours malléables épouser chaque millimètre de mon corps. Elle m’emprisonne dans une étreinte de latex. Plus d’air pour respirer et cette odeur douçâtre qui irrite mes narines...

Je me réveille. Je suis sur le lit, tout habillé. C’est la même chambre, celle qui donne sur le port. Par la fenêtre ouverte, j’entends la mer sans la voir. L’antique sonnerie du téléphone préhistorique finit par me réveiller complètement. Je saute de ce foutu lit et je décroche violemment.

"M. Drake?" interroge une voix familière.
"Je ne suis pas John Drake ! Je m’appelle 212.85.150.136. Je ne suis pas un simple humain, je suis un IP libre!"

M

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z653z  Ecrire à z653z

2008-09-16 11:47:39 

 Même en n'ayant jamais vu aucun...Détails
... épisode de cette série mythique, j'ai deviné lors du premier dialogue au téléphone de quoi il s'agissait. Et ça m'a donné envie de me renseigner un peu plus ;)
Cependant, cela me semble être plus un pastiche qu'une parodie.

Merci :)

PS pour Onirian : Le prisonnier

Ce message a été lu 7121 fois
Onirian  Ecrire à Onirian

2008-09-16 11:59:01 

 Pas rodie.Détails
Alors là, il me manque clairement une référence culturelle. C'est la parodie/pastiche de quoi ?

Le texte est franchement chouette en lui même et se laisse lire tout seul, posant des questions et donnant envie de lire la suite pour avoir les réponses. Bref, j'ai bien accroché mais j'aurai tendance à dire que c'est globalement hors sujet.

--
Onirian, fils de quoi ?

Ce message a été lu 7068 fois
Antarès  Ecrire à Antarès

2008-09-16 21:32:19 

 Quel style!Détails
Magistral!
Ce message a été lu 6543 fois
Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2008-09-18 18:28:08 

 WA, exercice n°44, participationDétails
Révélations





Le feu passa au rouge. Le Moldave donna un coup de coude à Scula et les deux compères se précipitèrent vers la voiture. Le Moldave releva les essuie-glaces tandis que Scula savonnait le pare-brise à l’éponge. Le temps que le conducteur baisse sa vitre pour protester, Le Moldave passait la raclette et Scula tendait la main.
« Deux euro, s’il vous plaît !
- Mais ça va pas, non, je vous ai rien demandé !
- Allez, mon gars, faut bien qu’on bouffe, nous aut’...
- Et puis d’abord je n’ai pas de monnaie ! »
D’un regard pesant comme une cathédrale g_o_t_hique, Scula détailla l’homme, confortablement assis dans le cuir de sa belle italienne, joli costume, jolie cravate, bronzé, des mains bien propres... Elle lui adressa son sourire le plus charmeur, assorti d’un clin d’oeil canaille. Elle se donna une petite tape sur la fesse gauche en prononçant sa phrase fétiche
« Et c’cul-là, c’est du poulet ? »
L’homme, vaincu, sortit la pièce. Le Moldave n’eut que le temps d’effectuer une passe de toréador avant que la voiture ne s’élance en vrombissant.
« Deux liters au moinss », maugréa-t-il. « Lui pas payer l’essence, quoi ? »
Ils se replacèrent sur le trottoir, repérant leur prochaine cible dans les embouteillages.
« Hep ! Hey ! Vous ! »
De l’autre côté de l’avenue, quatre hommes en noir, portant des lunettes de soleil parfaitement incongrues pour ce mois de novembre brouillardeux et froid, leur faisaient de grands signes. Le Moldave agrippa la manche de l’anorak vert de sa coéquipière.
« Nous filer, vite ! »
Il vida le seau dans le caniveau et détala. Habituée à ses sautes d’humeur paranoïaque, elle le suivit sans poser de question. Derrière eux un concert de klaxons leur indiqua que les quatre individus traversaient la chaussée au mépris de toute prudence. Scula se retourna une fois, pour vérifier quand même. Ils avaient l’air très classe, mais ils étaient perchés sur des jambes interminables et couraient comme des athlètes.
« Bordel de schnouf ! Ils vont nous rattraper ! »
Mais Le Moldave connaissait la ville comme sa poche – et sans doute mieux, vu qu’elle était trouée depuis belle lurette -, et s’engouffra dans un café qui avait une sortie sur l’arrière. De là il enfila le dédale des petites ruelles du vieux quartier, deux à droite, une à gauche, deux à droite...
« On prend le métro ?
- Ticket... », souffla l’homme qui, après cinquante ans et plus d’une vie pour le moins peu confortable, était plus à l’aise devant un ballon de rouge que dans un sprint de deux cents mètres.
« Ca va, j’en ai, des tickets... »
Au moment où ils s’engouffraient dans l’escalier, ils virent leurs poursuivants, toujours gesticulant et criant, à vingt mètre devant eux.
« Merde, sont doués, les bougres ! », commenta Scula.
- « Espionitch ! Hein, pas rire de moi, là !
- Ca va, ça va... »
Les portes se refermèrent sur eux au moment où les hommes en noir arrivaient sur le quai.
« Tu les connais ?
- Niet. Complot, sûr. Gouvernement Moldavie jamais pardonnersk moi ! Tentative révoluzione ! Politik dangeroussia !
- Eh bé... »


Prudemment, ils changèrent de squat cette nuit-là. Scula fut très étonnée de voir le Moldave refuser la moindre goutte d’alcool, malgré le froid qui commençait à piquer.
« Demain laver avenoue Répoublik », annonça-t-il.
« - Tu crois qu’ils vont être encore après nous ?
- Che crois », soupira Le Moldave en tirant la couverture sur sa tête.


Ils venaient de finir leur deuxième pare-brise quand un homme de haute taille, vêtu d’un imperméable sombre et tenant une cigarette à la main, s’approcha du Moldave.
« Vous avez du feu ? »
Pendant que l’autre cherchait son briquet, le passant se pencha vers lui.
« Vous êtes repéré. Quittez la ville. »
Le Moldave sursauta.
« Qui vous être ?
- Je sais ce que je sais. Ils vont vous retrouver.
- Mais qui eux ?
- Je suis sûr que vous le savez très bien. Je ne peux pas vous en dire plus. Quittez la ville. »
Il lui souffla une bouffée de fumée en plein visage, et s’éloigna.
Scula, qui inspectait les environs, poussa un petit cri et attrapa son compagnon par le bras.
« Merde, ils sont là ! Faut décoller... »
Et la poursuite recommença, comme la veille, traversées de chaussées entre des voitures au conducteurs furieux, rues et ruelles enchaînées au grand galop, magasins à multiples entrées et sorties, et toujours les hommes aux lunettes noires qui gesticulaient et criaient en les poursuivant. Et le métro, encore, qui les sauva, même si cette fois ils durent traverser les voies, dans l’indifférence générale, pour changer de quai et ressortir de terre, hors d’haleine, avant de s’engouffrer in extremis dans un bus prêt à démarrer. Ils étaient tellement effrayés qu’ils ne songèrent même pas à resquiller.
« Mais pourquoi ils crient ? », demanda Scula.
-« Pas sais. Coutume chez eux ? »
Ils marchèrent longtemps après le terminus. Scula traînait un peu, regardait les vitrines des magasins, avant de rattraper Le Moldave au pas de course. Un magasin de bijoux fantaisie l’interpella un peu. Les boucles d’oreilles étaient exposées sur des oreilles... Sûrement des moulages en plastique, ou en tissu, mais on aurait dit des vraies... Drôle d’idée...
« C’est encore loin ?
- Non... Encore après maisons... »
Ils traversèrent une petite ville de banlieue avant d’arriver au hangar désaffecté où Le Moldave avait prévu de passer la nuit. Dans une rue parfaitement calme, ils reçurent tout à coup une volée de feuilles mortes et poussiéreuses, alors qu’aucun souffle de vent ne se faisait sentir. Levant le nez, ils aperçurent au bord de son toit une ménagère de la cinquantaine qui balayait scrupuleusement ses tuiles. Comme ils s’arrêtaient, interloqués, elle les invectiva :
« Et alors, je fais mon ménage ! Vu d’en haut, les feuilles, ça fait désordre ! »
« Elle est folle ! »ricana Scula.
Mais Le Moldave l’entraîna en marmonnant « si pas folle, grosssen problèmoff... Pas possiblya... »
Ils posèrent leurs sacs contre un mur ; les autres squatters, déjà installés, ne leur jetèrent qu’un vague regard. Il ne leur restait qu’un quignon de pain, qu’ils partagèrent équitablement, puis se roulèrent dans leurs couvertures.
Le faisceau d’une torche électrique les fit bondir sur leurs pieds.
« Yo, Le Moldave, t’es nerveux ? »
L’homme, le crâne rasé, portait un blouson militaire et des Docs Marteens. Il se mit à rire.
« Remarque, t’as raison. Y a des drôles de types qui te cherchent partout, ils ont ta photo, on dirait des keufs mais je crois pas... Tu sais qui c’est ?
- non, on sait pas », riposta Scula. « Mais la prochaine fois que tu me fais peur, Walter, j’te fiche mon poing dans la gueule !
- Oh ça va, la mère, si on peut plus rigoler... C’est moi le patron, ici, alors... »
Blottis l’un contre l’autre comme des chiots abandonnés, ils ne fermèrent pas l’oeil de la nuit, sursautant au moindre craquement, au moindre mouvement des autres dormeurs qui ronflaient à qui mieux mieux, tremblant au moindre bruit de moteur dans la rue. Vers le matin, cependant, ils s’assoupirent.


Ce fut Scula qui se réveilla la première et son cri de terreur arracha Le Moldave au sommeil.
Faisant cercle autour d’eux, barrant toute possibilité de fuite, quatre hommes vêtus de noir attendaient leur réveil. Ils avaient l’air solide, et à eux deux, les vagabonds ne feraient pas le poids.
« Quoi vouloir vous ? », demanda Le Moldave en essayant de contrôler sa voix.
Le plus petit des quatre, qui devait quand même dépasser les deux mètres, fit un pas en avant :
« Vous êtes bien Frédéric Dupont ? »
Le Moldave haussa les épaules.
« Allons, ne soyez pas effrayé ! Vous êtes Frédéric Dupont, et vous aviez une soeur prénommée Suzanne... »
Scula l’interrompit d’un ton presque joyeux :
« Ah ben non, pas de chance, lui il est Moldave, voyez ? Alors vous vous gourez !
- Monsieur Dupont, votre soeur Suzanne a été enlevée il y a quarante ans par des extraterrestres... »
Le Moldave se taisait toujours. Scula ouvrit de grands yeux.
« Nous sommes ces extra-terrestres. Nous venons de Gxirk, dans la galaxie Smydnerk... Ca ne vous dit rien ? Je suis obligé de vous donner une adaptation phonétique compatible avec vos fréquences audibles... »
Scula éclata d’un rire nerveux.
« Ah elle est bien bonne ! Eh mon pote, on n’a rien bu depuis deux jours, alors on est clair, tu vois...
- Madame a un doute ? Ou-Fxk-Ou, voulez-vous convaincre Madame ? »
L’homme désigné ôta ses lunettes puis porta les mains à sa nuque. Comme on retire une cagoule, il enleva son cuir chevelu et son visage, parfaits moulages humanoïdes. Dans le geste, une oreille portant une créole dorée tomba à terre. La créature la ramassa aussitôt, et la plaqua sur le côté de sa tête où elle resta collée.
« Pardon. C’est la grande mode chez nous, ces oreilles... C’est vraiment l’idéal pour porter des boucles... »
Scula et Le Moldave s’étaient plaqués contre le mur. Du sobre costume noir émergeait une extrémité céphalique ovoïde, vert bouteille, portant trois antennes jaunes, un oeil unique, deux petites fentes verticales à la place du nez, et un orifice parfaitement rond en guise de bouche, d’où sortait un petit rire métallique.
« Bien ! », reprit l’alien. « Donc votre soeur a vécu une bonne vie sur notre planète, elle a travaillé pour nous et nous l’avons rémunérée. Malheureusement les conditions de vie chez nous sont... comment dire... éprouvantes pour un organisme humain... et donc... »
Il inspira profondément et prit un ton très solennel pour déclarer :
« J’ai le regret de vous informer que votre soeur Suzanne est décédée... Veuillez croire en l’expression sincère de nos condoléances... mais la bonne nouvelle », reprit-il avec entrain, c’est que vous êtes son seul héritier ! Notre monnaie n’a pas cours sur Terre, mais grâce à quelques intermédiaires... nous avons pu convertir sa fortune en euro. Si vous étiez bien Frédéric Dupont, vous seriez l’heureux propriétaire de cinq millions d’euro... Oui, notre monnaie est assez forte, et le taux de change...
- Bordel de merde », hurla Le Moldave, « je veux que je suis Frédéric Dupont, né à Sarcelles le 1° novembre mille neuf...
- Mais oui, bien entendu, nous le savons... Signez là, Monsieur, et encore ici... Ici encore... et là... »



Allongé sur une chaise longue au bord de la piscine d’un hôtel de luxe, quelque part au bout du monde, Le Moldave savourait un cocktail aussi bleu que l’océan, tandis que Scula s’enduisait de crème solaire sous son chapeau de paille à larges bords – elle avait toujours été allergique au soleil. Un majordome en complet noir et noeud papillon, par quarante degrés à l’ombre, s’inclina devant eux.
« Pardon de déranger Monsieur, mais le tailleur de Monsieur attend Monsieur dans sa chambre pour les essayages. Bien entendu, il est à la disposition de Monsieur... »
Le Moldave le chassa d’une main négligente et soupira.
« Tu vois, ma petite, c’est ça la vie... Laver, hériter, et tailleur... »


Narwa Roquen



«
Narwa Roquen, à chacun sa vérité

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2008-09-18 19:26:16 

 Commentaire Narwa Roquen, exercice n°44Détails
Ah, nous avons choisi deux séries cultissimes. D'ailleurs, elles sont quelque part assez voisines, car très paranoïaques et illustrant, chacune à sa façon, la théorie du complot.

D'abord, les trouvailles nominatives sont excellentes (le Moldave - DUCHOVNY a des ascendances russes - SCULA), ces héros propres sur eux transformés en SDF, la chute en forme de jeu de mot (fallait la trouver, bel exercice !), les aliens à la sauce MIB...

Pas de doute ni de contestation, tu as mis dans le mille et je ne peux que m'incliner. Tu as même poussé la parodie en faisant contre-point à la préciosité du langage des deux agents du FBI.

Mission accomplie.

M

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2008-09-19 19:35:20 

 Commentaire Maedhros, exercice n°44Détails
Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître...et même certains autres !
Ah si tu savais le bonheur que tu m’as donné ! Moi aussi je connais la scène du générique par coeur ; j’ai été alertée par la première phrase, et quand il a appuyé les mains sur le bureau, j’ai explosé de rire ! Ce bon vieux Patrick Mac Goohan, miraculeusement ressuscité, avec – chassez le naturel... - une petite touche de SF du plus bel effet...et bien sûr, quelques clins d’oeil cinématographiques !
Très bien, le paragraphe où le Prisonnier arrive à la conclusion qu’il est en Italie. Et « Comme si les peintres avaient déposé leurs pinceaux... » : joli !
Bien aussi le jeu de mots ver/dragon.
Et le final... Comme au bon vieux temps...
Merci pour ce morceau de jeunesse, et bonjour chez vous !
Narwa Roquen, fan!

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z653z  Ecrire à z653z

2008-09-26 14:55:48 

 Très belle chute...Détails
...
Par contre, je ne vois pas l'intérêt de se faire passer pour un moldave.
Autant la bijouterie fantaisie avec les "vraies oreilles", je vois. Mais la vieille dame qui balaye les feuilles de son toit, je ne vois pas ce qu'elle apporte à l'histoire (ou alors, c'est une alien elle aussi).

Sinon, quelques petits trucs qui m'ont sauté aux yeux (y'en a peut-être d'autres) :
"toujours gesticulant et criant, à vingt mètre devant eux." ---> mètres ; derrière ?
"des voitures au conducteurs furieux"
"Le Moldave" ---> pourquoi une majuscule à Le
"des Docs Marteens" ---> http://fr.wikipedia.org/wiki/Dr._Martens
"cinq millions d’euro"

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Narwa Roquen  Ecrire à Narwa Roquen

2008-09-26 19:53:35 

 RéponsesDétails
Le Moldave, parce que ça rappelle Mulder, et L parce qu'on l'appelle comme ça, pas Moldave, mais "Le Moldave".
La femme qui balaie le toît, c'est une maniaque du ménage qui a vu des soucoupes volantes (ils sont partout).
Google m'a donné Docs Marteens pour les chaussures fétiches des skins ( pour évoquer Walter Skinner).
Euro, officiellement, est invariable.
Les autres fautes effectivement sont des coquilles; mais pourquoi tu ne veux pas que les aliens soient devant eux?
Narwa Roquen,merci pour ton regard acéré!

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Clémence  Ecrire à Clémence

2008-09-26 21:27:04 

 Come back. Pour un temps ... Détails
... mes sourire tout de même ! :)

Ce texte ... <3 je ne sais quoi dire. (pour changer, je sais je sais) Je pense bientôt ériger pas mal de totems !

J'espère sinon que vous allez tous très bien. Je vous envoies à tous beaucoup de chocolat.

Antarès, bienvenue. :) A moins que tu sois un revenant ... ou un ancestral "muet". En tout cas, j'suis contente de voir de nouvelles personnes par-ici. (En espérant te lire ! )

Excusez ce post bien décousue, mais le sommeil fige mes neurones, beaucoup trop intimes ces derniers jours avec Guizot, Claudel et Beaumarchais.

Bonne soirée/journée/nuit à tous,
*Pouuuuk*

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Clémence  Ecrire à Clémence

2008-09-27 10:50:09 

 auto-correction honteuse.Détails
* mais un sourire
*bien décousu


*se roule en boule* ^^

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-11-16 15:58:31 

 Exercice 44 : Narwa => CommentaireDétails
Etant fan de X files, j’ai immédiatement reconnu l’oeuvre que tu parodies. Hola, capillotractée la blague sur le nom de l’héroïne !! Mais on ne la voit pas venir.
Brouillardeux ?? Deviendrais-tu férue de néologismes ?
Bien vu, le salmigondis que cause Le Moldave, qui n’a pas l’air plus moldave que vous et moi. Et les deux agents chicos qui deviennent des clodos, c'est croustillant !
Je n’ai pas compris le passage sur les oreilles.
Certaines phrases ne m’ont pas parues correctes grammaticalement, comme « Il ne leur restait qu’un quignon de pain, qu’ils partagèrent équitablement, puis se roulèrent dans leurs couvertures. ». Tu l’as écrit vite, ce texte, non ?
Il me semble que lors de la conversation avec les extra-terrestres, la description de la vraie tête de l’alien aurait du venir avant le passage sur l’oreille. En effet, l’attention de Scula doit rester focalisée sur l’alien, et non pas se porter sur l’objet qui tombe. Si ? Je ne sais pas si je suis très claire.
Absolument excellente la chute !! Je ne l’ai pas vue venir du tout ! Hihihi !!

Est', ravie.

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-11-16 16:03:02 

 Exercice 44 : Maedhros => CommentaireDétails
Pourquoi ce titre ?
L’énumération des équipements ultra-modernes de la voiture permet de préciser l’époque et le contexte de ton histoire mais m’a parue trop longue.
Si ton héros vit dans un futur tellement lointain, aurait-il su comment utiliser le téléphone ? Les remarques sur la lourdeur et le grésillement ajoutent au réalisme de la situation.
Tiens, le Prisonnier ! Chouette alors, va y avoir des grosses boules molles !!! Un IP ? Je ne vois pas bien ce que ton héros veut dire ? On n’a plus de nom à l’époque de ton histoire ? Tu balances pas mal de jargon sans bien expliquer de quoi il s’agit, même si le lecteur peut faire des suppositions : technumérologie, Convergence Bionumérique, nanos...
La conversation avec le monsieur chic crée un agréable effet surréaliste. Jolie la description du village. J’aime bien l’ambiance paisible et pastelle qui tranche avec l’énervement du héros.
Les sphères, c’est ce que je préférais dans la série.
Ta conclusion est logique mais je trouve l’idée de base de ton histoire pas assez éloignée de l'histoire originale pour tomber dans le registre parodique. Malgré tout, ton texte se lit agréablement grâce à ton style.

Est', qui est une elfe libre !!

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Maedhros  Ecrire à Maedhros

2008-11-17 20:36:43 

 Bonjour chez vous.Détails
Pourquoi le titre?

Le village qui a servi de décor à la série, Portmeirion, au nord ouest du Pays de Galles,a été conçu par Sir Clough Williams-Ellis qui s'est largement inspiré du village italien de Portofino (voir ici). Et Portofino tire son nom du latin qui signifie Port des Dauphins.

Le téléphone anachronique :

Dans la série, tout était ultra-moderne et les téléphones étaient déjà sans fil.. J'ai donc décidé de me servir de téléphones filaires et monophoniques en opposition.

Le monsieur chic :

Il s'agit de l'acteur (le moins connu) qui a joué James Bond, l'agent qui est connu aussi sous son format numérique 007.

Et c'est vrai que j'ai, en fait, plus écrit un pastiche qu'une parodie.

M

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Estellanara  Ecrire à Estellanara

2008-11-22 11:54:50 

 Ah ouais d'accordDétails
Pinaise, je me sens plus culturisée... Pis j'ai envie d'aller regarder le Prisonnier que j'ai pas vu depuis longtemps, tiens...

Est', en retard de plein de posts !

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